Mois : novembre 2019

  • Le gouvernement veut limiter les effets de la boucle minière du Dja sur la population et l’environnement

    Le gouvernement camerounais s’engage à accompagner les populations riveraines impactées par le Programme d’aménagement et de développement intégré de la boucle minière du Dja (PADI-DJA), frontalière du Congo, où sont prévus des projets miniers (fer de Mbalam, nickel-cobalt de Lomié, fer de Nkout, Nabeba). Cet accompagnement a fait l’objet d’une signature conjointe d’un mémorandum d’entente entre le MINEPAT et le MINAS, le 5 novembre 2019 à Yaoundé. Le but visé par ce partenariat devrait minimiser les effets négatifs des projets miniers du Dja sur les populations locales, grâce à des compensations et des réinstallations adéquates.

    « Comme on peut le constater, les populations riveraines de la zone de mise en œuvre du PADI-DJA vivent essentiellement dans les localités de forte biodiversité et entretiennent des rapports spirituels et affectifs avec leurs terres. Le mémorandum que nous venons de signer se présente comme une réponse efficace à la problématique de respect de la conformité sociale et de réussite de mise en œuvre des grands projets », vante Paule Irène Nguene, ministre des Affaires sociales.

    La mise en exploitation de nombreux projets miniers dans les régions de l’Est et du Sud du Cameroun va inéluctablement induire d’importants changements sociaux et de nombreux bouleversements de l’écosystème de la zone. Cette collaboration des deux membres du gouvernement s’avère impérative pour mieux faire face aux multiples défis qui seront dictés par un environnement nouveau, pour un développement harmonieux de cette zone transfrontalière. Dans cette zone, l’on retrouve les plus importants parcs nationaux du Cameroun où sont malheureusement prévus des projets miniers (nickel-cobalt de Lomié, fer de Mbalam et de Lomié, etc.).

    Le parc national de Nki, celui de Boumabeck et le massif forestier de Ngoyla-Mintom sont des aires protégées inclues dans le complexe transfrontalier de conservation dénommé le « Tridom », créé à Brazzaville en 2005 par le Cameroun, le Congo et le Gabon. Il est donc plus qu’important d’œuvrer pour le développement durable en respectant et en protégeant les droits des populations locales et autochtones dans la gestion des ressources naturelles ou minérales. Plus de 3,5 milliards de FCFA seront nécessaires pour la mise en œuvre de la première phase du Padji-Dja. Elle doit couvrir la période 2019 -2021.

  • Emprunt de 12,6 milliards de FCFA pour aménager le Lac municipal de Yaoundé

    Le président de la République camerounaise vient de signer deux actes autorisant le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT) à contracter deux crédits auprès de la Deutsche Bank d’Espagne pour le développement de la première phase du Projet d’aménagement du Lac municipal.

    Le premier emprunt, d’une valeur de 9 milliards de FCFA, est un crédit-acheteur devant permettre d’entamer la phase I du Projet d’aménagement touristique et économique du Lac municipal de Yaoundé. Le second est évalué à 3,6 milliards de FCFA. Destiné au même projet, c’est un crédit-commercial avec le même établissement bancaire.

    Lancé depuis 2016, l’aménagement du lac municipal de Yaoundé consiste, entre autres, à dépolluer et à assainir les eaux du lac, installer des équipements de sport nautique, aménager ses berges, et construire sur ses abords un hôtel 5 étoiles et des restaurants de classe internationale, des boutiques, ainsi qu’un espace de détente et de loisirs. L’ensemble de ces travaux est conduit par une entreprise espagnole dénommée Acciona.

    Par le passé, la Deutsche Bank d’Espagne, représentée par Antonio Navarro Escabias, avait procédé, le 13 septembre 2016 à Yaoundé, à la signature de deux conventions de prêts d’un montant cumulé de 21 milliards de FCFA, pour cette phase 1 du projet.

  • Les Brasseries du Cameroun appuie des hôpitaux au Cameroun

    La Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC), filiale du groupe Castel au Cameroun, a offert des équipements et des consommables médicaux à deux formations sanitaires de la région de l’Ouest. L’hôpital Saint Vincent de Paul de Dschang et l’hôpital Ad Lucem de Mbouda ont reçu du matériel médical de dernière génération pour améliorer la prise en charge des malades. Il s’agit d’un Doppler fœtal, une couveuse, des tensiomètres, EDTA (RED & purple), cathéter, tubes EDTA, perfuseurs, seringue de gavage et 250 bidons d’eau minérale Vitale de 10 L. Le don a été remis le 25 octobre 2019 à l’occasion des journées citoyennes du groupe SABC. Le groupe marquait, une fois de plus, sa volonté d’apporter sa modeste contribution à la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile dans la région de l’Ouest.

    Si tout le monde sait à quoi sert la couveuse, ce n’est pas le cas du Doppler fœtal. Le Doppler fœtal, apprend-on, permet de surveiller de manière plus approfondie, par l’échographie, le développement du bébé et sa vitalité en vérifiant la bonne irrigation de ses organes. C’est à la fois un outil de diagnostic (détecter un problème), un outil d’étiologie (déceler la cause du problème) et un outil de surveillance et de pronostic quant à la croissance du fœtus. « Le Doppler fœtal n’est pas utilisé systématiquement dans le suivi de la grossesse mais uniquement face à certains signes de complication chez la maman ou le bébé en cas de grossesse considérée à risque ».

    Entre le 24 août et le 7 septembre 2019, c’était au tour de trois formations sanitaires de l’arrondissement de Batchenga (Région du Centre) et des écoliers de la ville de Mombo (Littoral), de recevoir la caravane. Elle y a distribué des lots de médicaments et équipements médicaux, ainsi que des livres et autres fournitures scolaires aux écoliers méritants.

    Les lots d’équipements octroyés à toutes ces formations sanitaires constituent un volet du vaste programme de responsabilité sociétale de l’entreprise à l’endroit des communautés locales. Il se décline en cinq axes : éducation, santé, art & culture, environnement et sport. Pour le compte de l’année 2019, la caravane des journées citoyennes va sillonner les 10 régions du pays pour essayer d’apporter du bonheur pour un budget de 80 millions de FCFA, indique l’entreprise.

  • 18 milliards de FCFA pour approvisionner 60 villages camerounais dès 2020

    Les activités de la toute première session du comité de pilotage du Projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu rural se sont achevées lundi 4 novembre 2019 sous de meilleurs auspices. L’on retient principalement que dès 2020, un projet de 18 milliards de FCFA permettra d’approvisionner en eau potable 60 villages situés dans différentes localités du Cameroun. Il va s’agir concrètement de construire 80 châteaux d’une capacité de 8900 mètres cubes, 995 bornes fontaines, 242 km de tuyauterie.

    Ce projet, prévu pour durer quatre années,  devrait contribuer à améliorer le taux d’accès à l’eau potable au Cameroun, qui est de seulement 45% en milieu rural, contre environ 77% en zone urbaine, selon une étude effectuée en 2018 par l’Institut national de la statistique (INS). En outre, le PAEPA-MRU a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs à la gestion des infrastructures d’alimentation en eau potable dans 117 communes des régions de l’Ouest, du Nord-ouest, du Sud-ouest et du Sud.

    Il a été réalisé et réceptionné dans le cadre de l’exécution du PAEPA-MRU, la construction de 138 latrines à fosses ventilées et à 6 compartiments dans les écoles et les centres de santé, ainsi que la construction de 39 latrines familiales améliorées à fosses ventilées à compartiment unique.

  • Nos 6 novembre
    Par Xavier MESSE

    Par Xavier MEssè- Journaliste,Patron de Media dit:

    De part le monde, certains hommes d’Etat naissent, pourvus d’une onction. Celle-ci les emmène à traverser leur époque en accomplissant des actions d’éclat. Ces actions peuvent être des actes glorieux ou l’inverse. Quand ils sont lumineux, ils transforment une nation, ils rendent les hommes heureux et par voie de conséquence, ces actes ennoblissent leurs auteurs et les font entrer au Panthéon de l’Histoire.

    Pour la France, Napoleon 1er avait rêvé de conquérir toute l’Europe afin de faire de son pays le plus grand empire du monde. Ce fut un rêve démoniaque, mais il osât rêver ainsi. Charles de Gaulle, après la Deuxième Guerre mondiale qui humilia son pays, après les débâcles de Bien-Dien- Phû et celle d’Algérie, la France sombra. De Gaulle s’engagea à lui restituer sa « grandeur » dans le monde. Il n’échoua pas de cette œuvre.

    Ses successeurs, Georges Pompidou et François Mitterrand furent considérés par leurs compatriotes, comme le « président de la grande industrie » pour le premier, et comme celui des « grands travaux » pour le second.

    En Afrique, même si les modèles ne sont pas encore légion, on peut tout au moins noter que, il y a 20 ans, Paul Kagame, le président d’un des plus petits État du continent avait promis qu’avant de quitter le pouvoir au Rwanda, il aura fait de son pays « le Singapour d’Afrique ». Il avait rêvé, il avait pris un engagement.

    Le Rwanda s’était alors quoi ? Un petit pays de 26 333 kilomètres carrés, enclavé en Afrique centrale. Il a un paysage montagneux, verdoyant ; un sol aride où ne il pousse par endroit que le café, la banane ou le pyrèthre, c’est tout ! Ses gorilles sur les flancs du mont Muhabura ou du  volcan Karisimbi, de nombreux touristes vont contempler leurs danses trapézoïdales. Ces touristes sont une source importante de devises pour l’économie du pays.

    Prendre l’engagement devant son peuple de transformer ce pays quasiment artificiel en centre financier mondial comme l’est Singapour en Asie du Sud-Est ne peut relever que d’un rêve fou que peu de personnes n’oseraient y croire. Paul Kagame n’est pas en train de rater son pari, c’est le moins que l’on puisse dire. Si vous avez été au Rwanda il y a 10 ans seulement, que vous y retournez aujourd’hui, les transformations matérielles, infrastructurelles et mentales vous donneraient le tournis. Les Rwandais sont désormais respectés dans le monde !

    Et le Cameroun alors ? Il n’est pas encore un enfer, mais il n’est plus le paradis qu’il fut non plus. Et pourquoi alors ? Parce que son président ne rêve pas pour la République, il rêve pour lui. En voici un exemple : Paul Biya rend visite à son homologue français de l’époque, François Hollande. Répondant à une question de journaliste sur le perron du palais de l’Elysée le 2 juillet 2015, il dit: « Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut ».

    Ainsi donc, en accédant au pouvoir en 1982, Paul Biya avait pris une option: rester au pouvoir, jouir des honneurs du pouvoir et de ses avantages, le plus longtemps possible. C’est un engagement personnel, et pour lui seul, que le locataire du palais de l’Unité est en passe de réussir.

    Chaque engagement que l’on prend, quel qu’en soit le domaine et la nature, on se donne les moyens de l’atteindre et de concrétiser son vœu. Ainsi, pour rester très longtemps à la tête d’un pays, il y a des comportements qu’il faut adopter et les faire appliquer : on peut choisir de contenter son peuple en le rendant heureux, en transformant son pays en paradis. On peut choisir de faire l’inverse. Dans cette deuxième option, alors on fait ce que Paul Biya fait : réduire l’influence des médias, confectionner les institutions à ses mesures, mettre l’armée et la justice aux ordres, faire baisser le niveau de l’éducation, supprimer l’instruction civique, réduire le pouvoir d’achat de certaines catégories de fonctionnaires, faire prospérer la corruption et la dépravation des mœurs, entretenir des antagonismes, diviser les ethnies et l’opposition politique. Quand on a mis ce vaste chantier en place, – et cela pourrait prendre plusieurs décennies –, on pourrait alors durer au pouvoir jusqu’à ce que mort naturelle advienne.

    Il est impossible de travailler à construire un pays viable et respecté, réfléchir en même temps à mettre en place des mécanismes devant faire durer quelqu’un au pouvoir. Paul Biya a fait le second choix.

    Nous aurions aimé que, le 6 novembre de chaque année, date commémorative de son arrivée à la tête de l’Etat, les Camerounais soient conviés à inaugurer un grand complexe industriel, une infrastructure routière, ou une belle invention économico-scientifique qui magnifierait la grandeur du pays. Les Camerounais sont malheureusement réduits à célébrer une date comme si la longévité au pouvoir était un programme ambitieux dont on devrait s’en réjouir, pendant que dans d’autres pays, les populations sont fières des programmes osés de leurs dirigeants, et des grandioses réalisations effectuées.

  • Cemac : 17 valeurs cotées à la Bvmac en quatre mois

    Quatre mois après sa création, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) dresse ses premiers comptes. Depuis sa première cotation, le 5 juillet 2019, comme bourse unifiée (fusion Bvmac et Dsx) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le nombre total de capitaux échangés est de 6.893 actions et 936.645 titres de créances. 48 séances de cotations ont déjà été réalisées, 68 transactions dont 54 sur le marché des titres de capital et 14 sur le marché des obligations. La totalité des valeurs inscrites à la cote est 17, soit 4 actions et 13 obligations. Au 21 octobre 2019, la capitalisation boursière est de 253 milliards de FCFA au niveau des actions pour un chiffre d’affaire de 158 milliards de FCFA. Pour le marché obligataire, elle est de 796 milliards de FCFA pour un chiffre d’affaire de 5,8 milliards de FCFA.

    Ces chiffres ont été communiqués au cours d’une conférence de presse, le 29 octobre 2019 par Jean Claude Nbgwa. Le directeur général de la Bvmac a saisi l’occasion pour informer le public sur ce nouveau marché financier qui permettra de développer les économies des six Etats (Cameroun, Gabon, Centrafrique, Congo, Tchad, Guinée équatoriale) de la sous-région. Mais il faudra encore sensibiliser le public pour une transformation de la mentalité. Car pour Jean Claude Nbgwa, « il faut ouvrir le marché de capitaux au public pour le rendre accrocheur et crédible auprès des investisseurs». Pour traduire cette volonté politique des chefs d’Etats de la Cemac, la Bvmac ambitionne d’introduire des cotations à distance, à partir des six Etats.  Pour y parvenir, le transfert de la plateforme NSC V900 de Libreville à Douala a été mis à contribution. Si les séances de cotation se tiennent désormais trois fois par semaine, la Bvmac ambitionne de les tenir au quotidien au regard de l’évolution du marché.

    Crédibilité

    Si le marché est actuellement animé par les sociétés de bourse et les représentants des émetteurs, la Bvmac interpelle les Etats de la sous-région à une implication plus accrue. «Chaque Etat et ses démembrements vont pouvoir placer sur le marché boursier des actions qu’ils détiennent dans plusieurs sociétés. Ce placement va générer de la crédibilité et du bénéfice au point où les opérateurs privés vont comprendre que la bourse reste un moyen essentiel pour le financement de leurs entreprises », souhaite Jean Claude Nbgwa. Le Cameroun s’est déjà démarqué sur ce plan en  libérant une partie du capital de la Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC), la Société camerounaise des palmeraies (SOCAPALM) et la Société forestière et agricole du Cameroun (SAFACAM), toutes alors cotées à la défunte la Douala Stock Exchange (DSX). Mais il faudrait aller plus loin dès 2020, estime le directeur général de la Bvmac, pour un marché financier ambitieux et plus attractif.

    Des mesures qui n’ont certes pas été envisagées pour contraindre les Etats à introduire des entreprises en bourse. Mais, il s’agit d’un « engagement ferme de ces derniers au moment de fusionner en une bourse régionale », a rappelé Jean Claude Nbgwa. Toutefois, a-t-il précisé, «des entreprises ont été identifiées pour que nous ayons au moins une entreprise cotée en bourse dans chacun des six Etats. Même s’il est difficile d’estimer le nombre d’entreprises qui seront bientôt cotées du fait d’un processus qui requiert beaucoup de critères ». Pour ce processus de cotation des entreprises, la Bvmac entend dès 2020, s’appuyer sur d’autres institutions. A l’instar de la Banque africaine de développement (BAD) pour la réduction des coûts d’introduction et d’émission sur le marché financier régional.

     

  • 181 familles à recaser sur les sites de Loumgouo et Latsit après le drame de Gouatchie

    Les opérations de fouille à Gouatchie dans l’arrondissement de Bafoussam III se sont achevées dimanche 3 novembre avec le renfort du Génie-militaire.  Ensuite, le comité piloté par le préfet de la Mifi, M. Chaïbou, chargé de recenser et d’identifier les victimes décédées et rescapées de la catastrophe a rendu sa copie.

    Pour l’heure, 133 familles ont commencé à être logées de façon provisoire par des mécènes. L’on apprend par exemple qu’un hôtel d’une soixantaine de chambres a été mis à la disposition des familles ayant survécu à l’éboulement de terrain qui a fait 43 morts la semaine dernière dans cette localités de l’arrondissement de Bafoussam 3e. Des appuis qui visent le recasement des victimes appelées à déguerpir de la zone sinistrée.

    En outre, 181 familles sont actuellement recasées à Loumgouo et Latsit, deux sites communaux d’une superficie de 17 hectares, toujours dans l’arrondissement de Bafoussam III. A Latsit, non loin de la chefferie supérieure Bamengoum, l’opération de viabilisation du site par le génie-militaire est en cours. Il est question pour eux, d’aménager les voies d’accès sur le site de recasement. Il sera enlevée la portion dédiée au recasement proprement dit, a indiqué Jackson Kamgain, directeur du Génie-militaire.

    Le rapport du préfet de la Mifi fait état de 986 personnes impactées qui recevront des kits (matelas, couverture, savon, riz, eau etc.) mardi 5 novembre au cours d’une cérémonie présidée par Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale à Bafoussam.

  • Afrique centrale : le commerce intracommunautaire n’a représenté que 2% en 2018

    D’après la note de conjoncture commerciale annuelle lancée par la CEMAC, qui analyse les flux d’import-export de la sous-région, le commerce intracommunautaire des marchandises a connu un net recul au cours de l’année dernière. Il a représenté à peine 2% des échanges globaux de la communauté au cours de l’année 2018. Ces statistiques ont été établies par les experts de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et présentées récemment à Malabo, Guinée Equatoriale. On note une régression de ces résultats comparativement aux années antérieures. En 2017, ces transactions commerciales ont représenté 3,9% ; tandis que sur la période de 2014 à 2017, on était à une moyenne annuelle de 3,5% de l’ensemble des échanges de la CEMAC.

    Les transactions commerciales au sein de cette partie du continent, qui compte plus de 160 millions d’habitants, ne représentent que 3,5%, alors que leurs importations, notamment des produits agroalimentaires, sont estimées à 2 000 milliards de FCFA chaque année, par rapport au total des échanges du continent. Une situation à améliorer pour espérer concourir activement aux défis de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continental.

    Les institutions estiment que le faible niveau de ces échanges est dû à des contraintes infrastructurelles, institutionnelles et organisationnelles. On relève aussi que les outils de facilitation des échanges intracommunautaires ne sont pas efficaces, ce qui entraîne d’ailleurs le renchérissement des coûts de transactions. Il faut ajouter à cela les obstacles tarifaires qui sont, entre autres, les procédures administratives et douanières, les restrictions quantitatives, les mesures phytosanitaires…

  • Le Cameroun ratifie la Charte africaine sur la décentralisation

    Ladite charte a pour objectif de  promouvoir la décentralisation, la gouvernance locale et le développement local en Afrique. Mais aussi, de soutenir la gouvernance et la démocratie locales, en mobilisant des ressources pour assurer le développement économique. Elle stipule que la décentralisation et la gouvernance locale doivent s’implémenter dans le respect de l’équité, de l’égalité, du respect des droits de l’homme et de la tolérance. Une telle disposition a été d’abord instituée par la Constitution du 18 janvier 1996 avant d’être adoptée en juin 2014 à Malabo, en Guinée Équatoriale.

    Cette charte africaine arrive dans un contexte où le sujet de la gouvernance locale  a fait l’objet de sérieuses discussions pendant le Grand dialogue national (GDN) tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019, sous l’initiative du président Paul Biya. A son terme, il a été recommandé la mise en place d’une décentralisation plus efficace, l’octroi d’un statut spécial aux zones anglophones, la mise en place effective des régions telle que prévue par la Loi fondamentale, mais aussi la suppression du poste de délégué du gouvernement en vigueur dans les grandes agglomérations.

    Cependant, au-delà de cette ratification, les observateurs redoutent que celle-ci ne se traduise pas dans les faits, par un véritable transfert de compétences et de ressources aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Les mairies continuent de reprocher à l’Etat central de leur fournir des ressources insuffisantes et de leur imposer unilatéralement l’exécution de plusieurs projets ne reflétant pas les besoins urgents des populations. Mais aussi, de débloquer tardivement les financements. Quoi qu’il en soit, le volume des ressources d’investissement public transféré aux CTD a augmenté au Cameroun.

    Au titre de l’exercice 2019, il a atteint 91,4 milliards de FCFA, soit une augmentation de 53,4% par rapport à l’année dernière. Selon des sources gouvernementales, 36 milliards de FCFA ont été répartis en parts égales à 360 communes, soit 100 millions de FCFA alloués à chacune, dans le cadre de la dotation générale à la décentralisation. Sur le volet des investissements, 55,4 milliards de FCFA ont été transférés sous forme de dotations aux communes et aux communautés urbaines.

  • Le GICAM procède à la réforme de son centre d’arbitrage

    Centre de Médiation et d’Arbitrage du GICAM (CMAG). C’est la nouvelle appellation du Centre d’arbitrage du GICAM (CAG). L’annonce est  faite par le Groupement inter patronal du Cameroun, qui va présenter les contours de cette réforme le jeudi 7 nombre 2019, lors d’une rencontre présidée par son président Célestin Tawamba (photo) dans la salle André Siaka de son siège à Douala.

    Créé en 1998 pour doter les acteurs économiques d’un outil juridique leur permettant d’assurer le règlement de leurs différends commerciaux, les textes du CAG ont été revus suite à l’adoption des Actes uniformes OHADA relatifs à l’arbitrage et à la médiation en novembre 2017.

    Les services offerts par le CMAG sont, entre autres, l’arbitrage commercial et d’investissement, la médiation, et l’intervention comme autorité de propositions ou de nomination en matière d’arbitrage ad hoc.

    Le CAG, jusqu’ici, organisait in extenso les procédures d’arbitrage de la saisie au prononcé de la sentence et à sa notification ; assurait la transmission d’informations entre les parties entre-elles, les parties et le tribunal arbitral, les arbitres et le Centre ; assurait la veille juridique en droit de l’arbitrage ainsi que des formations sur le droit de l’arbitrage ; publiait des articles et tribunes en droit de l’arbitrage, etc.

    Rappelons que Célestin Tawamba est par ailleurs président du Conseil supérieur du Centre de médiation et d’arbitrage du GICAM. Le Comité permanent est quant à lui composé de Me Marie-Andrée NGWE, présidente, Bernard Beyokol, Tatyana Eldin, Pr. Henri Désiré Modi Koko Bebey, et Côme Tienta, qui seront aussi présents lors de la présentation de la réforme.

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