Mois : mars 2019

  • Une EcoMatin N° 231 actuellement en kiosque

    226A la une:

    Banque des Etats de l’Afrique Centrale : le malaise s’installe

    Banques et Finances

    Bourse : la Caisse autonome d’amortissement n’est plus le dépositaire central

    Buisnes

    Opération Epervier : de nouvelles révélations dans l’affaire MebeNgo’o

    Conjoncture

    Fibre optique : Orange Cameroun dénonce le monopole de Camtel
    Bicec : un nouvel immeuble pour Nkongsamba

    Porosité des frontières : la contrebande continue de sévir

    Droits de Douane : Nestlé suspend la production du Nescafé à base de café camerounais

    Habitat : seuls 13,6% de ménages sont propriétaires d’un logement avec titre foncier

  • Marché du riz: ces menaces qui pèsent le prix de cession

    Les prix de cession du riz doivent normalement baisser après leur surchauffe de ces derniers temps. Notamment après leur homologation par le ministère du Commerce, mais leur remontée est à craindre au regard de certaines menaces  qui pèsent sur la filière riz. Parmi celles-ci, le Groupement des importateurs de riz du Cameroun (GIRC), de l’avis de son Secrétaire général, Jacquis Kemleu Tchapgou cite entre autres, la rareté des devises au niveau des banques commerciales qui engendre deux conséquences directes. Notamment, la hausse des taux de transfert pour le paiement des marchandises des fournisseurs. Ces taux tournent autour de 10% de la valeur et en fonction des banques ; les délais d’exécution des transferts qui sont très longs et ont une durée moyenne de quatre semaines.

    les importateurs de riz du Cameroun sollicitent une intervention du gouvernement pour la mise en place d’un canal au niveau des banques commerciales et à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) pour une priorisation lors des transferts et à des coûts raisonnables

    Le GIRC cite également, l’augmentation des coûts de toutes les opérations dans l’enceinte portuaire. Selon le SG du GIRC, la réduction drastique des délais de franchise pour les sacheries a pour corollaire le paiement des pénalités de stationnement et une augmentation des charges sur ces produits car ces délais mentionnés ne permettent pas de sortir la cargaison du port dans l’espace de temps recommandé et également d’acheminer sans surcoûts ces produits dans toutes les régions du pays. En plus selon la nouvelle tarification des opérations dans l’enceinte portuaire, tous les frais de location et autres frais portuaires ont étés réévalués à plus de 250%. Autre menace, c’est l’augmentation de taxes « Autres Charges » sur les déclarations douanières de riz. Cette taxe est passée de 1.5% à plus de 3.14% ; En plus, le nouveau principe de calcul du précompte basé sur le chiffre d’affaires pénalise considérablement les importateurs, informe-t-on. Enfin, le GIRC pointe du doigt, l’augmentation des prix des formes de riz à l’international due à la hausse de 10% du Baht, monnaie thaïlandaise par rapport au Dollar US et la chute de la parité Euros/Dollar qui est passé de 1.25 à 1.12.


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    Au regard de ces menaces, les importateurs de riz du Cameroun sollicitent une intervention du gouvernement pour la mise en place d’un canal au niveau des banques commerciales et à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) pour une priorisation lors des transferts et à des coûts raisonnables ; une annulation de l’augmentation des frais dans l’enceinte portuaire et le maintien des délais de Franchises à 90 jours ; une taxation du précompte basée sur les marges dégagées et non sur le chiffre d’affaires. En somme le GIRC souhaite un accompagnement étroit et permanent du gouvernement, afin d’assurer tout au plus, la disponibilité du riz durant toute l’année sur l’étendue du territoire de la République.

  • Consommation: Sosucam rassure sur la disponibilité du sucre

    C’est donc presqu’un ciel sans nuages pour le marché du sucre au Cameroun, cette année. Le top management de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale camerounaise de Somdiaa, rassurent sur la disponibilité de ce produit de grande consommation au Cameroun. Déjà au cours du premier trimestre 2019, la Sosucam revendique un stock de près de 52 000 tonnes de sucre. Ces 52 000 tonnes de sucre sont réparties sur ses différents sites. Notamment, pour l’approvisionnement des réseaux traditionnels de distribution, 11 000 tonnes à Mbandjock, 38 000 tonnes à Nkoteng, 2 000 tonnes à Douala et 600 tonnes à Ngaoundéré, dans le septentrion du pays. Et pour l’approvisionnement des réseaux professionnels, il y a 150 tonnes de sucre à Yaoundé, 100 tonnes à Douala et 150 tonnes à Ngaoundéré. «C’est une garantie de couverture du marché, à l’approche des échéances qui arrivent : c’est-à-dire, la période de Ramadan, la période festive de la fête de l’Unité, l’entrée en fabrication des entreprises brassicoles, les fabricants des biscuits, les producteurs de yaourt et de jus, etc.», se félicite Jean Ntsama Etoundi, en charge du volet commercial et marketing à la Sosucam.


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    Il faut ajouter que la Sosucam est ce moment en pleine campagne de production, avec notamment 25 000 hectares sous cannes, soit 1 440 000 tonnes de cannes à récolter. Grâce à l’option de modernisation des métiers prises par le top management de la Sosucam, cette récolte se fait en simultanée de manière mécanique et humaine. Grâce à ce dispositif, 123 hectares de cannes sont récoltés par journée de coupe, informe-t-on, pour 8 000 tonnes de cannes transportées par jour dans les usines. Ces 8 000 tonnes de cannes sont ensuite broyées par jour pour une production de 500 tonnes de sucre par jour pour l’usine de Nkoteng, pendant que celle de Mbandjock produit 300 tonnes de sucre par jour, soit une production totale de 800 tonnes de sucre produites par cette agro-industrie. Cette production sucrière par la sosucam est en même en passe d’être à nouveau boostée, explique-t-on, ce grâce à un système moderne d’irrigation mis en place. C’est désormais un système d’irrigation par pivot, dont l’un couvre une superficie d’environ 86 hectares, soit 526 mètres, alimenté par une canalisation. Ce système d’irrigation, précise-t-on, permet d’améliorer les rendements des terres, tout en stabilisant ces rendements. La mise en place de ce système d’irrigation moderne a nécessité un investissement d’environ 05 milliards de Fcfa de la part de Sosucam.


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    En rappel, à la même période en 2018, l’agro-industriel, leader du marché camerounais du sucre (70% de couverture), a connu une période de turbulence avec plus de 45 000 tonnes de sucre (soit plus de 3 mois de la consommation nationale), remplissant ses magasins de Mbandjock et Nkoteng, dans la région du Centre du Cameroun. Sosucam avait alors envisagé l’arrêt de ses activités «du fait des importations massives, dont certaines, pendantes au port de Douala». La présidence de la République est intervenue pour faire interdire lesdites importations. Au cours de la campagne 2018-2019, la Sosucam compte produire près de 130 000 tonnes de sucre. 22 000 hectares de canne à sucre seront récoltés sur les deux sites de Mbandjock et Nkoteng. 1,4 million de tonnes de canne seront coupées, transportées et broyées dans les usines.

  • Bourse: la Caisse autonome d’amortissement n’est plus le dépositaire central

    Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Beac, a présidé le 22 mars dernier à N’djamena (Tchad), la cérémonie des conventions de transfert des valeurs mobilières entre les deux dépositaires centraux de la bourse de la zone Cemac (Bvmac et Caisse autonome d’amortissement du Cameroun-CAA) et la Banque centrale (Beac). Selon les explications du gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, la signature des deux conventions de transfert consacre l’aboutissement de la première phase pour ce qui est de l’unification des dépositaires centraux. Désormais, le marché financier de la Cemac dispose d’un dépositaire central unique, ce rôle étant pour le moment dévolu à la Beac.

    Dans les jours qui viennent, la Beac va s’atteler à assurer cette nouvelle mission et s’engager dans la deuxième phase du processus, consacrée à la création d’une entité autonome qui assurera définitivement le rôle de dépositaire central unique du marché financier de la Cemac.

    Dans les jours qui viennent, la Beac va s’atteler à assurer cette nouvelle mission et s’engager dans la deuxième phase du processus, consacrée à la création d’une entité autonome qui assurera définitivement le rôle de dépositaire central unique du marché financier de la Cemac. «Dans ce processus, je suis heureux de vous informer que nous bénéficions des appuis multiformes des partenaires au développement et de Maroclear, dépositaire central du Royaume du Maroc, avec qui nous avons récemment conclu une convention d’assistance technique», a indiqué Abbas Mahamat Tolli.


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    La signature de ces actes intervient dans le cadre du processus de fusion des marchés financiers de la Cemac, décidée par les chefs d’Etat de la sous-région lors de leur session extraordinaire tenue le 30 octobre 2017 à Ndjamena. Le processus de fusion en cours devra aboutir, au plus tard le 30 juin 2019, à une nouvelle configuration du marché financier régional articulé autour d’un régulateur unique basé à Libreville (Gabon), indépendant et doté des pouvoirs et moyens nécessaires pour réguler le marché financier régional unifié. Par ailleurs, il va exister une bourse unique dont le siège est fixé à Douala (Cameroun), issue de la fusion de deux bourses existantes (Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) et Douala Stock Exchange (DSX). Le dépositaire central unique du marché financier, lui, est provisoirement logé aux services de la Beac, à Yaoundé (Cameroun).

    Dans la cadre de la fusion physique et institutionnelle des deux bourses de la Cemac, d’importantes avancées ont été enregistrées, selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale. Selon Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Beac, l’évaluation financière de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) au Gabon et la Douala Stock Exchange (DSX) au Cameroun, a été réalisée par un cabinet indépendant. Ce dernier a été recruté de commun accord avec les différentes bourses. « Cette évaluation a conduit à la définition d’une stratégie de fusion et l’élaboration d’un projet de Traité de fusion, dont la validation par les organes délibérants des deux bourses marquera l’aboutissement de la fusion de la Bvmac et de DSX », explique Abbas Mahamat Tolli.

    Toujours selon la Beac, le conseil d’administration de DSX a validé le Traité de fusion le 19 mars 2019. S’agissant de la Bvmac, le gouverneur de la Banque centrale se dit persuadé que le projet de Traité de fusion sera rapidement validé. « De la sorte, nous aboutirons au plus tard à fin mars 2019 à la fusion physique des deux bourses (Bvmac et DSX), afin d’engager très rapidement la seconde phase du projet, qui est la plus importante, consacrée à la restructuration et au développement de la bourse unifiée », espère Abbas Mahamat Tolli.

  • Bicec: un nouvel immeuble pour Nkongsamba

    Et de 37 pour la Bicec, la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit. La banque a solidifié son réseau par l’inauguration de sa 37ème représentation nationale. Un immeuble entièrement rénové et reconstruit, situé à la place des fêtes de Nkongsamba, dans l’arrondissement de Nkongsamba 1er. Le nouveau bâtiment de 1000 m2 est placé sous la direction régionale de l’Ouest qui regroupe les agences de Bafoussam, Bamenda, Dschang et Bafang. Avec dans son portefeuille 5180 clients dont 5130 particuliers, 50 petites et moyennes entreprises (PME), 4800 millions d’encours de dépôts et 800 millions d’encours moyens de crédits, l’agence Bicec de Nkongsamba offre désormais à ses clients des services variés: guichets modernes, distributeur automatique sécurisé de billets, guichet Western Union pour transferts d’argent, etc.

    Mais aussi très attractifs: réduction de tarifs, célérité, confort et convivialité, etc. Services attractifs et variés confirmés par Calvin Fokam Fotso et  Alain Zoutalom Tague, clients de la Bicec Nkongsamba, et opérateurs économiques bénéficiaires des offres de la banque. Ils recevront à cet effet des prix spéciaux décernés par la Bicec. Le Dr. Basile Kollo, le délégué du gouvernement près la Communauté urbaine de Nkongsamba, s’est d’ailleurs réjouit de « la fidélité de la Bicec à la ville de Douala« , car, poursuit le magistrat municipal,  » la Bicec n’a pas cessé d’accompagner ses clients malgré la chute des prix du café « . Sans omettre d’encourager la Bicec dans sa politique de proximité: « les gens se débrouillent à Nkongsamba. Nous avons des résistants économiques dans notre ville« , a fait savoir le Dr. Basile Kollo.

    Dynamisme

    Pour répondre aux préoccupations de proximité avec ses clients, la Bicec a misé sur un personnel dont l’expérience dépasse parfois la trentaine d’années. Une équipe de 7 personnes conduite par Janvier Zangue, le chef d’agence Bicec Nkongsamba. Janvier Zangue qui voit dans l’inauguration du nouveau bâtiment « un dynamisme et un engouement nouveau« . Alors qu’Irénée Ngali Ngong, le Préfet du Moungo, présidant de la cérémonie, retient  » un saut qualitatif franchit par la Bicec au profit des secteurs primaire, secondaire et tertiaire » de cette localité.

    La Bicec Nkongsamba offre également ses services aux fonctionnaires. Tout un organisme baptisé « le Club des fonctionnaires » constitue d’après Julie Christine Tchounan, la responsable de ce club, 35%  du portefeuille clients de la Bicec. Ces derniers bénéficient « des avantages particuliers et exclusifs« , dont une réduction de -15%  sur tous les services et produits Bicec. Toutefois, Basile Kollo a attiré l’attention du responsable de l’agence Bicec de Nkongsamba sur la mission qui l’attend : « le responsable de l’agence ne doit pas s’amuser avec l’argent. Il doit écarter les considérations religieuses, tribales et de sexe« . Davantage, le préfet du Moungo pense que la proximité de Nkongsamba avec la région du Sud-ouest oblige  » les responsables de la Bicec à gagner le pari de la paix et du vivre-ensemble dans un environnement favorable aux investissements « . Après l’inauguration de la nouvelle agence Bicec de Nkongsamba intervenue exactement 22 ans et 14 jours de la création de la Bicec, Philippe Wattecamps, le directeur général de la Bicec, annonce l’inauguration prochaine des agences d’Ebolowa,  du siège rénové de Douala, ainsi que du nouvel « espace privilège Bicec » situé à Bonanjo. Bicec Cameroun c’est aujourd’hui 380.000 clients, 37 agences, 850 employés et 52 milliards de FCFA.

    Philippe Wattecamps: « De beaux bâtiments ne suffisent pas… »

    Lorsqu’on construit une nouvelle agence comme celle-ci, c’est toujours en hommage à la clientèle. C’est aussi pour leur assurer une meilleure qualité de service. Car lorsqu’on a une clientèle qui est fidèle à l’instar de celle de Nkongsamba et du département du Moungo, on se doit de la conserver en lui offrant des conditions dignes pour l’accueillir. C’est la raison pour laquelle la Bicec a à cœur de rénover l’ensemble de son réseau d’agence et son siège social. Mais ça ne suffit pas d’avoir des beaux bâtiments pour accueillir la clientèle, il est essentiel d’avoir un service de qualité, l’information, l’accompagnement, le counciling, l’accueil, la probité du personnel et leur disponibilité. Il faut également mettre à la disposition à la disposition de la clientèle, des outils digitaux de manière pour eux d’accéder facilement à la banque à tout moment et à toute heure. La Bicec veut accompagner la bancarisation des populations dans leurs zones de résidence et d’activités.  Les clients trouveront dans l’agence Bicec de Nkongsamba une fluidité dans les transactions bancaires, la sensibilisation aux nouvelles technologies, une gamme de comptes, des packages et produits de banque à distance, etc.

     

  • Zone de libre-échange continentale: le Cameroun prêt à ratifier l’Accord

    « Le Cameroun va ratifier dans les prochains jours l’accord continental sur le libre-échange. Le processus est en cours ». Joseph Dion Ngute ne donnera malheureusement aucune indication de date. La ratification aura-t-elle lieu au courant de la session parlementaire actuelle?  A ce jour, aucun projet de loi sur la ratification du Traité de Zone de libre-échange continentale signé le 21 mars 2018 à Kigali, lors de la 18ème session de l’Union Africaine (UA), tenue en janvier 2012 à Addis-Abeba en Ethiopie. Au terme de cette session, 44 Etats avaient déjà signé l’accord continental qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA), un programme de développement à long terme qui prévoit de faciliter les flux de marchandises et de personnes sur le continent. Au 27 mars 2019, 51 Etats sur 55 pays-membres de l’UA ont d’ores et déjà signé l’accord de Kigali. 19 Etats l’ont ratifié sur un minimum de 22, nombre déterminant pour l’entrée en vigueur de la Zlec. Si l’annonce de Joseph Dion Ngute se concrétise, le Cameroun deviendra la 20ème nation à ratifier l’accord.


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    La Zone de libre-échange continentale africaine s’étendra sur un marché de 1,2  milliard de personnes, représentant un Produit intérieur brut (Pib) de  2500 milliards de dollars dans l’ensemble des 55 Etats membres de l’Union africaine.  Du point de vue du nombre des pays participants, elle sera la plus grande zone de libre-échange du monde depuis la création de l’Organisation mondiale du  commerce (OMC). La Zlec est également un marché très dynamique. Selon les projections, l’Afrique comptera 2,5 milliards de personnes à l’horizon 2050, soit 26 % de la population mondiale en âge de travailler. Le continent verra par ailleurs son économie croître deux fois plus rapidement que celle des pays développés. Le commerce intra régional africain se situe à un taux de 20%. En cause, les barrières logistiques et tarifaires, la faible spécialisation des productions et le manque de complémentarité dans les échanges. La création de la Zlec permettra ainsi de propulser le commerce intra régional  de 20% à 50%. Ainsi regroupés, les africains auront un important pouvoir de négociation dans les accords commerciaux.

  • Patronat: E.Cam au féminin lance ses activités

    Le conseil d’administration d’Entreprises du Cameroun (E.Cam) tablait sur un effectif de 50 femmes pour  lancer sa branche féminine. Ce nombre a franchi le cap d’une soixantaine de femmes entrepreneures adhérentes au tout nouveau mouvement patronal baptisé « E.cam au féminin ». « Le patronat était immobile. E.Cam a voulu bousculer cette immobilité. Avec les femmes, les choses vont bouger davantage», a expliqué Protais Ayangma, le président d’E.Cam. Christiane Heitz est la toute première Coordinatrice d’E.Cam au féminin, dont elle trace les objectifs : « il s’agit principalement de stimuler les échanges d’expériences entre femmes entrepreneures, défendre les intérêts de ses membres dans le cadre d’E.Cam, informer les femmes entrepreneures sur les subventions et les possibilités de financements, encourager les partenariats d’affaires entre membres… ».

    Le lancement d’E.Cam au féminin a été l’occasion de découvrir la diversité des origines et spécialités de ses membres: agro-industrie, industrie du pétrole, éducation, marketing, communication, conseil juridique, agriculture et élevage

    Le lancement d’E.Cam au féminin a été l’occasion de découvrir la diversité des origines et spécialités de ses membres: agro-industrie, industrie du pétrole, éducation, marketing, communication, conseil juridique, agriculture et élevage. Les secteurs de la restauration et de l’esthétique y sont également représentés. « E.Cam au féminin n’est pas un sous-ensemble d’E.Cam », a fait observer Protais Ayangma. Le président d’E.Cam prône l’autonomie du nouvel ensemble. Mais dans le respect du cadre global E.Cam, précise-t-il.

    Pourtant, la tâche n’est guère aisée pour les femmes entrepreneures au Cameroun. Christiane Heitz  cite quelques freins à l’entrepreneuriat féminin dans le contexte camerounais : négligence de la femme, manque de financement, environnement socio-économique peu attractif, vie de famille incompatible: « Au Cameroun, il est encore parfois difficile pour une femme de réussir dans l’univers fermé de l’entrepreneuriat. Nous sommes nombreuses à ne pas être prises au sérieux par les différents acteurs de la chaîne économique. Les financiers potentiels, les partenaires, les prestataires et parfois même les employés, tous attendent toujours de nous deux fois plus de preuves de notre aptitude à faire des affaires. D’où la nécessité pour les femmes de se regrouper », dit la femme d’affaires.


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    Malgré ces obstacles, le taux de création des entreprises par les femmes va crescendo en Afrique. Leur taux de création atteint  27%. Ce qui correspond à une masse d’investissement de plus de 137 milliards de Fcfa. E.Cam propose ainsi à ses adhérents, chefs d’entreprises et porteuses de projets, un accompagnement dans la structuration de leurs entreprises, la recherche des financements, les échanges d’expériences, la formation, l’information, le monitoring et les études de marchés: « nous avons un partenariat avec un établissement de microfinance et une banque. Lorsqu’il est validé, le projet est ensuite soumis aux partenaires financiers. E.Cam se porte tout simplement garant de l’adhérent », explique Christiane Heitz, directrice générale de Black Platinium. Mais pour bénéficier de ces avantages, E.Cam au féminin pose quelques conditions : être entrepreneure  ou porteuse de projets, s’acquitter de 30.000 FCFA de frais d’adhésion et 10.000 FCFA de frais mensuels. E.Cam est le premier mouvement patronal camerounais dédié à la défendre des intérêts des petites et moyennes entreprises. Près de 500 entreprises composent le groupe. Avant E.cam au féminin, E.cam a initié la Conciergerie de la PME, les E.talk, PME Exchange, le Concept Afterwork ou encore les Business hours.

  • Ceeac: le sous-financement des organisations de la société civile préoccupe

    La spirale d’insécurité dans le golfe de Guinée et la zone du lac Tchad préoccupe les Etats  de l’Afrique centrale et ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac): la piraterie maritime, les incursions terroristes de la secte Boko haram, les conflits intracommunautaires, le trafic des armes ou encore les enlèvements et l’exploitation illicite des ressources. Provoquant de graves conséquences : conflits armés, des déplacements des populations, pauvreté, catastrophes humanitaires, maladies, etc., la Ceeac en partenariat avec l’Union africaine et le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) explorent depuis 2008, la piste de l’alerte précoce des conflits, notamment la prévention, la résolution des conflits et les opérations de soutien à la paix. 11 ans après, les Etats semblent être en phase sur les résultats mitigés enregistrés, malgré la tenue de plusieurs concertations inter-Etats, élargies à l’Union Européenne (UE) et à la société civile.

    L’objectif principal étant de former une plateforme des Osc fonctionnelles et capables d’intervenir efficacement dans la composante civile de la prévention, la résolution des conflits et le soutien à la paix

    Les experts en sécurité planchent depuis le 25 mars à Douala, sur la nécessité d’impliquer davantage les Organisations de la société civile (Osc) dans la prévention, la résolution et le soutien à la paix. Ce, à travers un renforcement de leurs capacités. L’objectif principal étant de former une plateforme des Osc fonctionnelles et capables d’intervenir efficacement dans la composante civile de la prévention, la résolution des conflits et le soutien à la paix. Baudouin Hamuli Kabarhuza, le Secrétaire général de la Ceeac, Directeur des affaires politiques et des alertes précoces au Mécanisme d’alerte rapide de la Ceeac (Marac) explique que « ce sont les Osc de tous les 11 pays de la Ceeac qui se rencontrent avec les experts du Marac. La réflexion est basée sur la mise en place d’un mécanisme de collaboration entre les Osc d’Afrique centrale et la Ceeac pour la prévention et la résolution des conflits ».

    L’atelier s’articule autour de plusieurs thèmes précis en rapport avec la situation sécuritaire au sein de la Ceeac: alerte rapide, prévention des conflits, droits de l’homme, élections, bonne gouvernance, participation dans la composante civile des missions de paix, entre autres. « Les conflits ont duré trop longtemps. Les conflits doivent être réglés à la base, au niveau des villages, des communautés, avec une participation des Osc, afin qu’ils ne s’étendent sur nos nations », insiste Baudouin Hamuli Kabarhuza qui cite la guerre en Centrafrique, les troubles au Tchad et au Cameroun.

    Malheureusement la dynamique déclenchée en 2008 tarde à produire les résultats escomptés. De l’avis des experts, les Osc de la Ceeac manquent de « professionnalisme », Baudouin Hamuli Kabarhuza parle « d’Osc dans les mallettes ». Les moyens financiers font également cruellement défaut. D’où cette interpellation du représentant de l’Unoca en faveur «  d’un financement des Osc par les Etats ». Il est donc attendu du séminaire de Douala, un programme d’action de création d’une organisation des  sociétés civiles autonomes, immédiatement opérationnelle. Les travaux qui s’achèvent le 29 mars 2019 ont été ouverts par Gervais Bindzi Edzimbi, ministre plénipotentiaire, chef d’antenne du ministère des Relations extérieures dans le Littoral.

     

  • Riz/Poisson: comment les commerçants rusent avec les prix

    La surchauffe des prix de certains produits de première nécessité, notamment pour le riz et le poisson, est bien réelle. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, qui s’est mué en super contrôleur des prix, hier, 26 mars 2019 dans certains marchés de la ville de Yaoundé, s’en est bien rendu compte. Les prix de ces produits de grande consommation arrêtés de commun accord, il y a une semaine, au cours d’une concertation entre le ministre du Commerce, les importateurs de ces filières et les associations de défense des droits des consommateurs ne sont appliqués à la lettre dans de nombreux commerces. [do_widget id=facebook-widget-3]Dans bon nombre de poissonneries et boutiques visitées par Luc Magloire Mbarga Atangana, la fraude sur les prix est bien visible. Dans les poissonneries par exemple, surtout ceux de Congelcam, l’on aperçoit aisément comment les prix ont été effacés sur les ardoises servant d’affiche des prix, pour inscrire ceux conformes aux prix adoptés et désormais opposables à tous.

    le Mincommerce exigera que les prix soient désormais imprimés et non qu’ils continuent d’être inscrits à l’aide de la craie sur des ardoises, facilement manipulables, dès le passage des équipes de contrôle des prix

    Visiblement, la nouvelle de la visite inopinée du Mincommerce a fuité, et les commerçants, dans la précipitation, se sont empressés d’afficher les normaux. Conséquence, dans certaines poissonneries de Congelcam, les prix diffèrent d’une poissonnerie à l’autre. Le prix du maquereau 20+ par exemple, l’une des espèces les plus consommées au Cameroun, diffère d’une poissonnerie à l’autre, variant entre 1000 Fcfa/kg à 1100 Fcfa, voire 1200 Fcfa. Parfois, c’est tout simplement le calcul qui est faussé, preuve à n’en plus douter de la précipitation de certains détenteurs de poissonneries. Dans l’une d’entre elles appartenant à Congelcam, où le prix du kilogramme est de 1000 Fcfa/kg, le prix affiché de 30kg est de 3400 Fcfa au lieu de 3000 Fcfa Face à tous ces cas de fraudes flagrants, le Mincommerce exigera que les prix soient désormais imprimés et non qu’ils continuent d’être inscrits à l’aide de la craie sur des ardoises, facilement manipulables, dès le passage des équipes de contrôle des prix. Également, Luc Magloire Mbarga Atangana, a donné 05 jours  à ces commerçants véreux pour se conformer aux prix adoptés.  La même consigne a été réitérée aux éléments de la Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes du Mincommerce, de tout faire pour que les bons prix soient appliqués sur le terrain. Le ministre a même brandi la menace de sanctions à leur encontre si la situation de hausse des prix de ces produits persiste. Car, pour Luc Magloire Mbarga Atangana, leurs postes de travail, c’est dans les marchés et non dans les bureaux.


    >> Lire aussi – Loi sur l’activité commerciale: Congelcam en flagrant délit de violation


    Pour expliquer cette hausse des prix de ces produits, de nombreux commerçants, notamment ceux de la filière poisson, accusent Congelcam qui, selon eux, est en même temps grossiste et détaillant. Et, cette structure qui détient environ 80% du marché du poisson au Cameroun, vendrait à ses détaillants au prix de détail, sans marge bénéficiaire. Une pratique pourtant interdite par la loi qui, certes pour le Mincommerce, n’interdit pas à un opérateur d’être en même temps grossiste et détaillant, mais cette loi sur le commerce précise que cet opérateur devrait le faire dans des locaux différents, avec une comptabilité elle aussi différente, ce qui n’est pas le cas de Congelcam. Cet opérateur, sur interpellation du Mincommerce, devrait donc se mettre en règle avec cette réglementation, sinon, il court le risque de voir ses magasins scellés

  • Salaire des fonctionnaires: que se passe-t-il au Cenadi ?

    C’est un document émanant du ministère de la Défense qui fait frémir des fonctionnaires connectés sur les réseaux sociaux. En effet, dans un compte rendu qui a fuité, un haut gradé de l’armée signale une « panne » des onduleurs de la salle des machines du Centre national de développement de l’informatique (Cenadi). Selon le document qui a fuité, « une panne ayant détérioré les onduleurs (appareil central de régulation de la tension électrique) de la salle des machines du Cenadi depuis le 7 mars 2019, empêchant le traitement solde du mois de mars 2019 dans toutes les administrations publiques ».
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    Dans le même document, l’on apprend qu’en effet selon experts engagés pour le dépannage, cet incident enregistré au moment de lancer le traitement de la solde du mois de mars 2019, aurait résulté des multiples variations de la tension électrique du réseau Eneo.  « Les effets de cette panne pourront concernés les mois de février et de mars 2019. En ce qui concerne le mois de février 2019, le paiement différé en mars 2019, des rappels issus traitement solde de février 2019, pourrait ne pas avoir lieu ». La note poursuite que « pour le mois de mars 2019, le traitement mensuel de la solde qui se déroule habituellement du 5 au 15 de chaque mois, risque d’être compromis. Néanmoins, l’équipe de dépannage d’experts est encore à pied d’œuvre pour trouver les voies et moyens de pouvoir liquider les rappels du mois de février, différés en mars 2019 ».

    Après le lancement de l’opération d’assainissement du fichier solde de l’Etat en mai dernier, le ministre des Finances a  recruté des experts en informatique pour minimiser les réseaux de fraudes financières

    Si la note révélée ci-dessus suscite plutôt des inquiétudes, au ministère des Finances (Minfi), l’on affiche plutôt une grande sérénité. « Vous croyez aux fakes? Eh bien croyez-y. Mais moi je vous dis tout simplement que les salaires du mois de mars [2019] seront bel et bien payés le jour dit », affirme Gédéon Adjomo, l’un des responsables du service de la communication au Minfi. Il poursuit en indiquant que « S’il est une chose pour laquelle aucune erreur n’est tolérée dans ce pays, c’est bien la solde des fonctionnaires. De ce point de vue, je puis vous rassurer, les responsables du Cenadi que nous avons contactés sont formels. Aucune menace ne pèse sur la solde de mars. Je signe d’ailleurs fièrement ce message ».


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    Seulement, il faut relever que ce n’est pas la première fois que l’on enregistre des incidents informatiques au Cenadi. En effet, depuis le vendredi 4 mai 2018, Emmanuel Leubou, âgé de 57 ans, ancien haut responsable du Cenadi est en détention préventive pour détournement de deniers publics en coaction, pour manipulation illicite du fichier solde de l’Etat, ayant causé un préjudice de 13 milliards de FCFA à l’Etat. Emmanuel Lebou détenait les mots de passe devant permettre à d’autres personnes de traiter les salaires de l’Etat du mois de mai 2018.

    Après le lancement de l’opération d’assainissement du fichier solde de l’Etat en mai dernier, le ministre des Finances a  recruté des experts en informatique pour minimiser les réseaux de fraudes financières.

    canal des manipulations du fichier solde

    Ce n’est pas fortuit si le ministre des Finances (Minfi) renforce la sécurité sur la plateforme du Centre national de développement informatique (Cenadi). En réalité, c’est en son sein que s’opèrent toutes les manipulations du fichier solde du personnel de l’Etat. Un fichier qui fait l’objet de toutes les attentions du gouvernement en ce moment. Car, il a été prouvé que c’est via cette structure que nombre de fonctionnaires fictifs passent pour toucher frauduleusement des salaires et autres avantages financiers. Ce qui a d’ailleurs poussé l’Etat à lancer au mois de mai, une opération de comptage physique des agents publics.

    « Ce dénombrement qui a pour but d’identifier et d’expurger du fichier solde de l’Etat tous les agents publics y émargeant irrégulièrement, du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré, va s’étaler sur la période allant d’avril à juin 2018 pour la collecte des données », explique le ministre des Finances. Le Minfi ajoute que cette collecte des données se fera sur toute l’étendue du territoire national par des équipes spécialement déployées, à cet effet, auprès des banques, établissements de microfinance et postes comptables assignataires. Louis Paul Motaze rappelle que ce comptage physique a un caractère obligatoire et que cette opération s’impose à tout agent public sous peine de suspension pure et simple de solde.

    au cours du conseil de cabinet du 30 mars 2017, Michel Ange Angouing, alors ministre en charge de la Fonction publique (Minfopra), a confessé que Sigipes II n’a pas été livré en 2016 comme initialement prévu

    Ce recensement des fonctionnaires est une prescription du chef de l’Etat, Paul Biya. Dans sa circulaire du 20 juin 2017, il avait instruit un comptage des agents publics au cours de l’exercice 2018, car la masse salariale tourne actuellement autour de pratiquement 1000 milliards FCFA. Mais nul ne peut dire avec exactitude le nombre de fonctionnaires au Cameroun.


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    C’est également au sein du Cenadi que doit être installé le Système informatique de gestion intégrée des personnels de l’Etat et de la solde, deuxième génération (Sigipes II). En 2017, les sources officielles indiquaient qu’une plateforme matérielle et logicielle a été acquise et paramétrée, puis installées au Cenadi, où des aménagements spéciaux ont été effectués. Mais depuis lors, on a plus entendu parler de Sigipes II. Ce qui a d’ailleurs po Sigipes II.

    En effet, au cours du conseil de cabinet du 30 mars 2017, Michel Ange Angouing, alors ministre en charge de la Fonction publique (Minfopra), a confessé que Sigipes II n’a pas été livré en 2016 comme initialement prévu. Notamment du fait du non-respect de certaines obligations contractuelles incombant au groupement de prestataires retenus : Cameroun Audit Conseil / CBL Consulting.

    Michel Ange Angouing a préconisé à cette entreprise des mesures correctives en vue de la fourniture de l’ensemble des livrables attendus. A savoir, l’installation et la mise en service de toutes les composantes du logiciel, la migration des données et l’exploitation du nouveau système par l’ensemble des administrations bénéficiaires, la formation des utilisateurs et le transfert de compétences, l’interfaçage de la nouvelle application avec l’ensemble des applications disponibles dans l’administration camerounaise.

    Pour rappel, Sigipes II constitue un véritable saut technologique. C’est une fusion entre Sigipes I développé en 1994 et Antilope (Application nationale des traitements informatiques et logistiques des personnels de l’Etat) créée en 1986. Le processus d’acquisition de cette solution informatique s’est fait dans le cadre d’un contrat signé en octobre 2013, grâce à l’appui financier (7,5 milliards de FCFA) de l’Union européenne.

    Vers le sabordage de l’assainissement du fichier solde de l’Etat

    Les réseaux de siphonage des recettes publiques, au niveau du ministère des Finances, seront peut-être mis à mal dans les prochaines semaines. En tout cas, Louis Paul Motaze, le chef de ce département, y travaille activement. Car, après la traque des fonctionnaires fictifs qui émargent dans le budget de l’Etat, avec la complicité de hauts responsables en charge de la gestion du fichier solde,  le ministre des Finances a également engagé, courant mai, la sécurisation des recettes publiques. A commencer par le plateau technique du Centre national de développement de l’informatique (Cenadi). C’est à cet endroit que se gère le Système informatique de gestion intégrée des personnels de l’Etat et de la solde (Sigipes).

    En dehors du Cenadi, Louis Paul Motaze a également lancé, le 7 juin, un avis d’appel à manifestation d’intérêt pour la présélection des prestataires en vue de la sécurisation du réseau et de l’infrastructure informatique de la direction générale des Impôts (DGI)

    Ainsi, depuis le 30 mai 2018, après un appel d’offres public, l’on attend de connaître le nom de l’entreprise camerounaise adjudicataire du « projet de modernisation et sécurisation de la plateforme technique du Cenadi ». Les prestations attendues dans le cadre de ce projet consistent en l’évaluation de la plateforme actuelle du Cenadi, l’estimation des besoins techniques et technologiques, la fourniture et la mise en service des équipements techniques et des logiciels, les aménagements des salles machines, la réhabilitation du réseau local du Cenadi, le déplacement du serveur z10BC pour son installation dans le site de relève, le démontage du serveur MP 2003, l’élaboration d’un plan stratégique de sécurité, enfin le renforcement des capacités des cadres du Centre national de


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    En dehors du Cenadi, Louis Paul Motaze a également lancé, le 7 juin, un avis d’appel à manifestation d’intérêt pour la présélection des prestataires en vue de la sécurisation du réseau et de l’infrastructure informatique de la direction générale des Impôts (DGI).  Selon le ministre des Finances, « même si la situation informatique de la DGI s’est nettement améliorée ces dernières années, (…) plusieurs défis restent à relever notamment ceux relatifs à leur sécurisation sur le réseau d’interconnexion et sur internet ».

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