Mois : février 2019

  • Hydrocarbures: comment sont fixés les prix des produits pétroliers ?

    Les prix du carburant à la pompe pour ce mois de février 2019 affichent les données suivantes : 630 Fcfa pour le super, 350 Fcfa pour le pétrole, et 575 Fcfa pour le gasoil. Mais pour arriver à ce coût, un certain nombre de mécanismes entrent en jeu. C’est ce qu’a tenu à expliquer au cours d’une conférence la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH), lors de la dernière édition de Promote, tenue la semaine dernière à Yaoundé. C’est que la structuration des prix des produits pétroliers tient compte d’un certain nombre de facteurs. Il y a d’abord le prix du produit, fixé au niveau de la Société nationale de raffinage (Sonara), qui intègre la rémunération de tous les acteurs intervenant dans le processus de raffinerie, du stockage, etc., expliquent les experts de la Csph. « La Sonara sert son produit à un prix de cotation internationale, c’est-à-dire à un prix qui peut être vendu dans le monde entier », explique Alain Pascal Ekollo, chef service de la gestion des prix à la Csph.

    Aux prix du produit fixés par la Sonara, s’ajoute un certain nombre d’éléments que la Csph applique, notamment la marge fixe, la TVA, le cabotage, le soutien-remboursement de l’Etat, avant de définir le prix de sortie à la Sonara. A cela, il faudra encore prendre en compte des éléments tels que les redevances portuaires, la péréquation transport, ainsi que les postes libéralisés de la structuration des prix, dont les droits de douane, la livraison ville… Si le prix reste le même sur un rayon de 25 km, « la Csph prend en charge les coûts de transport, les détours d’itinéraires tels que les incidents survenus lors des déraillements de train transportant les produits pétroliers », explique le chef service de la gestion des prix à la Csph. L’application de tous ces éléments permet d’atteindre un coût réel du produit, qui peut être en-deçà ou au-dessus du coût appliqué à la pompe. « Si vous avez par exemple un prix du super à la pompe qui est de 630 Fcfa et que le prix réel du super est de 800 Fcfa, pour appliquer le prix de 630 Fcfa à la pompe, il faut subventionner de 170 Fcfa », explique le responsable de la Csph.

    Ce gap qu’il y a entre le prix réel du produit pétrolier et le prix appliqué à la pompe se fait grâce au soutien-remboursement de l’Etat. Pour ce mois de février 2019, les experts de la Csph estiment les montants de ce soutien à plus 23 Fcfa pour le super, -72 Fcfa pour le pétrole lampant, et -33 Fcfa pour le gasoil. « Lorsque ce gap est positif, ça constitue des réserves pour pouvoir subventionner au moment où on a une subvention négative », souligne l’expert. Concernant le gaz domestique, si la bouteille de 12,5 kg coûte 6500 Fcfa sur le marché, c’est que l’Etat a subventionné de 4 113 Fcfa. Donc autrement dit, elle aurait pu coûter entre 10 000 et 12 000 Fcfa, d’après les experts.

    Un ensemble de procédés qui permettent à la Csph de combler les dépenses. L’on apprend par exemple que sur chaque litre de carburant vendu à Douala, la Csph prélève 46 Fcfa pour soutenir ce genre d’incidents qualifiés de détour d’itinéraires, et ses dépenses pour l’importation du gaz domestique, ainsi que la construction des stations-services témoins pour arroser les zones peu desservies. 20 stations-témoins ont déjà été construites à ce jour par la Csph pour un coût estimé à 8 milliards FCFA, relève Okie Johnson Ndoh, le directeur général de l’entreprise.

  • Industrie agro-alimentaire: de la farine locale pour réduire les importations

    Le gouvernement camerounais songe à imposer l’utilisation de la farine locale dans la fabrication du pain et autres dérivés sur l’étendue du territoire national. L’intention a été dévoilée à l’issue d’un atelier présidé par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, sur l’incorporation de la farine locale, c’est-à-dire provenant de la patate, du manioc, maïs, plantain et de l’igname produits localement, dans les habitudes alimentaires des populations, en collaboration avec des responsables de son ministère, de boulangeries et autres industries agro-alimentaires, des spécialistes nutritionnistes et des spécialistes en contrôle de qualité. L’objectif étant de réduire les importations du blé et ses dérivés, produits alimentaires de grande consommation, ayant un impact sur le déficit de la balance commerciale.

    avec un poids moyen de 22% dans le total des importations des produits alimentaires en 2017, la farine de blé et ses dérivés occupent la 3ème place au rang des importations

    En effet, avec un poids moyen de 22% dans le total des importations des produits alimentaires en 2017, la farine de blé et ses dérivés occupent la 3ème place au rang des importations (après le riz et le poisson), et sont parmi les denrées les plus consommées au Cameroun, selon des données publiées par l’Institut national de la statistique (INS). Selon cette administration, le Cameroun a importé plus de 600 000 tonnes de farine de blé en 2017, pour un coût de 103, 7 milliards de FCFA sur la balance commerciale.

    Avec une demande en hausse en raison de la croissance démographique, couplée à une balance commerciale toujours déficitaire, le gouvernement, à travers ce projet, semble vouloir anticiper sur une immersion totale du pays sous le coût des importations : « Nous ne pouvons pas vivre en autarcie. Mais sachons que la majorité des ingrédients doivent être pris localement. Nous pouvons fabriquer du pain au Cameroun à base de farine locale. Il est temps de sortir de cette dépendance alimentaire », a martelé le ministre au cours des échanges. Un avis partagé par les responsables conviés, mais qui nécessite toutefois une main plus présente des pouvoirs publics à plusieurs niveaux.

    De l’avis de certains responsables de boulangeries et pâtisseries, plusieurs mesures sont nécessaires pour mener à bien les objectifs fixés. Entre autres, une garantie de la disponibilité de la farine locale panifiable en quantité et en qualité régulière sur le marché, qui selon eux, est un véritable problème jusqu’ici : « On a souvent eu besoin de 100 sacs de farine locale, mais c’est à peine si on vous donne 10 sacs », témoigne le directeur général d’une boulangerie de la place. Une mesure qui implique donc l’accompagnement financier et matériel des acteurs de la chaîne aussi bien au niveau de la production que la transformation de ces matières premières selon Jacquis Kemleu, représentant du Centre technique agro-alimentaire. Les boulangers souhaitent aussi, la mise en œuvre des « mesures administratives fortes comme dans d’autres pays », pour ainsi dire une législation qui oblige l’incorporation de la farine locale dans toutes les structures qui font usage de la farine de blé au Cameroun.

    Autant de recommandations que le Mincommerce a dit avoir pris en compte au terme des échanges. Dans les prochains jours, un examen des capacités et un état des lieux actuels du pays en termes de production de farine locale panifiable seront établis et des délais seront fixés pour le lancement officiel de l’incorporation obligatoire de cette farine locale panifiée dans la fabrication du pain et autres produits dérivés au Cameroun, a-t-il rassuré.

  • Dialogue public-privé: Dion Ngute et la patate chaude du Cameroon Business Forum

    La date exacte de la tenue de la 10e session du Cameroon Business Forum (CBF) n’a pas encore été révélée, mais, comme chaque année, elle devrait être organisée dans la première moitié du mois de mars prochain. Le thème de cette année non plus n’est pas encore connu. Mais de toutes les façons, l’édition en préparation ne sera pas du tout ordinaire. Nommé le 04 janvier dernier, Joseph Dion Ngute présidera pour la première fois en tant que Premier ministre, la plus importante plateforme d’échanges entre le gouvernement et le secteur privé. Il aura donc affaire à un monde des affaires de plus en plus préoccupé par les multiples crises sécuritaires qui impactent sérieusement leurs activités, mais aussi par la situation des devises. Prenant la parole en qualité de président en exercice de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace), à l’ouverture de l’édition 2019 de Promote, le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba a relevé, parlant de la pénurie des devises, qu’elle « met à mal la crédibilité des entreprises auprès des fournisseurs. Elle dégrade les risque-pays de la sous-région, et tend à détourner les institutions en assureurs-crédit de nos entreprises. Elle expose nos entreprises à des risques réels importants au regard de la protection de leurs actifs du fait de la non-effectivité du paiement des primes dues aux compagnies de réassurance internationales ».


    >> Lire aussi – Commerce extérieur: alerte rouge sur les devises dans les banques camerounaises


    Lors du dernier rendez-vous, qui a eu pour thématique centrale : « Financement des petites et moyennes entreprises et développement du tissu industriel camerounais », l’ex-Premier ministre, Philemon Yang, avait reconnu qu’il y avait des lenteurs injustifiées dans la mise en œuvre des recommandations des précédentes sessions du CBF, et avait promis la réforme de celui-ci pour le rendre plus efficace. Mais à quelques jours du rendez-vous, cette réforme n’est pas effective. Et en raison du principe de la continuité du service public, Dion Ngute va devoir s’expliquer sur la non concrétisation d’une promesse qu’il n’a pas faite.

    Mis sur pied en 2006 et opérationnel depuis 2009 grâce à l’accompagnement de la Société financière internationale (Sfi), Cameroon Business Forum est un mécanisme de dialogue public-privé mis en place pour œuvrer à l’amélioration du climat des affaires. Entre autres objectifs spécifiques poursuivis, promouvoir un dialogue public-privé efficient, lever les obstacles liés au monde des affaires, en appliquant les réformes adoptées en vue d’encourager le secteur productif, accélérer l’élaboration des réformes qui amélioreront le climat des investissements et le rang du Cameroun dans le classement du rapport Doing Business ou autre agence de notation, et favoriser le développement des investissements locaux comme étrangers au Cameroun.

     


    >> Lire aussi – Climat des affaires : la sonnette d’alarme qui vient du patronat


     

     

  • Jean Claude Ngbwa, le président de la Commission des Marchés Financier au chômage?

    La Commission des marchés financiers (CMF) basée à Douala a définitivement été absorbée par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) dont le siège est à Libreville, au Gabon. Ceci dans le cadre de la fusion du marché boursier de la sous-région Cemac. Les dernières nouvelles font état de ce que, qu’une partie du personnel de la CMF à Douala a été remerciée. Quelques cadres Camerounais seulement ont été retenus pour être incorporés dans l’équipe de la Cosumaf new-look, à Libreville.

    Même le président de la CMF, Jean Claude Ngbwa, n’a pas été retenu dans la nouvelle configuration de la Cosumaf. C’est plutôt le Tchadien Nagoum Yamassoum, nommé lors de la conférence des Chefs d’Etat de N’Djamena le 31 octobre 2017, pour un mandat de 5 ans, qui va présider seul l’organisme en charge de la surveillance de la bourse sous régionale. Que s’est-il passé? Jean Claude Ngbwa a-t-il été limogé ?


    >> Lire aussi – Intégration sous-régionale: inquiétudes autour de l’avenir de la Commission des marchés financiers du Cameroun


    Une source qui a suivi le processus de fusion répond : « Ce n’est pas exactement cela. Le Président de la nouvelle Cosumaf (ancienne Cosumaf issue de la fusion des marchés d’Afrique Centrale) avait été nommé lors de la conférence des Chefs d’Etat de N’Djamena le 31 octobre. Pour un mandat de 5 ans. C’est une présidence tournante. Dans le schéma cible de la nouvelle Cosumaf, l’idée d’un poste de Vice-président ou de CEO qui reviendrait au Cameroun et qu’aurait pu occuper logiquement le Président de la CMF, ou alors que la CMF soit une antenne nationale de la nouvelle Cosumaf…cette idée n’a pas prospéré ».

    ans le détail, il y a eu des émissions pour 180 milliards FCFA en 2016

    Notre source regrette tout de même : « Le Président de la CMF a été nommé par décret présidentiel pour 5 ans. Il n’aura consommé que 3 ans à peine. Avec les résultats impressionnants que l’on sait. » Une autre source indique qu’en principe la CMF aurait dû s’en tirer avec des postes importants car, c’est le principal marché dans la zone Cemac. A preuve, entre 2016 et 2018 il y a eu des émissions obligataires pour un montant de 446 milliards FCFA. Dans le détail, il y a eu des émissions pour 180 milliards FCFA en 2016. Ces émissions étaient de 10 milliards FCFA en 2017. En 2018, se félicite la CMF, un montant final de 200 milliards FCFA a été levé auprès des épargnants à travers l’emprunt obligataire « ECMR 5,6% Net 2018-2023 ». «Cela démontre la vitalité et l’appétence des investisseurs du marché financier du Cameroun.», commente le régulateur.

    C’est le 31 octobre 2017 que les Chefs d’État de la Cemac avaient décidé de l’unification des marchés financiers d’Afrique Centrale. L’acte additionnel y relatif à mandaté la Beac pour conduire la fusion (régulateurs, bourses, dépositaires centraux, banques de règlement) au plus tard le 30 juin 2019. Les régulateurs (CMF et Consumaf) seront les premiers à matérialiser leur fusion physique dès la fin de ce mois de février 2019. Le délai initial était le 30 novembre 2018.

    Dans le cadre de la fusion des bourses de Libreville et de Douala, le président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale, Nagoum Yamassoum, et son homologue de la Commission des marchés financiers du Cameroun, Jean Claude Ngbwa, ont signé le 11 avril 2018, au Congo, une convention de coopération et d’échanges d’informations.

    Ainsi, pendant la phase transitoire qui ne devra pas excéder la date du 30 juin 2019, la Cosumaf et la CMF s’obligent à se transmettre, recevoir ou échanger toutes les informations et la documentation jugées utiles à l’exercice de leurs missions respectives, en matière de délivrance de visas et d’agréments, de contrôle ou de surveillance des opérations et des entités assujetties.

    La mainmise tchadienne dans le secteur financier

    C’est une curiosité qui ne passe pas inaperçue. Le Tchad occupe en ce moment tous les postes décisifs qui concernent la finance. A commencer par la Cosumaf. Nouveau Président de la Cosumaf, Nagoum Yamassoum a été officiellement installé au poste de Président le 15 décembre 2017 à Libreville par le président en exercice du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), Calixte Nganongo.

    La cérémonie d’installation a vu la participation de plusieurs autorités régionales, notamment, le ministre de l’Économie, de la Prospective et du Développement Durable du Gabon, le ministre des finances de la Guinée Equatoriale, le Secrétaire Général de la BEAC, le Président de la Commission CEMAC et son Vice-Président, le Maire de Libreville ainsi que plusieurs dirigeants d’institutions régionales et des Représentants des bailleurs de fonds multilatéraux.

    Nommé le 31 octobre 2017 par la Conférence des Chefs d’Etat de la Cemac pour un mandat de cinq ans non renouvelable, le nouveau Président de la Cosumaf, de nationalité tchadienne, remplace l’Equato-guinéen Rafael Tung Nsue, dont le mandat de cinq ans est arrivé à son terme.


    >> Lire aussi – Institution monétaire: comment Yaoundé perd le Fonds monétaire Africain


    Au niveau de la Banque centrale, c’est un autre Tchadien. Abbas Mahamat Tolli, et l’ensemble du gouvernement de cette institution bancaire ont été officiellement installés dans leurs fonctions, vendredi 31 mars 2017, à Yaoundé (Cameroun), siège de cette institution par le Président en exercice du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique Centrale, Calixte Nganongo, ministre congolais des Finances, du Budget et du portefeuille public.

    Ancien président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac), Abbas Mahamat Tolli, est revenu en 2017 à la Beac après y avoir séjourné de 2008 à 2010 comme secrétaire général. Ministre des Finances du Tchad à plusieurs reprises, il a également occupé le poste de secrétaire général de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac). Par ailleurs, le gouverneur actuel de la Beac est président statutaire de la Cobac.

    En attendant : la Beac reste le dépositaire central

    « Nous avons demandé une étude qui va se réaliser sous les auspices de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et qui devra proposer aux dirigeants le mode d’organisation qu’on doit atteindre au terme de la période transitoire [30 juin 2019] », a expliqué M. Ngbwa. Toujours selon lui, la fusion entre la CMF et la Cosumaf pourrait donner naissance à une structure avec cinq départements, voire dix départements, tout dépendant des objectifs de croissance du marché financier régional. Au plan social, a ajouté Jean Claude Ngbwa, on verra les conséquences sociales de la suppression d’une structure (CMF) au profit d’une autre plus grande (Cosumaf).

    Pour l’heure, la CMF indique qu’elle va vers l’intégration avec des actifs importants : trois actions (147,6 milliards FCFA) et cinq obligations d’un montant de 272,9 milliards FCFA. Soit un total de 420,585 milliards.

    Pour l’heure, la CMF indique qu’elle va vers l’intégration avec des actifs importants : trois actions (147,6 milliards FCFA) et cinq obligations d’un montant de 272,9 milliards FCFA. Soit un total de 420,585 milliards. Au plus tard le 30 juin 2019, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) au Gabon et la Bourse de Douala (Cameroun) doivent procéder à leur fusion. Le siège de la Bourse régionale sera donc transféré de Libreville à Douala. Dans le sens inverse, le siège de la Commission des marchés de la sous-région Cemac sera à Libreville.

    Durant cette période transitoire aussi, les la CMF et la Cosumaf ont exécuté des opérations conjointes de contrôle sur les deux sociétés de bourse. Actuellement, la banque centrale, qui pilote activement la fusion entre les deux marchés, est sur le point de sélectionner un cabinet qui définira de meilleurs contours pour cette opération. Mais l’un des points qui inquiètent les PSI camerounaises, est celui de la tarification. Avec le temps, la Commission des Marchés Financiers au Cameroun a beaucoup travaillé à redonner la confiance aux acteurs du marché et un des acquis de cette ouverture a été l’adoption des accords sur les tarifs d’émission et de prestations de services.

    Or, le dernier alinéa à l’article 4 de l’accord de coopération fait savoir, que toutes les structures engagées dans les activités d’intermédiation sur les marchés financiers d’Afrique Centrale, seront soumises aux conditions d’enregistrement et d’opérations applicables au niveau de la sous-région.

    Pour des PSI camerounais, cette disposition prête à confusion, car une interprétation stricto-sensus supposera que la rationalisation des tarifs d’enregistrement et d’émission trouvée avec la CMF sur fond de longues discussions, risque d’être compromise, d’autant que les tarifs pratiqués par la COSUMAF n’ont pas beaucoup évolué et sont jugés peu compétitifs.

  • Une EcoMatin N° 221 actuellement en kiosque

    A la une:

    –  Entreprises à capitaux publics : un gouffre net de 1 148,3 milliards de Fcfa pour le contribuable Camerounais

    Banques et finances

    –  Bourse : Jean Claude Ngbwa, le président de la CMF, au chômage?

    L’enquête du lundi

    –  Salon : quand Promote se vide de ses gros sponsors

    Politiques publiques

    –  Vision économique : des statistiques fiables pour une meilleure planification 2020-2027
    –  Filière bois : Les syndicats font plier Alberto Saviolo

    Conjoncture

    – Couches jetables : une dizaine de marques autorisées à la commercialisation
    – Dialogue public-privé : Dion Ngute et la patate chaude du Cameroon Business Forum

  • Salon : quand Promote se vide de ses gros sponsors

    Ils ont brillé par leur absence, ou par une participation au rabais, lors de la 7è édition de Promote qui s’est achevée dimanche 24 février 2019. Certains sponsors majeurs et traditionnels du salon international de l’entreprise, de la PME, et du partenariat de Yaoundé ont joué aux absents. Il s’agit par exemple de Orange, Nexttel, Les Laboratoires Biopharma, la SABC … dont la seule présence faisait la marque de fabrique du salon, tant le déploiement était remarqué des visiteurs. Un « village » installé sur un rayon de 300 m2, qui rappelle les chefferies traditionnelles, un orchestre de sonorités traditionnelles pour animer l’espace, des dermo-conseillers qui reçoivent les visiteurs. C’est par exemple ce à quoi Les Laboratoires Biopharma avaient habitué le public de Promote. Ses hôtesses et stewards ne passaient pas inaperçus, tout comme son concours « miss Biopharma » qui tenait en haleine le public. Un déploiement qui lui a très souvent valu la distinction de « meilleur stand ». Depuis sa première participation au salon Promote en 2002, c’est donc la première fois que Biopharma se déconnecte, emboîtant le pas aux opérateurs de téléphonie mobile (MTN depuis l’édition 2017, Orange et Nexttel). Les Brasseries du Cameroun quant à elles ont réduit leur présence à un stand institutionnel. Pas d’espace de vente, d’animations, et de promotions.

    Pourquoi ce désintérêt des gros annonceurs pour Promote ? Interrogé, une source proche du dossier aux Brasseries du Cameroun n’a pas souhaité, « à dessein », s’exprimer sur ce sujet. L’entreprise brassicole avait pourtant souscrit en qualité de partenaire prestige, à hauteur d’une centaine de millions de FCFA, confie Thierry Ndong, le responsable de communication de la Fondation Interprogress, organisateur mandaté de Promote. Selon ce dernier, SABC qui a désisté en décembre estimait que l’année 2019 allait être compliquée pour ses chiffres, compte tenu de la nouvelle loi des finances qui venait d’être votée à l’Assemblée nationale. Cette loi des finances prévoyait un droit d’accises sur les emballages de bières et boissons gazeuses, d’un montant de 15 FCFA par emballage. L’entreprise brassicole estimait la dépense supplémentaire brute à 5 milliards FCFA. Tout compte fait, le retrait de la SABC de son statut de « top sponsor » n’a pas été sans influences sur l’organisation de Promote. « Ça nous a perturbé ; on avait engagé un certain nombre de dépenses en tenant compte de cet acquis », déplore Thierry Ndong.

    l’expert en communication Jean Paul Tchomdou estime que « passés les débuts, la notoriété étant acquise, ces entreprises sont toutes orientées vers du business event, et ce n’est pas à Promote qu’on fait du chiffre »

    Chez les opérateurs de téléphonie mobile, l’on semble justifier cette absence par une stratégie qui n’intègre pas Promote. « Les affaires se gèrent avec ou sans Promote ; il existe d’autres moyens de rencontrer d’autres entreprises », soutient Edouard Tamba, responsable des relations média chez MTN. La même lecture est faite par l’expert en communication Jean Paul Tchomdou, qui estime que « passés les débuts, la notoriété étant acquise, ces entreprises sont toutes orientées vers du business event, et ce n’est pas à Promote qu’on fait du chiffre ». Mais le responsable de la communication de Promote préfère tempérer. Pour Thierry Ndong, le départ de ces annonceurs est compensé chaque année par l’arrivée d’autres.

    Il faut également noter les critiques récurrentes des professionnels de l’événementiel, sur le positionnement flou de Promote qui ressemble en même temps à un salon qu’une à une foire où l’objectif est plus tourné vers les ventes. « Il est possible que surfant sur ce constat, de nombreuses entreprises aient eu envie de ne pas venir, surtout que passés les débuts, la notoriété étant acquise, ces entreprises sont toutes orientées vers du business event, et ce n’est pas à Promote qu’on fait du chiffre », analyse Jean Paul Tchomdou. A ce sujet, la rédactrice en chef du magazine Comnews spécialisé en marketing et communication, Elodie Mbopda, conseille aux organisateurs de retravailler le concept en revoyant le cahier des charges des annonceurs.

    Jean-Paul Tchomdou: « Le positionnement mi- foire et mi- salon de Promote pose problème »

    L’expert en communication analyse le désintérêt des gros annonceurs pour le salon Promote.

    Quel regard d’expert portez-vous sur la 7è édition du salon Promote ?

    Jean Paul Tchomdou (Expert en Communication)

    Le regard que je porte sur le salon Promote, c’est de féliciter que cette édition prévue se tienne. C’est déjà une réussite que Promote se soit tenue ; c’est quand même un événement important qui rassemble des opérateurs économiques, des entreprises, des entrepreneurs, des chercheurs, des spécialistes sur un certain nombre de questions, donc il faut déjà se féliciter que ça se tienne. Le regard que je porte, c’est qu’on a l’impression que Promote est moins fréquenté que les années antérieures ; l’espace est un peu clairsemé cette année quand même. Et on remarque de façon très facile l’absence des grands contributeurs de Promote, de grands animateurs de Promote qui sont des entreprises comme MTN, Orange, Biopharma, SABC. Les organisateurs nous diront au bout du compte ce qu’il en a été, mais moi j’ai l’impression que la fréquentation a diminué. De toutes les manières, les entreprises qui portaient Promote ne sont plus là, donc c’est un peu un regard contrasté.

    Vous avez justement souligné l’absence de ces sponsors majeurs. Qu’est-ce qui peut expliquer cela ?

    Je ne sais pas ce qui peut expliquer l’absence des sponsors majeurs, ce que je sais, c’est qu’ayant travaillé en entreprise, les responsables marketing, les managers se sont plaints maintes fois du caractère, ou du format pas simple, un espèce mi- foire et mi- salon, on ne sait pas trop. Est-ce que c’est un salon ? Si c’est un salon, à quoi servent les tickets d’entrée qu’on paye à l’entrée, à quoi servent tous ces enfants, tous ces chômeurs qu’on rencontre. Si c’est une foire, qu’est-ce que les professionnels viennent y chercher avec des équipements de salon. Donc ce positionnement qui ne s’est pas encore précisé pose un problème. Et ça pose un problème au niveau de la prise de décision. Il est possible que surfant sur ce constat, de nombreuses entreprises aient eu envie de ne pas venir, surtout que passés les débuts, la notoriété étant acquise, ces entreprises sont toutes orientées vers du Business Event, et ce n’est pas à Promote qu’on fait du chiffre.

    Est-ce que cette absence des sponsors habituels (majeurs) a un lien avec la conjoncture économique actuelle ?

    On peut dire oui, parce que vous savez qu’en temps de conjoncture économique difficile, les premiers budgets qu’on resserre un peu, c’est les budgets marketing. Comme parfois les entreprises ont du mal à établir le lien direct entre le marketing et les chiffres d’affaires, et surtout entre la communication et les chiffres d’affaires, parce que les promotions vont se multiplier, les actions de terrains vont se multiplier dans les lieux de vente, Promote est plus orienté comme une activité de communication, et les budgets communication sont les  budgets qui malheureusement les premiers subissent les grandes coupes quand la conjoncture économique est difficile. Et peut-être que les entreprises se disent que dans une conjoncture difficile, le pouvoir d’achat baissant, les visiteurs de Promote n’étant plus nombreux, donc c’est difficile de venir à Promote faire des chiffres, donc il faut mieux préserver ces budgets là parce que vous le savez, pour certaines entreprises, c’est très important, Promote comme budget. On parle de 200 à 400 millions. La conjoncture économique ne peut pas laisser une entreprise indemne. Toute entreprise a le devoir, l’obligation de comprendre son environnement ; et l’environnement économique aujourd’hui n’est pas favorable pour un certain nombre d’actions. Et malheureusement dans ce genre de contexte c’est la communication qui paie le prix le plus fort.

    Quel peut-être l’impact de l’absence de ces gros sponsors sur la grandeur et le prestige d’un tel événement d’envergure sous régionale ?

    Le premier impact est d’abord financier, parce que c’est un manque à gagner pour les organisateurs, le deuxième impact est en terme d’image parce que les visiteurs vont bien se rendre compte de ce que ces annonceurs ne sont pas là, et ça va quand même poser un problème, ils vont se questionner. Les petits participants, les PME, ou petits annonceurs vont se demander pourquoi les gros ne viennent pas à Promote, est-ce qu’ils n’y croient plus, est ce que c’est vraiment l’endroit où il faut être. L’impact également peut être au niveau de l’attrait de Promote, parce que ces gros annonceurs offraient souvent des activités, des attractions qui rassemblaient un certain nombre de personnes qui parfois venaient juste pour se balader et gagner de petits cadeaux chez Orange ou MTN, faire un tour dans le stand des Brasseries boire la bière ou assister au concert que les Brasseries offraient.

    Que perdent en retour les grandes marques à ne pas être présent à Promote ?

    Ce serait prétentieux de dire ce que perdent les grandes marques. Elles sont mieux placées pour dire ce qu’elles perdent. La participation à un salon ou une foire comme Promote doit être inscrite dans la stratégie de l’entreprise. Et la stratégie de l’entreprise, ce sont les objectifs, les cibles, le positionnement, le message qu’on veut faire passer. Donc toutes ces entreprises citées sont des monstres, sont des multinationales qui ont des directions marketing très compétentes. Donc loin de moi la prétention d’analyser de l’extérieur. Ce que je peux dire, c’est que Promote est une opportunité de visibilité, de création de notoriété, mais moins une opportunité d’affaires quand même. Peut-être pour les participants étrangers qui rencontrent quelques Camerounais intéressés.

     

  • Couches jetables: une dizaine de marques autorisées à la commercialisation

    Elles sont de nouveau commercialisables. Les couches jetables infantiles de marque Sita de la société Sitracel, Blessing Baby Diapers, des Etablissements Auguste et Frères, Moby Nursy de la société Euro Cosmetics, Molfix Diapers de la société Latunji Motayo. Mais aussi, Giggles de la société Amazon Cameroun Sarl, Molfix couches bébé et Libero Peau douce de la société Dee Lite Sarl, Moby Bébé de la société Biopharma, Oridel et Luna Baby de la société International Trade. Tout comme Joy Links de la société Tchin Pas Sarl et Softcare Diaper de la société Homebro Cameroon Limited. Selon un communiqué du ministre du Commerce en date du 21 février dernier, ces marques de couches jetables infantiles, à l’issue d’une première série d’évaluations de la traçabilité technico-règlementaire par le Laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments et d’expertise (Lanacome), ne présentent aucun risque pour la santé de leurs utilisateurs.


    >> Lire aussi – Interdiction des couches jetables: le Mincommerce élargit la mesure aux « made in Cameroon »


    Le communiqué du Mincommerce précise que l’examen de cas se poursuit pour les autres sociétés distributrices, au-fur-et-à-mesure de la présentation des dossiers. Les résultats en découlant seront communiqués au public au cas par cas et temps réel, informe Luc Magloire Mbarga Atangana. En effet, le  12 février dernier, le patron du commerce interdisait la vente de l’ensemble des couches jetables infantiles sur le marché camerounais. Cette décision était consécutive à une première relative à l’interdiction des couches importées seules, prise au terme d’une réunion tenue au sein de son ministère avec son homologue des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, les importateurs de ce produit et des responsables de l’Agence des Normes et de la qualité (ANOR).

    En effet, c’est la sortie du DG de l’ANOR, Charles Booto à Ngon, à travers sa correspondance du 31 janvier dernier qui sonne l’alerte. Celle-ci rapportait qu’une étude menée par l’Agence de Sécurité sanitaire (ANSES) a conduit aux conclusions selon lesquelles certaines substances utilisées dans la fabrication de ces couches importées de l’Europe, (carboxakléhyde et les hydrocarbures aromatiques polycycliques de dioxines ou de furanes…) dépasseraient les seuils sanitaires requis.

  • Energie : Eneo facilite le paiement des factures d’électricité

    Pas besoin de forcément se déplacer à l’agence Eneo pour régler ses factures d’électricité. L’opérateur de l’électricité a mis en place une palette de solutions électroniques pour faciliter sa relation avec les clients. Ceci grâce à MyEasylight, l’agence en ligne d’Eneo, qui offre désormais plus de facilités. Cette innovation technologique lancée en 2013 connait depuis le début de cette année 2019 des améliorations qui offrent encore plus de facilités aux clients, notamment concernant la création de compte Easylight, une meilleure disponibilité des factures, plus d’options de paiement en ligne, la disponibilité des reçus en ligne, l’amélioration de la conversation entre les clients et Eneo via MyEasylight.

    Le client peut donc désormais s’inscrire sur MyEasylight en n’utilisant que son numéro de contrat ou de téléphone. Plus besoin absolument de l’adresse email. Grâce à cette plateforme, il est possible désormais de recevoir sa facture par plusieurs moyens, notamment par SMS, via Internet, ou à travers son code USSD. Pour recevoir sa facture via SMS, il suffit d’envoyer son numéro de contrat à ce nu au numéro de téléphone 667 90 90 90. Le client reçoit alors un SMS contenant le montant de la facture + le lien dirigeant vers l’e-facture. Une possibilité lui est même offerte dans l’immédiat de payer par un des opérateurs mobiles de transfert d’argent (MTN Mobile money, Orange money, Express union mobile). Il reçoit alors un reçu électronique dès que la facture a été payée.

    Le client Eneo peut également régler sa facture via internet à l’adresse https ://factures.amlight.cm. En cliquant sur ce lien, le client est redirigé vers un formulaire lui permettant de visualiser et imprimer sa facture, et de renseigner certaines informations, à savoir le numéro de contrat, le numéro de téléphone, le quartier, le mois de facturation. Pour bénéficier de cette solution, il faut tout de même disposer d’une connexion internet. Le consommateur d’électricité peut aussi payer sa facture via le code USSD « *051diez ». En composant ce numéro (via Orange), le client a accès aux informations sur le montant de la dernière facture, le montant des factures impayées, la moyenne de consommation.

    Eneo Cameroun permet également à ses clients de payer leurs factures via la borne du distributeur automatique des factures (DAF) dans les agences physiques. Le client renseigne sur cette borne disposée en agence son numéro de contrat et son contact téléphonique, le mois de facturation sollicité. L’appareil délivre sa facture (du mois sollicité dans l’immédiat et lui permet de l’imprimer. En plus de pouvoir payer par tous les moyens de transfert d’argent muni de sa facture papier, il est désormais possible de payer en ligne directement après avoir reçu par SMS sa facture via le numéro 667909090. Eneo promet pour bientôt le paiement par carte bancaire.

    MyEasylight offre comme option, la disponibilité des reçus en ligne via le 667909090 qui permet non seulement de recevoir sa facture, de la payer mais aussi de recevoir son reçu de paiement Eneo.  Si jusqu’ici le client qui s’adressait à MyEasylight pour une réclamation ou une requête ne recevait pas systématiquement une réponse dans l’immédiat, l’agence en ligne passe au Livechat, des échanges directs avec un conseiller en ligne.

    Des innovations que l’entreprise est venue présenter à la 7è édition du salon Promote 2019. « Ces innovations vont contribuer à améliorer l’expérience client chez Eneo. Elles participent de l’accélération du projet de transformation d’Eneo Cameroon et de son service », a expliqué Abel Ekolo, directeur des relations clients d’Eneo. Le stand d’Eneo dont l’architecture se singularise d’une édition de Promote à l’autre est structuré en quatre espaces principaux, pour optimiser l’échange avec ses visiteurs. Un espace « énergies renouvelables » pour expliquer les nouvelles solutions de l’entreprise en matière de centrale solaire dont la première a été installée par Eneo à Djoum. Une expérience que Eneo ambitionne de répliquer dans d’autres régions. Le deuxième espace de Eneo à Promote 2019 est « Eneo Innove ». Il s’agit ici de présenter les compteurs prépayés d’Eneo, qui offrent au client la possibilité de contrôler sa consommation et de payer à l’avance, et permet à l’opérateur d’effectuer des manipulations à distance en cas de panne, explique Abel Ekolo, directeur des relations clients et marketing chez Eneo Cameroon. Le troisième espace du stand d’Eneo est destiné aux échanges B to B avec le public.

    Au-delà de la dimension technologique de la transformation d’Eneo, il faut compter une dimension culturelle avec la modernisation de la gestion des ressources humaines. L’opérateur a saisi l’opportunité de ce salon pour partager des axes de gestion de ses ressources humaines.

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  • Promote 2019: GIZ accompagne une soixantaine d’entreprises

    C’est tout un espace de 400 m2, dans la halle n°5, qui est entièrement réservé aux entreprises et projets bénéficiaires de la coopération allemande. Une soixantaine d’entrepreneurs, en général Camerounais, ont l’opportunité de montrer leur savoir-faire au public à l’occasion de la 7ème édition du salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat Promote 2019. Ils se recrutent dans divers secteurs tels que le développement rural, les énergies renouvelables, les Bâtiments et travaux publics, et les TIC. On y retrouve par exemple Vipod Medical, une PME qui opère dans la vente du matériel médical, à l’instar des compresses ; Woodtech qui est spécialisé dans l’ameublement ; AfricanBib, une plateforme numérique qui écoule sur le marché européen, des produits fabriqués au Cameroun …

    Promote, c’est le rendez-vous de promotion de l’activité entrepreneuriale que la coopération allemande à travers la GIZ ne veut manquer. « La clé, et la raison d’être à Promote, c’est le savoir-faire, valoriser la compétence, favoriser chez les jeunes entrepreneurs la capacité d’associer leurs solutions aux problèmes réels », explique Carola Jacobi-Samou, directrice de la GIZ Cameroun, au cours d’une conférence de presse inaugurale de la participation de la GIZ à cette édition de Promote. La coopération allemande présente, d’une part, l’ « African Know How made In Germany », et d’autre part, le « Cameroonian Know How made with Germany ». Il existe en effet une pléthore d’Africains qui, ayant acquis un riche savoir-faire en Allemagne, ressentent le désir de le mettre à la disposition de leur pays d’origine.


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    « Nous nous sommes fixés pour objectif à la coopération allemande de rendre cette aventure possible. Et c’est avec fierté que nous vous présenterons ces entrepreneurs anciens d’Allemagne qui travaillent avec acharnement à l’enracinement d’une culture entrepreneuriale de qualité. Le made In Germany », expliquent les experts de GIZ. Selon André Kounchou, Conseiller technique, le Programme migration pour le développement de la GIZ a déjà facilité le retour de près de 485 experts Camerounais formés en Allemagne dans leur pays d’origine ; près de 37 projets et programmes sont orientés vers les porteurs de projets.

    La rencontre avec la presse du lundi 18 février plantait le décor de la participation de la GIZ à Promote 2019. Une participation riche de diverses activités, notamment deux journées thématiques sur les TIC et les énergies renouvelables. « Ces journées thématiques visent à faire l’état des lieux, les challenges, les défis et opportunités dans ces secteurs précis », relève la directrice de la GIZ. Il est également prévu, le 20 février, une conférence-débat sur le thème « réussir son retour comme entreprise de la diaspora » ; une soirée de réseautage à la fondation Friedrich Ebert le 22 février ; et une journée économique allemande qui se tient le 23 février à la salle des actes du palais des congrès.

  • Exposition: le C2D se fait découvrir à Promote 2019

    Les gens ne connaissent pas encore suffisamment ce que c’est que le C2D, malgré ses nombreuses réalisations en 12 ans dans divers secteurs tels que l’agriculture, les infrastructures, la santé, l’éducation et la protection de l’environnement… C’est selon Jean Paul Tchomdou, le directeur de la communication du Programme, ce qui a motivé la participation à la 7ème édition du salon Promote 2019. Les visiteurs curieux affluent dans le stand de 50 m2 situé à l’aile droite du bâtiment principal du palais des congrès, apprêté pour la circonstance.
    Ici, les questions fusent de toutes parts : « Comment profiter de vos financements ? », « Quels sont les secteurs que vous financez ? », et « comment est-ce que le programme se déploie sur le terrain ? » Une équipe d’hôtesses et de cadres de la maison se chargent alors de dérouler la pile de réalisations du C2D au Cameroun. « Quand un jeune nous saisit par exemple, on l’envoie vers un programme comme Afop qui lui, est mis en œuvre au niveau du ministère de l’Agriculture et du Développement rural et au Minepia », explique Jean Paul Tchomdou, le responsable de la communication. Des films projetés dans le stand, accompagnés de supports écrits facilitent la compréhension. Une autre partie du stand est réservée au pilotage, c’est-à-dire ceux qui managent le côté stratégique du C2D, notamment le comité d’orientation et de suivi, le comité technique bilatéral, le Stade-C2D.


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    Le C2D est un outil de coopération mis en place par la France, qui concerne deux pays, à savoir la France et le Cameroun, expliquent les experts C2D. Ledit Programme finance les projets qui sont inscrits dans le budget de l’Etat camerounais. Donc il est mis en œuvre à travers les ministères sectoriels. Après 12 années de fonctionnement, une enveloppe de 600 milliards FCFA a été mobilisée pour les deux premiers C2D.
    Le 3è C2D signé le 30 juin 2016, d’un montant global de 400 milliards FCFA vise à financer différents secteurs, notamment l’agriculture et développement rural, les infrastructures. « Il va principalement consolider certains programmes, parce qu’on va vers la pérennisation de programmes notamment du secteur agricole, pour permettre à ces programmes qui ont montré leur réussite, d’être repris entièrement par le gouvernement camerounais », explique Jean Paul Tchomdou. Au niveau de l’agriculture, il y a le volet transformation qui va faire une combinaison de certains programmes comme Pmea, et puis un appui institutionnel à l’Etat, notamment au niveau du ministère des Finances. Le 3è C2D est dit de la maturité, de la consolidation, de la pérennisation pour que tous les programmes qui ont été mis en place par ce contrat puissent passer sous le giron de l’Etat camerounais au terme du 3è C2D.

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