Année : 2020

  • Corridor Douala-Bangui : près de 1000 camions bloqués à la frontière centrafricaine

    De sources concordantes, c’est dans la ville de Bossembele, à 155 kilomètres de Bangui, la capitale de la Centrafrique que des camions de transport du corridor Douala-Bangui ont été attaqués par des rebelles centrafricains opposés au régime de Faustin Archange Touadéra, le Président de la Centrafrique. La localité de Bossembele est en effet située sur un axe stratégique reliant  le Cameroun et la RCA, tronçon inter-État connaissant un important trafic de marchandises. D’après des chiffres délivrés par le Bureau de gestion du fret terrestre camerounais (Bgft) le Cameroun a drainé vers la RCA 8.486.204 tonnes de marchandises, correspondant à 324.696 mouvements de camions, effectués entre 2000 à 2018. 

    Cette interruption de trafic routier est un nouveau coup dur pour l’économie des deux pays. Le secteur du fret camerounais notamment. Les événements de la République centrafricaine ont stoppé net les navettes de fret de marchandises vers ce pays voisin du Cameroun dépourvu de façade maritime. Les responsables du  Sntrc, le Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun, plus important syndicat local de ce secteur, confirment en effet une cessation des rotations vers la RCA. «Les attaques contre nos camions se répètent. Nous ne pouvons continuer à ravitailler ce pays dans ces conditions», explique Raymond Moungang, le Président régional du Sntrc pour le Littoral. Au Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (Gttc), c’est également le statu quo. Ibrahima Yaya, le Président national de ce syndicat des transporteurs, déplore «des pertes de marchandises, de véhicules», ainsi que des blessés dans les rangs des chauffeurs de fret.

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    Réserves

    Le Bgft fait état de près de 1000 camions en provenance du Cameroun (propriété camerounaise ou centrafricaine), actuellement stationnés à Garoua Boulai, localité de l’Est Cameroun, principale voie d’entrée vers la RCA. «Certains camions ayant franchi le territoire centrafricain ont été obligé, compte tenu des combats intenses, de faire arrêt dans les localités centrafricaines de Carnot, Baoro, Yaloke, ou Boali  en attendant une éventuelle accalmie», rapporte une source, qui regrette le supplément de charges financières y relatives, en plus de l’insécurité sur les biens et les personnes. Toujours d’après des relais concordants et dignes de foi, «la Minusca occupée, à sécuriser le territoire centrafricain, n’assurerait plus efficacement les escortes des camions de marchandises». Pour rappel, le prix-plancher d’un affrètement de marchandises se négocie entre 2.000.000 et 2.200.000 FCFA sur le corridor Douala-Bangui. 

    L’actuelle perturbation du trafic routier entre le Cameroun et la RCA succède à une série d’interruption d’activités de transport due essentiellement aux régulières poussées de fièvre insécuritaires en Centrafrique. Malheureusement parfois meurtrières pour les transporteurs camerounais: «plus de peur que de mal, nous n’avons pas encore enregistré de pertes en vie humaines comme lors des précédentes crises», a rassuré Ibrahima Yaya  du Gttc.

    On apprendra également d’El Hadj Oumarou,  le Coordonnateur général du Bgft, l’existence de «contacts permanents entre les organismes de fret camerounais et centrafricains pour une gestion saine et efficace de la situation qui prévaut». Emettant toutefois de fortes réserves sur la tenue en Avril 2021, de la concertation bipartite entre les organismes statutaires de gestion du fret du Cameroun (Bgft) et de la RCA (Bureau d’affrètement routier Centrafricain-Barc). Rien n’aura par ailleurs filtré sur le calendrier de mise en application dès le 1er janvier 2021, du prix-plancher du transport consensuellement arrêtée à 3.250.000 FCFA, entre le Cameroun et la République Centrafricaine. Calendrier décidé récemment par les syndicats et associations des transporteurs camerounais et centrafricains.

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    Récession

    Toujours d’après des statistiques émises par le Bgft, le volume du trafic transfrontalier affiche, au cours de la période du 18 mars au 30 avril 2020, 122.791 tonnes. A la même période 2019, ce volume a atteint 205.369 tonnes. Soit une nette baisse de marchandises  évaluée à 82.578 tonnes, 40,20% de recul de dégression de fret. Conséquence de la pandémie du Covid-19. Les mauvais chiffres enregistrés par le fret terrestre s’expliquent aussi faute de nouvelles commandes. Les mêmes chiffres indiquent que 30% des entreprises de l’hinterland ont connu un arrêt partiel de leurs activités. Ce qui correspond à une immobilisation de 40% des camions du corridor Douala-Bangui-Ndjamena. «Cette période dégressive du 18 mars au 30 avril 2020 à fortement perturbé le secteur du fret routier entraînant comme conséquences une baisse significative de l’activité de 17,49%. Plusieurs entreprises de transport terrestre ont eu recours à un dispositif de chômage partiel induisant subséquemment une augmentation mécanique du prix du transport du fret terrestre », ajoute le Coordonnateur général du Bgft. 

    Également fortement compromis, le suivi ou l’application des résolutions issues de la bipartite entre les organismes de gestion du fret terrestre du Cameroun et de la FCA, tenue à Douala ce 25 novembre 2020: la transmission par le Bgft au Barc, des pré-requis de son système Sigfret de dématérialisation des procédures d’enregistrement du fret, l’adoption d’un formulaire unique de présentation des statistiques, l’introduction du bon de commande portant le prix du transport consensuel arrêté dans les pièces exigibles pour l’établissement de la Lvi/Lvo, l’arrêt de la double facturation le transport de deux conteneurs de 20 pieds, la saisine du directeur général des douanes camerounaises pour les besoins de confirmation de l’interface des Gps des opérateurs avec Nexus, ou encore la mise en oeuvre commune d’un GPS routier en association avec les syndicat des transporteurs, l’interpellation des hiérarchies respectives à l’endroit de la Minusca concernant l’annulation des frais d’escorte supportés par les transporteurs.

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  • Le budget de la Sopecam baisse de 15,82% en 2021

    La Société de presse et d’Editions du Cameroun (Sopecam) a adopté un budget de 14,3 milliards de Fcfa pour l’exercice 2021, soit 12,6 milliards pour le budget d’exploitation et 1,7 milliards pour le budget d’investissement. Ce budget est en baisse en valeur relative de 15,82% et en valeur absolue plus de 2 milliards, par rapport au budget de 2020 qui était de plus de 17 milliards. C’était au cours de la 64e session ordinaire de son Conseil d’administration présidé le 29 décembre 2020, par Joseph LE ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, par ailleurs Président dudit conseil d’administration. Cette baisse s’explique selon Joseph LE par les « crises sanitaire et sécuritaire ainsi qu’à la conjoncture économique que traverse le pays depuis un moment », peut-on lire dans les colonnes du quotidien Cameroon Tribune.

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    Pour l’année qui débute alors des recommandations ont été faites à l’entreprise éditrice par son PCA. Entre autres recommandations nous avons, explorer les niches qu’offrent le numérique et le financement participatif pour développer ses activités, consolider la capacité de recouvrement de l’entreprise par l’institutionnalisation des approches d’optimisation utilisées en 2020, être enraciné dans sa raison d’être en ayant une parfaite maitrise de ce qui constitue le cœur de son métier à savoir la presse et l’édition et bien d’autres.

    Pour rappel, la Société de Presse et d’Éditions du Cameroun (SOPECAM), créée par décret n°77/250 du 18 juillet 1977, a été transformée par décret n°2016/216 du 28 Avril 2016, en société à capital  public  ayant  l’État  comme  unique  actionnaire.  Depuis  le  28  avril  2016,  la Sopecam est une société à capital public. Le capital social initial de la  Société de Presse et d’Éditions du Cameroun est fixé à la somme de 2,564 milliards de Fcfa. Placé sous la tutelle du ministère de la Communication et des Finances. Elle a entre autres missions de rechercher  les  éléments  d’une  information  complète  par  tous  les  moyens appropriés à l’intérieur et à l’extérieur du Cameroun, recevoir un service constant d’informations mondiales par convention ou alliances avec les agences étrangères d’information, assurer l’édition des livres et brochures, journaux et publications périodiques pour le  compte  des  administrations  et  des  particuliers.

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  • La Crtv adopte un budget de 28 milliards de Fcfa pour 2021

    Les travaux du Conseil d’administration de la Cameroun radio television (Crtv), ont débuté ce 28 décembre 2020 par une session extraordinaire, pour s’achever le 29 décembre par la session ordinaire qui a conduit à l’adoption du budget de l’exercice 2021. Celui-ci se chiffre plus précisément à 27,9 milliards de FCFA, en hausse de 2,2% par rapport à celui de l’exercice 2020. Il devra alors permettre à la Crtv de couvrir l’ensemble de ses dépenses et de mettre en œuvre pour une couverture optimale des différents chantiers qui attendent le Cameroun, notamment le championnat d’Afrique des Nations (Chan) qui débute en janvier 2021, la Coupe d’Afrique des Nations  (CAN) en  2022. 

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    Le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, par ailleurs président du conseil d’administration qui présidait les travaux, a au cours de ceux-ci mis l’accent sur la digitalisation de la chaine : « Il s’agit là d’une occasion pour la Crtv de se doter d’une logistique et d’une surface technique parfaitement à la hauteur des technologies les plus avancées à travers le monde », indiquait-il. La télévision nationale entend alors bien réaliser cette transformation technologique pour davantage répondre aux besoins de  ses téléspectateurs, en se dotant d’une plateforme numérique rentable.

    Toujours au cours de ces travaux, il était aussi inscrit  à l’ordre du jour, l’examen du rapport du comité en charge de l’analyse et de l’apurement des comptes tiers de la Crtv, l’examen du document stratégique des ressources humaines, l’examen de la charte d’audit révisée. Il était également question  d’examiner le plan stratégique 2021-2023  de la Crtv Marketing and Communication Agency (Cmca), elle est attendue dans l’apport des solutions durables à la problématique des fonds propres de la Crtv.

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  • Fonction publique : retraite à 60 ans pour certains et 55 ans pour d’autres

    Après le rallongement de l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires des corps de la santé publique, le président de la République Paul Biya vient une fois de plus de faire une fleur aux personnels de la fonction publique, en harmonisation l’âge de départ à la retraite. « L’âge de départ à la retraite des fonctionnaires est, à compter du 1er janvier 2021, harmonisé à soixante (60) ans pour le personnel des catégories «A » et «B » et à cinquante-cinq (55) ans pour le personnel des catégories «C » et «D», indique le décret signé du chef de l’Etat ce 30 décembre 2020. La décision en question est étendue aux personnels bénéficiant, à la date d’entrée en vigueur du présent décret, d’une prolongation formelle d’activité en cours de validité.

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    Ce décret est suivi de celui du Premier ministre Joseph Dion Ngute portant harmonisation l’âge de départ à la retraite des agents de l’Etat relevant du Code du travail. Ici il est stipulé que « l’âge de départ à la retraite des agents de l’Etat relevant du Code du travail est, à compter du er janvier, harmonisé à soixante (60) ans pour le personnel des catégories «8» à «12» et à cinquante-cinq (55)ans pour le personnel des catégories «1» et «7 ».

    Avant ce décret, l’âge de départ à la retraite selon le statut général de la fonction publique en son article 124  était de 55 ans pour les catégories « A » et « B » et 50 ans pour les catégories « C » et « D ». cependant les syndicats réclamaient plutôt une harmonisation « générale », de tous les corps de métiers et de toutes les catégories des personnels de l’Etat entre 60 et 65 ans.

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  • 12 milliards de F pour le nouveau siège de l’Institut national de la statistique

    Crée par décret présidentiel N° 2001/100 du 20 avril 2001 l’Institut National de la Statique (INS) vient de se doter d’un nouveau joyau architectural. Situé à quelques mètres du Lac municipal de Yaoundé, la nouvelle bâtisse s’étend  sur une superficie de  3980 m² accessoirisés de deux sous-sols. D’après le Directeur de l’Institut Joseph Tedou,  le nouveau  immeuble comporte 07 niveaux supérieurs, une infirmerie, des accès pour les personnes à mobilité réduite, une toiture-terrasse, un parking de 40 places entre autres. Ceci pour un coup total de 12 milliards de FCFA.

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    C’est désormais dans ce bâtiment flambant neuf que l’organisme en charge de la collecte et de l’analyse des données statistiques séjournera. Cette inauguration inscrit dans le dynamisme des projets de grandes réalisations  impulsé par le président de la République comme l’a indiqué le Premier ministre représentant du Président de la République : «Cette série d’inauguration qui annonce bien d’autres, dans les prochaines semaines,  démontre le dynamisme et la vitalité du secteur du bâtiment en particulier et celui des infrastructures en général, en dépit du contexte économique particulièrement difficile».

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    La cérémonie d’inauguration a vu la participation des membres du gouvernement  à l’instar d’Emmanuel Nganou Ndjoumessi, ministre des Travaux publics et PCA de l’INS, d’Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, de Luc Messsi Atangana, maire de la ville de Yaoundé et  bien d’autres.

  • Décentralisation : 22 communes adhèrent au Pradec 2

    Dans le souci d’améliorer et d’augmenter les performances des collectivités territoriales décentralisées, la Deutsche Gasellschaft fur Internationale Zusammenarbeit (GIZ) a signé des accords de partenariat avec des communes du Cameroun. 22 mairies au total. Soit 16 pour les régions du Littoral et du Nord, et  6 dans le Sud-Ouest. Qui bénéficieront de divers appuis à travers le programme d’Appui au Développement Communal 2 (Pradec 2), sur mandat du ministère fédéral de la coopération économique et du développement-BMZ, pour une durée de trois ans. Le programme vise précisément les communes et les télécentres, placés sous la tutelle du ministère de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel). 

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    L’appui du  Pradec se manifeste dans quatre champs d’action: le renforcement des capacités pour une meilleure coopération entre les acteurs dans le domaines des finances locales, le renforcement des capacités des acteurs dans la gestion des infrastructures municipales,  le renforcement des compétences des acteurs locaux en matière de participation et de dialogue pour le développement local et la mise en œuvre des solutions innovantes Tic, spécialement dans les zones rurales.

    Pour Armin Fischer, le Directeur du Pradec, «ce projet est d’une grande signification, car il permettra de poursuivre les chantiers engagés dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, en ce qui concerne le développement», a-t-il indiqué. 

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    Parmi les bénéficiaires et signataires du partenariat Pradec 2, figure la mairie de Nkongsamba 1er, représentée par El Hadj Oumarou, le maire de cette localité: «ce partenariat va nous permettre d’avoir plus d’efficacité dans la gestion de nos communes. Il permettra également d’améliorer nos performances. Nous sommes fiers de faire partie des communes éligibles. Nous fondons un grand espoir sur ce partenariat et nous sommes convaincus que d’ici un ou deux ans, nous allons atteindre de bons résultats. Nous souhaitons que cette relation aboutisse au renforcement de nos capacités au profit du développement de nos communes», s’est exprimé le magistrat municipal. Serge Lombat, maire de la commune de Nkondjock, autre bénéficiaire, marque «son sentiment de reconnaissance, celui des élus locaux à l’endroit du Pradec, qui est un partenaire stratégique pour les communes dans l’atteinte de leurs objectifs de développement. Il s’agira pour nous  de mettre à profit ce partenariat fructueux et profitable aux populations qui en sont les premières bénéficiaires».

    Après l’entrée en vigueur de la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées le 24 décembre 2020, le Pradec 2 apporte opportunément une réponse à l’action des mairies du Cameroun: «cet appui renforce les capacités des communes en impliquant un peu plus les populations dans la gestion de leurs communes, en prônant la transparence dans la gestion du budget communal et assiste les communes», a ajouté Armin Fischer. 

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    Important à relever, le choix des mairies éligibles au Pradec 2 repose sur des critères précis dont le dynamisme des maires, et les performances de la commune vers l’atteinte de son développement. Le projet  Pradec 2 s’étend de 2020 à 2023.

  • Financement des projets : la microfinance Cecil meilleur partenaire financier du Prodel

    Après trois ans de fonctionnement, les responsables du Projet de développement de l’élevage (Prodel), peuvent se réjouir des nettes avancées obtenues. Sur l’appui des institutions financières aux opérateurs de projets éligibles notamment. Le Prodel rencontrait ce 15 décembre 2020, ses partenaires financiers dans le cadre d’une séance de travail et d’évaluation des actions menées depuis 2018. Les dirigeants des établissements de crédits CCA, CDS, Propme, Cecil, Cepi, Battcul, Savana, Crédit du Sahel, Mupeci, Focep, Mc2, Figec ou MFB ont ainsi passé en revue leur partenariat avec le Prodel, en soutien au monde rural. 

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    Egalement au menu des échanges entre la délégation du Prodel conduite par le Dr. Abouame Sale, le Coordonnateur national, et les financiers des opérateurs de projets, les points sur la bancarisation des activités de l’élevage, les procédures de financement, la formation des opérateurs de projet, les délais de financement des projets etc…. André Wowe, le Directeur général adjoint du Crédit du Sahel, cette microfinance «réalise 60 à 70% de ses activités essentiellement avec le monde agricole», a-t-il indiqué. Crédit du Sahel a malheureusement été détrôné comme meilleur institution financière partenaire du Prodel au terme de l’évaluation marquant le classement 2020 dévoilé par le Prodel. Crédit du Sahel a été coiffé au poteau par la microfinance Cecil, de facto meilleur partenaire financier du Prodel. Talonnée par le Crédit du Sahel et Cepi. Le trio recevra des chèques d’un montant respectif  de 3.000.000 de FCFA, 2.000.000 de FCFA et 1.000.000 de FCFA. 

    Le Dr. Abouame Sale définit les critères d’évaluation retenus: le nombre d’accords de financement signés ou donnés, le nombre de plans d’affaires élaborées par l’institution, la qualité du suivi des dossiers,  et le nombre de relances effectué par l’institution financière. On apprendra d’Eloundou Owona, que les microfinances partenaires du Prodel ont accepté de mobiliser et d’injecter dans le secteur de l’élevage environ 700 millions de FCFA. Le portefeuille du Prodel englobe plus de 200 projets répartis dans 3 zones: zone 1 (unité de coordination régionale : Extrême-Nord, Adamaoua, Nord), Zone 2 ( Centre, Sud, Est), Zone 3 (Littoral, Sud-ouest, Nord-ouest, Ouest). 

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    Les financements Prodel concerne les filières laitière, bovine viande, petits ruminants, porcine, miel, et poulet chair. Le secteur de l’élevage représente1% au produit intérieur brut. Correspondant à une couverture nationale de 14% en matière de besoin en protéines animales. Le déficit de production en poulet de chair est de 98.000 tonnes. Correspondant à un manque de 24 millions d’oiseaux sur pied. 

    Le Projet de développement de l’élevage a signé des conventions de cofinancement des projets d’investissement des organisations de producteurs pastorales, le 6 février 2018 à Yaoundé. Conventions de cofinancement signées avec 17 institutions financières partenaires. La convention mobilise un mécanisme financier à coûts et risques partagés. Il implique trois sources de financement à contributions variables : l’organisation de producteurs (10%), le Prodel (60%) et l’Ifp (30%). Ce schéma de financement est mis en œuvre selon deux options. L’une s’appuie sur le co-financement apporté par l’IFP. Quant à l’autre, elle s’exonère de ladite contribution financière, notamment le crédit productif de l’IFP. Dans ce cas de figure, l’organisation de producteurs mobilise 40% du montant du plan d’affaires. Le Prodel a une durée de six ans, pour un coût total estimé du Projet est de 134,15 millions d’Euro.

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  • Remorquage portuaire : échec des négociations entre le PAD et Boluda

    L’année 2020 s’achève comme elle a commencé au Port autonome de Douala (PAD). Après l’avènement de la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC), le 2 janvier 2020, suivi du démarrage effectif des activités de la Régie Déléguée de Dragage (RDD), le 27 août 2020, le Conseil d’administration du PAD a décidé de la création prochaine d’une nouvelle régie déléguée: la Régie Déléguée de remorquage (RDR). La décision a été prise à l’issue de la 92ème session du Conseil d’administration du PAD, tenue le 22 décembre 2020. La RDD, la RTC, et la RDR confirment la dynamique d’autonomisation des services portuaires par le top management du PAD. La nouvelle  structure aura la charge d’assurer pour le compte du Port de Douala, le remorquage ou le tractage des navires à l’entrée ou à la sortie du Port de Douala, ce, lorsque ce dernier, ne peut réaliser de façon autonome les opérations d’accostage ou de départ de quai. 

    L’annonce de l’exécution de ce service en régie par le PAD marque de facto un terme au processus d’appel international à manifestation d’intérêt lancé le 14 septembre 2018 pour la concession de l’activité de remorquage. Suivi d’un appel d’offres international restreint, lancé en juin 2020. Au terme duquel la société Boluda France a été désignée «adjudicataire provisoire » du contrat pour les services de remorquage au port de Douala. En réalité et d’après les responsables du PAD, les négociations entre le Port de Douala et l’entreprise Boluda, filiale du conglomérat espagnol Boluda Corporación Marítima, jusqu’ici prestataire du remorquage au Port de Douala  n’ont pas abouti. «La RDD sera chargée d’assurer la continuité du service de remorquage dès le 1er Janvier 2021», informe un responsable du PAD.

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    Le conseil d’administration de ce 22 décembre 2020 a également débouché sur l’adoption du rapport de performance des 9 premiers mois de l’exercice 2020, ainsi que du Cadre de Performance du Port Autonome de Douala, période triennale 2021-2023.

    Budget 2021 adopté 

    La session du 22 décembre 2020 a précédé celle du 23 décembre, 93ème session du genre. Ladite session était essentiellement consacrée à l’adoption du budget 2021 du Port autonome de Douala. Le Budget 2021 de l’institution a finalement été arrêté en recettes à la somme de 125.582.940.609 FCFA TTC, à et 121.436.359.000 FCFA TTC en dépenses. En augmentation de 27.686.940.609 FCFA en recettes, et de 25.040.359.000 FCFA en dépenses. Ce budget permettra au Port autonome de Douala de poursuivre son plan stratégique  de modernisation de ses infrastructures engagées pour un montant de 25 milliards de FCFA, depuis 2015. Avec la RDR, le Port autonome de Douala engage un autre tournant décisif dans la gestion des services portuaires longtemps privatisés au détriment d’une expertise locale.

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    La nouvelle politique engagée par l’autorité portuaire permettra par ailleurs au PAD d’effectuer de menues rentrées financières. D’après les prévisions, les dirigeants  du Port autonome de Douala tablent sur un gain moyen annuel d’environ 10,4 milliards de FCFA sur l’entretien du chenal, des plans d’eau, et l’ensemble des activités de dragage du port de Douala-Bonaberi par la RDD. D’après le compte d’exploitation prévisionnel de l’activité du dragage en régie du Port de Douala, les dépenses de dragage du Port autonome de Douala s’élèveront à la somme de 76 milliards de FCFA pour les 15 prochaines années. Soit une économie de 103,68 milliards de FCFA pour le port autonome de Douala, grâce à la mise en place de la RDD. Dans le même ordre d’idée, les dirigeants de la Régie du Terminal à conteneurs du Port de Douala escomptent dépasser le cap de 15 milliards de Fcfa de bénéfice, fin 2020.

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  • Messapresse en faillite

    La société de Messagerie de presse (Messapresse), mets la clé sous le paillasson. L’annonce a été rendue publique à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue le 16 décembre 2020. Dans une note circulaire signée de sa Direction, celle-ci fait savoir que  sur proposition du Conseil d’administration du 30 novembre 2020, « l’Assemblée générale extraordinaire a dans ses résolutions décidé de la dissolution anticipée de la société et de sa mise en liquidation ». Ceci fait suite aux pertes globales de 1,233 milliards de Fcfa enregistrées durant six années consécutives. A cela s’ajoute, selon la Direction le fait que : « notre fournisseur principal en presse importée représentant 90% de cette branche d’activité a déposé le bilan privant Messapresse de son assistance technique… le principal éditeur de la presse locale n’avait plus de préférence pour Messapresse », indique la note circulaire.

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    Rappelons que le mauvais vent qui souffle sur Messapresse, avait conduit à un arrêt temporaire d’activités pendant plusieurs mois. Elle n’avait repris du service que le 3 septembre 2019. L’on se souvient qu’en 2017, le groupe français Presstalis, actionnaire majoritaire de l’entreprise, avait décidé de se retirer du segment relatif à la distribution des journaux, dont 80% seraient invendus. Ce qui, avait alors provoqué en partie une diminution globale de 28% du chiffre d’affaires de Presstalis en 2017 par rapport à 2016. Ceci, malgré la recapitalisation de Messapresse à hauteur de 450 millions de FCFA.

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  • Normalisation : les usines Sabc de Yaoundé obtiennent la certification FSSC22000

    La Société anonyme du Cameroun (Sabc) enregistre à son actif une nouvelle certification. Il s’agit  de  la certification de suivi n°1FSSC2200 de ses usines de Yaoundé, avec une migration vers la version 5. Elle lui a été délivrée par l’Association française de normalisation (Afnor), à la suite des visites de contrôles effectuées dans ses usines du 15 au 17 décembre 2020 dans la ville de Yaoundé. « Cette certification est le résultat de l’engagement du groupe dans une démarche d’amélioration continue dans le but de la satisfaction des exigences de plus en plus important de la clientèle », confie l’entreprise brassicole.

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    La certification FSSC22000 est un protocole internationalement reconnu, permettant de répondre aux besoins des fabricants de produits alimentaires souhaitant garantir leur propre chaîne d’approvisionnement. Du côté des usines du groupe Sabc, l’on est axé depuis plusieurs années sur la sécurité des denrées alimentaires pour garantir la qualité des produits. C’est dans cette lancée  que la structure a obtenu en avril 2019, la certification FSSC22000 version 4.1 des usines de Douala, et en septembre 2019 des usines de Yaoundé.  « La certification FSSC22000 n’est que la partie visible d’un travail abattu depuis une dizaine d’années en termes de ressources et d’engagements de la Direction Générale et des différentes équipes SDA de nos usines. Pour une industrie agroalimentaire qui veut être le leader agro-industriel régional de référence, dans la production et la commercialisation de boissons alimentaires, au sein d’une organisation performante, rentable, moderne et citoyenne C’est la preuve de la pertinence de notre politique qualité et un élément important pour démontrer notre engagement en matière de sécurité des aliments », indiquait Félix Mornadji ingénieur principal SDA/DPQ chef de projet national à la Sabc.

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    Pour rappel, les Sociétés anonymes du Cameroun, filiale du groupe français Castel, est depuis 2017 le premier contributeur aux recettes douanières au Cameroun. Avec des investissements annuels de 35 milliards de FCFA, elle génère 15 000 emplois directs et 35 000 emplois indirects dans le pays.

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