Mois : septembre 2019

  • Assistance : le Japon débloque 1,6 milliard de FCFA pour lutter contre l’insécurité alimentaire

    Le gouvernement nippon vient d’accorder près de 1,65 milliard de FCFA au Programme alimentaire mondial (PAM) pour soutenir les personnes touchées par l’insécurité alimentaire au Cameroun en 2019. La cérémonie de signature de convention a eu lieu mercredi 25 septembre à Yaoundé, entre l’ambassadeur nippon au Cameroun Tsutomu Osawa et le représentant pays du PAMAbdoulaye Baldé. Cette subvention est un appui à l’agence onusienne pour ses opérations d’urgence en faveur des populations affectées par l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans les régions sinistrées. Notamment le l’Extrême Nord et l’Est Cameroun. Grâce à ces ressources octroyées par Japon, 222.000 personnes vulnérables, notamment des écoliers et des adolescents, percevront des denrées vitales et des traitements contre la malnutrition aiguë.

    Il s’agira par exemple de subventionner des cantines scolaires des zones ciblées afin que les enfants puissent avoir des repas à l’école. Le gouvernement japonais dit vouloir participer à la lutter contre la sous-scolarisation dans ces régions et d’encourager les enfants à se rendre massivement à l’école. Mais aussi, de d’appui les autorités aux  activités de prévention contre la malnutrition aiguë et modérée de ces enfants âgés de 6 à 59 mois et de ceux dont l’âge varie entre 24 et 59 mois.  « C’est avec joie que nous recevons ce soutien. Il y a environ un million de Camerounais qui ont besoin d’aide alimentaire. Nous étions vraiment dans une période difficile où on commençait à couper la ration réservée aux réfugiés et aux populations hôtes. Grâce à cette aide, nous pouvons continuer à nourrir les personnes dans  ces zones jusqu’au mois de novembre », a confié Abdoulaye Balde, avant d’ajouter. «On va continuer à chercher des soutiens auprès des autres organismes afin de donner à manger aux gens qui en ont besoin », a-t-il dit.

    Il convient de rappeler que le Cameroun fait face à des crises humanitaires multiformes avec des populations en insécurité alimentaire grandissantes. Selon le PAM4,3 millions de personnes au Cameroun auront besoin d’aide vitale cette année pour subvenir à leurs besoins essentiels. Soit 30% par rapport à l’année précédente. 2,8 millions personnes sont en insécurité alimentaire grave tandis que 340.000 enfants de 6 à 59 ans souffrent de malnutrition aiguë, précise l’organisme onusien.

  • Certificats médicaux : le ministre des finances en guerre contre la surenchère

    Obtenir un certificat médical signé par les services compétents est un véritable chemin de croix.  Il n’est pas rare de voir des citoyens parcourir des dizaines de centres hospitaliers à la recherche de ce document. Quand bien même on le trouverait, les prix pratiqués laissent pantois. Qu’il s’agisse d’un certificat médical simple ou d’un certificat médico-légal, les tarifs diffèrent d’un point à un autre.  Par endroit, le premier qui officiellement coûte 900 FCFA est vendu entre 1 500 et 5 000 FCFA, tandis que le second taxé à 1800 FCFA coûte entre 10 000 et 50 000 FCFA. 

    Face à cette pratique devenue notoire, surtout en cette « saison d’examens et de concours », Yaouba Abdoulaye, ministre délégué auprès du ministre des Finances vient de rendre public un communiqué dans lequel, il fait des précisions « face à ces désagréments qui sont de nature à décourager les éventuels candidats aux examens et concours, engendrant de ce fait un malaise sociale généralisé, le ministre des Finances porte à la connaissance du public qu’il vient  de mettre en circulation une nouvelle gamme de certificats médicaux simples et légaux ».

    Dans le même temps, le ministre renseigne qu’ils « sont disponibles depuis le vendredi 2 août 2019 aux prix uniques de 900 et 1 800 FCFA, auprès des formations hospitalières et des juridictions sur l’étendue du territoire ». Ces certificats médicaux répondent à un triple objectif à savoir : la sécurisation du papier à un niveau plus élevé à l’effet de réduire au maximum les contrefaçons, la sécurisation des recettes publiques et la résorption de la pénurie de manière définitive. Par ailleurs, une opération de retour des anciens stocks de certificats est en cours dans le but de les retirer complètement de la circulation martèle Yaouba Abdoulaye.  

  • Assainissement des marchés : 25 tonnes de produits avariés saisis par le Mincommerce

    La Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes au ministère du Commerce a procédé, vendredi 27 septembre 2019, à la destruction de 25 tonnes de produits composés d’huiles végétales, confiseries (chocolat, bonbon, biscuits), couches jetables, boissons gazeuses. C’était à Nkolfoulou, lieu-dit décharge Hysacam, en présence de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce. 

    La cargaison de produits a été saisie à Mimboman, banlieue de Yaoundé grâce à l’intervention d’un consommateur. Il a constaté des pratiques frauduleuses dans le processus de fabrication, de conditionnement d’huiles végétales, non loin de son lieu d’habitation. Instantanément, il dernier a contacté l’équipe de la Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes en composant le 1502, un numéro vert mis au service du consommateur quelques heures plus tôt. « Nos équipes une fois informées se sont déportées sur le lieu, et vous avez vu ce qu’on appelle huiles raffinées qui sont commercialisées et qui malheureusement font l’objet de consommation des populations non averties », a déclaré Luc Magloire Mbarga Atangana. 

    Le 1502 est dédié aux consommateurs victimes d’arnaques dans les marchés, de contrebandes, contrefaçon et autres pratiques frauduleuses. Ou de toute autre forme d’abus sur le terrain. « Il permettra au consommateur de s’adresser au service du ministère du Commerce. Faire des suggestions, surtout dénoncer les abus dont ils pourraient être victimes. Mieux dénoncer des pratiques ou activités commerciales suspectes dont ils pourraient être témoins pour que la sécurité gagne du terrain tel que voulu par le Chef de l’Etat », indiquait alors le Mincommerce. Dans le même temps, précisait-il « ce numéro n’est pas un outil de délation, mais de travail ».

  • Faillite: les Stations-services MRS Cameroun dans le rouge

    Une nouvelle série d’informations sur l’endettement et les difficultés financières constatées chez MRS, filiale nigériane spécialisée dans la distribution des hydrocarbures au Cameroun, a fini par atteindre les oreilles de sa tutelle, le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee). Dans une correspondance datée du 24 septembre 2019 dont EcoMatin a obtenu copie, le ministre Gaston Eloundou Essomba a convié le directeur général de MRS Cameroun « de bien vouloir prendre part à la réunion relative à la situation des dettes et créances » de la société qu’il pilote. La rencontre s’est tenue le 27 septembre dernier.

    Pour l’instant aucune information n’a filtré sur les détails de cette concertation.  Selon des sources concordantes, MRS serait « au bord de la faillite. La société broie du noir avec une ardoise de plus de 60 milliards FCFA qu’elle doit aux banques (Afriland 25 milliards), (Société Générale 6 milliards), BICEC (2 milliards), y compris l’Etat par le biais de la SCDP (3 milliards), la CSPH (6 milliards), la DGI (3 milliards de taxes spéciales sur les produits pétroliers non reversées), la SONARA (2,5 milliards) et 8 milliards F pour les transporteurs et autres fournisseurs ».

    En difficile situation financière, l’opérateur du secteur pétrolier a vu le nombre de ses stations-services diminuer au fil des années. Au départ à 130 dans les villes de Douala, Yaoundé et Bafoussam, il reste moins d’une centaine. Autre poste en chute,  la vente de l’essence, son principal produit commercial. De 25 millions de litres par mois, les chiffres de vente en essence oscillent désormais entre 7 et 8 millions de litres par mois.

    En fait, les tensions de trésorerie chez MRS Cameroun sont un secret de polichinelle. Il suffit de faire un tour dans ses dizaines de sites implantés à Yaoundé.  Toutes n’affichent plus bonnes allures. La poussière donne une nouvelle couleur à ses stations. Les shops deviennent des magasins de stockage, les pompes tournent à sec. L’accueil de moins à moins attractif. Comme celles des stations MRS de l’ex-Texaco école de police, de Mvog-Ada, de Pakita ou encore du quartier Mellen. Leurs surfaces, murs, boutiques, cuves à eau, laveries et vidanges se délabrent au fil du temps sans qu’elles ne soient rénovées.

  • Grand Dialogue National : ex-séparatistes et victimes parlent au Cameroun

    De l’avis de nombreuses personnes présentes à l’ouverture solennelle du Grand Dialogue national, ce 30 septembre au palais des Congrès de Yaoundé, les prises de parole des représentants des ex-séparatistes et des victimes de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest auront été très émouvantes.

    Le porte-parole des anciens combattants pour la sécession a commencé son allocution en louant la convocation de toutes les couches de la société camerounaise à ces débats. Il a émis le vœu que les recommandations issues de cette rencontre puissent permettre de trouver une solution pérenne à la situation que traverse cette partie du Cameroun depuis trois ans.

    Malgré le malaise qu’il a causé au protocole, le jeune ex-combattant est résolument sorti du discours qu’on avait préparé à son endroit, pour rappeler les principales raisons pour lesquelles ils avaient initialement pris les armes. D’après lui, leur position radicale découle de la marginalisation et du mépris dont ils ont souvent été victimes de la part des instances gouvernantes et même des populations francophones.

    Après son discours, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, contre toute attente, a lui aussi mis de côté le protocole en faisant intervenir une jeune femme. Cette victime de la crise dans les régions anglophones, avait été kidnappée par des séparatistes avant d’être libérée près de deux ans plus tard. Dans son témoignage, court mais poignant, elle a raconté avoir vécu des moments atroces durant cette captivité. Elle a exhorté tous les Camerounais de faire en sorte que cette situation prenne fin et que l’avenir soit construit avec tout le monde. 

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  • Grand Dialogue National : le Premier ministre fixe le cap

    Ce lundi 30 septembre, s’est ouvert le Grand Dialogue National sur les hauteurs du Palais des congrès de Yaoundé. Près de 1 000 personnes invitées ont suivi le discours d’ouverture solennelle de ces assises dont l’objectif est de trouver les voies et moyens de mettre fin au conflit qui sévit dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest. Ouvrant les travaux, le Premier ministre, qui préside le Dialogue, a rappelé « la responsabilité historique » qui incombe aux participants vis-à-vis des générations futures.

    « En décidant de convier les forces vives du Cameroun à ce Grand Dialogue National, le président Biya rend chacun de nous responsable du destin de notre patrie », a indiqué Joseph Dion Ngute. Rendant hommage à toutes les victimes de cette crise, le PM a souligné que ces assises sont l’occasion « d’un sursaut collectif destiné à trouver des solutions pragmatiques aux problèmes qui nous ont séparés physiquement et intellectuellement ces dernières années ».

    Il s’agit, selon lui, de transcender nos différences pour faire de la diversité culturelle du Cameroun, une source de richesses pour les populations. A l’instar des deux langues officielles qui devraient être une source d’opportunités et non de contraintes qui menacent le vivre-ensemble. « Cette diversité doit être le socle de notre progrès social et, non, de nous entraîner dans les abîmes de la division et de la séparation », estime en substance Joseph Dion Ngute.

    S’adressant aux participants présents à Yaoundé, le PM a rappelé que « le peuple camerounais vous regarde. Le monde entier vous observe ». La gravité de la situation qui prévaut dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, doit en effet interpelles et préoccuper tous las intervenants, indépendamment des origines, des convictions politiques et religieuses. Ils sont ainsi adjoints à une obligation de résultats afin que l’on puisse ramener la paix et la sécurité dans cette partie du Cameroun.

    Durant près de 10 jours, Joseph Dion Ngute a reçu différentes composantes de la société camerounaise, afin de recueillir leurs avis et propositions pour la tenue du Grand Dialogue National. Une synthèse en a été faite, que l’on a intégrée dans les thématiques principales qui sont au nombre de huit. Différentes problématiques seront donc abordées en lien avec l’avenir du pays pour un retour à la paix et, partant, au développement socio-économique.

    « C’est notre avenir que nous devons construire ici et maintenant, à l’occasion de ce Grand Dialogue National. J’en appelle donc au patriotisme et au sens de responsabilité de tous et de chacun, tout au long de ces travaux », a martelé le chef du gouvernement, en guise de conclusion.

  • Fiscalité : une vingtaine de réformes annoncées dans la loi de Finances 2020

    21 mesures pour réformer la fiscalité au Cameroun dès l’an prochain. C’est ce que l’on retient principalement de la rencontre, vendredi 27 septembre à Douala, entre le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, et le Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM), conduit par son président Célestin Tawamba, dans le cadre des concertations entre le patronat et le gouvernement. Les deux parties ont profité de cette séance de travail pour faire le point sur les propositions faites l’année dernière au gouvernement à propos de certaines réformes, notamment de fiscalités interne et de porte. Le Comité permanent de concertation sur les questions fiscales et douanières a listé une vingtaine de mesures à intégrer dès l’exercice 2020.

    S’agissant des douanes, il e st ainsi envisagé la mise en place d’un système progressif d’imposition à l’importation, afin qu’un taux de 0% soit appliqué à l’entrée de tout produit fini, 2% pour les produits semi-finis, de 5% lorsqu’il s’agit de matières brutes, et 10% pour les pierres précieuses. On propose un relèvement du taux de douanes de 5,5% à 10% pour l’exportation du bois ouvré ou semi ouvré ; une imposition d’un droit de douane à l’importation du riz précuit et parfumé au taux de 20% ; un relèvement du droit d’accises ad valorem de 25% à 30% sur le tabac ; l’institution d’un droit d’accise ad valorem au taux fixe de 50% sur les produits cosmétiques à base d’hydroquinone.

    Pour les produits à fort taux de chocolat et du sucre, l’on devrait soumettre ceux à fort taux au droit d’accise de 5%, tout en exonérant des droits et taxes de douanes les bus et autobus destinés au transport en commun. De même qu’il sera question de la mise en place d’un quitus douanier pour certaines activités.

    E-commerce, commande publique et sanctions

    Pour ce qui est des impôts (fiscalité interne), la loi de Finances 2020 devrait intégrer la limitation de 10 ans du report des amortissements régulièrement différés en période déficitaire. Tout comme il est suggéré aux pouvoirs publics d’adapter la législation pour la taxation à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ses plateformes de commerce en ligne. Autre réforme : l’élargissement du champ d’application des droits d’accises de 5% aux bouquets premium des programmes audiovisuels numériques par satellite.

    Les niches fiscales ne manquent pas. L’on prévoit aussi d’ouvrir une transaction spéciale sur les impositions contestées et les arriérés fiscaux au cours de l’année prochaine. L’on penche également pour le relèvement des tarifs des droits fixes d’enregistrement à condition de les plafonner à 50 000 F CFA. Dans le même temps, le droit proportionnel d’enregistrement sur les commandes publiques passées par les entreprises publiques doit être supprimé. La question d’exonération des droits d’accises sur les intrants destinés à la fabrication de produits eux-mêmes déjà exonérés a également été évoquée

    Outre ces propositions, les concertations entre l’Etat et le secteur privé la semaine dernière ont laissé transparaître l’instauration d’une amende forfaitaire à l’encontre des établissements financiers qui ne respectent pas les délais réglementaires de virement des impôts et taxes. L’autre sanction envisagée est l’instauration d’une peine allant jusqu’à 100 millions de FCFA lorsqu’on constate une fraude par voie électronique lors de la déclaration et du paiement des impôts et taxes. Enfin, l’on parle d’instituer une sanction en cas de non production des feuilles DF 10 en annexe à la déclaration de la taxe d’abattage, et de procéder au relèvement du dispositif contre les transferts illicites.

    Ces mesures, il faut le souligner, semblent bien accueillies, même si elles ne satisfont que peu les attentes des acteurs économiques au regard de ce qu’ils avaient proposés l’an dernier. Revenant sur ces attentes, le ministre des Finances a précisé qu’elles ne pourraient être satisfaites au rythme souhaité, dans la mesure où l’Etat fait face à des contraintes de plusieurs natures. Louis Paul Motaze recense, entre autres : la dialectique même de l’impôt qui veut qu’aucun contribuable ne veuille payer l’impôt, la situation de crise sécuritaire, les contraintes du programme économique et financier conclu avec le FMI, notamment ses exigences en matière de critères quantitatifs. Le dialogue entre le l’Etat et le secteur privé reste en tout cas ouvert…

     

     
  • Plus 12 000 milliards de chiffre d’affaires réalisés par les entreprises modernes en 2017

    L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier « le répertoire et la démographie des entreprises modernes en 2017 ». Concrètement, il s’agit des entreprises relevant du secteur formel et assujetties à la Déclaration statistique et fiscale(DSF). Elles ont généré un chiffre d’affaires de 12 035 milliards de FCFA, en 2017. Selon la tranche de chiffre d’affaires, indique l’INS, trois entreprises sur quatre réalisent un chiffre d’affaires de moins de 50 millions de FCFA, dont 56,2% d’entreprises avec moins de 15 millions de FCFA. Toutefois, les entreprises appartenant à cette tranche inférieure cumulent seulement 0,7% du chiffre d’affaires global. En revanche, les entreprises de la tranche de 3 milliards ou plus sont les moins nombreuses (1,5%) mais concentrent 79,8% du chiffre d’affaires généré par l’ensemble des entreprises en 2017.

    Par secteur d’activité, le tertiaire réalise 60,6% du chiffre d’affaires global. Il est suivi par le secteur secondaire avec 35,5%. Dans le secteur tertiaire, la branche « Commerce de gros et de détail et Réparation de véhicules » demeure la plus importante avec 29,5% du chiffre d’affaires. Elle est suivie par les « activités financières et d’assurances » (8,0%), en raison notamment du dynamisme observé dans certaines banques. Au niveau du secteur secondaire, deux branches sont bien positionnées sur le marché. Il s’agit de : Raffinage du pétrole et cokéfaction (5,0%) et l’industrie de boissons (4,0%). Dans le secteur primaire, l’activité est tirée par les branches « Agriculture » et «Sylviculture et exploitation forestière ». Le chiffre d’affaires moyen s’établit à 382 millions de FCFA pour l’ensemble des entreprises modernes.

    21 branches sur 42 s’illustrent par une performance au-dessus de cette moyenne. C’est le cas notamment de la branche « Raffinage du pétrole et cokéfaction » (302 121 millions de FCFA) ; suivie de la branche « Production et distribution d’électricité, de gaz et d’air conditionné » (15 444 millions), l’«Industries de boissons » (13 026 millions). La branche « Extraction des produits des hydrocarbures et d’autres produits énergétiques » (9 228 millions) et  la branche « Travail des grains et fabrication des produits amylacés » (6 631 millions). En revanche, les performances les plus faibles s’observent dans les branches Activités éducatives (42 millions) ; « hébergement et restauration » (67 millions) ; « Pêche et aquaculture » (68 millions). Selon la région d’implantation, le chiffre d’affaires se réalise à 95% dans 03 régions : Littoral (69,4%), Centre (19,0%) et le Sud-ouest (6,5%).

     

  • Contrebande à Ethiopian Airlines : l’Ethiopie négocie la libération de 60 kg d’or auprès du Minfi

    Les faits se déroulent à l’aéroport international de Douala, le 3 août 2019. Le poste de contrôle douanier qui y est positionné intercepte une importante cargaison d’or de 60 kilogrammes, d’une valeur de 1,5 milliard de FCFA. D’après nos sources contactées au moment des faits, le curieux colis était embarqué dans un vol de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines, en transit à l’aéroport international de Douala. Deux individus sont ainsi interpellés. Et le colis non-déclaré est saisi à titre conservatoire par les services de la douane. Comme l’exige la procédure, les autorités camerounaises entrent tout de suite en contact avec les responsables de la compagnie aérienne éthiopienne.

    « Nous avons saisi Ethiopian Airlines pour leur dire que nous comptons appliquer des pénalités », a expliqué Louis Paul Motaze, lors de la rencontre du mercredi 25 septembre. Le dossier atterrit donc sur la table de S.E Mickael Muguleta Zewdie, ambassadeur d’Ethiopie au Cameroun, avec résidence en Côte d’Ivoire. Dans la foulée, le diplomate saisit les autorités camerounaises, en l’occurrence le directeur général des Douanes, Edwin Fongod Nuvaga et le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Entre navettes et correspondances, le plénipotentiaire éthiopien à Yaoundé effectue personnellement le déplacement du Cameroun pour désamorcer ce dossier qui prend des proportions d’incident diplomatique.

    Après l’audience avec le Minfi, Mickael Muguleta Zewdie a déclaré être « venu résoudre tout problème qui nuirait aux bonnes relations entre nos Etats ». « L’ambassadeur s’est saisi du dossier et il a voulu me voir », a indiqué le ministre Motaze. Pendant plus d’une heure d’audience, les deux hommes ont fait le tour du sujet en présence du directeur général des douanes camerounaises et des responsables d’Ethiopian Airlines. Mais, les différents protagonistes sont fermés comme des huîtres. Rien ne filtre sur ce que les deux personnalités se sont dit. « Nous avons discuté pendant longtemps, nous étions convaincus que nous allions trouver une solution », se contente de déclarer le ministre Motaze.  Précisant juste : « il ya eu un problème de contrôle. 60 kg d’or c’est beaucoup. Nous avons eu à réagir en fonction de notre règlementation…Des résolutions ont été prises, les discussions vont se poursuivre. Nous allons véritablement vers une solution ». En clair, l’ambassadeur d’Ethiopie est réparti de la capitale camerounaise sans les 60 kg d’or non-déclarés saisis par la douane camerounaise. A suivre.

  • Crise anglophone : qui est l’Américain Herman Cohen interlocuteur des sécessionnistes pour le dialogue

    Pour négocier avec le gouvernement camerounais sur la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les leaders sécessionnistes ont annoncé, dans un communiqué publié le 26 septembre 2019 et rapidement partagée par les médias et sur les réseaux sociaux, la désignation  d’Herman Jay Cohen en tant que médiateur clé des séparatistes.

    Selon le site encyclopédique WikipediaHerman J. Cohen est un ancien vice-ministre américain pour les affaires africaines. Il a été ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal et en Gambie entre 1977 et 1980. Agé de 87 ans, il a ensuite occupé le poste de sous-secrétaire d’État principal au renseignement de 1980 à 1984. Il devient assistant spécial du président et directeur principal pour l’Afrique au Conseil de sécurité nationale des États-Unis de 1987 à 1989. Et secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines de 1989 à 1993. Il aurait contribué à la résolution de plusieurs conflits armés en Afrique (l’Érythrée et l’Éthiopie ; Angola et Mozambique)

    Avant sa désignation comme médiateur, Cohen mettait déjà en garde les sécessionnistes anglophones. Dans un message (en langue anglaise) sur son compte Twitter le 24 septembre 2019, le diplomate indiquait que les séparatistes anglophones perdraient un  soutien international vital  s’ils continuaient à refuser le dialogue. « Les séparatistes camerounais perdront toute sympathie internationale s’ils continuent à refuser le dialogue. Au lieu de cela, ils devraient accepter le dialogue, mais comme conditions préalables, exiger la libération de tous les prisonniers politiques, un médiateur neutre et l’acceptation par le gouvernement de leur légitimité politique », peut-on lire sur son compte Twitter.

     

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