Mois : juin 2019

  • Premier dialogue économique Cameroun-UE : l’optimisation de la croissance au centre des échanges

    Partenaires économiques de longue date, le Cameroun et l’Union européenne ont tenu leur tout premier dialogue économique structuré le 25 juin dernier à Yaoundé. Au menu des échanges, les questions de l’optimisation de la croissance et du développement via le commerce et le secteur privé.

    En effet, dans le cadre d’une nouvelle Alliance Afrique-Europe pour des emplois et des investissements durables, les deux partenaires se sont accordés sur une coopération post 2020 beaucoup plus basée sur le commerce et une meilleure implication du secteur privé dans les activités économiques, pour stimuler la création de richesses et d’emplois : « Il est important que notre relation évolue davantage vers un partenariat économique basé sur le commerce, l’investissement et la croissance…Aujourd’hui, nous avons des instruments nouveaux qui se sont mobilisés, par exemple, le fonds européen d’investissement qui fonctionne à travers ce que nous appelons ‘’blending’’ qui veut dire mixage prêt-don, et le fonds de garantie qui peuvent faciliter l’investissement des opérateurs privés », a indiqué Hans Peter Schadek, Ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne(UE) au Cameroun.

    Pour cela donc, il faudrait des conditions-cadres qui encadrent l’activité du secteur privé au Cameroun, car « ce secteur ne peut évoluer que si les conditions pour investir sont favorables », va-t-il ajouté. Au rang de ces conditions, une revue des politiques fiscales et des services économiques de bases. À ce sujet, Christophe Ekeng, président de la chambre du commerce, a émis le vœu de voir l’UE coopérer de plein pied avec le secteur privée en affectant par exemple entre 10 et 30% des fonds qui sont alloués à l’Etat pour soutenir l’émergence au secteur privé, car ils sont le « moteur de l’emploi ».

    Rappelons qu’à ce jour le volume de la coopération entre le Cameroun et l’Europe est estimé à plus de 2,5 milliards d’euros, soit 1639, 8 milliards environ. Pour ce nouveau paradigme, l’UE va déployer 68 milliards d’euros (plus de 4400 milliards de fcfa) pour ses pays partenaires de la périphérie sud.

     

  • Secteur minier: vers un potentiel plus accrue des richesses du Cameroun

    Au cours d’une rencontre avec la presse, organisée le 24 juin dernier, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Fuh Calistus Gentry a révélé que le Cameroun pourrait enregistrer plus de 600 nouveaux sites miniers d’ici la tenue de la prochaine conférence internationale des mines et exhibition du Cameroun (CIMEC) qui se tiendra du 02 au 04 septembre prochain. Une opportunité économique pour le Cameroun qui pourra ainsi passer de 40 à 60% en termes d’exploration de son potentiel minier d’après les chiffres officiels.

    En effet, après un travail collaboratif entre la banque mondiale et le ministère en charge des Mines, effectué durant cinq ans pour un coût de 60 millions de dollars, soit 34,8 milliards de Fcfa, ce sont 300 minerais qui ont récemment été découverts dans sept régions du pays, que sont, le Nord-Ouest, l’Ouest, le Nord, l’Extrême-Nord, le Centre, l’Adamaoua et l’Est.

    La Cimec qui sera rendue à sa troisième édition, sera l’occasion de présenter au public « les résultats des travaux de levés géophysiques aéroportés effectués par le Programme de Renforcement des capacités dans le Secteur Minier (PRECASEM) ». Précisément, il s’agira au cours de cette conférence, de présenter de manière plus explicite, le potentiel du Cameroun en termes de ressources minières, les résultats du terrain qui pourront certainement intéresser les investisseurs du secteur minier.

    Rappelons qu’après la tenue des deux premières éditions, il s’est révélé « qu’au-delà des 40% du territoire déjà exploré, notre pays dispose d’un potentiel très riche et varié, qui concentre dans son sous-sol à travers ses dix régions, une grande diversité de richesses minières et minérales quantitatives et qualitatives », d’après les propos de Gabriel Dodo Ndoke, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) au cours du point de presse.

    C’est donc fort de cela, a-t-il ajouté, que le gouvernement sous les très hautes directives du Chef de l’Etat, a pensé à la mise en place d’une politique destinée à faire de ce potentiel, de véritables opportunités. Au rang des mesures prises, l’adoption d’un code minier plus attractif pour les potentiels investisseurs du secteur depuis décembre 2016, la mise en place d’un comité chargé d’assurer l’encadrement des artisans miniers, du Precasem et de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), pour ne citer que ceux-là.

       

  • Détournements de fonds: le comptable soustrait 8,9 millions F des caisses du Mont-Febe

    Pierre Ngondo Nguemany est incarcéré à la Prison centrale de Kondengui depuis l’an 2014. Son ancien employeur, l’hôtel Mont-Febe, établissement placé sous la tutelle de l’Etat du Cameroun l’accuse d’un détournement de 8,9 millions FCFA  et de tentative de concussions de 6 millions FCFA apprend-on dans les colonnes de Kalara, édition du 24 juin 2019. Selon les explications, son mode opératoire consistait à utiliser de faux documents pour se faire payer certaines factures au nom des fournisseurs.

    Face au juge d’instruction le 21 juin 2019, le prévenu a clamé son innocence. Son conseil a ainsi déclaré « cette affaire qui relève de l’erreur judiciaire visait à trouver un coupable. Mon client est une victime et ses bourreaux essayent par tous les moyens de lui imputer les détournements des fonds survenus à l’hôtel Mont-Febe ».

    Pendant toute sa plaidoirie, l’avocat de Pierre Ngondo Nguemany a soutenu que l’accusation n’a jamais produit une preuve attestant que con client est l’auteur des fausses factures encore moins  le responsable du compte ouvert dans les cahiers de la micro-finance Univers, ni décaissé les sommes querellées. C’est pourquoi soutient-il, le Directeur général de l’hôtel Mont-Febe n’a jamais comparu de peur d’être confondu devant la barre.

    Pourtant, les fournisseurs concernés disent n’avoir jamais signé de bordereaux de livraison et les factures ayant servi au décaissement des sommes querellées. D’ailleurs, l’avocat de l’hôtel Mont- Febe  abondant dans le même sens a déclaré que « le mis en cause qui connaissait les fournisseurs agrées de l’hôtel a monté des dossiers parallèles  à ceux de ces derniers, a ouvert un compte frauduleux dans lequel était viré les fonds qui étaient décaissés par un de ses complices« . Le ministre public, lui semble peser pour le Mont-Febe, car, il affirme que les dénégations de l’accusé ne peuvent prospérer à cause de plusieurs éléments de preuves fournis à l’occasion des débats publics. En attendant le verdict de l’affaire le 19 juillet, Pierre Ngondo Nguemany purge sa peine derrière les barreaux.

     

  • Financement: deux millions de transactions électroniques en zone CEMAC

    Les transactions électroniques en Afrique centrale depuis le lancement en 2015 par le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC) dont l’objectif principal est la promotion de la monétique interbancaire, la régulation, la supervision et la fourniture des services de traitements connaissent une exponentielle. De quelques milliers au départ, l’on a dépassé le cap de deux millions de transactions traitées pour les 58 membres du GIMAC constitués de 50 banques et de 08 Etablissements de microfinance (EMF).

    Des transactions qui devraient connaître une nette évolution au cours des prochaines années avec la vulgarisation de la digitalisation bancaire, ce qui, d’après le GIMAC, nécessite de faire « une démarcation entre le blanchiment d’argent et la fuite des capitaux ». Au regard des enjeux sécuritaires notamment, la lutte contre le terrorisme qui n’épargne pas les pays de la sous-région, des mesures accrues de contrôle s’imposent pour rester dans le cadre des transactions financières  devant donner un coup de pouce au développement économique et social.

    Dans cette optique, le GIMAC a mis à la disposition du public des cartes interbancaires permettant de mener des opérations financières répondant aux standards communément acceptés. Depuis le mois de juin 2019 les émetteurs internationaux à l’instar des cartes Visa, Mastercard, Union Pay international sont opérationnels.

     Une activité que ce Groupement d’intérêt économique (GIE) utilise à travers 1200 GAB et 1000 TPE dont les membres d’office sont la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), les Trésors publics nationaux et les établissements de crédit des six pays de la CEMAC alors que les établissements financiers postaux, les établissements de microfinance et d’autres établissements de paiement peuvent y adhérer. En vigueur depuis mars 2019, « l’interopérabilité entre les différents acteurs du secteur, notamment des opérateurs de téléphonie mobile est de nature à booster des transactions d’où cet écosystème convergent carte, mobile et transferts GIMAC pays ».

    Sur le plan pratique, les participants à l’écosystème sont les banques et les EMF dont le modèle de fonctionnement repose sur les plateformes cartes et les plateformes de Mobile banking ; les services des Etats, notamment les trésors publics, les impôts et les douanes à travers la digitalisation du paiement des services de l’Etat ; les opérateurs de télécommunications par le biais des plateformes Mobile money ; les sociétés de transferts d’argent (STA) à partir des plateformes de transfert d’argent et les agrégateurs et facturiers dont la participation est rendue possible à travers les plateformes de fournitures et de paiement de services de transfert ou de valeur ajoutées.

  • Agro-industrie : risque sur les capacités de transformation de la Sodecoton

    Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), a relevé dans une interview accordée à la presse publique ce 25 juin 2019 qu’aujourd’hui, la Sodecoton a une capacité industrielle évaluée à 285 000 tonnes de capacité d’égrainage de coton-graines et 140 000 tonnes de trituration. Du coup, « cette année, sur les 320 000 tonnes de coton produites, il y a près de 30 à 40 000 tonnes qui risquent ne pas être triturées », affirme le membre du gouvernement.

     Le Minader assure que, si la tendance se maintient, l’année prochaine on sera peut-être à un volume cumulé de 370 000 tonnes de coton-graines non triturées. « Cela nécessite de répondre à cette augmentation de production par une amélioration conséquente de la capacité de traitement des produits issus de la récolte. Pour cela, il est prévu la mise en route d’une nouvelle usine d’égrainage en 2020-2021 et d’une seconde usine en 2022-2023 », rapporte Gabriel Mbairobe.

    Toujours selon lui, il faut procéder à l’augmentation des capacités des huileries de Garoua et Maroua (septentrion du pays) de manière à triturer à l’horizon 2023, 260 000 tonnes de coton-graines. Tous ces investissements, d’après le Minader, nécessitent environ 50 milliards de FCFA. Cependant, « Du fait du programme avec le Fonds monétaire international, l’État n’a pas pu inscrire ces lignes de prêts dans son budget actuel, ces négociations devant être menées longtemps à l’avance. Mais le gouvernement est déterminé à appuyer ce programme d’investissements et des solutions alternatives sont déjà étudiées dans ce sens », tente de rassurer M. Mbairobe.

  • Marché monétaire: le Trésor public engage les paiements avec les 174 milliards FCFA collectés

    Après l’abondante moisson de 174 milliards FCFA issue des Obligations de trésor assimilables, le Trésor public commence dès cette semaine des paiements.  Les prestataires peuvent déjà passer à la caisse a ainsi déclaré Sylvestre Moh Tangongoh, directeur général du Trésor dans les colonnes de l’hebdomadaire « Cameroon Business Today ». D’après lui,  cet argent devrait servir à financer le projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen (25 milliards de FCFA), le projet de désenclavement du bassin agricole de l’Ouest (15 milliards de FCFA) et le bitumage de la route Foumban-limite région de l’Ouest et Nord-Ouest (un plus de 10 milliards de FCFA). Sur les 24,6 milliards FCFA supplémentaires retenus lors des OTA, il précise « il y a déjà des projets pour les 150 milliards FCFA annoncés au départ. Nous avons proposé d’autres projets à la hiérarchie pour l’excédent. Si nous avons l’accord, nous pourrons dès la semaine prochaine procéder au paiement de tous ces montants ».

     Dans le cadre de la mise en œuvre du programme des émissions de titres publics pour le compte du 2ème trimestre 2019, le trésor public envisageait l’émission de bons de trésor pour 20 milliards, en plus des Obligations de trésors assimilables (OTA) pour 150 milliards de FCFA.  Cette opération de levée de fonds lancée en mai 2019 devait se faire à travers trois émissions distinctes d’obligations du Trésor assimilables (OTA). Les titres à émettre portaient sur une enveloppe de 50 milliards de FCFA chacune, pour des durées de maturité respectives de 3, 4 et 5 ans.  Elles ont respectivement eu lieu, les 22 et 29 mai, puis le 12 juin. A terme, ce sont 174,6 milliards FCFA qui ont été retenus alors que les souscriptions allaient au-delà de 175 milliards FCFA. Les taux d’intérêt proposés aux investisseurs, quant à eux, oscillaient entre 3,7 % et 4,7 %.

    D’après Sylvestre Moh Tangongoh, Directeur général du Trésor,  le résultat obtenu au terme de ces émissions ont primo été satisfaisant par le taux de couverture de près de 120%. Ensuite par rapport aux taux d’intérêts de sortie obtenus pour chacune des émissions soit respectivement 4%, 4,85% et 5,9% pour les obligations de 3 ans, 4 ans et 5 ans. Le dernier motif de satisfaction est que c’est la première fois qu’un tel volume de ressources est mobilisé sur le marché monétaire.

    Sur les raisons de ce sursaut, le Directeur général du Trésor explique « Nous avons retenu ce montant parce que nous disposons encore d’importantes marges par rapport au plafond de 260 milliards fixés par la loi de finances initiale. Bien plus l’ordonnance du 29 mai 2019 a relevé ce plafond à 350 milliards».

     

  • Mécanisation: l’entreprise chinoise Cic Taihua veut installer une usine de montage de machines agricoles

    Pour préparer la terre, semer, arroser et récolter on peut compter sur les machines agricoles. Et l’entreprise chinoise Cic Taihua projette d’installer à Yaoundé une usine de montage de machines agricoles. Annonce faite jeudi 20 juin 2019 au cours d’une rencontre avec les organisations paysannes et patronales à la chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef) de Yaoundé.  D’après les responsables de la Capef, « il n’est pas question de fabriquer des engins lourds pour des producteurs qui sont pour la plupart de petits exploitants. Les machines devront être  compatibles avec les moyens et les besoins des agriculteurs ».  A en croire la partie chinoise, les machines sont destinées aux agriculteurs sous forme de crédit «  les gains issus de l’exploitation des machines serviront à payer les créances » assure Tony Liu Bingjun. La délégation chinoise souhaite installer une usine de montage des moissonneuses, des laboureuses, et des tracteurs.

    Une initiative saluée par le président par intérim de la Capef Koue Moussa. D’autant plus que le Cameroun mise sur l’agriculture de seconde génération pour accroître sa croissance économique. Les secteurs agricoles et forestiers eux, représentent 24,7% du PIB. Avec ses 71 250km de terres arables  dont seulement 29% sont utilisées, le pays est déterminé à  exploiter son potentiel agricole. Mais pour atteindre les objectifs qu’il se fixe, l’Etat poursuit  la formation des jeunes camerounais, dans différents métiers qui vont permettre de faire vivre cette agriculture-là. En plus, il encourage une bonne connaissance des marchés, ainsi que la construction des routes pour relier les bassins de production aux grandes villes sont quelques défis à relever.

    En rappel Le processus de modernisation  des infrastructures, agricoles a amené l’Etat camerounais à progresser de manière progressive à une motorisation des espaces cultivables.  En 2015,  le Cameroun a  commencé à créer des centres de service de labour. Il y en a déjà une dizaine, il y avait installé une vingtaine de tracteurs dans des centres, à la disposition des agriculteurs qui voulaient labourer leurs champs.

  • Inventions : Arthur Zang, parmi les meilleurs d’Afrique

    Le jeune inventeur Camerounais, Arthur Zang vient de nouveau d’engranger un laurier. Il fait partie des inventeurs africains les plus connus dans le monde, et occupe d’ailleurs la première place de ce classement avec «le Cardiopad», un appareil qui permet de relever et transmettre à distance les paramètres cardiaques des patients. Le «Cardiopad» s’est, depuis son invention en 2014, révélé être un appareil incontournable dans le monde de la médecine, surtout en cardiologie. Il se présente sous forme d’une tablette spéciale avec un écran tactile qui a la capacité de faciliter les examens cardiaques. Mais le «Cardiopad» a la particularité d’être utilisé pour des examens à distance. Ainsi, les résultats obtenus sont susceptibles d’être envoyés directement grâce à un réseau sans fil, à des spécialistes ou des laboratoires afin de subir des analyses plus profondes. Arthur Zang n’est pas à sa première consécration. L’ingénieur Camerounais a également été lauréat en juin 2014 du «Prix Rolex à l’esprit d’entreprise 2014», parmi 1800 candidats. Le prestigieux magazine «Forbes», l’a plébiscité parmi les jeunes les plus influents du monde. Le chercheur a par ailleurs participé honorablement au «Prix 2015 de l’innovation pour l’Afrique». Né en 1987, Arthur Zang est ingénieur en informatique issu de l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, Promotion 2010. Il est depuis 2014, le PDG de l’entreprise, Himore Medical Equipments.
    Dans le même classement figure le Dr Trevor Lloyd Wadley, originaire d’Afrique du Sud. Cet ingénieur a inventé le «Telluromètre ou micro-distancemètre MRA 1», en 1959. Avec son appareil, il a pu développer un ionosonde qui a la capacité de mesurer l’ionosphère de la planète terre. C’est également cet ingénieur qui a déterminé le circuit en boucle de Wadley. Allan McLeod Cormack, physicien d’origine Sud-Africaine, a inventé le scanner, appareil essentiel dans les hôpitaux. Avant cette invention, le physicien avait fait une étude sur les probabilités de développement d’une section radiologique dans le système biologique. Ce qui lui permettra de définir des théories et des bases sur la construction du scanner CT. C’est à partir de ses travaux que le britannique Godfrey Hounsfield construira les fameux scanners CAT très utilisés actuellement dans les grands hôpitaux.
    Quatrième dans ce classement, la Marocaine Rachid Yazami. La scientifique a basé son étude dans la recherche et le développement des «batteries au Lithium-ion et en ion» pour faire fonctionner les téléphones portables. Son invention est actuellement, très utilisée par des firmes fabricant de Smartphones comme Samsung, Nokia ou encore Apple.


    >> Lire aussi – Paiements électroniques : Arthur Zang veut concurrencer les opérateurs du mobile money avec sa ZCard


    Né au Malawi, William Kamkwamba est un autodidacte inventeur du «Moulin à vent générateur d’électricité». Pour sa fabrication, le malawite a utilisé des vieux pièces de vélo ainsi que des matériaux qu’il a trouvés dans un chantier naval. En plus de cette invention atypique, William a également développé un appareil qui permet de pomper l’eau avec l’énergie solaire. Louis Stevenson et Liebenberg Lindsay sont deux inventeurs Sud-Africains, créateurs du «Cybertracker». Un terminal portatif ayant la capacité de suivre la trace des animaux mis en liberté. La spécificité de cet appareil inventé en 1996, c’est qu’il est connecté au réseau satellite pour permettre la navigation sur un territoire donné.
    Figurent également dans ce classement, Gordon Mayhew-Ridgers et Paul Van Jaarsveld, inventeurs de la technologie qui permet aux antennes cellulaires de réduire le niveau de bruit qu’elles émettent, George Pratley, le Sud-africain qui a inventé une colle utilisée pour les navettes spatiales, l’ingénieur en hydraulique Ferdinand Chauvier, père de «l’aspirateur nettoyant de piscine» et Henry Johnson, inventeur du «pistolet automatique».

  • Assistance : la CDC abandonnée, la Sonara et de la Semry renflouées

    L’annonce a été faite par Gabriel Mbairobe, le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader), le 17 juin 2019, en visite à Maga, arrondissement de Maga, département du Mayo-Danay, région de l’extrême-Nord. La Semry, la Société d’exploitation et de Modernisation de la Riziculture de Yagoua vient de bénéficier d’un appui de 3.300.000.000 de FCFA, décidé par le président de la République. L’appui s’inscrit dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance et l’emploi (Planut). D’après Gabriel Mbairobe, il servira à «acheter de nouveaux engins, réfectionner les machines et véhicules en panne, et améliorer l’offre énergétique de l’entreprise». Il s’agit de façon générale de ré-équiper et booster la production de la Semry. «Dans les tout prochains jours, nous passerons de 5 à 9 tonnes de production par heure de capacité de production parce que les financements que nous avons, nous permettront de racheter tout le riz produit et de le transformer sur place», s’est exprimé à ce sujet, le Minader, accompagné par Clémentine Ananga Messina, la ministre déléguée auprès du Minader, et par Fissou Kouma, le directeur général de la Semry. L’outil de production de la Semry est en effet vieillissant. Depuis sa création en 1971, la production annuelle de cette entreprise varie actuellement entre 70 à 80.000 tonnes de riz. Elle bénéficie essentiellement des subventions publiques.


    >> Lire aussi – Production de riz : les promesses non tenues de l’Etat camerounais


    Comme la Semry, la Société Nationale de Raffinage (Sonara) bénéficie également d’une attention particulière du gouvernement camerounais. Comme en 2010, lorsque ce dernier a lancé un ambitieux plan de modernisation et d’extension de ce fleuron industriel pour un coût de 200 milliards de FCFA. Récemment encore, après l’incendie du 31 mai 2019, qui a mis hors service l’outil de raffinage et de production de produits pétroliers. Une importante délégation ministérielle conduite par Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Energie, s’était d’ailleurs précipitée au chevet de la Sonara sinistrée, le 2 juin 2019, sur «hautes instructions du président de la République». D’après des experts, la réhabilitation des unités calcinées coûtera à l’Etat du Cameroun entre 300 et 500 milliards de FCFA.
    Autre fleuron du tissu industriel camerounais qui connaît de grandes difficultés: la Cameroon Development Corporation (CDC), aujourd’hui dans la désolation. Le 18 janvier 2019, Franklin Ngoni Njie, le directeur général de la CDC lançait un véritable cri d’alarme à l’endroit des pouvoirs publics: «Nous avons besoin de sécurité pour protéger nos employés et nos champs des attaques répétées des gens qui ne veulent pas nous voir réussir. Des personnes indésirables ont envahi nos plantations et récoltent ce qu’ils n’ont pas semé. Nous avons besoin d’une intervention urgente du gouvernement», s’était-il exprimé dans un total désarroi. Basée dans la localité de Bota à Limbe dans la région du Sud-ouest, la Sonara est frappée de plein fouet par la situation insurrectionnelle dans les territoires anglophones.
    Un rapport présenté, fin 2018, par le Groupement Interpatronal du Cameroun (Gicam), estimait à 12 milliards de FCFA, les pertes enregistrées par cette société depuis le déclenchement de la crise anglophone en octobre 2016. Pour redresser la barre, la CDC sollicite un financement de 29 milliards de FCFA. «7 milliards sont nécessaires dans le secteur de l’hévéa, 14 milliards pour les bananeraies, 7 milliards pour les palmeraies. Le reste devrait servir à financer les arriérés de salaires», selon Franklin Ngoni Njie.
    Avec un capital social de 35,7 milliards de FCFA, la CDC dispose d’espaces cultivables constitués de banane, hévéa et huile de palme sur 42.000 hectares. Complètement abandonnés par les ouvriers. Pourtant, la CDC est, après la Fonction publique, le deuxième employeur du Cameroun avec officiellement 22.036 employés temporaires et permanents. L’appel à l’aide de son directeur général est malheureusement resté lettre morte. Par conséquent, la CDC, installée comme la Sonara à Limbe, se meurt lentement mais sûrement, alors que d’autres entreprises publiques parfois de moindre importance en termes d’employés et de rentabilité bénéficient d’une oreille particulièrement attentive du gouvernement.

  • Besong Ntui Ogork : nouveau directeur de la SOWEDA

    Il remplace Andrew Ename qui aura passé plusieurs années à la tête de cette institution. Originaire de cette même région, plus précisément du département de Manyu, le nouveau DG de la Soweda s’identifie par une grande expérience dans le développement rural. En effet, c’est un gestionnaire moderne et professionnel du développement rural qui cumule vingt-deux années d’expérience à des postes de direction dans de nombreuses institutions, pour une carrière de vingt-cinq ans au Cameroun. Son expertise et ses compétences couvrent un large éventail de domaines, notamment l’agriculture, la gestion et l’administration de projets, la planification, le suivi et l’évaluation de projets.

    Titulaire d’une maîtrise en Développement agricole tropical, option Production végétale à l’University of Reading, au Royaume-Uni, il a fait ses premiers pas dans un programme agricole à l’université de Dschang, où il a d’ailleurs obtenu sa licence avec distinction dans la même spécialité.
    Par la suite, il a su faire valoir ses performances dans le projet Rumpi, le plus important projet de développement rural de la province du Sud-Ouest du Cameroun en juillet 2012. D’un coût global de d’environ 18 milliards de FCFA et supporté à 75 % par la Banque Africaine de Développement (BAD), il avait réussi à inverser les perspectives de ce projet, en le faisant passer du statut de « projet problématique » avec moins de 10% de réalisation physique à moyen terme, à un taux de réalisation physique de 90% et une note globale satisfaisante de 3,13 sur une échelle de 4, à la fin du financement de la BAD au projet.Ces performances saluées l’ont conduit à une forte maîtrise des systèmes de culture tropicale et de la plantation de petites cultures, telles que le palmier à huile, le cacao et le caoutchouc, ainsi que la plupart des cultures vivrières de la zone agro-écologique de la forêt humide. Même s’il arrive à la tête de la SOWEDA au moment où la région du Sud-Ouest est en proie à la crise anglophone qui perdure, l’on espère qu’il saura mener à bien la lourde mission qui est la sienne.

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