Mois : septembre 2018

  • Cimencam entend reprendre le leadership de la production camerounaise de ciment

    Les premiers  sacs  de ciment sortiront  de l’usine de Cimencam  à Nomayos, banlieue de Yaoundé, au premier trimestre 2019. L’assurance vient d’être donnée par la filiale de LafargeHolcim Maroc, à Ernest Gbwaboubou, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (MINMIDT).En visite sur le site du chantier de Nomayos, le  ministre a constaté que les travaux se déroulent sans grandes difficultés. Par ailleurs il a félicité les responsables  de l’entreprise d’avoir bien gérer la question des indemnisations  des populations installées aux alentours des carrières de Foumbot, dans le département du Noun, région de l’ouest du camroun.Cest a partir  de cette zone que la chaine de broyage de Nomayos  sera  ravitaillée en pouzzolane, matières premières essentielles  dans la fabrication du ciment. Cependant Ernest Gbwaboubou constate que le processus des indemnisations  des populations de nomayos n’est pas encore achevé. Egalement il a prescrit aux responsables de cimencam régler le cas des personnes concernées par le passage des  câbles électriques à partir desquels la chaine de broyage de nomayos sera alimentée.

    Avec une capacité de production annuelle estimée à 500000 tonnes par an, cimencam entend porter sa production annuelle à 2000000 millions de tonnes par an, pour un coup de construction de cette nouvelle unité évalué à 23 milliards de F.cfa. La mise en service de cette nouvelle unité de production interviendra à un  moment où  la bataille pour le contrôle du marché national est intense, pour une demande  estimée à 2,8 millions de tonnes par  an, d’après les estimations du MINMIDT.

    Augmentation de sa production annuelle

    Avec l’augmentation de sa production annuelle, les cimenteries du Cameroun entendent  non seulement reconquérir la place  de leader  du marché camerounais qu’elles ont  perdu  en moins de 2 ans seulement après l’ouverture de l’usine Dangote Cement dans le pays, en 2015, mais aussi couvrir la demande nationale et, exporter une partie de la production vers les pays voisins. Sur un  plan social, cette nouvelle usine des cimenteries du Cameroun devrait générer près de 200 emplois directs.

    Une fois l’usine de Nomayos  mise en service, la production nationale pourra franchir la barre de 7 millions de tonnes par an, soit 2 millions de tonnes pour cimencam, 1,5 millions pour le groupe marocain cimaf au terme de l’extension de son usine qui produit jusqu’ici 500000 tonnes, Dangoté ciment 1,500000 tonnes et Medcem Cameroun 600000 tonnes. Au bout du compte, le consommateur s’attend à une baisse du prix du sac de ciment qui reste plafonné à 4200 F.cfa.

    La Rédaction EcoMatin

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  • MTN a un nouveau directeur général

    Hendrick Kasteel  est le nouveau directeur général de MTN  Cameroon. Il remplace à ce poste,  Saim Yaksan, directeur général par intérim, depuis le mois de février, au  lendemain de  la démission de la sud-africaine Philsiwé Sibiya. C’est désormais le néerlandais  qui officiera  en qualité de chief exécutive officer (CEO). La nouvelle a été officialisée par, Colin E. Mukete, président du conseil d’administration de MTN Cameroon, confirmant  Hendrik Kasteel  au poste de directeur général (DG) de la filiale camerounaise du groupe de télécoms sud-africain. Cette nomination est effective depuis le 17 septembre 2018.

    Cette 2ème nomination  à la tête de MTN Cameroun, au courant de cette année, traduirait la mauvaise passe dans laquelle  se trouve actuellement la filiale locale du groupe télécoms sud-africain, qui a dominé le marché camerounais pendant plusieurs années, et qui selon certaines estimations est en perte de vitesses.  La quelle perte serait liée à l’arrivée d’un troisième opérateur de téléphonie mobile sur le marché national, et qui avec des offres favorables a réussi  à grappiller un bon nombre d’abonnés chez les autres opérateurs parmi lesquels MTN.

    A lecture  des faits, c’est donc en qualité de sapeur-pompier que Hendrick  Kasteel  prend les commandes de MTN cameroon, qui n’étant pas encore dans une situation critique, commence à monter des signes d’étouffement.

    Il aura  la lourde mission de remettre MTN Cameroon  sur les rails, de renforcer la position de leader de l’entreprise sur le marché camerounais des télécommunications où la concurrence est de plus en plus intense », déclare Colin E. Mukete.

    Le nouveau directeur général débarque  au Cameroun en qualité d’un manager chevronné, pour une connaissance parfaite du monde de la télécommunication. Il traine avec lui   une expérience de près de deux décennies dans l’industrie des télécommunications. Il rejoint MTN en provenance de l’opérateur algérien des télécommunications, Ooredoo, dont il était le DG depuis 2016.Hendrik Kasteel avait occupé auparavant les fonctions de directeur général d’Euronet Communications, filiale de Deutsche Telekom, et celles de directeur exécutif et directeur marketing de T-Mobile en Hollande, en Autriche et en Croatie.

    La Rédaction EcoMatin

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  • Mauvais vent au sein de la Camrail

    La société Camrail  a été déclarée coupable le 26 septembre par le tribunal de première instance d’Eseka dans l’affaire de la catastrophe ferroviaire du 21 octobre 2016. Selon un bilan officiel, cette catastrophe  avait coûté la vie à 79 personnes,  et blessé 600 personnes. Les peines infligées n’ont pas encore été prononcées par le juge du tribunal de première instance d’Eseka. Mais, il est déjà connu par tous que Camrail, filiale de Bolloré trasnport & Logistics , et neuf de ses employés ou anciens employés, dont l’ancien directeur général Didier Vandenbon, ont été déclarés coupables d’activités dangereuses, d’homicide involontaire et de blessures involontaires. Une nouvelle qui vient ainsi réjouir les avocats des victimes qui  avaient notamment appuyé leur argumentaire sur plusieurs rapports d’experts, analysant les circonstances du déraillement du train devant relier Yaoundé à Douala. Ces rapports Concluaient à une responsabilité de l’entreprise ferroviaire dans la catastrophe, notamment en raison d’un présumé défaut de freinage et d’une présumée surcharge du train. Camrail avait mis en doute la crédibilité desdits rapports et émettait des réserves sur l’indépendance et l’impartialité des experts.

    La Cameroon Railway (Camrail) concessionnaire du chemin de fer camerounais, est plongée dans une convalescence interminable. Deux ans après la catastrophe d’Eseka, la compagnie camerounaise n’a pas recouvré la confiance des passagers et reste également pénalisée par la baisse de la demande de fret au Tchad depuis 2015,  une baisse causée par les contrecoups de la mauvaise conjoncture économique des six pays de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale  (Cemac).  Pour ce qui est des marchandises conteneurisées sur le corridor Douala-Ndjamena, les transporteurs routiers lui ont ravi la vedette. La conjugaison de tous ces facteurs a fini par installer la filiale du Groupe Bolloré dans une situation d’inconfort financier.


    >> Lire aussi – Chemin de fer Nkongsamba – Ngaoundéré : Camrail de nouveau devant les tribunaux


    Selon Pascal Miny, directeur général, « Camrail n’est pas en péril financier, mais en manque de trésorerie ». Par conséquent, écrit le journal Jeune Afrique, le nouveau patron en est réduit à donner une seconde vie à onze véhicules cinquantenaires, remisés depuis des lustres. « Encore faut-il trouver 1,2 milliard de F CFA ». Le nouveau patron espère « que le gouvernement débloquera des fonds nécessaires à temps pour profiter des possibilités commerciales qu’offre la prochaine coupe d’Afrique des nations, organisée au Cameroun dans moins d’un an. Le patron de Camrail comptait sur une partie des vingt-cinq voitures voyageuses neuves en cours d’acquisition par l’Etat. « Mais elles ne seront opérationnelles qu’après la compétition », confie JA.

    La Rédaction EcoMatin

    La Rédaction EcoMatin

  • Présidentielle 2018 : ce que proposent les candidats sur le plan économique

    Au total, 9 candidatures ont été validées pour cette élection qui, d’après de nombreux observateurs, sera plus âprement disputée que les précédentes. Cette conviction s’arrime sur le fait que, contrairement aux échéances électorales antérieures, celle de cette année intègre de nouveaux paradigmes. Le principal étant une bonne tendance des candidats à déployer leurs projets et programmes de société.

    Des plus jeunes aux plus âgés, des « novices » en politique aux « expérimentés », chacun y va de la démonstration que son projet est le mieux adapté pour permettre au pays de retrouver la voie de la prospérité. En période de précampagne, les sorties médiatiques, les entretiens télévisés, les meetings et les descentes sur le terrain se préparent dans les quartiers généraux et se multiplient sur le terrain. Divers aspects de la vie de la Nation sont abordés, des solutions proposées…Impossible de se soustraire au débat

    Dans cette optique, EcoMatin se propose d’intégrer dans ses lignes, et pour les jours à venir, une série sur les projets et programmes de ces candidats à la présidentielle. Avec une approche différente : scruter leurs programmes économiques. Un thème, reconnaissons-le, que les candidats n’abordent pas toujours avec aisance sur les espaces publics. A moins d’un mois du scrutin faut-il le rappeler, aucun des candidats n’a encore pris la peine d’envoyer son programme économique à la rédaction de EcoMatin, ou du moins l’ensemble de son programme auprès des médias nationaux. Il s’agit donc ici de voir ce que comptent faire les potentiels « futur président de la République », comment ils entendent mettre en place leurs politiques économiques afi n de résoudre les multiples problèmes qui minent la société camerounaise. Pour la Première de cette série prévue sur 9 éditions, nous avons pensé judicieux d’ouvrir le débat avec nos lecteurs par une économie du programme du plus jeune d’entre tous : Cabral Libii. Une plongée dans sa vision de l’économie camerounaise, qui repose essentiellement sur le développement inclusif.

    Dans le même dossier:

    Par Emile Fidieck

    Par Emile Fidieck

    Socio-économiste, Chef d’Entreprise et Directeur de Publication du Journal EcoMatin.
  • Le Minfi met fin à la gestion villageoise des microfinances

    Louis Paul Motaze, le ministre des Finances (Minfi) veut en finir avec la gestion villageoise des Etablissements de microfinance (EMF). Dans un communiqué publié le 28 août dernier un communiqué dans lequel il sensibilise les promoteurs des EMF. Ces derniers sont informés que « les dossiers de demandes d’agrément des directeurs généraux et directeurs généraux adjoints adressés au ministre des Finances, devront impérativement comporter sous peine de rejet la feuille de présence de la session et la résolution du conseil d’administration ayant désigné ces responsables, en complément de l’expédition du procès-verbal de la délibération y relative ».

    Ce train de mesures intervient dans un contexte de réformes du secteur des EMF. En effet, depuis 2018, la Commission bancaire de l’Afrique centrale a instruit de nouveaux règlements pour constituer une microfinance. Dans cette veine, de nouveaux montants, par exemple, s’appliquent désormais pour constituer le capital social des établissements de microfinance dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

    Selon le nouveau règlement diffusé actuellement par la Commission bancaire d’Afrique centrale, le capital social des EMF de 2è catégorie, passe de 50 millions à 300 millions suivant le chronogramme ci-après : 100 millions au 1er janvier 2018, 150 millions de FCFA au 1er janvier 2019, 200 millions au 1er janvier 2020, et 300 millions  de FCFA au 1er janvier 2021. Pour les EMF de 3è catégorie, le capital social augmente de 25 millions à 150 millions suivant les délais ci-après : 50 millions au 1er janvier 2018, 75 millions au 1er janvier 2019, 100 millions au 1er janvier 2020 et 150 millions au 1er janvier 2021.

    Dans ces innovations, la Cobac ne mentionne pas de changement pour les microfinances de première catégorie. En règle générale, ce type d’EMF ne nécessite pas un capital ou une dotation minimum. Cette catégorie d’établissement procède juste à la collecte de l’épargne des membres qu’il emploie en opérations de crédit, exclusivement au profit de ceux-ci (type associatif, coopératif, mutualiste)

    Selon les informations disponibles au ministère des Finances du Cameroun, le secteur de la microfinance comptait en 2017, 840 EMF dans toute la région de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et la Guinée équatoriale). Le total bilan de ces 840 établissements en 2017, est chiffré à 854 milliards de FCFA, pour des crédits bruts de 354 milliards, constitués principalement des crédits à court terme. Les dépôts de la clientèle sont de l’ordre de 672 milliards, constitués pour l’essentiel, des dépôts à vue.

    Par la rédaction d'EcoMatin

    Par la rédaction d'EcoMatin

  • Les opérateurs véreux à l’assaut du marché financier

    C’est un florilège d’opérateurs véreux qui tentent d’investir le marché financier camerounais. Entre mars et août, le régulateur du secteur a détecté et interdit des aventuriers. Le 6 août 2018, la Commission du marché financier (CMF) a pris une décision portant création et organisation d’un marché financier, l’agrément en qualité de Prestataire de service d’investissement (PSI) n’est pas accordée à la société Together E-Investments pour les motifs suivants : inadéquation entre la spécificité de l’activité pour laquelle l’agrément est sollicitée et les capacités humaines et matérielles ; inadéquation des capacités opérationnelles, en termes de personnel spécialisé, de locaux, d’équipements informatiques et de suivi transactionnel ; insuffisance des références professionnelles des principaux dirigeants pour assurer la conduite et le développement d’une entité de prestation de services d’investissement sur le marché financier camerounais, etc. La société peut introduire à nouveau une demande d’agrément suivant les dispositions de l’article 70 du règlement général de la Commission des marchés financiers.

    Pas plus tard que le 16 mai 2018, Jean Claude Ngbwa, le président de la Commission du marché financier (CMF) a publié une mise en garde concernant les activités de la Société Soado, promotrice du projet immobilier « Kribi horizon 2020 ».

    La CMF met en garde le public camerounais et l’appelle à la plus grande vigilance au sujet des activités de la Société d’Aménagement de l’Océan (SOADO), promotrice d’un projet immobilier intitulé « Kribi horizon 2020 ».

    Ladite société n’est pas autorisée à recueillir des souscriptions et consignations de la part du public camerounais. Par des invitations diffusées largement sur des sites internet et via les réseaux sociaux, la Soado a convié le public à une rencontre de présentation et de levée de fonds du projet immobilier « Kribi horizon 2020 » à l’hôtel Sawa à Douala le mardi 09 mai 2017, après l’avoir fait dans la ville de Kribi. Cependant, cette société ne remplit pas à ce jour les conditions pour faire publiquement un appel à l’épargne et l’opération concernée n’a pas reçu le visa de la Commission des marchés Financiers.

    La Commission des marchés financiers (CMF) rappelle que de tels agissements sont passibles des sanctions règlementaires d’une part, et pénales [article 135 al.3 (1) du Code pénal] d’autre part. La CMF invite les investisseurs et les épargnants en général, à prendre les précautions suivantes avant la participation à tout projet de placement de fonds : obtenir un socle minimal d’informations sur les sociétés ou intermédiaires qui vous proposent des produits de placement (identité sociale, pays d’établissement, responsabilité civile, références, organisation,…) ; veiller à recevoir des informations claires et compréhensibles ; n’investir que dans ce que l’on comprend.

    Le cas Adam-Business

    La Commission des marchés financiers déclare avoir  été saisie, le 20 mars 2018, d’une alerte au sujet des activités d’une entité dénommée « Adam E-Business Space », basée à Yaoundé. A en croire la CMF, le promoteur de cette structure, depuis quelques mois, fournit des services financiers aux particuliers, à travers des promesses de rendements très avantageux sur les marchés. « Selon les premières informations recueillies, plus de 10 millions de francs CFA auraient déjà été collectés auprès du public », révèle la Commission des marchés.

    La CMF rappelle que les activités de démarchage, de publicité, de sollicitation des fonds pour des placements financiers avec une promesse de rendement, auxquelles se livre « Adam E-Business Space », sont réglementées. Elles constituent des opérations d’« appel public à l’épargne » au sens de l’article 91 de l’Acte Uniforme Ohada relatif au droit des sociétés commerciales.

    Or, s’inquiète le gendarme camerounais des marchés, la structure épinglée « n’a pas, à ce jour, sollicité et encore moins obtenu de la Commission, un agrément en qualité de prestataire de services d’investissement ». Par conséquent, la Commission des marchés met en garde le public camerounais et l’appelle à la plus grande prudence au sujet des offres de placement de «Adam E-Business Space».

    Le plan de la Commission pour assainir le marché financier

    Le « plan stratégique 2017 – 2020 » de la Commission des marchés financiers (CMF) découle des rencontres organisées par le Président avec les principaux acteurs du marché financier, des visites effectuées auprès des autres régulateurs, de l’analyse des difficultés rencontrées par l’institution de régulation (CMF), l’objectif étant de redynamiser le marché financier camerounais, pour lui permettre d’être une véritable source alternative au financement de l’économie camerounaise. La mise en œuvre effective de ce plan stratégique permettrait au terme de l’an 2020, de faire du marché financier camerounais un véritable outil moderne de financement de l’économie nationale.

    La mise en œuvre du plan stratégique de la CMF 2017 – 2020 va se dérouler en trois phases. Une phase de lancement est essentiellement axée sur la mise à niveau de la CMF, les échanges entre partenaires, les acteurs du marché, le patronat et les différentes administrations concernées ainsi que la poursuite de certaines actions prioritaires déjà engagées en 2016 portant sur la coopération et surtout l’incitation des investisseurs à venir sur le marché.

    La phase d’approfondissement est axée sur la mise aux standards internationaux du marché financier, notamment la révision de l’ensemble des textes règlementaires, le renforcement des capacités de la CMF et celles des acteurs du marché financier, l’introduction de nouvelles valeurs, la modernisation des infrastructures du marché financier et la poursuite des actions déjà engagées sans dénouement. Une phase de croisière où la CMF va fixer sur le niveau d’engagement attendu des partenaires sollicités. Ce sera la période de pleine mise en œuvre du Plan stratégique.

    Mais déjà, Louis Paul Motaze, le ministre des Finances, a signé le 1er juin un arrêté portant « approbation du règlement relatif aux organismes de placement collectif en valeurs immobilières [OPCVM] ». Ceci constitue, en clair, un acte qui approuve l’entrée des OPCVM sur le marché financier du Cameroun. Ainsi, explique une source autorisée à la Commission des marchés financiers (CMF), depuis le début du mois de juin, les organismes suivants peuvent entrer sur le marché : les sociétés d’asset management (sociétés de gestion d’actifs) sous la forme de Sicav (sociétés d’investissement à capital variable) et des FCP (Fonds communs de participation), tous des organismes de placement collectif en valeurs mobilières. Ceci conformément à la loi n°2016/010 du 12 juillet 2016.

    La CMF poursuit l’explication : « comme leur nom l’indique, ces sociétés de gestion de portefeuille sont comme de gros parieurs qui misent votre argent à votre place sur des produits et montages financiers, des entreprises du secteur productif afin de le faire fructifier à votre place. Ils peuvent « parier » votre argent sur une entreprise d’électricité (C’est ce qu’Actis a fait au Cameroun en injectant les pensions de retraite britanniques) ; ils peuvent le mettre dans le capital d’une entreprise en constitution […] L’argent gardé ne sert à rien, il finit par tarir. L’argent placé peut se reproduire ». Cet arrêté du ministre des Finances qui approuve le règlement relatif aux OPCVM élaboré par la CMF depuis un an, en intelligence avec le marché, va permettre à ces sociétés de gestion d’actifs de commencer leurs opérations.

    Par la rédaction d'EcoMatin

    Par la rédaction d'EcoMatin

  • Une procédure disciplinaire contre la Banque des PME

    D’autres sources bien renseignées révèlent qu’en date du 30 août 2018, la Cobac, le gendarme financier dans la sous-région Cemac, a ouvert une procédure disciplinaire à l’encontre de la Banque camerounaise des PME et de ses dirigeants, dont la DG Agnès Ndoumbé Mandeng, pour non-respect des termes de son injonction du 16 octobre 2017. En effet, la Cobac a constaté depuis le 31 août 2015 l’infraction à la norme relative à la représentation du capital minimum.

    Cette situation inconfortable de la banque camerounaise tient du fait qu’elle a été mise en place au capital libéré par l’Etat à hauteur de 10 milliards de FCFA, soit le capital minimum exigé par l’organe de supervision sous régionale. L’implémentation de la banque a nécessité de lourds investissements en termes d’aménagements et d’acquisition d’information. Selon nos sources, il est donc évident que cette dotation sans allocation supplémentaire comme préconisée dans le business plan à savoir 5 milliards de FCFA à l’ouverture de la banque ne permettait pas de respecter l’ensemble des ratios prudentiels notamment la représentation du capital minimum exigé et les fonds propres pendant la période de lancement et les premières années d’exploitation. La conséquence directe de cette difficulté d’atteindre le seuil de rentabilité  sur le plan règlementaire et des relances de la Commission bancaire.

    Au-delà des sanctions

    Le modèle économique de la Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises (PME) est en cours de révision. Selon le Fonds monétaire international, les concertations entre les autorités camerounaises avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) ont été entamées et un plan de restructuration a été décidé au mois d’août 2018. Le nouveau modèle économique de cet établissement bancaire public, « s’appuiera sur le financement indirect auprès des banques commerciales (garanties, lignes de financement) et le cofinancement avec les banques commerciales et prévoira un abandon progressif du financement direct des PME au guichet de la banque ».

    C’est une information qui circule sous cape. Mais elle est fondée. La Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises (BC-PME) a été sanctionnée au cours de cet exercice 2018, par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). Des sources fiables soufflent que, sur l’exercice 2018, la BC-PME a été débitée d’office pour un montant de plusieurs millions de FCFA, pour non-respect de la réglementation prudentielle du capital minimum.

    Par ailleurs, ajoute nos sources, le nouveau modèle permettra notamment de s’appuyer sur l’expertise des banques commerciales en termes de gestion des risques et aura un effet multiplicateur en incitant les banques commerciales à octroyer plus de crédits aux PME. Dans le cadre du programme économique triennal (2017-2019) qui le lie au Cameroun, le Fonds monétaire international (FMI) a proposé une restructuration de la Banque des petites et moyennes entreprises fonctionnelle seulement depuis trois ans. « Le plan d’affaires de la Banque des PME sera remis à jour. En particulier, nous étudierons la possibilité de favoriser l’octroi de garanties ou de lignes de financement à des banques commerciales plutôt que l’octroi de prêts directs.», avait suggéré le FMI dans son rapport publié sur le Cameroun, le 16 janvier 2018. Et pour cause, selon Bretton Woods, l’accès élargi aux services financiers, particulièrement pour les PME, reste évasif.

    En juillet 2017, la Banque des PME a présenté un bilan selon lequel, il a accordé 11,5 milliards FCFA de prêts et près de 40 milliards de caution, au profit de 1 600 personnes. Seulement, la rentabilité de ces prêts n’a pas produit les effets escomptés ; d’où la restructuration en cours.

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  • Un groupe bancaire marocain se positionne pour la reprise de la BICEC

    Ce dernier est entrée en négociations exclusives avec BPCE, pour reprendre ses participations dans ses filiales africaines, dont celles de la Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit (BICEC).Un accord y relatif a été signé entre les deux groupes à Paris (France) ce 25 septembre 2018. Les clauses de la transaction ne sont pas encore connus, mais elle ne sera finalisée, qu’après l’obtention d’autorisations et approbations nécessaires


    >> Lire aussi – Les Marocains font main basse sur le secteur bancaire camerounais


    La BICEC n’est pas la seule banque dans le deal. Le groupe français avait expliqué il y a quelques peu, qu’il prévoyait de céder ses activités en Afrique. Les autres filiales qui sont concernés par cette cession sont celles du Congo, de Madagascar, et de Tunisie. BPCE a toujours indiqué qu’il ne se retirait pas de la banque camerounaise, en raison de la situation de fraude qui y a été découverte il y a deux ans, d’autant que, ces défis sont aujourd’hui derrière, et que la BICEC est en train de se redresser. Une position qui a aussi été confirmée par des responsables de la Bicec, notamment Alain Ripert, son directeur général. Ce dernier a annoncé pour 2017 une situation financière en redressement, avec un produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) de 60 milliards de FCFA et un résultat net (bénéfice) de près de 10 milliards de FCFA.

  • Joshua Osih : L’homme des 24 mesures pour 24 millions de rêves

    Parmi elles, on peut évoquer la mutation de la forme de l’Etat qui deviendrait fédéral, calqué sur les 10 régions actuelles ; la création d’un SMIC à 160 000 FCFA sur 5 ans ; le doublement des salaires des fonctionnaires ; la couverture santé de base de 500 000 FCFA par an et par ménage sur une prime de 1 000 FCFA par personne chaque mois…

    Joshua Osih voudrait également instaurer la gratuité des consultations pré et post natales jusqu’à l’âge de 2 ans, réintroduire les bourses scolaires pour les enfants des familles très démunies. Sur un tout autre plan, le candidat estime qu’il est nécessaire d’instaurer l’élection présidentielle à deux tours, de réduire le train de vie de l’Etat en amincissant le gouvernement à 20 portefeuilles ministériels, … La liste n’est pas exhaustive.

    Son contrat avec la Nation, comme il le dit, est « bâtir un Cameroun nouveau par la force de la volonté, le devoir d’agir et l’innovation ». Ce qui passerait par la mise en place d’une économie forte, qui sera au service du peuple.

    Mais, comment y arriver ? Joshua Osih base son programme économique sur trois principaux piliers : stimuler la croissance ; doter le Cameroun d’une infrastructure et d’un environnement des affaires capables de soutenir une croissance inclusive ; et enfin, engager des réformes budgétaires et fiscales de manière à implémenter des ajustements budgétaires pouvant générer des bénéfices dont l’Etat se servirait pour booster différents secteurs.

    Ce sont ces engagements et cette vision  de Joshua Osih que le journal Eco Matin présente à ses lecteurs dans cette édition, dans la continuité de la série ouverte sur le volet économique des programmes des candidats à la présidentielle d’octobre prochain.


    Promesses : Stimuler la croissance économique, premier crédo du candidat SDF

    Il entend implémenter un nouveau modèle de croissance inclusif et efficace en valorisant l’esprit compétitif des Camerounais, tout en promouvant l’industrie locale, en intensifiant les infrastructures, en boostant l’exploitant et la transformation des richesses naturelles du pays…

    Dans son programme, c’est le troisième grand chantier envisagé par Joshua Osih. Le candidat Sdf à la présidentielle du 7 octobre 2018 au Cameroun s’engage : à faire passer le pays vers un nouveau modèle de croissance économique plus inclusif et efficace. Il promet d’instituer une alliance formelle entre l’Etat et le secteur privé à travers un cadre permanent de concertation afin d’assurer une revue consensuelle de la situation économique du pays et de proposer des décisions pertinentes sensées accélérer le développement. Il s’agit aussi d’améliorer le climat des affaires en luttant contre la corruption, les tracasseries et les lourdeurs administratives.

    Ce nouveau modèle de croissance prôné par Joshua Osih sera premièrement mis en place grâce à la libération du potentiel entrepreneurial du Cameroun. Ce qui, selon lui, passerait par la mise en place d’une loi d’orientation, protéger le contenu local et l’imposer dès la première année du mandat dans la commande publique, avec à la clé l’instauration d’une Autorité nationale de promotion du contenu local pour renforcer la position des entreprises camerounaises dans les contrats et la consommation. Il s’agira aussi de prendre des mesures afin que l’accès au crédit atteigne 35% du Pib au bout de trois ans. Joshua Osih souhaite également promouvoir les partenariats public-privé (PPP) et les BOT pour la réalisation des infrastructures, et mettre en œuvre une fiscalité de développement pour encourager la production.

    Pour également appuyer cette croissance, le candidat à la présidentielle prévoit de valoriser le secteur rural et le remettre au centre du développement. Comme d’autres, Joshua Osih promet d’augmenter à 10% la part allouée à l’agriculture et au développement rural dans le budget de l’Etat. Cela permettra, selon lui, de moderniser ce secteur, le rendre plus performant, et surtout augmenter les revenus des acteurs. De nombreuses mesures sont envisagées comme la mise en place d’une loi d’orientation agricole, la réduction des difficultés d’accès au foncier, le développement d’une banque agricole ou encore l’accompagnement et l’appui aux jeunes agriculteurs.

    Infrastructures et cadre des affaires

    Pour Joshua Osih, la promotion de l’industrie est primordiale, en impulsant la transformation des produits locaux agricoles, forestiers et miniers. Pour cela, il compte implémenter une politique industrielle dynamique et volontaire, identifier les secteurs porteurs de performance, mettre en place des incitations financières, administratives et fiscales…

    Le candidat promet aussi de développer les infrastructures de communications et de télécommunications, en vue de fluidifier la mobilité urbaine. Près d’une centaine d’axes routiers à travers le pays sont identifiées dans son programme comme prioritaires. Le transport ferroviaire et aérien n’est pas en reste.

    Il envisage aussi de booster la transformation locale des ressources minières et minérales en veillant à la préservation de l’environnement, tout en assurant une participation camerounaise dans toute exploitation. Il s’agira également de revoir les Codes pétrolier, minier et gazier et faire en sorte que l’exploitation du potentiel démarre véritablement…


    Stratégie : Economies de 300 milliards par an sur le budget pour financer des secteurs prioritaires

    A travers des réformes et ajustements budgétaires, Joshua Osih entend économiser annuellement cette somme pour accélérer son plan de développement.

    Pour réaliser son programme, Joshua Osih propose de nombreuses réformes budgétaires et fiscales parmi lesquelles l’accompagnement fiscal pour tous les contribuables, la pédagogie de l’impôt afin de booster les recettes, la création d’un régime fiscal pour les entreprises en difficultés, le renforcement du civisme fiscal…Il entrevoit aussi la résolution du problème des crédits TVA par la création d’une régie de la TVA, et la mise en place d’un compte séquestre.

    Pour réaliser des économies dans le budget, une multitude de mesures est envisagée par le candidat. On a, entre autres ; la suppression du recours excessif aux rétributions non salariales, discriminatoires, inégales et non comptabilisées ; l’assainissement de la gestion des entreprises publiques à risques budgétaires ; la décomposition budgétaire par nature économique qui dégagera des dépenses non essentielles au fonctionnement de l’Etat ; la revue des subventions et transferts aux entreprises publiques et établissements publics administratifs…

    L’objectif de toutes ces réformes étant d’aboutir à une économie de près de 300 milliards FCFA chaque année dans le budget de l’Etat, par rapport à ce qui se passe actuellement. Ces importantes économies se feraient grâce, par exemple à la suppression de la fonction de Premier ministre (15 milliards FCFA), la suppression du Sénat (15 milliards FCFA), la suppression des subventions aux entreprises étatiques (55 milliards FCFA), pour ne citer que cela. Il compte également sur des économies supplémentaires faites sur la fluctuation des cours du pétrole et sur les considérations sociales évidentes.

    La volonté finale étant de réinvestir ces économies dans des secteurs jugés prioritaires par le candidat. Un plan d’investissement qui comprend plusieurs axes. D’abord l’éducation, où il est prévu d’investir 200 milliards FCFA par an, dès la 2e année du mandat. Ensuite la santé et la sécurité sociale où il envisage d’injecter environ 400 milliards FCFA (10% du budget). Selon ses prévisions, l’assurance maladie universelle de base devrait nécessiter 25 milliards FCFA dès son lancement, pour se situer à 200 milliards FCFA à la fin du septennat.

    L’énergie, l’eau, l’agriculture, les transports (routier, aérien, ferroviaire) sont autant de secteurs qui recevront le secours de cette manne. Une politique de développement économique ambitieuse que compte mettre en place le candidat Sdf, Joshua Osih. A condition que le choix des électeurs se porte sur lui au soir du 7 octobre 2018.

    Par la rédaction d'EcoMatin

    Par la rédaction d'EcoMatin

  • Eau potable : Camwater booste ses capacités de production à l’Ouest

    La Cameroon Water Utilities Coorporation, (Camwater), la société de patrimoine dans le secteur de l’eau fait encore des heureux. Les populations des villes de Bafoussam, Bandjoun, Bayangam, Baham, Bagou dans la région de l’Ouest du Cameroun n’oublieront pas de sitôt, le geste fait à leur faveur. Elles jouissent désormais d’un système complet, autonome et moderne d’alimentation en eau potable construit par cette société. Ces stations de traitement d’eau potable de Métchie  et de Banka ont été officiellement mises en service par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, le 17 septembre dernier. A chacune des deux étapes de cette visite de travail, le Minee a  rappelé que « la question de l’accès à l’eau potable, en quantité et en qualité demeure au centre de la politique des grandes réalisations du président de la République, Son Excellence Paul Biya dont nous célébrons ici même, les retombées ». A Métchie, dans l’arrondissement de Penka Michel, département de la Menoua, dont la station de traitement d’eau potable dessert la ville de Bafoussam et ses environs, l’ouvrage mis en service  est une extension de cette station de traitement d’eau potable, mais aussi d’autres ouvrages connexes.

    D’un coût de plus de 41 milliards de FCFA, ces ouvrages ont été financés conjointement par Eximbank de Chine et l’Etat du Cameroun. Les travaux ici  ont consisté à la construction d’une nouvelle station de traitement d’une capacité de 1000 m3/Jour ; l’extension de la station de pompage de Bafoussam moyen de 8 900 m3/Jour ; l’extension de la station de pompage de Bandjoun (5 100m3/Jour); la construction d’un réservoir à Bandjoun de 300 m3 ; la construction d’une station de pompage de 1000 m3/Jour et un château d’eau de 300 m3 à Bayangam. Mais aussi,  la construction d’un château d’eau à Bafoussam pour une capacité de 1500 m3 ; la construction d’un château d’eau  de 300 m3 à Baham et à Bangou et l’extension du réseau de distribution primaire, secondaire et tertiaire de 393 900 ml. Le maire de Penka Michel dont la localité abrite la station de traitement d’eau potable qui alimente Bafoussam a néanmoins regretté de ne bénéficier de la moindre goutte d’eau potable issue de ces installations. En réponse, le Minee dira qu’il ne ménagera aucun moyen pour y trouver des solutions et transmettra ces doléances à la hiérarchie.

    Dans le département du Haut Nkam, les populations de Bafang et Banka ne connaitront plus les problèmes de coupures d’eau. En effet, dans le cadre du projet « alimentation en eau potable et assainissement en milieu semi-Urbain » financé par le gouvernement du Cameroun et la Banque africaine de Développement, le Haut Nkam a bénéficié de la construction d’une adduction d’eau potable dans l’arrondissement de Bana, d’un montant d’environ un milliard de FCFA, et une autre au profit des mêmes populations de Bafang et de Banka d’un coût hors taxes de 1,5 milliard de FCFA. Des efforts du gouvernement pour le bien-être des populations du Haut Nkam salués  par le maire de Banka. Entre autres ouvrages réalisés ici, on dénombre des stations de captage d’eau, bornes fontaines, branchements sociaux par la Camwater, les toilettes publiques…

    Par la rédaction d'EcoMatin

    Par la rédaction d'EcoMatin

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