Mois : juillet 2019

  • Contrebande : un fabricant de savons douteux déniché à Mimboman

    Le ministre du Commerce vient de mettre la main sur un fabricant de savon en poudre « contrefait » au quartier Mimboman à Yaoundé. C’était le 25 juillet dernier lors d’un contrôle inopiné. D’après des informations recueillies dans le quotidien national Cameroon Tribune, ce sont des dizaines de sacs plastiques bourrés de sachet de détergent de 50 grammes (g) qui ont été trouvés entassés au sol dans son local. Ceci aux côtés des mottes d’une poudre de couleur jaune, quatre machines industrielles, des bidons d’eau, des fûts noircis par la fumée posés sur des foyers et du linge éparpillé. Visiblement, ce local servait d’usine de fabrication de ses produits. Interrogé, Carolin Feudjio, le responsable de « l’entreprise » qui dit se débrouiller car sans emploi depuis longtemps, affirme qu’il ne s’agit nullement de produits de contrefaçon mais d’une « fabrication du savon d’une manière artisanale et informelle ».Seulement, le produit est commercialisé sous le couvert d’une marque connue. Chose curieuse.


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    Non convaincu de ses explications, le ministre du Commerce lui a signifié l’enclenchement d’une procédure de contrôle administrative à son encontre avec comme motifs « l’utilisation de machines de contrebande et activité criminelle non déclarée ».  En effet, les machines proviendraient de Chine et les emballages du Nigéria. En plus, les multiples usages que confère le produit, notamment dans la lessive, la vaisselle, le bain, le brossage des dents, le nettoyage des oreilles et le pansement des blessures, selon les indications de l’emballage, laissent un doute quant à sa bonne qualité. En attendant la formalisation des poursuites judiciaires, les pièces d’identité de Carolin Feudjio ont été saisies et son local scellé puis classé dans la catégorie des « usines  dangereuses ». S’il s’avère que ces produits sont véritablement contrefaits, Carolin Feudjio serait alors le deuxième promoteur pris en flagrant délit.


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    Pour rappel, il y a quelques mois, l’équipe de la Brigade de Contrôle et de Répression des Fraudes du Mincommerce, avait mis la main sur un important stock de produits contrefaits, périmés et redatés dans des entrepôts situés au quartier « Biteng » et au lieudit Total Magzi ; avec sur le site de fabrication, les armes du crime à savoir, l’outil qui sert à falsifier les dates de fabrication et de péremption des produits, des ingrédients de fabrication de faux whisky. D’après la cellule de communication du ministère du Commerce, des premiers indices montraient qu’il s’agissait de l’œuvre du promoteur des supermarchés Fontana.

     

  • Salaires fictifs : des officiers supérieurs de l’armée condamnés à vie pour un détournement de 1,5 milliard FCFA

    Le Tribunal criminel spécial (TCS) a jugé coupable, le 26 juillet 2019, 10 personnes ayant participé à la distraction de 1,5 milliards FCFA des caisses du Trésor public à travers le virement des salaires à 102 militaires fictifs. Ils ont été inventés dans le cadre des campagnes de recrutement militaires organisées en 2004 et 2007. Le TCS a infligé aux accusés des condamnations allant de 10 ans de prison à la perpétuité.


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    Parmi les condamnés figurent des personnels du ministère de la Défense (Mindef) en poste à l’époque des faits à la direction du Commissariat inter-armée (Dircia), service où ont été créés les matricules fictifs ayant servi pour le paiement des salaires évoqués.  Il s’agit notamment du colonel Epopa Gilles Théodore, ancien chef de bureau de solde et des effectifs et du commandant Ebogo Messi Jean Guillaume, ancien chef de bureau de la solde. Les deux hommes condamnés à vie se sont évaporés dans la nature, bien avant le procès. A cette liste s’ajoute l’adjudant à la retraite Tialavet Bernard Bungha. Mais également Jacqueline Bayeck, ancienne cadre au ministère des Finances (Minfi) rattaché à la perception du Mindef et Paul Noulevem. Les 05 autres accusés du lot sont d’anciens responsables de la microfinance dénommée Caisse nationale pour la promotion des investissements (Cnpi), structure ayant procédé aux paiements des fonds litigieux.

    Cette microfinance recevait 30% de l’enveloppe des salaires fictifs collectés. Le reste des 70% de la cagnotte retrouvait les organisateurs de la fraude au Mindef.  Cette malversation a été éventrée après le décès en octobre 2009 de Johannes Mbati, créateur et dirigeant de la Cnpi. La bulle a éclaté à l’occasion d’une querelle de leadership visant à garder la main sur l’établissement financier.


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    Pour mémoire, c’est depuis 2010 que l’Etat camerounais a lancé une opération de Comptage physique de son personnel. Avec l’objectif de débusquer du fichier de solde des agents publics fictifs. En juillet 2018, cette opération a permis de repérer environ 44 000 fonctionnaires imaginaires ou décédés et dont les salaires étaient perçus par des tiers.

  • Dette intérieure : le Minfi débloque 8 milliards FCFA pour payer la dette des PME « tombées dans le clos »

    Le règlement de la dette de l’Etat vis-à-vis des PME se poursuit. En collaboration avec le ministère en charge de l’Economie (Minepat) et en liaison avec les autres départements ministériels, le ministre des Finances (Minfi) informe avoir procédé, entre mars et avril 2019, à l’inventaire des prestations réaliser par les PME. Il s’agit des Petites et moyennes entreprises n’ayant pas été prises en compte dans le budget des années antérieures (2013 à 2018).


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    A l’issue de cet inventaire, Louis Paul Motaze a autorisé, par décision N°19/2616/D/MINFI/SG/DGB/DPB/CCC du 22 juillet 2019, la prise en charge à hauteur de 8 milliards FCFA. Ces dépenses étaient même déjà « tombées dans le clos » c’est-à-dire engagées mais non ordonnancées par l’Etat et « souvent pour des raisons indépendantes de ces PME». Par conséquent, l’ancien ministre de l’Economie invite les entreprises répertoriées dans la dite décision à prendre l’attache des services financiers des maîtres d’ouvrages concernés pour transmission des pièces justificatives de leurs créances à la Direction générale du budget.

    Par ailleurs, le Minfi indique que l’apurement des restes à payer par le Trésor public des exercices 2018 et antérieurs se poursuit. A ce titre, apprend-on, le montant des règlements effectués à fin juin 2019 se chiffre à 269,33 milliards FCFA. Ce montant concerne également les liquidations opérées jusqu’au 31 décembre 2018. A en croire le membre du gouvernement, « le paiement des liquidations postérieures à cette va se poursuivre ». L’objectif étant de ramener les délais de paiement à moins de 90 jours après la date du service fait, conformément à la réglementation en vigueur dans la zone Cemac.


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    Il faut rappeler que les véritables  PME au Cameroun représentent plus de 90 % du tissu économique du pays. D’après l’Institut national de la statistique (INS), elles contribuent  à près de 35 % du Produit intérieur brut (PIB) du pays. Selon les études,  la durée de vie des PME excède rarement 10 ans, conjonctions de plusieurs facteurs, dont l’absence des financements bancaires pour consolider l’activité et le manque de moyens financiers. « Le non-paiement de la dette intérieure impacte négativement les performances des entreprises camerounaises en général et les PME en particulier. Nous continuons à dialoguer avec l’État car nous pensons que c’est d’abord un problème de volonté politique et nous ne désespérons de le convaincre. Des PME prospères, c’est plus de croissance inclusive, plus de richesses pour le pays, plus de moyens pour l’État, et plus d’emplois pour les camerounais », nous confiait Protais Ayangma, président du regroupement patronal des E.Cam au cours d’une interview.

  • Tradex renforce son réseau de stations-service en RCA

    360 millions de FCFA. C’est le coût de l’investissement consenti pour la construction de la nouvelle station-service Tradex de Damara, située à 75 km au Nord-Est de Bangui. D’une superficie de 1 200 m², elle a été inaugurée le 26 juillet 2019 par Hubert Gontran Djono Ahaba, le ministre centrafricain du Développement de l’énergie et des ressources hydrauliques. Cette nouvelle enseigne du marqueteur camerounais Tradex est dotée d’une capacité de stockage de 25 000 litres de carburants (10 000 litres de Super10 000 litres de gasoil et 5 000 litres de pétrole lampant) et dispose d’une capacité de stockage de 100 bouteilles de gaz

    Selon l’entreprise pétrolière camerounaise, cette réalisation intervient après les rénovations de Mbaïki, Berbérati et LBB à Bangui. Elle vient porter à 06 le nombre de stations-service Tradex opérationnelles en Centrafrique, nombre qui passera à 9 dans quelques semaines, avec l’ouverture des stations-service Sofitel, Gare du nord et Marabena. Le réseau terminera ainsi l’année avec 24 stations-service en terre centrafricaine. A en croire le Camerounais Perrial Jean Nyodog, président du conseil d’administration de Tradex Centrafrique, l’objectif de l’entreprise en République centrafricaine est « de contribuer à la consolidation de la paix, à la lutte contre le chômage des jeunes et à un retour à la normale sur l’ensemble du territoire national. En mettant à la disposition des centrafricains où qu’ils se trouvent sur le territoire, des produits pétroliers de qualité, nous agissons en messagers de la paix, renforçant l’espérance d’une Centrafrique unie et triomphante».


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    Créée en 1999, l’entreprise détenue à 54 % par la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) du Cameroun dispose actuellement d’un réseau de plus de 91 stations-services à trois pays africains notamment le Cameroun, la RCA et le Tchad. La filiale de la SNH est aussi investie dans la commercialisation du gaz et des lubrifiants. En Guinée équatoriale, c’est le 17 décembre 2018 que Tradex a été autorisé à construire des stations-service et de commercialiser des produits pétroliers dans ce pays où le français Total détenait le quasi-monopole du secteur de distribution et de commercialisation des produits pétroliers.

  • Industrie du ciment : la course à l’investissement se poursuit

    Même si les effets restent encore peu perceptibles auprès des consommateurs, du fait d’une certaine unanimité dans le prix de cession du sac de ciment sur le marché camerounais du ciment. Il reste que c’est l’un des marchés les plus dynamiques actuellement. Des nouveaux investissements sont annoncés de part et d’autre, boostant ainsi les capacités de production de cette matière de construction au Cameroun. Cette  fois, c’est le petit poucet de ce marché Medcem Cameroun, filiale du Turc Eren Holding, qui essaye de faire une place au soleil, aux côtés des mastodontes, Dangote Cement et les Cimenteries  du Cameroun (Cimencam)). Medcem Cameroun vient ainsi de procéder à l’augmentation de son capital pour le porter de 400 millions de FCFA à 17,5 milliards de FCFA. Ce qui représente une hausse de 17,19 milliards de FCFA créant ainsi 1 759 000 actions nouvelles de 10 000 FCFA de valeur nominale.


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    Comme explication, Medcem indique que cette hausse du capital s’est faite par voie de compensation avec les créances commerciales certaines, liquides et exigibles. Sans oublier l’incorporation des comptes courants des actionnaires. C’est une augmentation de capital qui augure sans nul doute de nouvelles ambitions chez Medcem Cameroun, le petit poucet de la production de ciment dans le pays. À l’heure actuelle, cette entreprise est à la queue du classement des cimentiers avec une production annuelle (200 000 tonnes), loin derrière Cimencam (2 millions de tonnes), Dangote (1,5 million de tonnes) et Cimaf (500 000 tonnes). Avec les capacités de production installées, projetées par les opérateurs du secteur en 2019, le ministère camerounais en charge de l’Économie classe Dangote comme leader du marché du ciment (45%), suivi de Cimencam (30%), Cimaf (22%) et Medcem (3%).


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    Outre le marché local, le ciment produit au Cameroun est également exporté vers certains pays de la sous-région Afrique centrale. Ces exportations se sont situées à 19 700 tonnes  en 2016 et à 57 459 tonnes en 2017, et sont essentiellement destinées aux pays tels que le Tchad, la République Centrafricaine et la Guinée équatoriale. Le boom du marché du ciment au Cameroun, explique-t-on, est lié à la demande qui croît de 10% par an au Cameroun, selon les chiffres du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire. Et, cette tendance n’est pas prête à s’estomper, notamment avec les chantiers liés à l’organisation par le Cameroun de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) en 2021 et la mise en œuvre des grands projets (ports, barrages, autoroutes…).

  • Les importations de véhicules ont rapporté 32 milliards Fcfa à l’Etat au premier semestre 2019

    Les importations de véhicules au Cameroun sont en hausse d’année en année. Au grand bonheur pour le trésor public qui a encaissé près de 32 milliards de Fcfa liés au dédouanement des voitures au cours des six premiers mois de l’année en cours. Ces recettes douanières proviennent principalement de l’importation des véhicules de tourisme, qui a rapporté quelques 22,2 milliards de Fcfa au premier semestre, selon la Direction générale de la Douane (Dgd). En hausse de 11,2% par rapport à 2018 où, à la même période, elles étaient de 19,7 milliards de Fcfa. Les véhicules de transport, quant à eux, ont fait entrer 9,7 milliards de Fcfa dans les caisses de l’Etat, en baisse de 12,2% par rapport aux premiers six mois du dernier exercice budgétaire où les recettes y relatives étaient de 11,1 milliards de Fcfa.

    De 17 540 véhicules d’occasion importés en 2006, le pays est passé à 39 093 en 2012, puis à 45 000 unités en 2017.

    Dans le rapport qu’elle vient de rendre public sur l’évolution des recettes douanières au premier semestre, la Direction générale des douanes ne fait pas mention de l’état des engins importés. Mais, des chiffres publiés à fin 2018 par le Guichet unique du commerce extérieur (Guce) et la Société générale de surveillance (Sgs) faisaient état de ce que la plupart des véhicules importés au Cameroun sont d’occasion. Selon les chiffres officiels non encore réactualisés, plus de 80% des voitures qui entrent dans le pays sont de deuxième main. Un indicateur pertinent du faible pouvoir d’achat des Camerounais. De 17 540 véhicules d’occasion importés en 2006, le pays est passé à 39 093 en 2012, puis à 45 000 unités en 2017. Beaucoup avaient misé sur l’installation au Cameroun d’usines de montage des véhicules pour inverser cette tendance. Notamment à Douala et Kribi où la Cameroon automobile Industry Compagny (Caicc) devait construire des unités d’assemblage. On en parle depuis une dizaine d’années. Le 10 mars 2016, la Mission d’aménagement et de gestion des zones urbaines (Magzi) s’était engagée à mettre à la disposition dans ces deux villes, 15 hectares de terrain. Coût de l’investissement : 92 milliards de Fcfa pour 4620 emplois directs. La Caic S.A est, en effet, le fruit du partenariat entre l’indien Azad Coach (premier fabricant et exportateur de bus de classe mondiale en Inde, au Moyen-Orient et en Afrique) et le chinois Yutong (premier constructeur automobile chinois et troisième sur le plan mondial avec pas moins de 500 ingénieurs).


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    On a également en souvenir le projet de montage des véhicules tropicalisés de la Cameroon first automobile manufacture Co Ltd, une société chinoise dont les responsables avaient affirmé, courant juin 2013, que la conception des lignes de montage à l’usine était déjà achevée, et que leur entrée en activité était imminente. 6 ans après, on s’interroge sur le sort qui a été réservé à ce projet. Un certain nombre de facilités d’investissement avaient accordées à ces opérateurs dans le cadre des conventions signées avec l’Agence de promotion des investissements (Api), dans l’optique de faire baisser les prix des véhicules neufs.

  • Financement : la France verse 80 millions FCFA à 7 organisations de la société civile

    L’ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibault arrivé en fin de séjour a signé avec sept organisations des accords de financement d’une valeur de 80 millions FCFA.  Avec ces fonds, celles-ci  vont renforcer leurs activités. A l’instar du Centre des ressources forestières et de formation continue (Ceraf Nord). Avec ses 13 millions FCFA le Ceraf va œuvrer pour l’intégration socio-économique et civique des populations marginalisées Bororos dans la gestion durable des ressources naturelles autour du Parc national de la Bénoué. Par contre, l’Association camerounaise pour le développement durable (Acddi) qui a reçu une enveloppe de 13,3 millions FCFA entend elle poursuivre la conservation et la valorisation des ressources naturelles du Parc national de Douala-Edea et de la réserve de faune du Lac Ossa. L’association pour le développement intégré et la solidarité interactive (Adisi) qui bénéficie elle aussi de 13 millions FCFA va promouvoir l’usage des « Civic tech » nouvelles technologies de l’information qui permet de rapprocher les autorités publiques.

    En effet, le Programme Pissca mis en œuvre par la France dispose d’une enveloppe globale de 263 millions FCFA pour la période 2019-2020. Ses objectifs sont : la jeunesse et l’innovation « Innovation parce que la société  civile sont les plus à même de développer des initiatives innovantes…La jeunesse car en plus de constituer la grande majorité de la population camerounaise, elle est composée de millions d’individus qui ne demandent qu’à se s’impliquer davantage » précise Gilles Thibault. Et de rappeler « Permettez-moi d’insister sur cette évidence : les jeunes d’aujourd’hui sont les leaders de demain. Nous ne devons de les accompagner. C’est pourquoi nous accordé une attente particulière aux projets conçus par et pour les jeunes » affirme le diplomate.

  • Le Cameroun table sur un taux de croissance de 4,2% en 2019

    En même temps que le secteur pétrolier devrait renouer avec la croissance, l’inflation restera maîtrisée en dépit des pressions à la hausse des prix des produits alimentaires, les crises sociopolitiques et sécuritaires. Le prochain budget de l’État camerounais sera ainsi élaboré sur la base d’un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,5%, un taux d’inflation inférieur à 3%, un déficit budgétaire global dons compris de 1,5% du Pib, et un déficit du compte courant transferts publics inclus de 3,3% du PIB.


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    Les objectifs budgétaires de 2020 viseront l’élargissement de l’assiette fiscale par la rationalisation et la maîtrise des régimes fiscaux incitatifs, la sécurisation des recettes, la lutte contre la fraude fiscale et l’évasion fiscale internationale, l’amélioration de l’environnement fiscal et des affaires, ainsi que la promotion du civisme et de la justice fiscale. Au plan de la gouvernance, Paul Biya prescrit au gouvernement la réduction du train de vie de l’État, la mobilisation des recettes non pétrolières, l’amélioration de la planification et la transparence budgétaire, l’amélioration substantielle de la qualité de la dépense publique ainsi que le renforcement du recouvrement des recettes budgétaires.


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    De même, 2020 sera marqué par l’intensification de la lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique, la poursuite de l’assainissement du fichier solde de l’État, l’accélération de la mise en œuvre du système d’évaluation des performances des agents publics, l’amélioration de la transparence budgétaire, la réduction des délais de paiement, l’amélioration du climat des affaires, entre autres. Le budget 2019 du Cameroun, initialement arrêté en recettes et en dépenses à 4850,5 milliards FCfa, a été porté à 5212 milliards FCfa en juin, avec pour souci de s’arrimer au nouveau cadre macroéconomique et budgétaire, mais aussi de prendre en compte les recommandations du Fonds monétaire international (Fmi) avec lequel le pays est sous-programme triennal de réformes appuyé par la facilité élargie de crédit (Fec).

     

  • Filière bauxite :6000 échantillons de l’Adamaoua en cours d’analyse

    Un an après l’attribution de ses trois licences d’exploration des gisements de bauxite dans la région de l’Adamaoua, l’entreprise Camalco S.A filiale nationale de l’australienne Canyon Resources vient de dresser son bilan.

    Dans une annonce faite dans le quotidien national, l’on apprend que sur les trois sites principalement concernés dans ce projet, à savoir, Ngaoundal, Makan Minim Martap, l’entreprise a foré plus de dix plateaux de bauxite et « 6000 échantillons environs ont été envoyés pour analyse au pré-laboratoire de Yaoundé, puis au laboratoire ALS en Afrique du Sud, réputé comme l’un des meilleurs au monde ».


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    Selon Phillip Gallagher, directeur général de l’entreprise minière australienne cité par le journal, ce sont environ 2,7 milliards FCFA qui ont été investis pour la cause et plus de 100 emplois générés. En attendant les résultats des laboratoires d’analyses, pour les prochains douze mois, l’entreprise entrevoit une augmentation de la cadence du travail afin de se conformer au cahier des charges qui s’étend sur une période de 3 ans non renouvelable.


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    A cet effet, Phillip Gallagher en rappelant que son entreprise a déjà réhabilité plusieurs routes utiles aux communautés riveraines et ouvert de nouvelles pour accéder aux plateaux d’exploration, a annoncé que d’autres travaux de forages et d’exploration seront réalisés. Camalco entamera également des études techniques détaillées sur la voie ferrée : « L’entreprise étudie également les options permettant de construire une liaison ferroviaire entre la ligne de chemin de fer Camrail et le nouveau port en eaux profondes de Kribi » va-t-il précisé.


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    A terme, Camalco prévoit aussi la réhabilitation du chemin de fer existant pour permettre de supporter le transport de ce minerai, et la construction d’une mine. Rappelons que la bauxite est une roche exploitée comme minerai d’aluminium. Des entreprises locales comme Alucam s’en servent pour la fabrication des tôles, portes, chassis de voitures et d’autres biens.

    Selon les experts, le potentiel de ce gisement, couplé aux 50 millions de tonnes du gisement de Fongo Tongo, dans la région de l’Ouest du pays, font du Cameroun le 2ème terreau de la bauxite en Afrique, derrière la Guinée-Conakry.

  • Enseignement secondaire : Orange Cameroun écartée du paiement numérique des frais de scolarité

    Pour le compte de la rentrée scolaire 2019/2020, les parents, les tuteurs et les élèves ne devront plus effectuer le paiement numérique des frais de scolarité chez Orange Cameroun« Aucun paiement ne devra plus être fait » auprès la filiale au Cameroun du groupe de télécommunication français Orange, informe dans un communiqué la ministre des Enseignements Secondaires (Minesec), PaulineNalova Lyonga. L’entreprise de téléphonie mobile est « appelé à accomplir d’autres taches » avec le Minesec, apprend-on.


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    A l’exception d’Orange,  le gouvernement a renouvelé le contrat des 03 autres entreprises sélectionnées l’année précédente. Il s’agit de MTN CamerounCampost et Express Union. Comme nouvel opérateur de la collecte des frais de scolarité, l’on note entrée  de la filiale camerounaise du groupe bancaire nigérian United Bank of Africa (UBA).

    Lancé en juin 2018, le paiement des frais de scolarité par voie électronique vise à assurer une meilleure traçabilité et une sécurisation des fonds. Ce nouveau mode de paiement a l’intention d’améliorer la transparence dans la collecte des frais de scolarité par les établissements secondaires. Mais également de réduire les longues files d’attente devant les intendances au sein des établissements publics. Cependant, il faut tout de même noter que ce mode de paiement présente des défis en zone rurale où  les populations en plus d’avoir du mal à s’adapter aux TIC, elles ont un accès limité au réseau Internet.  Selon un rapport du  ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) sur les télécoms au Cameroun, le taux de pénétration de la téléphonie mobile dans le pays est de 83% en 2016. Soit quelques 17% de personnes qui restent en marge de cet outil de communication.


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    Il faut préciser que paiement des frais exigibles pour le compte de l’année scolaire 2019/2020 débute le lundi 05 août 2019 sur l’ensemble du territoire national. Par ailleurs, la rentrée scolaire, elle, débute le 2 septembre 2019 et s’achève le 31 juillet 2020.

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