Mois : octobre 2018

  • Finances : qui contrôle le marché des assurances au Cameroun ?

    A la une :

    Finances : qui contrôle le marché des assurances au Cameroun 

    Banques et Finances

    Ratios prudentiels : 4 banques camerounaises en difficulté

    Affaire Bicec :Jean Baptiste Bokam assigné en intervention forcée

    Emprunt obligataire de 150 milliards : la CMF accuse l’Etat de violer les standards internationaux.

    Conjoncture

    COBAC : deux micro-finances mises en liquidation par la Cobac

    Financement :Péril sur les micro-finances anglophones

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  • Recettes fiscales et publicitaires : la ville de Douala en récession

    De l’avis de Philippe Mouangue Mbale, le Directeur des affaires financières de la Communauté urbaine de Douala (Cud), « la mobilisation  des impôts et taxes par l’administration fiscale, la douane camerounaise et le Feicom pour le compte de la Communauté urbaine de Douala, au titre de l’exercice 2017 affiche de bonnes performances malgré un léger ralentissement par rapport à l’exercice 2016« . L’évaluation des performances des groupes ad hoc mis en place par l’exécutif communautaire à l’effet d’assurer le suivi des recettes de la Cud dans les grandes entreprises, à la douane, aux impôts et au Fonds spécial d’intervention et d’équipement intercommunal (Feicom) laisse en effet transparaître un net recul de recettes.

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    Il s’agit du « groupe de travail Centimes additionnels communaux (Cac) » en charge de mobiliser les recettes auprès du Feicom, du Comité d’analyse et du groupe de travail Cril. Le rapport de synthèse Dge, Cac Tva douane et Cril dévoile des recettes fiscales mobilisées de l’ordre de 30.998.945.545 FCFA, au profit de la Cud. Ce chiffre était de 31.970.122.897 FCFA en 2016. Soit un résultat net régressif de -3%. Correspondant à une baisse de 971.177.352 FCFA. Les recettes publicitaires engrangées par ces comités présentent 32.295.446.816 FCFA de fonds mobilisés. 32.893.782.030 FCFA en 2016, soit une diminution de -2% correspondant à 598.335.214 FCFA. Laure Ndedi Mbassa, la représentante de la Cud à la Direction générale des grandes entreprises (Dge) évoque les raisons de ce ralentissement dans la mobilisation des recettes issues de la Dge et du Cril, au profit de la ville de Douala: « la difficulté des contribuables à s’adapter à la télé-déclaration, le non-basculement d’une partie des patentes de l’application Fiscaliste pour Mesure, la régularisation tardive des opérations des patentes et licences ou encore le ralentissement des activités notariales« .

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    Comme autres facteurs perturbateurs, Laure Ndedi Mbassa ajoute  » la baisse du niveau des émissions, du rendement des contrôles, l’absence du rendement de la taxe sur les jeux de hasard élargie aux opérateurs de téléphonie mobile« . Les facteurs négatifs liés aux recettes issues de la douane reposent sur « la perturbation de l’application Sydonia par des bugs informatiques, la persistance des écarts entre la Dgd4, les recettes des douanes et les Sctic, l’ouverture du corridor Ekok-Mamfe qui a réduit considérablement les retombées du transit terrestre au niveau de la Région du Littoral et le traitement tardif de l’exécution des ordres de virement du trésor« . A ce sujet, Philippe Mouangue Mbale comptabilise les recettes non-reversées à la Cud par le trésor public à hauteur de 8.515.439.699 de FCFA. D’autres difficultés perturbent sérieusement la mobilisation des recettes publicitaires. Il s’agit d’après Laure Ndedi Mbassa, de « l’absence des moyens logistiques susceptibles d’appuyer les missions sur le terrain,  et l’attitude blâmable de certaines sociétés de régie publicitaire accréditées par la Cud qui ne se soumettent pas au principe du reversement préalable des redevances perçues et l’insuffisance des recettes liées à la gestion du dossier Plv« . La baisse catastrophique a pourtant été évitée. Ce, grâce à des facteurs favorables dont « la modification des taux de liquidation de la patente, l’instauration de la taxe de séjour, le recouvrement des arrières fiscaux (cas Eneo: 1 milliards de FCFA de recettes), l’application du prépayé en matière de redevance publicitaire ou le recouvrement des arriérés dus par certains régisseurs « (cas de Média plus: 400.000.000 de FCFA de recettes).

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    Les comités affectés à la mobilisation et au suivi des recettes fiscales et publicitaires de la Cud au sein de certaines administrations envisagent pour juguler le recul enregistré en 2017, quelques mesures articulées autour du  » renforcement de la décentralisation financière, le suivi particulier de certaines taxes (taxe foncière, taxes sur les jeux de hasard droits de mutations etc….), apurement des recettes à régulariser. « .

  • Emprunt obligataire: la can 2019 se taille la part du lion

    Plus que  huit mois , tout le continent africain se retrouvera au Cameroun dans le cadre de la coupe d’Afrique des nations de football version masculine. Dans le souci d’être  prêt le jour dit ,le gouvernement s’apprête  à mobiliser sur la bourse de Douala une enveloppe globale de 150 milliards de fcfa auprès des investisseurs. Sur les 150 milliards de fcfa, les infrastructures  sur lesquelles vont  se disputer les rencontres  de la grande messe du football africain qu’accueille le Cameroun  en juin et juillet de l’année prochaine, vont absorber 107 milliards de fcfa, qui représente 70%  de l’enveloppe de financement sollicité auprès  des investisseurs.

    Dans la  répartition des montants par infrastructure, le stade Paul Biya d’ Olembe situé dans la banlieue Nord de la capitale, et pour une capacité de 60000, recevra une enveloppe de 62 milliards de fcfa pour ses travaux finaux ,et ses voies d’accès, soit   41% du chiffre total de l’emprunt obligataire que l’Etat compte mobiliser auprès des investisseurs . Au tota,l le stade d’Olembe aura englouti 310,5 milliards de fcfa  y compris  248,5 milliards fcfa  des couts de construction.

    Pour le  complexe sportif de Japoma situé dans la banlieue de Douala, avec une capacité de  50000 places, une enveloppe de 26 milliards est prévue pour les travaux finaux et les  stades d’entrainement. Quant au  le stade de la réunification de la même ville, une dotation de 8 milliards de fcfa   sera attribuée à cette  infrastructure pour ses travaux de réhabilitation. Ce qui porte à plus de 190 milliards de  fcfa, l’argent investi dans les travaux de construction du nouveau stade Omnisport de Japoma.

    En ce qui concerne la ville de Garoua, chef de la région  Nord où  sera logée  une des poules de la prestigieuse compétition, 20 milliards  de fcfa  seront  investis,  soit 13% de la somme mobilisée par l’Etat, dont 8 milliards pour les travaux de réfection du stade Omnisport de Roumdé Adja, contre 12 milliards de fcfa  pour la réhabilitation des stades d’entrainement. Au finish le stade Omnisport de Garoua aura absorbé une enveloppe  globale de 68 milliards de fcfa avec les 60 milliards de fcfa  initialement arrêtés pour les travaux de réhabilitation. De manière générale, le gouvernement aura dépensé près de 600 milliards de fcfa pour la construction de nouvelles infrastructures (Stades d’Olembe et de Japoma) et la réhabilitation des anciens (Stades de la Réunification et de Roumdé Adja)  sans oublier la construction des voies d’accès à celles-ci, et la réhabilitation des stades d’entrainement.  A quelques jours de la dernière mission d’inspection de la Confédération Africaine de Football(CAF), le public sportif camerounais retient son souffle par rapport au maintien ou pas da la compétition au Cameroun.

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  • « Cameroun Emergent », le nouveau magazine du Minepat

    Selon Alamine Ousmane Mey, le patron de ce département ministériel et directeur de la publication, le magazine se veut autant une tribune crédible et riche des décideurs, qu’une plateforme agréable d’accès à tout lecteur aux données macro-économiques et financières sur notre pays et au sujet de l’économie mondiale. La première édition fait une incursion dans la filière café en montrant les pistes de la relance à travers le plan adopté en 2014 et étalé sur la période 2015-2020. Ledit plan qui intègre également la filière cacao s’inscrit en droite ligne de la stratégie globale de modernisation de l’agriculture camerounaise. Ce plan d’un coût global évalué à 600 milliards FCFA prévoit pour ce qui est de la filière café, la production de 125 000 tonnes de café robusta (contre 20 000 tonnes en 2015) et 35 000 tonnes de café arabica (3 000 tonnes en 2015), apprend le magazine du Minepat.

    Le dossier spécial porte sur les avancées du secteur de l’énergie, objet de la grande une. Le magazine rend compte des nombreux effets positifs directs et connexes du barrage de retenue de Lom Pangar qualifié de « grande réussite » par le magazine. « Avec une capacité de 6 milliards de mètres cubes, le barrage a en effet permis au Cameroun en 2017 l’étiage le plus calme depuis 10 ans », souligne la société de distribution d’électricité », relaie le magazine. Qui souligne que la retenue de Lom Pangar permet d’augmenter les capacités de production des barrages d’Edéa et Song Loulou de 160 MW en période d’étiage. Les retombées se font également ressentir sur l’activité de pêche sur ce réservoir qui s’étend sur trois arrondissements ravitaillé par six principaux débarcadères. Les prévisions d’Electricity development corporation tablent sur 1 500 tonnes de poissons pour 40 milliards de FCFA de revenus, alors que le nombre de pêcheurs est passé de 380 à 13 080 depuis la mise en eau partielle, note le journal. La réhabilitation des barrages de Song Loulou et Lagdo sont aussi au menu du dossier spécial.

    « Cameroun Emergent » compte en outre mettre en exergue le rôle du secteur privé en réservant un espace à des figures de proue du secteur, des capitaines d’industrie dont l’action louable en faveur de la création de la richesse et l’emploi retient indubitablement l’attention des pouvoirs publics. Une fenêtre est ouverte sur le Cameroon Business Forum initié en 2006. En huit ans, sur plus de 150 recommandations, près de 130 ont été solutionnées au grand plaisir des chefs d’entreprise, recense-t-on. Le magazine fera découvrir à chaque parution, promet le patron du département ministériel, des analyses, reportages, commentaires, portraits, interviews et bien d’autres rubriques. « Cameroun Emergent » se veut enfin le creuset de l’information qui permettra au lecteur de décoder, de comprendre et de suivre la démarche et l’évolution du Cameroun vers ses objectifs légitimes d’émergence.

  • Cybercriminalité: seulement 6 victimes sur 100 portent plainte

    Le nombre de plaintes liées à la cybercriminalité a certes considérablement augmenté en dix ans, passant de 15 en 2005 à 82 en 2015, tel que le révèle l’annuaire statistique des télécommunications et TIC au Cameroun. Mais beaucoup de victimes se murent encore dans le silence. L’étude montre en effet que c’est seulement 6 victimes sur 100 qui ont eu à porter plainte. La preuve que le phénomène prend de l’ampleur dans la société. En proportion, les personnes les plus exposées à la cybercriminalité sont les hommes (4,3%), les jeunes de la tranche 30-34 ans (5%), et les personnes instruites (du niveau supérieur 9,2%). 3,8% de personnes âgées de 15 ans ou plus sont victimes de cybercriminalité en 2017. Les régions de l’Est et du Nord-Ouest   (5,9%), ainsi que l’Adamaoua (1,7%) sont particulièrement touchées.

    Selon le type d’infractions, l’arnaque via les appels téléphoniques ou les SMS arrive en tête avec 55,8% de cas, suivi du piratage de boîte mail (21,1%), et l’arnaque via internet (19,5%). L’enquête souligne une négligence de la part des entreprises à se parer contre le phénomène de cybercriminalité. Il est noté que même si la moitié des entreprises utilisant internet (51,9%) ait connaissance des risques liés à la cybercriminalité, moins de 16% d’entre elles disposent d’une politique de sécurité du système d’information des entreprises. Sur 100 grandes entreprises, 55 ont un plan de sécurité. Par ailleurs, plus de 7 petites entreprises sur 10 n’ont pas de plans de continuité d’activité et de reprise après sinistre.


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    L’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) relevait déjà en juillet dernier la recrudescence de la cybercriminalité au Cameroun. Selon les statistiques de l’Agence, les infractions cybernétiques les plus récurrentes sont le scamming, le phishing, le webdefacement, et skimming. Près de 800 cas de scamming, arnaques réalisées principalement au moyen de l’internet, sont recensés au Cameroun. Le phishing, lui, est une technique d’attaque informatique par usurpation d’une adresse email ou d’un site web, dans l’optique d’arnaquer un individu ou une entreprise. Environ 200 cas de phishing ont été dénombrés par l’Antic. Le Webdefacement, qui est une attaque consistant à changer de manière frauduleuse l’apparence d’un site web. Près de 29 administrations publiques camerounaises ont été victimes de cette infraction, notamment l’Assemblée nationale et la Crtv. Le Skimming quant à lui est le piratage des cartes magnétiques à l’aide des dispositifs spéciaux insérés, par des cybercriminels, dans des guichets automatiques bancaires (GAB) de banque. Par ce mode opératoire, de nombreuses banques locales ont été victimes de pertes financières considérables, estimées à plus de 3 milliards de FCFA, informe le DG de l’Antic.

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  • TIC: la fracture numérique persiste toujours

    Le taux de pénétration de l’internet, porté par la pénétration de la téléphonie mobile, s’est certes amélioré ces derniers temps, passant de 0,24% en 2011 à 35,43% en 2016. Mais ce chiffre cache mal une autre réalité, à savoir la fracture numérique importante entre les milieux urbains et les milieux ruraux. L’annuaire statistique du secteur des télécommunications et TIC publié en août 2018 dernier par le Minpostel renseigne par exemple à ce sujet que 30% de ménages en milieu urbain ont accès à l’outil internet, alors qu’en milieu rural c’est seulement 5% qui ont cette possibilité. Illustration de cet écart, 29% de ménages à Yaoundé ont accès à internet contre 4% au Nord-Ouest. La fracture numérique est remarquable avec tous les outils des technologies de l’information et de la communication. On constate par exemple que 29% de ménages en milieu urbain possèdent un ordinateur, contre 43% en milieu rural. Ils sont 34% à Yaoundé à jouir de la radio et seulement 3% à l’Extrême Nord.

    Si au moins 7 ménages sur 10 possèdent désormais un téléphone quel que soit la région, il n’en demeure pas moins que l’écart existe toujours entre les milieux urbains où 98% de ménages possèdent le téléphone et les milieux ruraux arrosés à 84%. Ils sont notamment 99% de ménages à Douala contre 65% à l’Est. La fracture est encore plus accentuée pour ce qui est du téléviseur, puisque 87% de ménages en milieu urbain en possèdent contre 34% seulement en milieu rural. Soit 94% à Douala contre 12% à l’Extrême Nord. Pour ce qui est du poste radio, ils sont 52% en milieu urbain à l’utiliser contre 43% en milieu rural, soit 55% à Douala et 32% dans l’Adamaoua.

    La fracture numérique est aussi perceptible en termes d’utilisation des TIC. Il ressort qu’au cours des trois derniers mois ayant précédé l’étude de l’INS, 23,7% des ménages en milieu urbain ont utilisé l’ordinateur contre seulement 3,4% en milieu rural. C’est 30,1% de ménages à Douala qui se sont servies de l’outil et seulement 1,9% à l’Extrême Nord. L’outil internet quant à lui a été employé par 61% des ménages basés en zone urbaine contre 40% en zone rurale, soit 64% à Douala et 28% à l’Extrême Nord. Dans l’ensemble, la proportion de la population ayant utilisé un ordinateur pendant les trois derniers mois ayant précédé l’enquête est nettement meilleure entre les principales villes du Cameroun qui concentrent l’activité et les régions plus reculées. 30,1% à Douala et 26,3% à Yaoundé ont fait usage de l’ordinateur, alors que c’est seulement 4% au Nord-Ouest et 6,5% à l’Est.

    L’écart est remarquable même à l’intérieur d’une même région, à mesure qu’on s’éloigne des chefs-lieux. Si 30,1% de personnes utilisent l’ordinateur à Douala, ils sont seulement 14,4% dans toute la région du Littoral. De même, 26,3% de personnes utilisent l’ordinateur à Yaoundé pour seulement 6% dans toute la région du Centre. La proportion de la population qui utilise l’outil internet est aussi plus concentré en milieu urbain (60,5%) qu’en milieu rural (39,8%). A titre d’illustration, 63,4% de personnes dans le Littoral et 55,4% dans le Sud-Ouest utilisent internet, contre 31,4% à l’Est et 46% dans le Nord-Ouest.

  • Cemac : taux d’avancement insatisfaisant du Programme des réformes économiques et financières

    La mise en œuvre des trois objectifs fixés par les Etats de la Cemac, « le renforcement de la politique fiscale« , « la rationalisation  et  l’amélioration de  la qualité  de  la  dépense  publique  à travers  des  politiques  budgétaires ciblées » et « l’harmonisation   des   procédures, l’amélioration  de  la   coordination des politiques   budgétaires, essentielles  à  la  cohésion de  l’Union Monétaire  et  à  l’intégration financière », inquiètent. « Leur exécution affiche un taux de 32%« , confirme Michel Cyr Djiena Wembou, le secrétaire permanent du Pref Cemac. « Un relâchement des efforts  de la mise en œuvre du Pref Cemac », pense Antoine Ngakegni, le président de la Cellule de suivi du Pref Cemac.

    Parmi les déceptions enregistrées, on cite « la faible mobilisation des recettes fiscales, le relèvement mitigé du taux de pression de   la   fiscalité   indirecte   (TVA  et   droits   d’accises), et la stagnation de  la   fiscalité directe ». En   particulier,   celle   concernant   les   bénéfices   des   sociétés   de personnes morales   uniquement. Ainsi, pense-t-on à la Cemac, « les  Etats   dont   la   pression fiscale est  faible doivent poursuivre les efforts de convergence vers  la moyenne de l’Union ».  Une augmentation de  la   pression   de   la   fiscalité   indirecte   repose   davantage   sur   une   amélioration   de   l’efficacité   de  la   TVA   qu’un  relèvement  du  taux standard,  déjà  élevé  au sein de la Cemac. Comme solution, les experts proposent pour une nette  amélioration de  l’efficacité  de  la Tva , « la rationalisation  des  dépenses  fiscales, l’usage  d’un  taux  réduit   de  Tva comme  une  alternative  aux exonérations,  l’introduction  d’un mécanisme  d’auto-liquidation   de   la Tva   pour   l’importation   de   certains   biens d’équipement, un renforcement   des  administrations   fiscales    par   une  révision   de   la législation   fiscale   régionale   (prix   de   transferts,   établissement   stable,   règle   de   sous‐capitalisation)   suivant  le  cadre inclusif proposé  par  l’Ocde,  la  revue des  traités  de  non-double  imposition ratifiés  par   les  Etats  membres  et  un effort  de  formation  des  agents  des administrations  fiscales  concernés ».

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    Egalement décriés, « la détérioration des soldes budgétaires et l’accroissement de l’endettement public ». Les Etats sont accusés  de faire   porter   la   réduction   des   dépenses   sur   les   investissements uniquement. Compromettant la compétitivité de leurs économie ainsi que le  retour à  la croissance: « Il serait  utile   de   définir  une   méthode   commune   d’évaluation   de   la   rentabilité   économique  et sociale des  projets  publics,  comme ceux financés  par  l’aide  extérieure », pense la Cemac. Le 1er janvier 2017,  le  Conseil  des Ministres de  l’Union  Economique  de l’Afrique Centrale  a  pourtant    adopté   un   nouveau cadre   pour   la surveillance multilatérale. Cadre qui vise  à  adapter   la   norme   budgétaire   à   la   situation   conjoncturelle. Mais aussi, à   éviter   une croissance   trop   rapide   de   l’endettement  et  l’accumulation d’arriérés  de paiements.  « l’application de  ces  nouvelles  règles  à  la   situation  budgétaire  de  2016  a permis  de constater l’hétérogénéité  des situations  des  Etats  membres.   Les Etats  dont  les  déficits  sont   supérieurs  à  la norme devaient  agir vigoureusement  pour  ajuster   leurs   finances   publiques  à   la   baisse   du   prix   du   pétrole. De  même,   les   Etats ne   respectant   pas   le   deuxième  critère  devaient  réduire leur  rythme d’endettement.

    Le  point  le  plus  préoccupant  de   l’évolution   budgétaire  est   l’accumulation   des   arriérés   de   paiements,  qui   devaient   être   progressivement apurés. A ce sujet, Michel Cyr Djiena Wembou félicite les efforts fournis par le Cameroun et la Guinée équatoriale dans ce sens.

    Lire aussi : Budget 2018: les actes manqués de la Cemac

    Malgré, ces points négatifs, La Cemac reste optimiste. Lors du conseil d’administration déroulé le 18 septembre 2018 à Yaoundé, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), se satisfaisait de « l’amélioration de la situation des réserves de change à la Beac ». Amélioration consécutive aux mesures correctrices mises en place par les Etats et la Banque centrale, et ayant provoqué une remontée du taux de croissance projeté à 1,9% en 2018, une progression du niveau général des prix autour de 1,5% en moyenne annuelle contre 0,9% en 2018, un accroissement de l’excédent du solde budgétaire, base engagements et dons, à 1,4% du Pib, contre -3,1% du Pib en 2017. Egalement, la Beac prévoit une contraction du déficit du compte courant à 1,8% du Pib en 2018, contre -4,3% du Pib en 2017. La masse monétaire connaît également une légère embellie. Elle s’établit à 7,4% pour un taux de couverture extérieur autour de 63,5%.

    Lire aussi : Institution monétaire: comment Yaoundé perd le Fonds monétaire Africain

    La Cemac continue néanmoins à tabler sur un taux de croissance de 1,7% en 2018. Ce taux est projeté à 2,7% en 2019. A côté de la feuille de route 2017/2019 du Pref Cemac issue des travaux de Malabo, quelques solutions ont été proposées aux Etats, afin de réaliser un meilleur taux de mise en œuvre du Programme. Il s’agit notamment de « la réduction   des   subventions   des   Etats aux   entreprises ou du renforcement de la  capacité  de  surveillance  de  la  transposition  des  textes   dans   les   législations   nationales,   dont   le   retard contribue   au  manque   de   transparence   des   finances   publiques« . Plusieurs organismes ont pris part aux travaux de Malabo : la Beac, la Commission de la Cemac, la Bdeac ou la Bvmac et la Ceeac.

  • Consommation: le gouvernement craint une pénurie des denrées

    Au total, 6 entreprises ont été visitées par Luc Magloire Mbarga Atangana, le Ministre du commerce à Douala. Tour à tour Olam Cam, Agriexx, Scr Maya et cie, CongelcamAfrica Food, Farine minoterie, toutes de fabrication ou de distribution de denrées alimentaires de masse. Plusieurs raisons, des craintes, justifient la descente du membre du gouvernement après celle de mars 2018, dans quasiment les mêmes entreprises. D’abord le contexte électoral:  » Des rumeurs du fait du contexte électoral dans notre pays sont injustement alimentées avec pour but de créer la peur au sein des populations« , a réagi le ministre. Si la descente du Ministre du commerce entre également, selon lui, « en droite ligne du dialogue entretenu de manière permanente avec les opérateurs économiques », l’approche des fêtes de fin d’année, source de spéculation et de surenchère sur certains produits.

     » Le Cameroun ne court aucun risque de rupture « , assure Luc Magloire Mbarga Atangana. Dans les dépôts de l’entreprise Farine Minoterie, un stock important de farine de diverses marques est bien visible. « Un stock pouvant couvrir six mois de consommation« , apprend-on d’une voix autorisée de cette entreprise.  Chez Africa Food, entreprise de production de pâtes alimentaires, l’offre est également importante. Titulaire de la célèbre marque « Broli » certifiée ISO…., Africa Food bombe le torse: « Nous travaillons dur pour permettre à ce que le marché camerounais soit servi de nos produits. Nos entrepôts sont fournis et les produits « Broli » sont de très bonne qualité. Ils seront disponibles en très grande quantité sur nos marchés en période de fin d’année, comme c’est le cas maintenant, il y’a pas de risque de rupture, ni d’augmentation des prix. », Confirme son Président Directeur général.

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    La délégation ministérielle mettra pied à terre au sein de l’entreprise SCR Maya et cie, productrice d’huile végétale. Au terme d’une visite de la chaine de production et des entrepôts, les craintes sur une pénurie ou  rupture de stock s’éloignent peu à peu. D’où cette déclaration optimiste d’Alain Ekobo, le Directeur commercial de SCR Maya et Cie: « je vous rassure de ce que la marchandise est disponible  en huile et en savon, pour couvrir tout le marché camerounais. Il n’y aura pas d’augmentation de prix sur nos produits en période de fête. Je dois dire qu’à SCR Maya et Cie nous soutenons la politique du gouvernement ». Rendu à Congelcam, entreprise de distribution de poisson et produits de pêche, Luc Magloire Mbarga Atangana sera davantage impressionné face au stock de diverses variétés de poissons disponibles. Loin des perturbations survenues en février-mars 2018.  Exemple du  maquereau, très prisé par les consommateurs: « les prix varient entre 1350 et 750 CFA. Il y a toute une gamme de prix pour toutes les bourses. Nous en avons en quantité importante, nous avons ici près de 200 cartons de maquereau 25+ mauritanien par exemple et à Douala dans nos grandes chambres froides que le ministre a déjà visitées plusieurs fois. Nous avons suffisamment de la marchandise pour satisfaire le marché national et même les environs du Cameroun », rassurent les responsables de Congelcam.

    Constat identique à Agrieex, autre société importatrice de poissons et produits halieutiques, à Olam Cam, productrice de farine. « J’ai tiré les leçons d’une  première évaluation, de cette visite que j’ai effectuée avec le gouverneur de la région du Littoral, qui est d’assurer les consommateurs sur la disponibilité des produits de grande consommation. La disponibilité met l’accent sur le volet qualité et quantité, nous avons parcouru un certain nombre de sécurité industrielle et centres d’entreposages qu’il s’agisse du riz, de la farine, des pâtes alimentaires, de l’huile, du poisson et du savon, qui sont consommés au quotidien, notre sentiment est d’extase, de grand bonheur du fait de leur disponibilité….. ».

    La visite ministérielle s’est déroulée dans un contexte particulier marqué par une ruée des consommateurs vers les produits de premières nécessités, en rapport avec la simili-psychose de la période électorale. D’où l’anticipation de Luc Magloire Mbarga Atangana. Mettant ainsi un terme aux rumeurs infondées. La descente sera également une formidable occasion  d’évaluer la capacité des entreprises de production et de distribution des produits alimentaires usagers de ravitailler de façon durable le marché national. Evaluation rassurante au regard des stocks et productions constatées.

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  • Apiculture: heurs et déboires de la production de miel

    La filière miel au Cameroun se porte mal. C’est du moins ce qui ressort des statistiques données par la délégation du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) dans la région de l’Adamaoua, principal vivier de cet aliment. Selon le rapport 2017 qu’elle dresse, plus de 108 tonnes de miel sont exportées de manière frauduleuse vers l’extérieur, principalement vers le Nigeria, et aussi vers l’Union européenne, l’Arabie Saoudite et le Soudan.

    Cette situation est facilitée, apprend-on, par la différence des prix proposés par les consommateurs de l’extérieur comparativement aux prix locaux. Ce qui allèche davantage les producteurs de miel. Le prix du litre de cette denrée est passé, au cours des quatre dernières années de 500 FCFA à 1 000 FCFA seulement sur le marché local, alors qu’il oscille entre 3 500 FCFA et 5 000 FCFA à l’étranger.

    Par ailleurs, les apiculteurs camerounais font face à diverses contraintes d’ordre fiscal, de difficile accès aux ressources naturelles (protection de l’environnement), ou encore de formation. Plus globalement, les apiculteurs et les revendeurs locaux se plaignent des tracasseries des agents de l’Etat (Environnement, Santé, etc.) qui les découragent à cause de diverses taxes irrégulières qui leur sont imposées.

    Cet environnement rend de fait peu favorable le développement de la production de miel dans le pays. En ajoutant les perturbations climatiques aux différentes raisons susmentionnées, on note que la production de miel dans cette région du pays n’est pas reluisante. Les estimations indiquent qu’il y a eu une baisse considérable de la production de miel pur dans la zone en 2017.

    Les bassins de production du miel dans la région de l’Adamaoua se trouvent être disséminées à travers une dizaine d’unités administratives sur les 21 que compte la région. Les arrondissements de Tibati, Ngaoundal, Meiganga et Mayo-Darlé étant de loin les plus grands pourvoyeurs. A ce jour, on dénombre quelque 20 000 acteurs qui interagissent dans la filière, avec des quantités autour de 10 000 litres par an. Reste que l’on observe encore un manque de traçabilité dans cette filière, qui a pourtant du potentiel.

  • Noix de cajou: une nouvelle stratégie pour relancer le secteur

    Le ministère de l’Agriculture et du développement durable (MINADER) vient d’adopter un plan de relance de la filière de l’anacarde, aliment plus connu sous l’appellation noix de cajou. D’après une communication de ce département ministériel, ce plan de relance s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui au développement rural (PADER), avec l’appui de GIZ, la coopération allemande au Cameroun, qui entend accompagner le développement de la filière à travers un co-financement du 11eme Fonds européen de développement (FED).

    Cette volonté de relancer la filière anacarde au Cameroun fait suite à une étude de plusieurs mois dans les zones de production du Cameroun et dans d’autres pays producteurs. Ladite étude dresse sans complaisance le diagnostic de la filière, présente ses atouts socio-économiques et fait des propositions pour lever les barrières à son décollage dans le pays et le développement des chaines de valeur de la noix de cajou.

    Un fort potentiel

    Présentée le 17 octobre 2018, la stratégie de relance proposée et  adoptée par le ministère de l’Agriculture court sur une période de 2019 à 2023. Elle montre que la filière pourrait être d’une contribution substantielle au développement de l’économie du pays. D’un budget de 10 milliards FCFA environ, elle devrait permettre d’atteindre au moins 8 000 tonnes de noix de cajou ainsi que 400 tonnes d’amendes blanches et grillées. Dans ses différentes étapes, la stratégie devrait permettre de générer 5,5 milliards FCFA de chiffre d’affaires annuel.

    La dimension socio-économique prévoit quant à elle l’amélioration des compétences des milliers de personnes et la création de plus de 151 000 emplois directs et indirects. Il est aussi question de pouvoir atteindre son objectif de restaurer 12 millions d’hectares de forêt déboisés, à l’horizon 2030.

    Pour y parvenir, le plan propose au gouvernement de mettre l’accent sur l’accès au foncier des acteurs de la filière, tout en promouvant auprès des particuliers et des entreprises du secteur privé la culture de l’anacarde. Les experts pensent également que l’Etat doit accentuer la valorisation de la chaine de valeurs de la filière, tout en renforçant les capacités des acteurs.

    Lire aussi : Filière anacarde: 500 000 plants à mettre à la disposition des producteurs

    Une production marginale

    La relance de la filière anacarde semble importante pour les autorités camerounaises. Selon le PADER, malgré un potentiel estimé à des millions d’hectares, cette spéculation est encore très sous-exploitée au Cameroun, avec une production de 108 tonnes de noix de cajou par an. Une production marginale, comparée aux pays comme la Côte d’Ivoire (premier mondial avec 800 000 tonnes)  ou le Bénin (qui vise 300 000 tonnes d’ici 2021).

    A coup sûr, cette stratégie ne va pas permettre à elle seule de rattraper ce retard. D’où la nécessité pour le gouvernement d’y associer d’autres programmes, notamment dans la recherche scientifique. Il y a trois mois environ, l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad) a procédé à la distribution gratuite d’une première cargaison de 50 000 plants d’anacardiers. Une distribution qui rentre dans le cadre d’un programme qui vise la production de 10 millions de plants d’ici 2021, pouvant créer 100 000 hectares de plantations.

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