Mois : février 2019

  • Promote 2019 : Zumbach fait le dessin d’un autre centre d’exposition

    Le Palais des congrès est-il devenu trop étroit pour Promote ? C’est en tout cas ce que laisse penser une plainte glissée par les organisateurs mandatés du salon de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé. Au cours d’une interview accordée à EcoMatin quelques jours avant l’ouverture de Promote 2019, Pierre Zumbach, le président de la fondation internationale Interprogress, organisateur mandaté de l’événement par les pouvoirs publics, a émis le souhait de voir la manifestation dotée d’un autre site. « On souhaite un autre site, on sait que si on est condamné à rester au palais des congrès longtemps, la qualité de Promote risque de baisser ne serait-ce que parce qu’on est contraint dans les implantations thématiques, qui constituent une donnée importante dans l’organisation d’un grand salon international », a confié le responsable de la fondation Interprogress.


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    Pierre Zumbach est allé plus loin en décrivant les caractéristiques de ce site potentiel pour les prochaines éditions de Promote. D’après lui, il faut au moins un neuf hectares, des parkings, des accès faciles, il faut que ça soit bien placé dans le milieu urbain, la large périphérie urbaine. « Pour l’instant ce n’est pas la peine de nous envoyer aux antipodes d’une ville parce que les transports vont freiner les visiteurs, il faut que ça soit commode pour les gens, il faut que ça soit un progrès », explique-t-il. L’organisateur de Promote soutient qu’un tel projet qui deviendrait alors un centre polyvalent d’exposition pour beaucoup d’événements et se dit prêt à apporter les éléments techniques nécessaires.  « Nous pensons qu’il ne faut pas rester captif de cette notion du palais des congrès qui a ses limites, qui a rendu grand service et qui continue à rendre service », soutient-il.

    Les organisateurs de Promote justifient cette doléance par le souci de voir Promote tenir le rang de plus grand rassemblement du monde des affaires en Afrique centrale. Promote 2019 a reçu 910 participants, bien en deçà des 1300 en 2017, en partie à cause des contraintes liées au site, selon les responsables d’Interprogress. Entre temps, les pays de la sous-région veulent ravir la vedette au Cameroun. Le Rwanda a sollicité la fondation Interprogress pour l’organisation d’une pareille manifestation à Kigali, soutient un consultant d’Interprogress. Par ailleurs, la RDC et l’Angola veulent aussi faire tenir des manifestations de même type. Mais Zumbach doit profiter de son positionnement géopolitique.


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    Le Cameroun est à la fois un élément fort d’Afrique centrale économiquement parlant, il est collé à son grand voisin qui est économiquement un partenaire très intéressant, et qui est à travers le Sahara en pointe avec le Maghreb ». Une position « excellente » pour les grandes réunions internationales de type économique.

  • Minoration des valeurs d’importation: les services douaniers formés par le FMI

    La problématique est réelle. Les services douaniers africains éprouvent des difficultés à mobiliser des recettes substantielles. Causes de ces objectifs limités: fraude à l’importation, valeur minorée des marchandises, manque de maîtrise en évaluation des marchandises par les douanes etc…D’où l’organisation par Afritac, le Centre régional d’assistance et de formation en Afrique, organisme spécialisé du Fonds monétaire international (Fmi), d’un séminaire de formation des experts des douanes de ses pays membres, en partenariat avec le Ministère camerounais des finances. Renild Bazahica, Conseillère régionale Afritac Centre donne les raisons de la rencontre de la capitale économique camerounaise présidée par Louis Paul Motaze, le Ministre des finances: « il faut renforcer les capacités des experts douaniers sur la valeur en douane. C’est un élément important pour la mobilisation des ressources. Le douanier qui évalue la marchandise doit avoir la maîtrise des meilleures pratiques contenues dans l’Accord de l’Omc ainsi que celle des expériences régionales etc…Il est important que les services douaniers aient la parfaite maîtrise des marchandises déclarées par les opérateurs qui minorent parfois leur valeur pour payer moins de droits de douanes« . Constat identique dressé par Louis Paul Motaze qui plaide en faveur de la « mise en œuvre des réformes permettant de concilier la mobilisation optimale des recettes, tout en préservant  les règles édictées par les meilleurs pratiques internationales et régionales, en particulier celles de la facilitation, de la simplification des dédouanements des marchandises« .

    Le personnel douanier présent aux travaux de Douala bénéficiera de l’encadrement d’un conseiller en administration douanière d’Afritac, des experts en administration douanière du Département des finances publiques du Fonds monétaire international (Fmi), ceux de la Cnuced, de l’Union Européenne et de l’Organisation mondiale des douanes (Omd).  La fin des travaux est prévue pour ce 1er mars.

     

    Daniel Ona Ondo  : « Je dois anticiper…. »

     

    Moi je suis représentant des Chefs de l’Etat qui m’ont délégués une partie de leur souveraineté. Je dois leur  amener une réflexion d’intellectuel sur le Franc CFA. Quelles sont les avantages, les inconvénients?  Le compte des opérations est-il bon ou mauvais pour les Chefs d’État d’Afrique centrale? Est-ce que le FCFA doit-il flotter? Les Chef d’Etat doivent le savoir. Mon rôle c’est de faire des anticipations rationnelles sur la base de tout ce qui se dit sur ce sujet. Il faut voir comment il faut relancer la machine. Entend qu’africain, c’est à nous et à nous seuls de savoir si le Franc CFA est bon pour nous. En matière d’avantages, le Gouverneur de la Banque centrale ce n’est pas un français. C’est un tchadien. Avant c’était un  un equato-guinéen, puis un gabonais. La Banque centrale est l’organe faîtière qui contrôle la création monétaire. Elle est la Banque des banques, la Banque des nations et la banque des Etats. Pour relancer la machine en zone Franc, si on estime à tort ou à raison qu’il faut sortir du FCFA, il faut sortir du FCFA ou d’arrêter la relation monétaire avec la France, ça devrait se faire en route souveraineté et en toute conscientisation. Il ne faut pas qu’on le fasse par un coup de tête.

  • Transport aérien : Camair-Co appâte la clientèle des entreprises publiques et privées

    C’est une option stratégique importante pour la compagnie aérienne nationale. Camair-Co cessera désormais d’être uniquement une société de transport aérien, mais une société des métiers d’aviation. Cette option est déclinée dans le mécanisme du portefeuille transport des entreprises publiques et privées, présenté le 20 février dernier à Yaoundé par Ernest Dikoum, le Directeur  général de Camair-Co. Il est question à travers ce mécanisme du portefeuille transport des entreprises publiques et privées de centraliser l’émission des titres pour l’Etat, ses démembrements et les entreprises du secteur privé du Cameroun. Sur le plan opérationnel, explique-t-on, la compagnie nationale et ses partenaires à travers le monde seront disposés à transporter un voyageur d’un point du Cameroun à n’importe quel point du monde à travers les voies online online Third Party Operator et Agency.


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    Au plan commercial, il s’agira de l’émission à travers le code IATA Camair-Co (40) des titres de voyages pour toutes les destinations du monde par tous les acteurs confondus (compagnies et agences de voyages). Les organisations bénéficiant de tarifs planchés périodiques et compétitifs par rapport à la concurrence. Enfin, Camair-Co explique que ce mécanisme permet simplement de restituer à la compagnie nationale ses prérogatives d’une part et sert de catalyseur de la relance déjà amorcée d’autre part. Mais la mise en place de ce mécanisme du portefeuille transport des entreprises publiques et privées inquiète déjà les agences de voyages qui craignent leurs parts de marché soient sérieusement menacées avec l’arrivée de Camair-Co dans leur activité principale, la vente des billets d’avions. Entre autres opportunités qu’offre ce mécanisme, l’on indique la réduction des dépenses liées aux voyages de 10 à 20%. On estime à 12 milliards de Fcfa les bénéfices que pourrait engranger les caisses de l’Etat. Ce mécanisme du portefeuille transport des entreprises publiques et privées devrait également permettre une meilleure capacité de suivi et de contrôle des transactions et dépenses voyages.


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    Outre ces opportunités, le mécanisme du portefeuille transport des entreprises publiques et privées est aussi une étape pour la relance de la compagnie aérienne nationale. Sa réussite étant synonyme d’une plus grande autonomie financière  de cette entreprise. Camair-Co ne voulant plus trop dépendre des subventions de l’Etat. Bien que celles-ci soient dans une courbe baissière, il  faut néanmoins signaler que pour l’année 2018, ce sont 04 milliards de Fcfa qui sont sorties des caisses de l’Etat en termes de subventions pour Camair-Co. Avec son nouveau mécanisme de portefeuille voyages dont la mise en place du dispositif nécessite 03 mois, et qui devrait effectivement démarrer le 1er juin 2019, Camair-Co envisage d’accroître son chiffre d’affaires de 20 à 30%. Ce chiffre d’affaires en 2018 était de l’ordre de 26 milliards de Fcfa en 2018. Egalement, Camair-Co envisage même l’ouverture dès 2020 d’autres destinations, notamment Bamako, Johannesburg, Bertoua et surtout Paris. Pour desservir cette dernière destination, Camair-Co annonce l’acquisition dès juin 2019, l’acquisition d’un avion de type triple 7-300.

  • Savonnerie : fausse OPA de Dangote sur la Ccc

    Le Complexe chimique camerounais est de nouveau sous les feux de l’actualité. Une folle rumeur fait état de la mise en vente du complexe agro-industriel par la MBF Fadil Holding, le groupe propriétaire. Achat par l’homme d’affaires nigérian Aliko Dangote qui aurait même déjà, selon la même rumeur, lancé un recrutement de 5000 personnes.


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    Certes l’entreprise spécialisée dans la fabrication et la distribution des savons, détergents et produits d’entretien a connu des quelques soubresauts, ses dirigeants sont toutefois formels: « c’est une information totalement fausse. Il s’agit d’une campagne de déstabilisation et de désinformation orchestrée par des intérêts de mauvaise foi », explique Samir Saidani, Directeur général délégué du Groupe Fadil et Conseiller du Directeur général du groupe. Si elle est infondée, la rumeur sur la vente de la Ccc, cache à peine ses récents déboires: procédure de recouvrement engagée par la Société de recouvrement du couvrement (Src), interruption provisoire d’activités ou paiement de dettes. Dettes évaluées à 5,5 milliards de FCFA, aujourd’hui totalement épongée à l’endroit de la Commercial bank of Cameroon (Cbc), 1.362.150.000 FCFA, la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), 474.000.000 FCFA, la Société de recouvrement du couvrement, l’ex- Banque méridien Biao Cameroun (Bmbc), 588.949.500 FCFA, la Bicec, 378.857.038 FCFA.


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    Ce processus d’assainissement programmé a débouché sur une phase de restructuration du Complexe chimique camerounais: « le Groupe est en train de finaliser sa réorganisation et sa restructuration », clarifie le Directeur général délégué. La restructuration de la Ccc s’accompagne de la rénovation de ses infrastructures de production. D’après Mohamadou Bayero Fadil, le Président du Groupe Fadil, « nous nous sommes lancés dans une dynamique de rénovation des outils de production, d’adaptation aux nouvelles exigences technologiques et environnementales« . La relance des activités de l’ex-fleuron est d’ailleurs  » imminente « , apprend-on de Samir Saidani. Ce avec l’accompagnement de la MBF Fadil Holding. Le groupe envisage d’ailleurs diversifier ses activités  au terme de sa restructuration. La MBF Fadil Holding s’apprête ainsi à se lancer dans la fabrication des produits cosmétiques et du savon liquide.

     

  • Mutation: petits pas pour Eneo, grands pas pour l’électricité au Cameroun

    Opérateur historique du secteur électrique au Cameroun et catalyseur de la croissance économique, Eneo a l’ambition de fournir à ses clients une énergie et une qualité de service fiables tout en étant un modèle de gouvernance en Afrique. Pour accomplir cette mission, quatre valeurs guident au quotidien les activités de l’opérateur, à savoir l’intégrité, la cohésion, le respect et l’engagement.

    Depuis 2014, le processus de transformation d’Eneo Cameroon repose sur trois piliers. A savoir une démarche éthique consolidée (amélioration de la gouvernance), la transformation technologique, la transformation culturelle avec l’approche de gestion Think big, Start small (agir par petits pas, agir progressivement en commençant par une phrase pilote), plus de diversité, le rajeunissement des effectifs, plus de formations, etc. Des efforts qui ont permis d’atteindre des résultats encourageants. Depuis 2014 en effet, 3 millions de personnes et entreprises en plus ont accédé à l’électricité ; 1 000 Camerounais nouvellement recrutés ; 1 000 nouveaux transformateurs installés ; 150 MW de capacités additionnelles ; 250 000 poteaux remplacés ou réparés ; 800 000 personnes sensibilisées par an sur les dangers du courant.

    La satisfaction clientèle s’est améliorée avec l’allègement des procédures et des délais de branchement, la facilitation du paiement des factures, la création de nouveaux espaces clients, le renforcement des bases techniques et équipes de dépannage. Eneo entend accélérer la mise en œuvre de son plan de transformation afin d’apporter une réponse plus grande aux défis du service électrique. Ce plan vise notamment l’amélioration de la qualité de service ; l’amélioration de la sécurité ; l’amélioration de la satisfaction clientèle ; l’équilibre de l’offre et de la demande en énergie ; la facilitation de l’accès des nouveaux opérateurs à la production ; l’augmentation du taux d’accès à l’électricité ; l’entretien des barrages hydroélectriques de Songloulou, Edea et Lagdo.

    Déjà en 2019, le Conseil d’Administration a approuvé un budget d’investissement de 47,3 milliards de FCFA pour l’année 2019 (en croissance de plus de 30% par rapport à 2018). 26,2 milliards de FCFA a été alloué au renouvellement, au renforcement, à la sécurisation et aux extensions de réseaux de distribution d’énergie électrique. Dans ce cadre, un projet de réhabilitation et renforcement de 170 kilomètres de lignes Moyenne Tension vient d’être lancée à Yaoundé et Douala.

    Eneo compte aujourd’hui 1 280 000 clients à travers les 10 régions du pays et chaque année, elle branche en moyenne 100 000 nouvelles familles et entreprises au réseau électrique. Notre entreprise est portée par 3 750 salariés, détenteurs depuis 2017 de 5% du capital aux côtés de l’actionnaire majoritaire, le groupe britannique Actis (51%) et de l’Etat du Cameroun (44%).

    Dans l’optique de la modernisation des équipements, Eneo a opté pour l’installation des compteurs communicants, une des solutions technologiques utilisées dans le processus de transformation du service public d’électricité. Au cours de la première phase pilote de l’implémentation du prépayé dans la zone de Douala Sud (New-Bell), 1000 compteurs ont été installés. Ce qui a permis de déterminer les premières conditions du succès de ce nouveau mode de consommation et de comptage. Un a été accord signé entre Eneo et la SIC, visant à accélérer l’implémentation du prépayé d’Eneo, et ainsi offrir toutes les clés de l’extension de ce mode à grande échelle, a déclaré Joël Nana Kontchou, directeur général d’Eneo.

    Selon les experts d’Eneo, les compteurs communicants en mode prépayé offrent au client un fort pouvoir de contrôle de ses consommations électriques, de maîtrise de son budget et surtout facilite la vie aux clients en éliminant plusieurs étapes contraignantes de sa relation avec Eneo. Selon ces derniers, au moins 16 raisons suffisent pour migrer vers le mode prepaid et gagner en tranquillité et contrôle. Entre autres pas de passages des releveurs Eneo chez vous ; pas de coupures pour impayés ; pas de frais de remise ; pas d’avances sur consommation ; abonnement simplifié ; recharge à volonté, soutiennent-ils.

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  • Fraude fiscale : des centaines d’entreprises démasquées

    Un Protocole d’accord Direction Générale des impôts (Dgi)-Direction Générale des douanes (Dgd) signé le 14 juin 2016 à Yaoundé, entre Edwin Fongod Nuvaga, le Directeur Général des Douanes et Modeste Mopa Fatoing, Directeur Général des impôts définit clairement le cadre de coopération entre les douanes camerounaises et la direction générale des impôts deux institutions : la nécessité de coopérer sur les questions liées à l’application des législations fiscales et douanières,  la mobilisation accrue des recettes publiques, les enjeux et défis sur la transition fiscale, la prévention des risques de fraudes douanières et fiscales, l’élargissement de l’assiette fiscale, la fiscalisation du secteur informel et l’assainissement de l’environnement des affaires au Cameroun.


    >> Lire aussi – Fraudes douanières : 732.506.000 FCFA d’amendes en 21 jours


    C’est dans le cadre de cette coopération qu’une réunion conjointe des deux administrations s’est récemment tenue avec pour objectif d’effectuer le bilan des activités de cette plateforme, au titre du 4ème trimestre 2018. Cette période sera notamment marquée par la poursuite de l’assainissement du fichier, l’harmonisation et la simplification des procédures, l’encadrement des régimes dérogatoires, l’échange d’informations entre les deux administrations, l’organisation des contrôles conjoints et la communication et la formation.


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    Sur l’assainissement du fichier, la collaboration Dgi-Dgd a  débouché sur des résultats significatifs dans la prise en charge des contribuables personnes morales, la localisation des contribuables, le rattachement des contribuables à des centres des impôts, l’enregistrement de nouveaux contribuables, le blocage des contribuables, changement de régime fiscal, enquêtes, croisement de fichiers Dgi-Dgd etc….Les deux institutions ont ainsi procédé à l’examen des dossiers de 4.402 contribuables personnes morales concernées par les croisements Dgi-Dgd de l’exercice 2017. En plus des 313 contribuables localisés et rattachés à des centres des impôts et fidélisés, 38 nouveaux contribuables ont été ajoutés. Portant le nombre total à 351 contribuables. Leur contribution aux recettes fiscales au cours de la période octobre-novembre 2018 est de 499.154. 531 FCFA, soit 211.099.025 de FCFA en octobre et 288.055.506 FCFA en novembre 2018, apprend-on de sources douanières.


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    Les enquêtes sur le terrain concernant 114 contribuables importateurs ont permis d’enregistrer 41 nouveaux contribuables, dont 21 personnes morales et 20 personnes physiques. 83 contribuables  sont activement recherchés. A propos des 41 contribuables retrouvés et localisés à la suite des travaux de recherche et d’enquête, les procédures de contrôle ont été engagées sur une quinzaine, dont quatre sont clôturées pour un montant de 430.442.000 FCFA en principal. Les procédures sont en cours pour les 8 autres contribuables. S’agissant des 84 personnes physiques recherchées à partir des informations collectées auprès des transitaires et des banques, 20 ont été retrouvées et localisées.

    Recherche

    « Les procédures de contrôles à l’endroit des contribuables retrouvés seront engagées en 2019. Pour un meilleur suivi des contribuables actifs en douane et inactifs aux impôts, les opérations de croisement des fichiers douane-impôts en 2018 s’effectuent désormais chaque mois. Le suivi mois par mois a permis d’améliorer les résultats des croisements des contribuables professionnels actifs en douane et inactifs aux impôts », indique un membre de la plateforme conjointe.


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    Par ailleurs, depuis le début du mois de septembre 2018, la Dgd procède désormais au blocage des contribuables inactifs aux impôts. Une première évaluation de cette mesure a été faite sur la période août-novembre 2018 : 292 professionnels importateurs et exportateurs ont régularisé leur situation dans leur centre de rattachement, devenant ainsi actifs aux impôts. Ces contribuables ont effectué au cours de la période septembre-novembre 2018 des paiements cumulés en versements spontanés d’un montant total de 190.000.000 de FCFA. 380 contribuables ont changé de Régime fiscal au courant de la même période passant de professionnel à particulier, pour procéder à leurs opérations de dédouanement. « Les enquêtes approfondies les concernant sont en cours ainsi qu’une refonte du fichier des contribuables pour une meilleure prise en compte des personnes physiques non professionnelles« .

  • Mobile money : l’interopérabilité effective dès le 31 mars 2019

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  • Une EcoMatin N° 222 actuellement en kiosque

    A la une:

    –  Retrait d’agrément : sept DG de banques camerounaises sous le viseur de la COBAC

    Business

    –  La fausse OPA de Dangote sur la Ccc
    –  Promote 2019 : Zumbach fait le dessin d’un autre centre d’exposition
    –  Transport aérien : comment Camair-Co appâte la clientèle des entreprises publiques et privées
    –  Franc CFA : Position controversée du Président de la Cemac

     

    Politiques publiques

    –  Décentralisation : des financements plus importants pour les collectivités territoriales décentralisées
    – Hydroélectricité : Lom Pangar permet la construction d’une dizaine de barrages sur la Sanaga

    Conjoncture

    – Ape Cameroun-Union européenne : la question des règles d’origine de nouveau sur la table

  • Entreprises à capitaux Publics: un gouffre net de 1148,3 milliards pour le contribuable camerounais

    En 2017, le parlement camerounais a adopté une nouvelle loi portant sur le statut général des établissements publics, qui a fait peut l’objet de discussions au sein de l’opinion publique nationale. Pourtant, cette catégorie d’organisations qui sont gérées par le ministère des finances, mérite que lui soit portée une certaine attention. La cours des comptes a très souvent rappelé des incohérences dans la gestion de ces établissements à capitaux publics. Il ressort aujourd’hui de document officiel, que les fonds que leurs donnent les contribuables via le budget de l’Etat, ne sont pas rentabilisé proprement. Entre 2014 et 2016, près de 752,1 milliards de subventions ont été accordés aux 84 sociétés à capitaux publics, pour un dividende global de seulement 36 milliards de FCFA. Sur un plan purement financier, on parlera d’un rendement de 4,7%. Une rémunération qui est très en deçà de ce que tire les investisseurs de la zone CEMAC qui oscille autour de 13%.

    750 milliards de subventions et 2225 milliards de dette toutes financées par les contribuables

    Le gros de ces subventions est allé à des entreprises ou organisations, qui techniquement n’ont pas vocation à générer des bénéfices, mais plutôt à rendre le service public. Mais lorsqu’on rapporte le niveau des subventions aux sociétés publiques mais ayant des activités commerciales, on en retrouve près de 25 qui sur la période, ont reçu 433,5 milliards de FCFA sur la période pour un dividende de seulement  4,18 milliards de FCFA, soit un rendement de moins de 1%. Le surplus de dividendes collectés par le gouvernement sur la période est le fait de sociétés d’économie mixtes, où l’Etat a une participation significative, mais qui sont gérés par des partenaires privées. En plus de coûter directement cher sur le budget de l’Etat, les sociétés purement publiques sont aussi un problème pour l’équilibre budgétaire, en raison des dettes qu’elles génèrent. A la fin de l’année 2016, l’encours global de leurs dettes était de 2225 milliards de FCFA, dont 422,6 milliards de FCFA de dette fiscale. Cela porte à 1 174 milliards de FCFA, l’encours global des subventions directes et indirectes reçus par ces organisations.


    >> Lire aussi – Gel des subventions : des entreprises publiques suffoquent


    Les entreprises publiques se plaignent aussi de ce que l’Etat leur doit de l’argent, Mais même en prenant en compte les 560 milliards de créances qu’elles revendiquent sur le gouvernement, la subvention effective est de 674 milliards de FCFA sur les trois ans pour un dividende global de 4 milliards de FCFA soit une rentabilité de 0,6%.

    Le défi majeur c’est que plusieurs de ces organisations qui sont devenues totalement inopérantes, continuent de recevoir des subventions publiques pour des fins de restructuration. Au total 30 milliards ont été dépensés pour cette cause rien qu’en 2016

    Le niveau de 36 milliards de dividende a été atteint surtout grâce aux sociétés d’économie mixtes, comme la Société Camerounaises des Banques filiale du groupe marocain Attijariwafa Bank. Cette dernière a contribué pour près de 15 milliards de FCFA aux dividendes récoltés par l’Etat du Cameroun sur la période. Le constat devient donc évident, les entreprises publiques sont un gouffre à sous pour les contribuables camerounais. Le défi majeur c’est que plusieurs de ces organisations qui sont devenues totalement inopérantes, continuent de recevoir des subventions publiques pour des fins de restructuration. Au total 30 milliards ont été dépensés pour cette cause rien qu’en 2016.

    Cumul des dettes des établissements publics susceptibles de devenir de la dette de l’Etat (2014-2016). (A noter, les impôts non payés (dette fiscale) de 422,6 milliards de FCFA)

    A l’exception du Palais des Congrès qui a fait peau neuve, on voit très peu à quoi a servi cet argent. Certains organismes rapprochés par EcoMatin, se plaignent de ce que ces subventions de relèvement qui leurs a été accordées par le budget, ne sont toujours pas versées jusqu’ici, et qu’au ministère des finances on leur a toujours dit qu’il y a des priorités.

    Des résultats aussi mauvais que ne l’est la gouvernance des sociétés publiques.

    À la fin de 2016, le pays comptait 54 entreprises publiques (EP) commerciales, dont les Sociétés à capitaux publics (SCP) et les Sociétés semi-publiques, ou Sociétés d’économie mixte (SEM), dans lesquelles l’État est actionnaire majoritaire ou minoritaire. Le secteur agro-industriel et de la transformation compte le plus grand nombre d’entreprises publiques, suivi des secteurs de la fabrication, de la banque et de la finance, des services publics d’électricité, des médias et des transports. Au cours de la période 2011-2015, la moyenne des chiffres d’affaires annuels combinés des EP commerciales s’élevait à 18 % du PIB, donc au-dessus de celle de 14 % de l’Afrique subsaharienne (ASS).

    En 2015, les sociétés à capitaux publics constituaient la plus petite catégorie des EP avec un chiffre d’affaires de 400 milliards FCFA (2 % du PIB), alors que celui des SEM à participation publique majoritaire et minoritaire s’élevait respectivement à 1000 milliards de FCFA (6 % du PIB) et à 1600 milliards de FCFA (10 % du PIB). En ce qui concerne les actifs immobilisés, en 2015, les SCP en détiennent la plus grande part, soit 1400 milliards de FCFA (8,3 % du PIB), alors que ceux des SEM à participation publique majoritaire et à participation publique minoritaire totalisent respectivement environ 550 milliards FCFA (3,2 % du PIB) et 1200 milliards de FCFA (7,4 % du PIB). Enfin, plus de 80 organismes gouvernementaux autonomes ou Établissements publics administratifs (EPA) sont comptés parmi les EP camerounaises et offrent des services publics dans les domaines de la santé (hôpitaux et centres de santé), de l’assainissement (collecte des ordures) et de l’éducation (universités).


    >> Lire aussi – Viabilité: ces entreprises d’Etat dans le viseur du FMI


     

    En plus de capter des ressources budgétaires importantes qui auraient servi à des dépenses sur les infrastructures et services sociaux, de nombreuses entreprises publiques font preuve de mauvaise gouvernance. Une pratique qui finalement semble soutenue par l’Etat central. Normalement, il est prévu qu’elles rendent compte trimestriellement à une structure centrale dédiée à cet effet. Les données financières des entreprises publiques camerounaises sont insuffisamment divulguées et transparentes. Or, en l’absence d’informations financières détaillées et fiables, les autorités peinent à évaluer la performance d’une entreprise et de son conseil d’administration, fixer des objectifs et procéder à une allocation efficace des capitaux.

    Bien que la plupart des entreprises publiques camerounaises ne soient pas cotées en bourse, elles sont cependant financées par des taxes et devraient donc être encore plus transparentes que les sociétés cotées. En outre, elles doivent publier une note récapitulative de leur performance financière et opérationnelle dans une revue juridique et dans la presse nationale. En pratique, le respect de ces exigences est très inégal et les rapports sont souvent incomplets ou soumis avec d’importants retards. Très peu d’entreprises publiques publient leurs rapports financiers sur leurs sites Web.  Elles sont aussi légalement tenues de faire l’objet d’un audit annuel et de soumettre une copie du rapport d’audit au ministère des Finances. La chambre des comptes a souvent relevé ces violations qui se passent en toute impunités. Au Parlement, les questions politiques, et l’arrivée tardive des textes de budget ne permet pas toujours à des députés versés dans la discipline partisane de répondre aux bonnes questions. La Banque mondiale en collaboration avec le gouvernement, s’est saisi du problème et a fait des recommandations.

    Des pistes d’amélioration et de plaidoyer pour le suivi budgétaire.

    Au premier plan, il est question d’adopter une règlementation spécifique concernant les obligations d’information et de transparence. Les rapports annuels seuls ne permettent de contrôler les entreprises publiques. Pour assurer une présentation plus régulière de rapports et un suivi des risques budgétaires, les EP doivent être tenues d’envoyer des états financiers trimestriels non audités à l’unité des EP, en plus des rapports financiers annuels audités. Il est également nécessaire de définir clairement ce qui devrait être inclus dans les rapports opérationnels et de performance annuels, et le gouvernement comme actionnaire public, devrait définir le type de rapports que l’unité des EP devrait produire, ainsi que le niveau d’accès du public à l’information financière des EP.

    Classement des sociétés qui ont le plus reçu de subventions de la part de l’Etat entre 2014et 2016 il y a des disparités

    Idéalement, les entreprises publiques devraient publier en ligne leurs états financiers audités et leurs rapports annuels, et, de même, pour l’unité des EP en ce qui concerne ses rapports analytiques annuels sur les EP. En plus de l’information financière, les EP doivent produire des rapports sur les principales opérations survenues au cours de l’exercice fiscal (investissements, désinvestissements et événements majeurs) et les principaux indicateurs opérationnels, dont la composition du conseil d’administration, la rémunération de ses membres et les progrès réalisés vers l’atteinte de ses objectifs sociaux, le cas échéant.

    Ensuite il serait bon de renforcer l’appropriation et la supervision des EP et avancer vers la création d’une unité centralisée. Le modèle de supervision des EP au Cameroun est assez complexe, avec un chevauchement de mandats et un manque de clarté. Par conséquent, il serait bon de centraliser la supervision au sein d’une seule unité. Grâce à ses outils et ses capacités, cette unité préparera des rapports réguliers sur la performance et le risque budgétaire des EP, en mettant l’accent sur leur performance financière et opérationnelle, leurs niveaux d’endettement et leurs pratiques en matière de gouvernance d’entreprise.


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    Enfin il est recommandé de renforcer les audits et les contrôles des entreprises publiques. Le GdC devrait assurer la fiabilité de l’information financière et la redevabilité de la direction des EP. Les pratiques non conformes doivent être sanctionnées et remplacées, en temps opportun, par de bonnes pratiques de gestion financière. Les entreprises publiques doivent faire l’objet d’audits financiers annuels indépendants et publier les rapports audités, en plus des contrôles financiers effectués par les commissaires aux comptes. Les EP ne disposant pas de comité d’audit devraient les mettre en place de toute urgence.

     

     

     

     

  • Vision économique: des statistiques fiables pour une meilleure planification 2020-2027

    L’échec de la première phase du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) a donc déjà été acté. Et, le gouvernement qui depuis un certain temps prépare la formulation des politiques de la deuxième phase (2020-2027) de la vision économique à l’horizon 2035, souhaite visiblement ne plus retomber dans les erreurs du passé. Pour cela, l’un des pans à actionner pour une meilleure planification de cette deuxième phase de la vision 2035, c’est une production statistique de qualité. Et, L’Institut National de la Statistique (INS), bras séculier de l’Etat en matière de production statistique est conscient de ses enjeux. D’où le thème « statistiques de qualité pour un meilleur suivi de la deuxième phase de la vision 2035 et des Agendas internationaux de développement », retenu lors du brainstorming organisé à l’occasion de la réunion annuelle des services centraux et déconcentrés de cette structure, tenue à Yaoundé, du 20 au 21 février dernier.

    Comme le précisait Joseph Tedou, le directeur général de l’INS à l’ouverture de ces assises, le suivi de la mise en œuvre du budget-programme nécessite la production des indicateurs de suivi des programmes, tout comme le besoin de disposer des données désagrégées pour le suivi de la gouvernance locale dans le cadre de la décentralisation. L’INS, rappelle-t-on, de par ses missions régaliennes, bras séculier de l’Etat en matière statistique et coordonnateur du Système statistique national (SSN), se trouve fortement interpellé car, il doit non seulement assurer la production des statistiques qui relèvent de sa compétence, mais aussi veiller à la qualité de celles produites par les autres acteurs du SSN en général. En outre, dans le conteste de la décentralisation, indique-t-on, ses agences régionales doivent désormais jouer un rôle de premier plan notamment dans la gouvernance locale et la remontée des données de source administrative.

    De ce fait, la réunion annuelle des services centraux et déconcentrés de l’INS constituait, informe-t-on, était un cadre idoine des échanges en vue de proposer de meilleures orientations assorties de recommandations pertinentes. L’objectif étant globalement de rendre le système statistique national et plus particulièrement l’INS plus performants afin d’assurer une production statistique de qualité en rapport avec les besoins de développement. De manière spécifique, lors de cette réunion, il était question d’évaluer l’offre et la demande statistiques, de disposer des éléments de mise à jour du cahier de charges des agences régionales de l’INS. Mais également, de jeter les jalons d’une nouvelle Stratégie de Développement de la Statistique (SNDS 3) qui sera arrimée à la deuxième phase de la vision.

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