Mois : avril 2020

  • Justine Diffo nommée présidente du conseil d’administration de l’ART

    La nouvelle est tombée ce 30 avril seulement. Justine Diffo née Tchuinkam Justine est la présidente du conseil d’administration de l’Agence de régulation des télécommunications (ART). Ceci à la suite d’un décret signé par le chef de l’Etat.

    Justine Diffo aura alors pour missions au sein de l’ART, de s’assurer que l’accès aux réseaux ouverts au public s’effectue dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoire, garantir une concurrence saine et loyale dans le secteur des télécoms et technologies de l’information et de la communication et bien d’autres.

    La nouvelle promue, revêt plusieurs casquettes qui l’aideront dans l’accomplissement de ses fonctions. Notamment, son statut d’enseignante-chercheur ; elle est à la tête du réseau « More Women in Politics » sur le plan nationale, elle est aussi la présidente du conseil d’administration de l’observation africain de la pratique des affaires.

    Elle arrive à la tête de cet établissement qui a observé une guerre ouverte entre la direction générale et le conseil d’administration. Est-ce la fin d’une guerre de tranchée ? L’avenir nous le dira !

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  • Coronavirus : les débits de boisson peuvent désormais rester ouverts au-delà de 18h

    Le transport, l’hôtellerie-restauration et le commerce, tels sont les secteurs qui selon le gouvernement s’avèrent les plus touchés par la pandémie de coronavirus. C’est le fruit d’une étude menée par le gouvernement dans le but d’évaluer l’impact du COVID-19 sur l’économie nationale, et de déterminer les mesures d’accompagnement à mettre en œuvre pour soutenir les secteurs en difficulté, ainsi que les ménages les plus fragiles.

    Au vu des résultats encourageants observés dans la stratégie de riposte contre le Covid 19, le chef de l’Etat vient d’instruire la mise sur pied des mesures d’assouplissement et de soutien aux secteurs durement impactés par la crise sanitaire. Il s’agit de 19 mesures qui ont été présentés ce 30 avril par le premier ministre chef du gouvernement. Parmi elles figure « l’ouverture au-delà de 18 heures, des débits de boissons, des restaurants et des lieux de loisirs, avec obligation pour les clients et usagers de respecter les mesures barrières, notamment le port du masque de protection et la distanciation sociale… le soutien à la trésorerie des entreprises à travers l’allocation d’une enveloppe spéciale de 25 milliards de FCFA, pour l’apurement des stocks de crédits de TVA en attente de remboursement. »

    Le secteur hôtelier et celui des transports touchés au premier chef par la pandémie n’ont pas été laissés pour compte. Joseph Dion Ngute a annoncé entre autres « l’exonération de la Taxe de séjour dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration pour le reste de l’exercice 2020…l’exonération de l’impôt libératoire et de la taxe de stationnement pour les taxis et motos taxis, ainsi que de la taxe à l’essieu au titre du 2ème trimestre la levée de la mesure réduisant le nombre règlementaire de passagers dans tous les transports en commun par bus et taxis. Le port du masque restant obligatoire et la surcharge interdite…le maintien, pendant les trois prochains mois, à savoir de mai à juillet, du paiement des allocations familiales aux personnels des entreprises ne pouvant s’acquitter des cotisations sociales ou ayant mis leurs personnels en congé technique en raison de la baisse conjoncturelle d’activité, notamment dans la restauration, l’hôtellerie, les transports».

    Notons que le chef de l’Etat a également décidé de proroger, pour une durée supplémentaire de 15 jours, renouvelable les mesures de riposte adoptées au 17 mars dernier.

  • Coronavirus : le Minsanté a-t-il refusé de recevoir le don de Maurice Kamto ?

    C’est en tout cas ce qu’affirme le porte-parole de Maurice Kamto sur sa page Facebook. Selon lui, le président du Comité de gestion de Survie Cameroon Survival Initiative(SCSl) Christian Penda Ekoka porteur du don du président du MRC aurait fait face au refus du Ministre de la Santé publique. « Sortant à l’instant du Ministère de la Santé Publique, M. Christian PENDA EKOKA, Président du comité de gestion de Survie Cameroon Survival Initiative (SCSI) déclare aux hommes et femmes de médias présents que le MINSANTE, M. MANAOUDA Malachie a refusé de réceptionner le don de SCSI » Peut-on lire sur la page Facebook d’Olivier Bibou Nissack.

    Rappelons néanmoins que le leader du MRC avait dans la même journée procédé à la remise d’un don personnel à l’initiative qu’il a lui-même créé. Ce don constitué de 10 000 masques barrières, 6800 masques chirurgicaux et 950 tests de dépistage du Covid 19 était directement acheminés pour être mis à la disposition du Minsanté afin d’accentuer la lutte contre la Pandémie.

    Au moment où nous publions cette information, la cellule de communication du Ministère à question n’avait pas encore donné sa version des faits.

    Nous y reviendrons !

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  • L’ONU ferme les frontières entre le Cameroun et la RCA

    La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) ne veut plus des transporteurs camerounais de cargo sur son sol centrafricain. Milan Trojanovic, en informe le public à travers un communiqué signé le 29 avril « En raison de la situation actuelle, d’urgence due à la pandémie du coronavirus, à compter de ce jour aucun chauffeur ou tout autre passager en provenance du Cameroun ne sera permis d’entrer en République centrafricaine » écrit-il. Le diplomate ne tient pas compte des pertes que cette mesure pourrait générerMilan Trojanovic, se dit prêt à supporter via des arrangements avec des chauffeurs.

    Pourtant à rebours de la précédente décision le 17 mars,  du Premier ministre Joseph Dion Ngute, de fermer toutes les frontières du pays, il a été décidé que « les échanges commerciaux avec l’étranger vont se poursuivre, en particulier avec le Tchad et la République centrafricaine (RCA), sans préjudice du contrôle sanitaire des conducteurs », côté Cameroun. Comment vont alors vivre les Centrafricains dont les importations passent par le Cameroun à travers le Port autonome de Douala ? Le diplomate Milan Trojanovic préconise « Vous êtes priés d’organiser vos livraisons de cargo de manière que les chauffeurs se trouvant du côté de la République centrafricaine, puissent prendre le relai des camions au niveau des frontières entre le Cameroun et la République centrafricaine  pour acheminer le cargo à Bangui ».

     Il faut savoir que, le Cameroun est le principal animateur des échanges commerciaux intracommunautaires dans la zone Cemac. « Sur la période 2014-2017, sa part du total des échanges intracommunautaires a atteint 24,7%, grâce à la relative diversification de son économie et de l’existence de corridors routiers avec tous les pays de la Cemac et le Nigéria», indique la Banque africaine de développement (BAD) dans son récent rapport sur les perspectives économiques en Afrique en 2020.

    À travers ses deux ports, le Cameroun joue également un rôle pivot en matière d’approvisionnement de marchandises en direction du Tchad et de la RCA, qui n’ont pas d’ouverture sur la mer.

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  • ZLECAf: les pays africains vont reporter l’opérationnalisation du marché unique

    « Il n’est évidemment pas possible de commencer les échanges comme nous l’avions prévu le 1er juillet dans les circonstances actuelles », a indiqué le Sécrétaire Général de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dans des propos relayés par Reuters, au terme d’une conférence téléphonique. Selon Wamkele Mene, les pays africains vont reporter la mise en œuvre du marché unique en  raison de la pandémie de covid-19.

    Alors que celle-ci était déjà menacée par certaines tendances protectionnistes observées sur le continent (au Nigeria notamment), la nouvelle crise sanitaire devrait ralentir son opérationnalisation. Depuis le début de la pandémie, 52 pays africains ont fait état de cas actifs sur leur territoire. Cette situation a entraîné de nombreuses mesures restrictives allant de l’interdiction des rassemblements aux fermetures des frontières ; une situation de nature à entraver la libre circulation des biens et services.

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    Si le responsable n’a fourni aucune précision quant à la nouvelle date de mise en œuvre du marché unique, il précise que « la volonté politique demeure d’intégrer le marché africain et de mettre en œuvre l’accord comme prévu ». La ZLECAf qui regroupe tous les pays africains vise à créer la nouvelle plus grande zone de libre-échange commerciale avec un PIB cumulé de plus de 3400 milliards $ et 1,3 milliard de potentiels consommateurs.

    Pour le secrétaire général de l’organisation, la mise en œuvre du marché pourrait d’ailleurs devenir le principal plan de relance de l’Afrique, une fois la pandémie de Covid-19 passée. En rappel, 54 des 55 pays africains vont constituer ce nouveau marché dont le siège sera à Accra. Seule l’Érythrée n’a pas signé l’accord mais a annoncé qu’elle était disposée à le faire.

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  • Jean Jaques Ekindi : le chasseur de lion revient dans la tanière

    « Je vous annonce ma démission du MP et mon adhésion au RDPC comme militant de base ». C’est l’annonce forte qui a été faite par le président du Mouvement Progressiste  au cours d’une conférence de presse organisée ce 30 avril à son domicile à Douala. Jean Jacques Ekindi laisse ainsi le parti qu’il a lui-même crée pour revenir dans les rangs du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais(RDPC), parti dans lequel il a milité au mitant des années 80. Une décision que l’homme politique justifie en ces termes : « Après de multiples expériences pendant lesquelles je me suis livré corps et âme pour mon pays avec les résultats que l’on sait, je suis arrivé à la conclusion que mon activité politique sera plus efficace si je suis membre du RDPC plus que leader du MP, parti d’opposition. »

    Avant de partir, Jean Jacques Ekindi annonce une convention avec ses camarades du MP pour décider de l’avenir du parti.

    Pour rappel, c’est en 1991, en pleine opération « villes mortes », que Jean Jaques Ekindi quitte le parti présidentiel pour créer le Mouvement Progressiste. Celui que l’on surnommait « Le chasseur de lion » pour son opposition frontale au régime, devra attendre juillet 2007 pour être élu député à Douala, sa ville natale. Aujourd’hui, après de nombreux combats menés au sein de l’opposition,  l’homme entends poursuivre son l’aventure politique avec le parti présidentiel.

  • Fête du travail : près de 15% d’entreprises n’ont pas de comité d’hygiène et de sécurité

    Ce 01er mai 2020, le Cameroun joindra sa voix à celle du monde entier pour commémorer la 134e édition de la fête nationale du travail. Une solennité qui se fera sans tambour ni trompette comme à l’accoutumée, les célébrations publiques ayant été annulés par le chef de l’Etat à cause de la pandémie de coronavirus qui sévit actuellement à travers le pays. Néanmoins, la commémoration sera au rendez-vous ; et pour cette édition, le thème retenu est « les comités d’hygiènes et de sécurité au travail : institution de paix sociale, de prévention, de productivité et de développement durable ».

    Approché par nos confrères du quotidien National Cameroon Tribune, le ministre du travail et de la sécurité sociale du Cameroun justifie le choix de ce thème par une volonté des pouvoirs publics à promouvoir la santé et la sécurité au travail. Grégoire Owona part du constat selon lequel très peu d’entreprises au Cameroun intègrent les comités d’hygiènes et de service(CHS) au lieu du travail. Une étude effectuée de 2017 à 2019 auprès de 198 entreprises répartis sur le triangle national révèle les statistiques suivantes : « 1- 14, 40% d’entreprises visitées et assujetties n’ont pas créées de CHS ; ce qui démontre qu’il y’a encore un effort de sensibilisation à faire. 2- 20,45% de CHS créés ne fonctionnent pas… 3-34,84% de CHS fonctionnent anormalement… 4- Seulement 30,30% de CHS fonctionnent normalement.5-59,09% de CHS ont reçu une formation initiale » explique le ministre.

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    Pourtant, le CHS constitue un élément clé pour la protection de la santé et la sécurité des travailleurs surtout en ces temps de crise sanitaire. La pandémie du Covid-19 qui frappe actuellement le pays a mis au chômage de nombreux travailleurs ; et à ce sujet, le Mintss dit travailler avec les entreprises pour limiter les chocs. « Le Mintss, à travers ses services déconcentrés, assure un accompagnement de proximité aux entreprises et aux travailleurs. Nous avons d’abord veillé à donner toute la bonne information par des circulaires et des communiqués de presse. Nous avons stoppé quelques abus qui étaient déjà en cours» affirme le ministre dans une autre interview accordée au journal Mutations.

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  • Près de 80% d’entreprises du secteur des transports ont vu leur chiffre d’affaire chuter de 20% au 1er trimestre 2020

    Pour la première fois depuis la découverte du premier cas de coronavirus au Cameroun, les chiffres sur l’impact de cette pandémie sur les entreprises sont disponibles. Rendus par le groupement Interpatronal du Cameroun (Gicam), ils  permettent de mesurer l’impact  de cette crise sur l’économie nationale.

     Parmi les secteurs les plus touchés par la pandémie du Corvid-19 figure en bonne place celui des  transports. A titre d’exemple le rapport du Gicam  71%   des entreprises considère que la propagation du coronavirus a un impact très négatif sur leurs revenus.  Ce manque d’argent pourrait amener 29% d’entreprises à un dépôt de bilan ou à une fermeture simple

     D’ailleurs, lit-on dans le rapport du Gicam, 86% des entreprises, dans le secteur des transports, postes et auxiliaires des transports déclarent avoir déjà eu un impact sur leurs ventes et/ou leurs chiffres d’affaire. En comparant les chiffres de mars 2019,  par rapport à mars 2020, le rapport d’enquête du Gicam montre que 86% des entreprises ont vu leur chiffre d’affaire baisser. Pour 80% des entreprises testées, cette baisse du CA est de 20%.

     Pour réguler l’impact de cette crise sanitaire,  57% des entreprises ont procédé à une réduction  des effectifs. Le reste 43% ont mis au chômage partiel leur personnel.

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  • Coronavirus : le secteur hôtelier réclame plus de 260 millions de F à l’Etat

    L’auditorium de l’immeuble étoile a servi de cadre ce mardi 28 avril à la rencontre entre le Premier ministre, Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute et les syndicats de l’hôtellerie et des transports. Le premier ministre écoutait les doléances de ces syndicats   en présence des ministres des Transports et celui du Travail et de sécurité sociale. Au terme d’une réunion d’évaluation du plan gouvernemental de riposte au coronavirus, le 16 avril,  Joseph Dion Ngute faisait état de la préoccupation des pouvoirs publics « le gouvernement a pris la pleine mesure des difficultés auxquelles sont confrontés certains secteurs essentiels de notre économie du fait de la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie du Covid-19. Je pense notamment à celui des transports, ou encore à celui de l’hôtellerie-restauration » a-t-il déclaré.

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    La fermeture des frontières impactes l’activité touristique, ralentit le voyage des affaires et affecte significativement le fonctionnement des restaurants et des hôtels. Les hôteliers chiffrent le manque-à-gagner à des centaines de millions. Plus de 30 hôtels ont été réquisitionnés soit près de 650 millions FCFA pour confiner les compatriotes venus de l’étranger. Le secteur attend donc logiquement que l’Etat compense le manque-à-gagner « Il faudrait que nous puissions être accompagnés sur des pans de notre activité qui relèvent de la fiscalité, qui relèvent de la relance parce que malgré le fait que nous soyons en crise grave de la pandémie, il faut avoir l’espoir de repartir » a indique Chantal Lewat, Présidente du Syndicat patronal des industries  de l’hôtellerie et du tourisme

    Pourtant, les autorités camerounaises disent avoir dépensé jusqu’à présent 8,8 milliards de FCFA (13,5 millions d’Euros) dans la lutte contre Coronavirus, a indiqué le responsable administratif et financier de l’unité opérationnelle en charge de cette riposte, dans un débat sur la CRTV. « Les dépenses ne sont pas homogènes et on ne doit pas percevoir cela sur le coût par malade. Il y a effectivement eu des dépenses sur les personnes en confinement et celles prises en charge dans des formations hospitalières », a-t-il expliqué en substance.

    Toute qui laisse croire que la priorité est aux malades et non aux responsables d’hôtels.

  • Les Pme camerounaises livrés à la merci du Covid-19

    Dans son rapport sur «l’impact du covid-19 sur les entreprises camerounaises », le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) dressé un tableau assez inquiétant de la situation des entreprises camerounaises (grandes entreprises, petites et moyennes entreprises, très petites entreprises etc…). Le rapport dévoile quelques indicateurs sur les conséquences économiques de la pandémie du corona virus sur leurs activités, après une enquête critique menée auprès de 100 entreprises : 

    92% des entreprises ont par exemple déclaré que la pandémie du Covid-19 a un impact très négatif (52%) ou négatif (40%) sur leurs activités. 61℅ des Pme ayant déclaré être impactées très négativement est plus élevée que celle des grandes entreprises (27%). De même, 58% des entreprises de services ont déclaré subir très négativement les effets de la pandémie du Covid-19 contre 38% chez les entreprises industrielles.

    Avec un tissu industriel composé de 95% de Petites et Moyennes Entreprises(PME), le Cameroun se classe parmi les pays d’Afrique subsaharienne les plus dynamiques en matière de création d’entreprises. Pme aujourd’hui lourdement frappées par le covid-19. D’après le rapport du Gicam, «77% des entreprises indiquent que leur chiffre d’affaires hors taxes (Caht) est en baisse en mars 2020 par rapport au même mois de l’année 2019 ». Cette proportion est plus importante chez les Pme (83%), indique le rapport.

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    Pourtant, les Pme camerounaises demeurent sous le joug du sous-financement de leurs activités. D’après des chiffres délivrés par l’Institut national de la statistique (Ins) datant de 2019, 82,5% des promoteurs entament leurs activités sous fonds propres, malgré l’existence de 15 sources de financement officiellement recensées. Ce par voie de crowfunding, crédit-bail et affacturage, à travers les banques, les micro-finances et autres établissements de crédits. Pourtant, le problème de l’accès aux crédits des petites et moyennes entreprises camerounaises demeure une préoccupation lancinante pour les opérateurs économiques. 

    Des chiffres de 2018 émanant toujours de l’Ins révèlent que les encours de crédits faits aux petites et moyennes entreprises ne dépassent pas 32% de la masse globale des crédits, alors que les crédits globaux affectés aux entreprises du secteur privé sont de 78%. Toujours d’après des chiffres de l’Ins datant de 2019, on dénombre 209.482 unités de petites et moyennes entreprises recensées (79,2% de très petites et moyennes entreprises, 19,3 % de petites entreprises, 1,3% de moyennes entreprises, 0,2% de grandes entreprises) localisées majoritairement à Douala et Yaoundé. Soit 95% du tissu industriel national, contribuant à 36% du PIB du Cameroun, et regroupant plus de 60% d’emplois décents. 

    Malgré la surliquidité des banques camerounaises, le secteur de la pme au Cameroun souffre de divers maux: des difficultés de garanties, contraintes de mobilisation des fonds propres, faiblesse des indices de rentabilité des Pme, taux d’intérêt prohibitifs appliqués par les banques.

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