Politiques Publiques

100 milliards d’excédent financier pour la Cnps

Selon le Cabinet conseil Finactu, spécialisé dans la protection sociale en Afrique, ces excédents entre les cotisations et les prestations du Fonds de pension camerounais devraient atteindre 450 milliards Fcfa en 2050.

S’il s’agissait d’un être humain, on parlerait volontiers d’une « santé de fer ». Néanmoins, la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) ne présente pas moins une « santé financière » robuste. Au terme d’une mission d’évaluation actuarielle du régime de sécurité sociale géré par l’organisme national de prévoyance sociale, le cabinet Finactu est sans équivoque : « sur les trois prochaines décennies, nos projections actuarielles réalisées sur notre logiciel Atlas© montrent que la Cnps va continuer à dégager des excédents techniques qui vont passer d’environ 100 milliards de Fcfa aujourd’hui à près de 450 milliards de Fcfa en 2050 », selon le président-fondateur du groupe Finactu: Denis Chemillier-Gendreau.

Le cabinet Finactu est un groupe de conseil dédié à l’Afrique avec une expérience certaine en matière de protection sociale. Pour cette étude actuarielle, le prestataire a passé au crible les textes qui encadrent le régime de protection sociale du Cameroun, mais aussi les données macroéconomiques, démographiques du pays et celles spécifiques à la Cnps, à savoir, les états financiers, les informations sur les cotisants et les bénéficiaires, etc.

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Commandée par la Cnps, cette étude avait pour objectif principal d’évaluer la soutenabilité financière du régime de protection sociale camerounais à court, moyen et long terme, en vue de proposer des options de réformes. Les conclusions ont été transmises à la Cnps fin novembre 2020. Lancée en avril 2019, l’étude aurait dû être livrée en octobre 2019. Ni la Cnps ni Finactu n’ont donné d’explications pour justifier ce retard. Pour les experts commis à la tâche, la Cnps jouit d’une santé florissante. Les projections réalisées par Finactu, sur la base de son modèle actuariel propre Atlas©, ont mis en évidence que cette santé prospère avait vocation à se renforcer sur les 30 prochaines années. Sur les raisons de cette performance qui place d’ailleurs la Cnps du Cameroun dans une position remarquable au sein de Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres) et au-delà, Denis Chemillier-Gendreau ajoute : « Ce qui doit être souligné dans le cas de la Cnps est la bonne maîtrise des frais de gestion qui ont même diminué sur les dix dernières années, grâce à un effort de rationalisation permanente et à une informatisation de qualité ». De même, les réformes paramétriques impulsées par la Cnps ont permis d’améliorer très significativement le paiement des prestations sociales.

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300 milliards de Fcfa de réserves

Selon les analystes, les études actuarielles sont recommandées aux organismes de prévoyance sociale autant par les instances internationales, panafricaines que nationales. Selon les textes de base de la Cnps, « la Cnps doit effectuer au moins, tous les cinq ans, une analyse actuarielle et financière des branches de prestations sociales ». En droite ligne de ces recommandations, l’étude actuarielle qui s’achève augure de bons auspices pour l’organisme de prévoyance sociale qui couvre environ un million de Camerounais, dans les trois grandes branches de prestations sociales à savoir : les prestations familiales ; les pensions de vieillesse invalidité et décès et les risques professionnels.

A date, soutient le directeur général de la Cnps, Noel Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, l’organisme présentait un matelas financier de 300 milliards de Fcfa de réserves et 500 milliards de Fcfa d’investissements en 2018.

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