Jour : 27 mars 2020

  • Coronavirus: le ministre des Finances donne des directives aux banques

    « La multiplication des caisses au sein de leurs institutions respectives ; le respect des mesures de distanciation sociale d’au moins un mètre sur les files d’attente tant à l’intérieur des agences et postes comptables assignataires que devant les distributeurs automatiques des billets ; l’indication des points d’eau pour permettre aux usagers de se laver les mains; la mise à disposition des solutions hydroalcooliques; l’empêchement des rassemblements de plus de cinquante (50) personnes dans l’enceinte de leurs structures respective », voilà l’essentiel des principales mesures tirées de la note d’information du ministre des Finances publiée mardi 25 mars 2020.

    Loui Paul Motaze a ainsi donné des prescriptions à observer par les responsables des banques. Elles cadrent avec un processus de paiement qui soit en conformité avec les mesures édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus. Cette disposition s’impose parce que durant cette fin du mois, les banques sont des endroits très fréquentés, susceptibles de constituer de potentiels foyers de transmission du COVID-19.

    « Chers clients, votre santé est précieuse. Privilégiez les opérations digitales, notamment l’application mobile ou la banque en ligne pour vos opérations quotidiennes (consultation de solde, virements). Prenez rendez-vous à ce numéro en cas de besoin », indiquent généralement les banques commerciales du Cameroun à leurs clients, à travers des messages sur leurs téléphones ou dans leurs adresses électroniques.

    D’autres établissements de crédits rappellent aux clients que les transactions entre leurs comptes et le mobile sont à nouveau disponibles. Et que les agences restent ouvertes. Certains demandent aux clients de privilégier les retraits via le distributeur ou l’Internet Banking. En somme, il est encouragé toute opération digitale n’exigeant pas de se déplacer.

    À première vue donc, les banques font de leur mieux pour adhérer aux prescriptions du Ministre des finances. Cependant, après 14 jours, les statistiques du nombre de cas de covid-19 détectés seront un bon indicateur permettant de savoir si oui ou non, ces mesures ont été respectées à la lettre.

  • Coronavirus: des pertes de 50% pour les débits de boissons

    Les économistes et les citoyens lambda s’attendaient à ce scénario. « Nous sommes pratiquement à 50% des pertes parce que la décision gouvernementale tombe au milieu du mois, le 18 mars quand on avait déjà payé notre personnel, les impôts et faire toutes les déclarations fiscales. Maintenant il était question de rééquilibrer le capital en stock de produits », a soutenu, devant la presse, Hervé Nana, président du Syndicat national des débits de boisson du Cameroun.

    Le président national du syndicat national des débits de boisson du Cameroun n’a pas tardé à déclencher la sonnette d’alarme. Par sa voix, les propriétaires des débits de boisson parlent à l’unisson aux autorités de l’État camerounais. « Nous demandons une exonération des impôts pour les deux mois avenir (avril et mai 2020), la suppression de la taxe locative pour les deux mois avenir (avril et mai 2020) et une exonération des taxes additives des mairies », exigent-ils.

    Tout a commencé au soir du 17 mars dernier suite à l’annonce des 13 mesures restrictives prises par les pouvoirs publics. C’est la mesure  N°6 sur la liste des restrictions qui est concernée au premier chef. Elle stipule que : « les débits de boisson, les snacks bars, les lieux de divertissement seront systématiquement fermés à partir de 18 heures sous le contrôle des autorités administratives ». Les forces de l’ordre veillent au respect de cette restriction. Même si des tenanciers récalcitrants trouvent encore des stratégies pour continuer à vendre les boissons au-delà de 18 heures, la grande majorité des tenants des débits de boissons est respectueuse des prescriptions. Ils se disent de ce fait fragilisés dans leurs affaires qui menacent déjà de tomber en faillite.

  • Coronavirus: Moody’s prévoit une baisse des ventes de véhicules neufs de 2,5%

    L’Agence de notation américaine Moody’s s’attend à une baisse de 2,5% des ventes mondiales de voitures cette année, contre un léger repli de 0,9% encore entrevue en début d’année. Et pour cause, la pandémie du coronavirus (Covid-19) qui pèse sur l’économie mondiale en ce moment et donc, naturellement sur la demande. Cette crise sanitaire et créé des interruptions dans la chaîne d’approvisionnement. Cet impact devrait entraîner une chute des ventes en Chine. Le pays a débuté l’année avec une baisse de 22% des ventes de véhicules neufs, et a terminé le mois de février avec une baisse record de 92%. 

    Avec seulement 30% des ventes en moins, la France  semble être mieux lotie selon l’Agence Moody’s.  Auto Plus, qui confirme les prévisions de Moody’s, constate que le marché automobile a affiché des scores faibles : 24%, les premiers jours du mois (par rapport à mars 2019) avant de se reprendre au fil des jours, le recul se limitant à 15% en début mars 2020.

    Depuis, la tendance est repartie à la baisse et s’aggrave jour après jour. Ainsi en date du 16 mars,  les chiffres ont atteint 16%. Seulement 3 200 voitures neuves  ont été immatriculées contre une moyenne de 5 290  depuis le début du mois et 6800 depuis le 1er janvier.

    Au Cameroun, les chiffres officiels ne sont pas disponibles. Certaines sources parlent notamment des ventes en légère baisse, sans forcément faire un lien avec la crise sanitaire du moment. Chez Tractafric, apprend-on, toutes les mesures sont prises pour éviter des désagréments. Il s’agit par exemple de la modification des horaires de travail. Sauf qu’on voit mal comment le marché de l’automobile au Cameroun pourrait faire mieux que d’autres, dans le contexte économique mondial actuel.

  • Coronavirus: restrictions sur l’accostage des bateaux au port de Kribi

    Depuis le 18 mars, les temps d’escale sont limités et  bien encadrés au Port autonome de Kribi (PAK), situé dans la région du Sud Cameroun. Les accostages des bateaux sont conditionnés à l’autorisation préalable de l’équipe médicale du département médico-social au PAK, fait comprendre l’entreprise dirigée par Patrice Melon dans sa newsletter « la lettre du PAK n°039 ». « Au sein de la plateforme portuaire, le crédo est que tous les navires qui arrivent à Kribi sont désormais suspects », comme le précise Dr Jean-Jacques Binzouli Mbvoum, responsable du département médico-social au PAK.

    De son côté, le commandant Moustapha Mohamed, pilote marin et responsable contrôle sécurité/sûreté au PAK, explique concrètement que « le personnel médical est désormais admis dans la pilotine aux côtés des pilotes désignés pour accueillir les navires en attente en rade. C’est le service de santé qui  monte à bord en premier, doté du matériel de lutte (solutions hydro-alcoolique, eau de javel, pulvérisateurs et autres) contre le Covid-19. Il lève le doute sur le navire avant que le pilote ne fasse rentrer l’engin dans le port pour accostage ».

    Après cette autorisation d’accoster, des équipements de protection individuelle sont fournis (EPI) à chaque membre d’équipage qui débarque du navire. Par ailleurs, précise le Port autonome de Kribi, les responsables de l’infrastructure portuaire veillent également à ce que toutes les mesures sanitaires prescrites par le gouvernement et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notamment la mise en quarantaine effective de tous les employés en retour de l’étranger. C’est le cas de certains employés de l’entreprise chinoise CHEC récemment arrivés de Chine.

  • Coronavirus: Air France autorisée à embarquer les passagers

    Après négociations avec les autorités camerounaises, la compagnie Air France pourra reprendre, ne serait-ce que le temps de deux vols, ses activités sur le territoire camerounais. L’État du Cameroun a décidé, le 18 mars dernier, de fermer ses frontières aériennes, maritimes et terrestres, à cause de la pandémie du Coronavirus.

    Peu avant, Air France a été au cœur d’une négligence sanitaire révélée par Aéroports du Cameroun (ADC), entreprise à capitaux publics en charge de la gestion des plateformes aéroportuaires du pays. En effet, selon le directeur de l’exploitation des ADC, Léopold Longo, la journée du 17 mars a été marquée par « un certain nombre de graves non-conformités sur le plan de la sécurité sanitaire, notamment l’accès des passagers AF [900] dans le terminal », de Yaoundé-Nsimalen.

    Toujours selon ce responsable, « ces passagers [d’Air France] potentiellement porteurs de virus Covid-19 ont pu souiller les installations aéroportuaires qu’ils ont utilisées pendant leur présence à l’intérieur du terminal et exposer ainsi les collaborateurs en service en ce moment ». Résultat des courses : plusieurs personnels des ADC ont été mis en quarantaine.

  • Coronavirus: le Cameroun réceptionne le don chinois

    Le 26 mars, s’est  posé  à l’aéroport  international  de Yaoundé-Nsimalen un avion de la compagnie aérienne Éthiopian Airlines qui contenait la quote-part du Cameroun dans le don de Jack Ma, milliardaire chinois et fondateur de la plateforme de commerce en ligne alibaba.

    Il s’agit de 20 000 kits de tests du coronavirus et 100 000 vêtements  de protection et écrans  faciaux à usage médical. Le don a été réceptionné par la secrétaire générale du ministère de la Santé publique représentant  le chef de ce département ministériel et les partenaires du système des Nations Unies au Cameroun.

    Rappelons que le don du milliardaire chinois intervient  dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Outre le Cameroun, tous les États africains devraient recevoir le même type d’appui de la part de Jack.

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