Mois : novembre 2018

  • Coupe du Cameroun: fête du populaire sous fond de grincements de dents

    C’est ce qu’on appelle joué pour rien. Cette année, la finale de la coupe du Cameroun de football n’a été qu’un match de gala ou en avait l’air. Il est rare qu’au terme d’un match, le vainqueur n’éprouve aucune satisfaction et le perdant aucun regret. Eding sport de la Lékié et Lion Blessé de Foutouni en ont fait la triste expérience le 2 décembre dernier. Le vainqueur devait être connu le 14 octobre dernier au plus tard. Malgré un sursis d’un mois, la finale de la coupe du Coupe du Cameroun n’a pu se tenir. Résultat : en entrant sur l’aire de jeu, les deux finalistes savaient déjà que ni l’un ni l’autre représenterait le Cameroun à la Coupe des Confédérations de la CAF qui a débuté le 27 novembre 2018.

    Après une saison harassante et une débauche d’énergie difficile à évaluer, ce qui aurait dû être le couronnement de l’année restera donc comme un mauvais souvenir pour Eding sport Lékié et Lion Blessé de Foutouni et un désastre pour le football camerounais. La disqualification du vainqueur de la coupe du Cameroun 2018 vient rappeler l’amateurisme qui caractérise le football local où ni la Fecafoot ni la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) ne peuvent donner avec exactitude les dates de démarrage ou de clôture des compétitions.

    Pourtant, au-delà de l’aspect sportif ces dates représentent aussi un enjeu financier non négligeable pour les acteurs du football. En effet, les recettes des stades sont redistribuées à tous les intervenants : la Fédération camerounaise de football, les clubs qui participent aux différentes rencontres sportives, les officiels, c’est-à-dire les directeurs des stades, le Trésor public et les municipalités.

    Désastre financier

    La grille de répartition arrêtée par la convention Minjes-Fécafoot signée en décembre 2000 attribue des quotas suivant les compétitions. Ainsi, pour les compétitions nationales, la grille de répartition de ces recettes est la suivante: «frais d’organisation: 12%; maintenance des infrastructures: 10%; Comité national des sports: 6%; Equipe nationale: 1%; Trésor public: 2%; Municipalité: 1%; Fédération camerounaise de football: 17%; et les clubs qui sont la base de cette recette: 50%». Pour les compétitions internationales, la grille de répartition est la suivante: «les frais d’organisation: 20%; la maintenance des infrastructures: 15%; le Comité national des sports: 5%; Equipe nationale: 4%; le Trésor public: 8%; la municipalité: 1%; la Fédération camerounaise de football: 22%; les clubs engagés: 20%; la Confédération africaine de football: 5%». La disqualification du second représentant du Cameroun à la coupe de la CAF est donc un vrai désastre financier pour tous les acteurs du football au Cameroun.

    Habituellement, c’est un moment spécial pour tous les sportifs au Cameroun. La finale de la coupe du Cameroun de football marque la fin de la saison sportive. En général, c’est un moment très attendu ; un instant de communion entre la communauté sportive et le président de la République, « premier sportif » camerounais. Cependant, il est difficile d’imaginer qu’Eding sport de la Lékié et de Lion blessé de Foutouni, aient eu le cœur à la fête. L’imbroglio autour de la date de la finale de la coupe du Cameroun vient d’aboutir à la disqualification du deuxième représentant camerounais à la Coupe des confédérations de la CAF.

  • La SONARA débute le raffinage du pétrole lourd en décembre

    Le projet d’extension et de modernisation de la Société Nationale de Raffinage (SONARA) commencera bientôt à  produire ses premiers résultats. En défendant une enveloppe budgétaire d’un montant de 202 milliards 672 millions 88 mille FCFA, pour l’exercice 2019 en faveur du département ministériel dont il a la charge, Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE) a annoncé le début imminent, plus précisément en décembre de cette année, du raffinage par la SONARA du pétrole lourd camerounais et même celui des autres pays de la zone de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).  En dépit du retard enregistré dans le démarrage des nouvelles unités de la SONARA, du fait de l’absence du personnel expatrié dédié aux essais avant la mise en service pendant le mois d’octobre 2018, Gaston Eloundou Essomba a rassuré que la première phase du projet d’extension et de modernisation dans la perspective de la connexion des nouvelles unités en vue de l’accroissement des capacités de production est achevée. Et, les essais pour le démarrage des nouvelles unités sont en cours. Ledit démarrage est prévu avant la fin de l’année 2018 et le processus de mobilisation des financements de la deuxième phase est en cours, précise-t-il. Cette modernisation fera passer la capacité de production annuelle de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes.

    Néanmoins, a tenu à rappeler le  MINEE, pour l’exercice 2018, la SONARA a mis sur le marché national un volume de produits pétroliers de 221 286 m3 issu de la production avant l’arrêt technique des unités de raffinage survenu en avril 2018, décliné en 63 666 m3 de Super, 112 674 m3 de gasoil, 30 570 m3 de Dual Purpose Kerosen (jet A1 et pétrole lampant) et 14 376 m3 de Fuel, entre janvier et avril 2018.  Mais pendant son arrêt technique, la SONARA a réalisé des importations d’un volume global de 963 559 m3 de produits pétroliers dont 354.046 m3 de super, 458.619 m3 de gasoil, 129.225 m3 de DPK (jet A1 et pétrole lampant) et 21.669 qui ont été mis sur le marché national au 31 octobre 2018. Quant aux autres marketers, ils ont réalisé des importations de 411 520 m3 de produits pétroliers répartis en 166 365 m3 de super, 175 770 m3 de gasoil 62 705 m3 de DPK et 6 680 m3 de fuel au 30 septembre 2018.

    Pour ce qui est des capacités de stockage des produits pétroliers et du gaz domestique, elles ont augmenté, atteignant les 132 500 m3 en 2018 pour la SONARA, avec un bac de stockage de brut d’une capacité de 72 500 m3 ; deux bacs de 15 000 m3 chacun pour le stockage du jet A1 et du Supercarburant ; deux bacs de 15 000 m3 chacun pour le stockage du gasoil. Pour le gaz domestique (GPL), les capacités de stockage ont été portées de 6 488 TM à 7 488 TM en 2018, avec deux nouvelles sphères d’une capacité de 500 TM chacune, construites par la SNH à Bipaga. Au cours des neuf premiers mois de 2018, informe-t-on, une quantité de 79 428 TM de GPL a été importée contre 71 068 TM au cours de la même période en 2017, soit un taux de croissance de 11,8%, preuve que le marché du GPL est loin d’être saturé.

    S’agissant de la mise en œuvre du projet du Pipeline pétrolier Limbe-Douala-Edéa-Yaoundé, le MINEE a précisé que seuls les travaux des Commissions de Constat et d’Evaluation (CCE) dans les départements du Fako, du Moungo et du Wouri ont été effectués. Mais, souligne-t-il, le contrat de base étant devenu caduc, il a été demandé au partenaire privé de revoir le modèle financier du projet car le modèle initial présente un risque d’exposition de l’Etat au paiement des subventions sur le transport des produits pétroliers et une augmentation des prix à la pompe pendant la période d’exploitation.

    Lire aussi : Hydrocarbures : les nouvelles unités de la Sonara entrent en production

    Opérationnalisation de la SONATREL 

    Entre autres projets qui attendent le MINEE dans les prochains jours il y a l’opérationnalisation de la Société Nationale de Transport de l’Energie Electrique (SONATREL). Pour cela a indiqué Gaston Eloundou Essomba, devant les députés, les contrats de concession de transport et de gestion du réseau de transport ont été signés le 27 avril 2018 entre l’Etat et la SONATREL. Le concessionnaire ENEO assume les fonctions de gestionnaire de transport pour une période transitoire s’achevant le 31 décembre 2018. Ladite période permettra de finaliser certaines actions préalables notamment, le transfert des actifs de transport et des ressources humaines à la SONATREL. Il y a également, le projet de fourniture et d’installation de deux bancs de transformateurs à Oyomabang et à Bekoko.   Ce projet d’un coût global de 17 milliards de FCFA est financé par le Budget d’Investissement Public (BIP 2017), précise-t-on. Il consiste en l’augmentation des capacités de transformation des postes d’Oyomabang (Yaoundé) et de Bekoko (Douala), afin de les porter à une capacité de 180 Méga Volt Ampères (MVA).  Le début de la fabrication desdits transformateurs est tributaire du paiement de l’avance de démarrage qui reste attendu, informe le MINEE.

    On note également le projet de construction de la ligne de transport d’énergie électrique 225kV entre Nkongsamba-Bafoussam et Yaoundé-Abong-Mbang, la construction du poste THT 225/90/30kV à Bafoussam ainsi que les extensions des postes d’Ahala, d’Abong-Mbang et Bekoko.  Ce projet vise principalement à interconnecter le Réseau Sud à celui de l’Est à travers le poste d’Abong-Mbang. Les études d’Avant-Projet Sommaire (APS) sont achevées et le gouvernement a signé un contrat commercial avec l’entreprise Indienne KALPATARU. La convention de financement d’un montant de 110 millions de Dollars US a été signée avec Exim Bank India. Le partenaire a finalisé les études et est mobilisé sur le terrain. Le contrat avec la maîtrise d’œuvre a déjà été signé. Autre projet, celui de construction de la ligne de transport d’énergie électrique 225kV entre Tibati et Ngaoundéré et un poste 225/90/30kV ainsi qu’une ligne de distribution 30 kV entre Tibati et Ngaoundal.  Ce projet vise à évacuer une partie de l’énergie qui sera produite à Bini A Warak vers Tibati et à interconnecter le Réseau Sud et le Réseau Nord.  A ce jour, l’ensemble des études notamment celles d’avant-projet sommaire, avant-projet détaillé et d’impact environnemental et social sont achevées.    Les processus de sécurisation foncière et de mobilisation du financement sont en cours.

    Enfin, le projet de construction de la ligne de transport d’énergie électrique 225 kV entre Ebolowa et kribi, la ligne 90 kV entre Njom-Yekombo et Mbalmayo et le poste 225/90/30 kV à Kribi. Ce projet vise l’évacuation d’une partie de l’énergie produite à Memve’ele, la sécurisation de la zone industrialo-portuaire de Kribi en énergie électrique et le raccordement du barrage hydroélectrique de Mekin au Réseau Interconnecté Sud (RIS). A ce jour, précise le MINEE, l’ensemble des études notamment celles d’avant-projet sommaire, avant-projet détaillé et d’impact environnemental et social est finalisé. La mobilisation du financement dudit projet dont le coût est estimé à environ 151 millions de Dollars US auprès de la ICBC (Industrial and Commercial Bank of China), est en cours.

    La concession d’ENEO renouvelée pour une durée de 10 ans

    Le bail d’ENEO Cameroun, filiale du britannique Actis va donc continuer. L’avenant n°3 au contrat de concession d’ENEO a été signé le 1er novembre 2018 pour une durée supplémentaire de 10 ans et ENEO a été également désigné comme offtaker de l’énergie qui sera produite par l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal, informe le MINEE. Ledit avenant prévoit comme nouvelle obligation contractuelle l’augmentation du taux d’accès à l’électricité notamment, en milieu rural et la réhabilitation des barrages hydroélectriques de Songloulou, Lagdo et Edéa.

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  • Comité central du Rdpc : une affaire de millions non payés de journaux fait jaser

    Des proches du secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Jean Nkueté, le disent très remontés contre certains de ses collaborateurs depuis la fin de la dernière élection présidentielle. Une dizaine de journaux et radios ayant publié la profession de foi du président de la République Paul Biya et non moins président national du Rdpc pendant la campagne électorale sur commande du Directeur Adjoint des organes de presse, de l’information et de la propagande (Dopipa) du parti, Binjamin Lipawing se plaignent de n’avoir toujours pas été payés.

    Ils ont publié dans leurs colonnes six pages de ce document qui contient les engagements du chef de l’Etat pour le septennat 2018-2019 qu’il a sollicité auprès des Camerounais, soit trois pages en français et trois en anglais, à raison de 350.000 Fcfa la page. Calculette en main, chaque publication devait s’en tirer avec la rondelette somme de 2,1 millions Fcfa au terme du scrutin présidentiel. Pour 10 journaux, on tourne autour de 21 millions Fcfa.

    Outre cette affaire qui fait jaser au Comité central du Rdpc, certains membres de la Sous-commission communication de la campagne de Paul Biya qui sont aussi les salariés du Comité central, se plaignent de n’avoir pas perçu leurs per diem. Le DOPIPA, Benjamin Lipawing, est encore mis à l’index. Il est accusé de n’avoir payé  certains que « sous contrainte, alors le SG Jean Nkueté avait débloqué l’argent nécessaire, et c’est lui qui a touché cet argent chez Mr Epassy pour régler tout le monde », s’indigne un membre de ladite commission rendu à la rédaction de EcoMatin.

    « Le mis en cause aurait d’ailleurs été interpellé par la hiérarchie du parti pour s’expliquer et régler ces factures dans les brefs délais » nous rassure le promoteur d’une célèbre radio de la place qui affirme aussi se réserver « d’autres actions » s’il n’est pas payé dans le brefs délais. « Jusqu’ici, je suis resté calme a la demande d’un contact au Cabinet civil qui m’a fait savoir qu’il me tiendra informé dans les brefs délais, Il faut que je sois payé parce que je sais que le SG Nkueté a débloqué cet argent en cash. Je ne peux pas accepter que mes salariés n’ont pas été payé depuis deux mois et un individu quelconque nous détourne plus d’un million ». Toutes nos tentatives d’entrer en contact avec celui qui est par ailleurs éditorialiste au journal l’Action, publication du Rdpc, ont été vaines durant tout le week-end.

     

  • Bourse: BGFIBank et Alios Finance sous pression à la DSX

    Le 19 novembre dernier, la Commission des marchés financiers (CMF) a accordé à  Alios Finances, un visa pour la réalisation d’un emprunt obligataire sous la dénomination « Alios 01 5,75% Brut 2018-2023 » pour un montant de 8 milliards de FCFA, soit 800 000 obligations à FCFA 10 000 le titre. La période de souscription court  du 20 novembre au 11 décembre 2018. L’arrangeur de ce second appel public à l’épargne d’une institution privée en l’espace de quelques mois au Cameroun, une première, est le prestataire de services d’investissement (PSI) BGFIBank Cameroun.

    Toute la responsabilité au sujet de la réussite de cette opération de levée de fonds par Alios repose sur la société BGFIBank Cameroun. Par ailleurs, elle est tenue de transmettre à la CMF, de façon quotidienne et ce durant la période de souscription, l’état récapitulatif des souscriptions recueillies par chaque membre du syndicat de placement. Elle veillera par ailleurs à la bonne mise en œuvre des mécanismes de «sûreté» décrits dans la présentation de l’opération. Elle précisera également aux souscripteurs que les détachements de coupons et les amortissements du capital seront régis par les mécanismes de règlement/livraison de Douala Stock Exchange et de ses démembrements.

    Dans un délai maximum de 8 jours après la clôture des souscriptions, BGFIBank Cameroun transmettra à la Commission des Marchés Financiers, un compte rendu de l’opération qui comprendra, notamment toutes les informations sur le déroulement de l’opération tel que décrit dans la note d’information ainsi que les résultats définitifs en termes de volume, montants, nombre de souscripteurs et la répartition du placement des titres auprès des investisseurs.

    BGFIBank s’engage dans une opération précédée par un succès du 5è emprunt obligataire. De fait, le 9 novembre 2018, au bout de deux semaines de souscriptions, l’emprunt obligataire 2018-2023 de l’Etat du Cameroun, d’un montant de 150 milliards de FCFA et assorti d’un taux d’intérêt annuel de 5,6%, a été clôturé avec succès, apprend-on de sources proches du dossier. Dans le détail, l’opération a même été sursouscrite, puisque l’offre finale des différents investisseurs a franchi la barre de 200 milliards de francs CFA. Nos sources avancent même le montant exact de 206 milliards, soit un dépassement de 56 milliards.

    Ce 5ème emprunt obligataire du Cameroun, lancé sur le Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières du pays, est également le 5ème à être sursouscrit. Ce qui est le témoignage non seulement de l’attrait qu’exercent les titres publics camerounais sur les investisseurs, mais aussi de la crédibilité de la signature de l’Etat sur ce marché financier. Le succès de ce nouvel appel public à l’épargne du gouvernement camerounais était d’autant plus prévisible qu’avant même l’ouverture des souscriptions, le 26 octobre 2018, les trois arrangeurs de l’opération et les banques figurant dans le syndicat de placement avaient déjà garanti des prises fermes pour 121,5 milliards FCFA.

    Dans les couloirs du ministère des Finances, tout en se satisfaisant du dénouement heureux de cette opération de levée de fonds, certaines sources crédibles annoncent qu’au regard des besoins de financement auxquels l’Etat fait actuellement face, le gouvernement pourrait introduire une demande de sur allocation auprès de la Commission des marchés financiers, le régulateur de la Bourse de Douala.

    Cette démarche permettrait au Trésor public de bénéficier également de tout ou partie des 56 milliards FCFA supplémentaires mis à disposition par les souscripteurs, ce qui portera finalement l’enveloppe globale de cet emprunt obligataire à plus de 150 milliards.

    Alios prend ainsi un risque avec Alios qui est un petit poucet du crédit-bail. En effet, dans ce secteur, c’est Société Générale Cameroun (SGC) qui a été désignée au mois de février pour la 5ème fois « Meilleure Banque au Cameroun » et pour la deuxième fois consécutive « Meilleure banque d’investissement au Cameroun » en 2016, le magazine Emea Finance, relève que, une entreprise sur cinq au Cameroun est financée par cette banque.

    Le bimestriel dédié à la communauté financière précise que, SGC est engagée aux côtés de plus de 195 000 clients dont plus de 6000 entreprises. « Société Générale Cameroun est leader sur le marché des entreprises grâce à ses solutions d’affacturage et de Cash management qui lui permettent de traiter de manière électronique les transactions des entreprises », explique Emea (Europe, Middle East & Africa) Finance. Pour qui, cette banque est aujourd’hui leader sur le marché du crédit-bail, d’une valeur de plus de 125 milliards de FCFA, avec 45% de parts de marché. Ceci devant Alios-Finance et Africa Leasing Compagny qui se partagent pratiquement à parts égales le reste dudit marché.

    Enfin, indique le magazine, SGC a également confirmé au cours de l’année 2016 son statut de banque intégrée à l’économie camerounaise aux côtés de l’Etat en étant co-chef de file du 4ème emprunt obligataire qui avait pour mission de mobiliser la somme de 150 milliard de FCFA.

    Dossier intégral à retrouver dans l’édition de EcoMatin en kiosque le 03 décembre 2018

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  • Le DG de Biopharma redéfinit ce qu’est le business

    Francis Nana Djomou

    Le groupe Biopharma est présent dans 22 pays d’Afrique où il réalise 60 % de ses ventes à l’export avec une croissance annuelle de
 20 %. L’entreprise a choisi d’exporter avec un ciblage axé sur les classes moyennes africaines, à travers des campagnes de communication 

    agressives sur les radios et télévisions, ainsi que par le biais d’un affiche outdoor et PLV. Aujourd’hui, la nouvelle ambition chez Francis Nana a un nom : diversification. Pour s’y engager, l’homme d’affaires camerounais a redessiné l’architecture de son groupe. Il a ainsi créé Tagidor Premium Investissment SA, une holding qui chapeaute les différentes entités et qui ambitionne de devenir un conglomérat. Tagidor est le bateau amiral et le bras financier qui transporte Biopharma (cosmétiques), Elim Beverages (boissons gazeuses), AGFI (bouillons culinaires), Foodis (vin) et Tagidor Garden SA (tourisme et hôtellerie). Et il a choisi de s’allier à des partenaires espagnols. 

    Francis Nana Djomou est administrateur de plusieurs organisations et entreprises. Du jeune entrepreneur qu’il était au début des années 1990 au grand patron exprimant aujourd’hui librement son opinion sur les choix des dirigeants de son pays, faisant figure d’exception dans le milieu des affaires camerounaises car non encarté au RDPC.

    Ses projets d’investissement s’étendent au-delà du Cameroun. Avec son entreprise Biopharma, leader du marché local du cosmétique, présent dans une vingtaine de pays, Francis Nana Djomou investit dans le secteur agroalimentaire, du tourisme et des boissons.

    Débuté en 2001, avec les Laboratoires Biopharma, Francis Nana Djomou est aujourd’hui leaders du marché des cosmétiques au Cameroun et en Afrique francophone. Biopharma, c’est un portefeuille d’une trentaine de marques et de plus de 80 références.

  • Un modèle adapté aux différents changements

    André Siaka

    André Siaka est très connu au Cameroun comme faisant partie des hommes d’affaires à succès. A 69 ans, ce manager hors du commun totalise une grande expérience dans les domaines qu’il a exploré.  Il a entre autres fait 

    ses preuves à la tête de la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) et en tant que patron des patrons camerounais. Dirigeant intelligeant selon ses anciens collaborateurs, il a su construire une carrière très brillante grâce à ses études supérieures et à sa détermination. Après une formation en ingénierie à l’École polytechnique de Paris, André devient le directeur de la filiale Cameroun de Société Générale malgré sa jeunesse. A moins de 30 ans il a fait partie des acteurs principaux de la direction de la société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) avant de devenir patron. André Siaka la redresse comme un capitaine au long cours qu’il est. Quand il quitte la direction générale des Brasseries du Cameroun, cette entreprise affiche un bilan éloquent : leader des secteurs agroalimentaire et brassicole au Cameroun ; premier contribuable de l’Etat, après le secteur pétrolier. 3000 salariés directs et 2500 prestataires ; 8 millions d’hectolitres de bière et boissons gazeuses produits en 2013 ; 450 milliards de FCFA de chiffre d’affaires ; 80% de part de marché en bière, 67% en boissons gazeuses et 70% en eau minérale naturelle ; certifiée ISO 9001 (2008).

    En 2008 il surprend ses paires. Alors qu’il dirige depuis 1993 le groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), ce chef d’entreprise apprécié décide de démissionner.

    Il fonde ainsi Routes d’Afrique (Routd’Af), son entreprise avec laquelle il se positionne désormais dans le secteur de la construction d’infrastructures au Cameroun. Routd’Af a une vocation continentale avec pour but de fournir ses services de qualité aux autres pays africains.

    André Siaka reste jusqu’à présent administrateur et président de conseil d’administration de certaines sociétés nationales. Il a été distingué à plusieurs reprises au Cameroun et à l’international.

      Il partage ses expériences avec la jeune génération d’entrepreneurs à qui il explique l’importance de cultiver l’originalité et de s’adapter aux différents changements.

  • Sosucam : les dessous du limogeage de Louis Yinda

    18 ans. C’est le nombre d’années passé par Louis Yinda à la tête de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam). Un conseil d’administration déroulé ce 27 novembre 2018 vient de mettre un terme au long règne de l’homme d’affaires camerounais comme  Président Directeur général de la principale entreprise de production et de commercialisation du sucre au Cameroun et en sous-région Afrique centrale.

    Louis Yinda sera remplacé dès le 1er janvier 2019 prochain par Alexandre Vilgrain, proposé par le Groupe Castel, actionnaire majoritaire de Somdiaa. Alexandre Vilegrain sera secondé par deux directeurs généraux adjoints : Gilles Drouin, autre français et Samuel Libock, de nationalité camerounaise et proche de Louis Yinda. Le départ annoncé de ce dernier a laissé libre cours à diverses interprétations.

    Lire aussi : Consommation: Sosucam rassure sur la disponibilité du sucre

    Officiellement, le manager quitte le navire Sosucam, « admis à faire valoir ses droits à la retraite« . Pour d’autres, Louis Yinda paierait cash ses rapports tendus avec la Présidence de la République et la société mère hexagonale. D’où cette folle rumeur sur « son limogeage« .  Son départ aurait d’ailleurs été évoqué par l’actionnaire majoritaire en début d’année 2018. Âgé de 70 ans, on connaissait Louis Yinda affaibli par la maladie malgré une intense activité politique au sein du Rdpc, où il reste le patron dans la Sanaga maritime.

    Avec un capital social de 13.925.000.000 de FCFA, la Sosucam est détenue à 72,72% par le groupe français Somdiaa. 27,28% appartenant à l’Etat du Cameroun et à divers petits porteurs privés. Créée en 1964, la Sosucam cultive 18.700 hectares de plantations de cannes à sucre. 1,08 millions de tonnes de canne à sucre broyées sur deux sites  sucriers, Mbandjock et Nkoteng. La Sosucam produit 130.000 tonnes de sucre annuellement dont 17.000 tonnes en morceaux. 100.000 tonnes de sa production est écoulée sur le marché national. Certains pays de la sous-région étant approvisionnés essentiellement en sucre extra-raffiné utilisés par les brasseurs.

  • Plus qu’un visionnaire

    Paul Fokam Kammogne

    Propriétaire de la banque panafricaine Afriland first Bank, de la SAAR assurance, de l’entreprise Sitracel, de CENAINVEST, de l’institut PK fokam de Yaoundé et bien plus encore.  Paul Fokam Kammogne est un humaniste, 

    qui  incarne les valeurs de travail, d’honnêteté, de performance  et d’intégrité. Son parcours suscite admiration et respect. Dans le souci de promouvoir l’entrepreneuriat et l’innovation en Afrique, il a lancé le PK Fokam Awards for Science and Technology  en 2016 en direction des jeunes entrepreneurs et chercheurs talentueux africains.

    Il est le fondateur de la microfinance MC2 qui œuvre pour le développement et l’épanouissement des petits entrepreneurs et agriculteurs  dans les zones rurales.

    Paul Fokam Kammogne est un  homme d’affaires camerounais doué de performance. Ses entreprises font la fierté du pays. Plus qu’un visionnaire, le natif de Baham dans la région de l’Ouest Cameroun, est un homme d’une discrétion et d’une humilité déconcertante. Au-delà d’une riche carrière  sur le plan entrepreneurial, l’Afrique est au cœur de ses préoccupations. A travers ses nombreux ouvrages, il propose  des solutions concrètes pour sortir le continent de l’emprise du sous-développement pour entrer dans le cercle vertueux de la prospérité. L’un de ses ouvrages fort édifiants sur le sujet est intitulé «Et  Si l’Afrique se réveillait ? ».

    L’infatigable docteur a encore à donner au Cameroun en particulier et l’Afrique en général. Son parcours entrepreneurial passe inéluctablement comme un message fort à tous les jeunes entrepreneurs camerounais que tout est possible à celui qui veut toucher la lune.

  • Tradex rassure sur la qualité des produits distribués dans ses stations-service

    Il ne devrait donc avoir aucun doute sur la qualité des produits distribués dans les stations-service Tradex. L’assurance est du directeur général de cette société de distribution des produits pétroliers, Perrial Jean Nyodog. Dans un communiqué  rendu public le 26 novembre 2018, il dément des informations publiées dans une certaine presse, annonçant de l’eau dans le carburant de Tradex à Douala. Selon les précisions apportées par Perrial Jean Nyodog, il s’est agi d’un incident survenu dans la station-service Tradex Makepe, le 30 avril 2018 à la suite des travaux de rebarèmage de ses cuves, conformément à la réglementation en vigueur.

    Mais Tradex tient  à  préciser à son aimable clientèle, ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale qu’au cours de l’année 2018, un seul incident a été signalé dans le cadre des travaux de rebarémage ses cuves dans les stations-service, notamment Tradex Makepe le 30 avril 2018. Et 13 clients ont été malheureusement servis à la pompe polluée avant constatation par son personnel de piste. Et à la date 26 novembre 2018, informe-t-on « tous les 13 clients ayant été servis à cette pompe ce jour du 30 avril 2018 ont été complètement dédommagés et ont exprimé leur satisfaction pour la considération démontrée par Tradex ». La station-service Tradex Makepe, informe le DG de Tradex, a normalement repris ses activités le 30 avril 2018 au soir.

    Outre ce malheureux incident, Tradex rappelle à toutes fins utiles qu’à la suite des différents contrôles inopinés orchestrés par l’administration publique, le réseau de stations-service Tradex a été déclaré No1 en qualité carburants. Tout comme la confiance des millions d’automobilistes aux pompes des 63 stations-service Tradex chaque jour, ainsi que celle des industries qui font confiance à Tradex pour leur approvisionnement en carburants de qualité, positionne Tradex à la deuxième place du segment de la distribution des produits pétroliers. « Nous vous remercions de votre confiance et vous assurons que nous améliorons continuellement nos standards  afin de garantir un service de qualité et des produits de qualité dans toutes les stations-service Tradex », conclut Perrial Jean Nyodog, le DG de Tradex.

  • Adrien Béchonnet

    Adrien Béchonnet

    Il y a du sang neuf depuis quelques mois au sein du top management de Total Cameroun, notamment à la direction générale.  Adrien Béchonnet trône au sein de la filiale camerounaise de l’entreprise de droit français Total. C’est précisément au mois de septembre que ce

    dernier a officiellement pris  fonctions comme directeur général de Total Cameroun. Adrien Béchonnet a remplacé à ce poste, Imrane Barry qui était arrivé à la tête de cette filiale du groupe pétrolier français, le 3 septembre 2015.

    Avant sa nomination à la tête de Total Cameroun, Adrien Béchonnet dirigeait la filiale togolaise du groupe Total, dont il avait pris les rênes en août 2015. Le nouveau Directeur Général prend ainsi les brides d’une entreprise qui domine largement le secteur de la distribution des produits pétroliers finis au Cameroun, avec un vaste réseau qui comptait déjà 170 stations-service dans le pays, en 2015. Mais, en dépit de ce leadership, Total est de plus en plus bousculé par l’offensive de nouveaux opérateurs sur le marché camerounais. Le nouveau directeur général aura donc la délicate mission de maintenir cette entreprise dans le leadership d’un secteur pétrolier aval camerounais très concurrentiel.

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