Jour : 5 mai 2020

  • Port de Douala : mouvement d’humeur des dockers

    Le dernier mouvement d’humeur des dockers en activité au port de Douala date du 23 octobre 2019. Après une réunion couperet avec l’autorité portuaire, ces derniers avaient décidé de reporter sine die leur grève qui avait pour revendication, la signature des contrats d’assurance, la tenue des états généraux des dockers, l’application des conventions et accords, la révision du salaire de base, la carte unique pour le travailleur, les équipements de protection individuelle etc…..Des griefs objets de discorde entre le groupement des acconiers du Cameroun (Gpac) et les dockers en 2017.

    Après une réunion sous l’égide de l’autorité portuaire, le collectif des délégués du personnel docker du Port autonome de Douala avait obtenu le report de la mise en application des résolutions de la normalisation pour le 1er janvier 2020.

    Lesquelles résolutions n’ont visiblement pas été appliquées par le patronat des dockers. D’où cet autre débrayage entamé ce 30 avril 2020 par les milliers de dockers de la place portuaire. Les grévistes revendiquent de nouveau leur affiliation à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), «pourtant des sommes sont réduites de nos salaires et reversées à la Cnps», révèle un gréviste, «l’assurance-maladie, et la revalorisation des salaires etc.» Des pourparlers seraient en cours pour un retour normal à l’activité des dockers. Le port de Douala abrite plus de 3000 dockers répartis sur plusieurs quais de la place portuaire. Le mouvement en cours a sensiblement perturbé les activités de manutention portuaire.

    >LIRE AUSSI-Port de Douala : la direction générale veut mettre fin au racket des camionneurs

  • Cemac: le spectre d’un dévaluation du FCFA plane à nouveau

    Quoiqu’il en soit, les perspectives économiques mondiales pour le compte de l’année 2020 seront en déroute du fait de la pandémie du Covid-19. Selon le FMI, la croissance mondiale estimée à 2,9 % en 2019, devrait plonger à -3,0 % en 2020 au lieu de 3,2 % initialement envisagé. Un recul criard duquel ne seront pas exemptes les économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale(Cemac). La Banque des Etats de l’Afrique Centrale(Beac) le confirme d’ailleurs dans son rapport sur la politique monétaire rendu publique le 27 avril. Selon l’institution d’émission, « la chute des cours des matières, notamment du pétrole brut, entraînerait une forte détérioration des termes de l’échange, une récession généralisée des activités économiques, un creusement des déficits extérieur et courant, et une dégradation de la situation monétaire ».

     La Banque centrale évalue l’impact de la pandémie sur l’hypothèse d’un scénario pessimiste marqué par la baisse du cours moyen du baril de pétrole à 20 USD. Scénario pessimiste qui résulte d’une propagation rapide et de grande ampleur du nouveau coronavirus. Dans cette situation, la Beac redoute un recul de la production pétrolière de -6,9 millions de tonnes et de -945,4 millions de tonnes métriques pour le gaz. Une tendance baissière qui devrait se répercuter sur les recettes pétrolières, lesquelles enregistreront un déficit d’environ 2 653,7 milliards de FCFA, soit environ 4,43milliards USD. Conséquence directe de ce manque à gagner, la baisse de la croissance et la détérioration des finances publiques. « Le solde budgétaire global, dons compris, se creuserait de 6,6 % du PIB, contre un excédent de 0,9 % du PIB dans le scénario de base initial. Cette détérioration des finances publiques résulterait à la fois de la baisse des recettes budgétaires (-4,7 points de PIB) et d’une augmentation relative plus importante des dépenses publiques en pourcentage du PIB », peut-on lire dans le rapport.

    Le secteur non pétrolier n’est pas en reste ; la Beac prédit pour les pays de la sous-région une diminution significative des recettes hors pétrole et une augmentation des dépenses publiques. « Compte tenu de la forte augmentation projetée des dépenses de santé et de soutien aux secteurs les plus touchés par la pandémie, les dépenses budgétaires augmenteraient de 2,9 points de PIB », indique l’institution.

    >LIRE AUSSI- Coronavirus : la Cemac pourrait perdre 2653,7 milliards de F CFA de recettes pétrolières

    L’équilibre extérieur de la monnaie menacée

    S’agissant des réserves monétaires de la Cemac, celles-ci connaîtront logiquement un recul considérable dans le scénario susmentionné. Les injections massives de liquidités de la banque centrale pour compenser le manque à gagner des exportations amoindries des pays membres y contribueront pour beaucoup. Résultat des courses, l’on assisterait à la dégradation de la stabilité externe de la monnaie. « Le niveau des réserves de change de la Zone est ressorti à 3,2% d’importations des biens et services à fin décembre 2019, soit un niveau à peine supérieur au seuil minimal de 3 mois d’importations des biens et services, sachant qu’il est exigé un niveau de 5 mois pour les pays exportateurs de matières premières comme ceux de la CEMAC… Les services de la Beac prédisent un fort recul des réserves autour de 2 mois d’importations des biens et services, voir en deçà ». Une situation qui est loin des prédictions du FMI qui indiquait qu’au mois de janvier 2020, celles-ci devraient atteindre l’équivalent de 5 mois de biens et services d’ici 2022.

    Pour maintenir la stabilité externe de la monnaie, la Beac mise sur une application stricte de la règlementation de change. « Il est impératif pour la Beac de continuer à appliquer la réglementation de change de manière stricte afin d’éviter des sorties spéculatives et injustifiées des capitaux » précise l’institution d’émission monétaire qui met également en garde les pays sur les risques encourus : « si les pays de la Cemac ne luttent pas efficacement contre la pandémie du Covid-19 pour en limiter les conséquences économiques et financières, la situation macroéconomique deviendrait insoutenable ».

    L’inévitable dévaluation ?

    Au sujet de la situation monétaire, la Beac redoute certes une détérioration, mais sans le dire expressément, elle émet l’hypothèse d’une modification à la baisse de la parité antérieure avec la monnaie d’ancrage qui est l’euro. Si l’on ne devrait pas en arriver là, la sous-région risque néanmoins se retrouver dans le scénario dépressif de 2016 où les pays avaient choisi plutôt que la dévaluation, une reconstitution des réserves de change dans le cadre des programmes économiques avec le FMI et d’autres bailleurs de fonds. « Le taux de couverture extérieure de la monnaie reviendrait de 71,6 % projeté dans le scénario de base initial à 52,7 % dans le scénario pessimiste. Une telle évolution se traduirait par une réelle menace pour la stabilité extérieure de la monnaie, soulignant ainsi le fait qu’en l’absence d’ajustement budgétaire et de mobilisation conséquents des financements extérieurs, la BEAC serait de nouveau soumise aux mêmes risques sur la parité de sa monnaie qu’en fin 2016 ».

    Pour éviter cette situation, le Comité politique monétaire de la Beac formule quelques recommandations à l’endroit des Etats de la Cemac. Il s’agit, entres autres, « d’identifier les mesures de soutien en faveur des entreprises qui seront affectées par la crise et aligner la gestion des finances publiques sur des prévisions actualisées et réalistes de recettes budgétaires ». En direction des établissements de crédit, elle préconise « d’approvisionner suffisamment leurs clients en signes monétaires, notamment en s’assurant de la disponibilité et du bon fonctionnement de leur réseau, y compris les DAB/ GAB, garantir la fourniture de l’ensemble des services et renforcer les opérations des banques à distance et revoir à la baisse les conditions des banques Beac prescrit en direction des Etats ».

  • Covid-19: le Gicam insatisfait des mesures d’assouplissement du gouvernement

     Le Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM) appelle de tous ses vœux les mesures d’accompagnement du gouvernement, pour aider les entreprises à faire face aux effets dévastateurs de la pandémie de Coronavirus.  Le 30 avril 2020, le Premier ministre Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute,  rendait publique 19 mesures d’assouplissement, visant à limiter les effets du Covid-19 sur l’économie.

    Au terme d’une session extraordinaire tenue le 1erMai, le président du Gicam Célestin Tawamba et ses pairs reconnaissent que leurs propositions ont été partiellement prises en compte à savoir ;  le report des charges sociales et fiscales, apurer le solde de crédit de TVA en attente de remboursement,  la réduction des délais de paiement, voire l’octroi de moratoires et de différés de paiement aux entreprises directement affectées par la crise. Nonobstant, le Gicam déplore « l’absence des mesures douanières de remboursement, de remboursement de la dette intérieure et la non-mobilisation des leviers bancaires » peut-on lire dans le communiqué.

    >LIRE AUSSI-Le Gicam propose de geler les remboursements des crédits bancaires.

    D’après le patronat, les mesures d’assouplissement du gouvernement n’ont pas eu un impact perceptible sur l’économie, et de plus, les ménages ne ressentent pas encore leurs effets. « L’absence de mesures structurelles visant, non seulement à soutenir la trésorerie des entreprises, toutes suffisamment ou durement éprouvées, mais aussi à relancer les activités des entreprises et l’économie, demeure pour le Gicam un sujet de grande préoccupation ». Le Gicam continue donc son plaidoyer en invitant le gouvernement à aller plus dans la mise en place des mesures complémentaires pour aider les entreprises à remonter la pente.

    Il faut préciser que le Gicam avait proposé 18 mesures au gouvernement en vue de freiner l’impact de la pandémie sur les entreprises. Au plan fiscal et social, il préconisait la suspension des contrôles fiscaux ainsi que le gel des redressements fiscaux en cours, le report, sans pénalités, des délais des déclarations statistiques et fiscales.

    Dans la sphère douanière, le Gicam demandait l’assouplissement des mesures de quarantaine de 14 jours des navires pour les secteurs stratégiques et produits sensibles, la suppression, durant la période de crise, des surestaries et des frais de stationnement liés aux opérations de dédouanement, l’allègement et l’adaptation des procédures de dédouanement et de paiement des fournisseurs, mais également la suspension des contrôles douaniers après enlèvement des marchandises.

  • Le groupe Orange poursuit sa croissance en Afrique et au Moyen-Orient

    Le groupe Orange poursuit sa croissance. Son chiffre d’affaires s’est accru de 1% au premier trimestre 2020, s’établissant à environ 10,4 milliards d’euros. Cette performance est attribuable en partie à une solide progression en Afrique et Moyen-Orient, où le chiffre d’affaire de l’entreprise s’est amélioré de 6,2%, ainsi qu’à une hausse du segment Entreprises (+0,8%) en France et en Europe. En Espagne, la tendance s’inverse et l’opérateur affiche un recul de son chiffre d’affaires de 2,4%. Cette dynamique intervient dans le contexte du tout début de la crise du Covid-19 qui a entraîné un déclin des ventes d’équipements en raison de la fermeture des trois quarts des boutiques dans les pays d’Europe à partir de la mi-mars et une baisse des revenus du roaming, souligne l’opérateur dans un communiqué.

    LIRE AUSSI: Orange Cameroun, meilleure connexion internet mobile en 2019

    Les bons indicateurs du groupe sont le fruit de sa stratégie axée sur la connectivité augmentée et sur les nouveaux territoires de croissance. Dans le détail, les offres convergentes concentrent 10,8 millions de clients, soit une hausse de 3% sur un an. La fibre, elle, attire désormais 8,1 millions d’abonnés très haut débit fixe, soit une progression à deux chiffres de l’ordre de 20,7%. «Le secteur des télécoms se révèle être l’un des plus résilients dans ce contexte inédit, et Orange dans ce secteur tout particulièrement, dispose d’atouts exceptionnels, même s’il est évidemment impossible de rester à l’écart de ce choc violent», a commenté le Directeur Général délégué Ramon Fernandez.

    A en croire ce dernier, les conditions exceptionnelles imposées par le début de la crise Covid en mars ont démontré l’importance vitale d’Orange et de ses réseaux qui ont absorbé une hausse significative du trafic avec une excellente qualité de service.

  • Les agences et centres d’affaires de Bgfi Gabon à nouveau fonctionnels

    La direction générale de BgfiBank Gabon a annoncé le 28 avril 2020 à travers un communiqué de presse  la réouverture de l’ensemble de ses agences/centres des affaires dans l’estuaire et l’intérieur du pays suite au confinement partiel de Grand Libreville.

    Les nouveaux horaires prévoient que toutes les agences /centres d’affaires seront ouverts de lundi à vendredi de 7h45 à 13h. La journée de samedi sera réservée aux agences habituellement ouvertes à Premium dans le Centre-ville ; Pégasse au Carrefour Gigi ; Capelle à SNI Owendo ; Mercure à Franceville ; Léonis à Lambaréné et Altaïr à Port-Gentil, de 7h45 à 13h aussi.

    En cette période de Covid-19, le top management a mis en place un dispositif de lutter contre le virus dans ses agences. Notamment, le port obligatoire du masque et le respect des mesures barrières durant les déplacements et les opérations en agence pour ses clients.  En vue de limiter les déplacements de ces derniers, elle propose aussi des solutions numériques via ses applications mobiles, le retrait au GAB et son call center.

    Implantée aussi au Cameroun, la banque d’origine gabonaise a été choisie par le gouvernement pour abriter le compte du fonds de solidarité nationale crée par le président de la République à cet effet. Elle ne cesse de multiplier les actions pour appuyer la lutte contre la propagation du virus.

    >LIRE AUSSI- Fonds de solidarité contre le Covid-19 : l’Etat ouvre un compte à la BGFI-BANK

  • Impôts : le DGI interdit la légalisation des attestations de non redevance

    Le Directeur général des impôts (DGI), Mopa Modeste Fatoing, a signé le 4 mai une lettre portant l’interdiction de la pratique de la légalisation des attestations de non redevance (ANR). Celle ci découle du constat selon lequel la légalisation de ces attestations continue d’être pratiquée à la Direction des grandes entreprises et dans les centres des impôts.

    Sa correspondance a donc une valeur de rappel à l’ordre pour ses structures: « Je rappelle que les attestations de non redevance sont générées en ligne pour les contribuables relevant de la Direction des grandes entreprises, des Centres des impôts des moyennes entreprises et des Centres spécialisés des impôts et peuvent faire le cas échéant l’objet d’authentification en ligne via le site web de la DGI. De ce fait aucune législation n’est nécessaire ».

    Il termine en demandant à ses structures de se conformer à la loi et de lui rapporter les difficultés qui peuvent survenir dans l’application de cette décision.

    LIRE AUSSI- Impôts : le contentieux fiscal se fait exclusivement en ligne

Bouton retour en haut de la page