Jour : 6 mai 2020

  • Voici les 7 DG les mieux payés du secteur public au Cameroun

    Leur salaire de base est fixé à 0,006% (entreprises publics) et à 0,003 % (éta­blissements publics) de la borne inférieure de leur chiffre d’affaire ou budget moyen sur les trois précédentes années. Ce sont les directeurs généraux des entreprises et établissements publics ayant réalisé les meilleures performances, et classifiés en première catégorie par le ministre des Finances.

    Il s’agit, pour les entreprises publiques, de Claude Simo Njonou (Sonara), Mohamadou Bayero (So­decoton), Judith Yah Sun­day épse Achidi (Camtel), Alain Malong (Alucam), Adolphe Moudiki (SNH) et pour les établissements publics, de  Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo (Cnps) et Philippe Camille Akoa (Feicom). Leur traitement salarial mensuel est de 13.557.143 F CFA pour les premiers et 7.028.571 F CFA pour les seconds. Ce montant comprends le salaire mensuel de base, l’allocation carburant, l’allocation eau et électricité, l’allocation domestique, l’allocation téléphone, l’indemnité logement, l’indemnité de responsabilité, l’indemnité de représentation et les hôtels particuliers. A cela viennent s’ajouter les avantages prévus par les décrets du président de la République fixant les catégories d’établis­sements et d’entreprises publiques, la rémunération, les indemnités et les avantages de leurs dirigeants. Ceux-ci sont composés d’un véhicule de fonction, des gardiens de jour et de nuit, l’allocation d’ameublement et d’équipement (12 millions et 6 millions de F), la prise en charge médicale et évacuation, le congé annuel, la prime de fin de mandat, les frais de mission, l’indemnité annuelle de fonction et la prime de résultat.

    Rappelons que le 4 mai dernier, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze a signait deux arrêtés classifiant en cinq catégories les 35 en­treprises d’une part et les 74 établissements publics d’autre part répertoriés au Cameroun. Au-delà d’une simple catégorisation, lesdits textes permettent d’harmoniser les revenus mensuels des mandataires sociaux (DG, DGA, PCA) sur la base du chiffre d’af­faires ou du budget réalisé lors des trois derniers exer­cices fiscaux.

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  • Mairie de Douala 1er : près de 87 millions de F CFA à restituer au trésor public

    Le compte administratif de la commune de Douala 1er a été adopté à la somme de 1,9 milliards de F en recettes et 1,8 milliards de F en dépenses. Un montant en baisse de plus de 60 millions par rapport à l’exercice précédent. C’était le 30 avril dernier lors d’un double conseil marathon qui a également connu l’élection d’un 4ème adjoint et d’un représentant de la mairie au grand conseil de la ville de Douala.

    Dans la ligne de crédit relative au budget d’investissement public (bip) 2019, la mairie de Douala 1er a reçu de l’Etat du Cameroun au titre des crédits transférés, une enveloppe de 108 millions de FCFA pour une consommation d’investissement de près de 99 millions, soit un taux d’exécution de 89,76%. Le solde dégagé par le Bip 2019 se fixe ainsi à la somme de 11.049.922 Fcfa (onze millions quarante-neuf mille neuf cent vingt-deux): «ces projets ont été clairement définis au préalable par l’Etat », a indiqué Jean Jacques Lengue Malapa, le maire de Douala 1er.

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    Malgré quelques réalisations significatives (constructions de la case sociale Grand moulin, de la crèche municipale de Déido, du complexe scolaire d’Essengue etc…), les dépenses 2019 ont également connues une baisse. Les réalisations en investissements de la mairie de Douala 1er s’élèvent, exercice clôt, à plus de 318 millions de F contre 595 millions  de F  en 2018.

    Le résultat du Bip 2019 affiche également un montant net de 86.656.747 Fcfa (quatre-vingt-six millions six  cent cinquante-six mille sept cent quarante-sept) à restituer au trésor public. La session s’est achevée par le vote de 11 délibérations dont celle accordant l’inscription des autorisations spéciales du budget d’investissement public en recettes et en dépenses dans le budget 2020 de la commune d’arrondissement de Douala 1er.

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  • NOSO : l’état mobilise 8,9 milliards de FCFA pour la reconstruction des zones anglophones

    Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) au Cameroun, Jan Luc Stalon ont signé le 5 mai le document du Programme présidentiel pour la reconstruction et le développement (Pprd) des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et l’accord de financement du gouvernement destiné au démarrage dudit programme, qui aura un durée de 2 ans. Celui-ci a pour objectif de « restaurer la cohésion sociale, reconstruire et réhabiliter les infrastructures de base et redynamiser l’économie locale », comme l’a martelé Alamine Ousmane Mey, dans son allocution.

    Au cours de cette cérémonie, le Minepat a annoncé la quote-part du gouvernement dans ce programme établie à hauteur de 8,9 milliards de FCFA en cours de mobilisation pour être mis à la disposition du Pnud. Ce montant équivaut à 10% du budget global qui s’élève à 89,62 milliards de FCFA. Le reste sera  l’appui d’un partenaire comme l’a indiqué le représentant du Pnud Jean Luc Stalon : « le Pnud aux côtés du gouvernement vont mettre en place toute une stratégie de mobilisation de ressources pour que nous ayons la contribution d’un partenariat. Il y a déjà des partenaires, qui ont indiqué un intérêt fort pour ce programme. Nous allons multiplier les efforts pour continuer à aller vers eux jusqu’à la matérialisation de leurs contributions à ce programme. Pour le  moment nous avons 10% des ressources disponibles mais évidemment notre travail c’est aller auprès des autres partenaires faire le plaidoyer de la mobilisation des ressources additionnelles pour permettre la mise en œuvre complète de ce plan ».

    Pour rappel, le programme présidentiel de reconstruction et de développement (Pprd) des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, est une des résolutions adoptée lors du grand dialogue nationale tenu au mois de septembre 2019 par le premier ministre Joseph Dion Ngute. Il est une composante du Programme de développement national qui court quant-à-lui sur 10 ans en vue de réduire les effets de la crise sur les populations et l’économie des deux régions

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  • WeCareUp, une application camerounaise pour diagnostiquer le Covid-19

     Il s’appelle Cédric Atangana ; jeune entrepreneur camerounais ayant créé une plateforme permettant de réaliser soi-même un pré-diagnostic Covid-19 en moins d’une minute. Une innovation mise à disposition des hôpitaux pour organiser au mieux la prise en charge. « En moins d’une minute, vous pourrez établir un premier pré-diagnostic et être pris en charge rapidement par le centre hospitalier le plus proche de chez vous et, nous l’espérons, très vite en Afrique et dans le reste du monde », confieCédric Atangana, PDG de WeCashUp. L’objectif est de traiter les patients en un temps record par ordre de priorité et de désengorger les files d’attente les formations sanitaires.

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      WeCareUp permet de déterminer rapidement quatre niveaux de priorités de prise en charge dans les hôpitaux, car ces derniers deviennent « des lieux à haut risque de propagation du virus quand tout le monde s’y rend en même temps », explique le créateur. Le corps médical pourra ainsi utiliser les données du formulaire d’autodiagnostic optimisé conformément aux recommandations de l’OMS, pour maximiser leur efficacité opérationnelle.

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  • Covid-19 : des Camerounais bloqués à l’étranger seront rapatriés dès ce 8 mai

    Ils retournent dans leur pays d’origine dès ce 8 mai 2020. Bloqués à l’étranger depuis la survenue de la pandémie de Covid-19,  quelques 668 Camerounais retrouveront leurs familles du 8 au 11 mai 2010 selon un calendrier bien défini par le ministère des Relations extérieures(Minrex).

    Le programme prévoit que les premiers compatriotes en provenance d’Abuja au Nigéria, Dakar au Sénégal et Cotonou au Bénin fouleront le sol de l’aéroport international de Nsimalen à Yaoundé le 8 mai 2020. Les voyages vont se poursuivre le 9 mai avec ceux bloqués à Johannesburg en Afrique du Sud et Dubaï aux Emirats arabes Unis. Le même jour, les Camerounais de Toronto(Canada), Washington (Etats-Unis d’Amérique), Paris(France) Sao Paulo (Brésil) transiteront par Addis-Abeba en Ethiopie pour atterrir à Nsimalen le 10 mai 2020. Au même moment les compatriotes se trouvant à Tunis, capitale tunisienne et Lomé, capitale togolaise, seront en train de retourner au bercail. L’opération sera bouclée  le 11 mai 2020 avec les compatriotes en provenance de Libreville au Gabon, Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo(RDC) et Bangui en République Centrafricaine.

    Cette décision est l’une des réponses à l’appel du premier ministre Joseph Dion Ngute à l’issue de la réunion du comité  interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise de la stratégie de riposte du gouvernement contre la pandémie du Covid-19 tenue le 23 avril dernier. A cet effet, il avait recommandé au Minrex Lejeune Mbella Mbella de prendre attache avec les services extérieurs pour le rapatriement des Camerounais restés bloqués à l’étranger à cause de la fermeture des frontières.

    Un premier contingent de 675 Camerounais a déjà été rapatrié depuis le 18 mars.  Ce sera au moins 1343 qui auront regagné leur pays.

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  • La cour suprême met fin du bicéphalisme à Chanas Assurances S.A.

    Coup de théâtre, lundi der­nier 4 mai 2020, à la Cour suprême du Cameroun. La plus haute juridiction de droit commun vient d’opérer un reten­tissant revirement sur l’affaire Marie Solange Ntometane/Cha­nas assurances S.A. La Cour est revenue de façon spectaculaire sur son arrêt rendu le 6 juin 2019, après 27 ans de procédure. Arrêt qui ordonnait « la restitution, par la société Chanas Assurances S.A à Louis Laugier de ses 4 500 parts sociales ».

    L’arrêt mentionnait clairement « qu’en conséquence de la main­levée prononcée à l’égard de l’ordonnance sur requête n°1181, rendue le 8 mars 1993 par le pré­sident du tribunal de première instance de Douala, tous les actes et décisions qui en découlent deviennent caducs, nuls et de nul effet ramenant ainsi les porteurs des actions dans le capital social de la société Chanas et Privat Sarl devenue Chanas assurances S.A au même et semblable état où ils étaient avant l’intervention de ladite ordonnance ».

    Ce qui donnait judiciairement le droit à Marie Solange Ntometane de prendre possession de l’une des plus importantes compagnies d’assurance du Cameroun. Cette dernière a finalement été débou­tée par la même Cour suprême au motif principal de « mauvaise interprétation » de l’arrêt du 6 juin 2019.

    Procédure « sans objet »

    D’après le président de céans, la procédure engagée par dame Ntometane aux noms de Laugier et Gilot était réputée « sans objet ». Par conséquent rejetée pour ce motif. L’arrêt de revirement de ce 4 mai 2020 marque incon­testablement la fin d’un litige à rebondissements entre ces deux parties. Conséquence logique, Maurice Matanga, actuel pré­sident du conseil d’administra­tion de Chanas Assurances S.A est conforté dans son siège. Ce dernier considère d’ailleurs Ma­rie Solange Ntometane comme « une inconnue qui n’est ni admi­nistrateur, ni actionnaire et qui se prévalait d’un conseil d’adminis­tration fictif et d’une assemblée générale frauduleuse ».

    Autre conséquence importante de cet arrêt, c’est la consolidation de l’actuel actionnariat dominé par la Société nationale des hydro­carbures (SNH). Avant l’arrêt de la Cour suprême du Cameroun, rappelons que Marie Solange Ntometane avait également été déboutée par une décision rendue par la Cour commune de justice d’Abidjan.

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    Un conseil d’administration annoncé

    En attendant que l’information soit confirmée, de bonnes sources annoncent la tenue imminente d’un conseil d’administration à Chanas assurances S.A. Tout pre­mier de l’année 2020, il intervient au lendemain de l’arrêt de la Cour suprême en faveur de la compagnie d’assurances, dans l’affaire qui l’a opposée depuis 2003 à Marie So­lange Ntometane. La question sera certainement évoquée lors de ce conseil d’administration qui connaî­tra d’autres temps forts : le rapport comptable et de gestion de l’année 2019, l’évaluation de la feuille de route du directeur général depuis son entrée en fonction en sep­tembre 2019, la redistribution des dividendes aux actionnaires, l’éven­tuelle nomination de nouveaux res­ponsables à divers postes, le rapport du cabinet Okalla Ahanda et Asso­ciés, commissaire aux comptes de Chanas assurances S.A.

    La situation de l’entreprise en période de crise sanitaire du coro­navirus occupera une importante place à l’ordre du jour dudit conseil. Comme les autres compagnies d’assurance du Cameroun, Cha­nas Assurances S.A. subit de plein fouet les mutations imposées par la pandémie. Sur le plan administratif, opérationnel, mais surtout dans la gestion des cas des assurés atteints de covid-19.

    Chanas Assurances S.A occupait la 5e position du classement des 10 compagnies d’assurance non vie au Cameroun en 2016, selon une étude du ministère des Finances (Minfi). Pour un chiffre d’affaires de 10,83 milliards de FCFA, avec 8,9% de parts de marché. Avec une part de marché de 15,6% et un volume de primes de 20,4 milliards FCFA, Axa Assurances est en tête du classement des sociétés non vie, suivie de la So­ciété Africaine d’Assurances et de Réassurance (18,9 milliards FCFA), Activa Assurances (17,7 milliards FCFA) et Allianz Cameroun (13,4 milliards FCFA). A elles seules, ces quatre compagnies représentent 53,6% du marché non vie.

    Dossier Chanas S.A : 8 ans de procédure interminable

     « Le ministre des finances a l’honneur d’informer l’opi­nion publique que les graves évè­nements qui se déroulent au sein de la société Chanas Assurances S.A. à Douala depuis quelques jours et qui ont abouti, le lundi 25 novembre 2019, à la fermeture du siège de la société, sont consé­cutifs à un contentieux entre les actionnaires de Chanas et Privat Sarl et Chanas Assurances S.A, contentieux traité par voie judi­ciaire (…) Ce conflit est de nature à mettre en péril les intérêts des assurés, sinistrés et bénéficiaires de contrats d’assurances. Il pour­rait entraîner des conséquences systémiques fortement préjudi­ciables au fonctionnement du système national d’assurance tout entier ». C’est par ce commu­niqué du 5 décembre 2019, que Louis Paul Motaze, ministre des Finances, ramenait un calme pro­visoire au sein de la compagnie d’assurances Chanas, fortement perturbée par un quasi bicépha­lisme à la tête de son administra­tion.

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    Les locaux de Chanas Assurances S.A avaient en effet fait l’objet d’une attaque perpétrée le 25 no­vembre 2019 par Marie Solange Ntometane, se présentant comme « mandataire » de feu Laugier qui détenait plus de 90% des actions de Chanas et Privat Sarl, par conséquent, véritable présidente du conseil d’administration de la compagnie d’assurance. La direc­tion générale de Chanas Assu­rances S.A avait été scellée le 25 novembre 2019, sur instructions du procureur général près la Cour d’appel du Littoral, puis rouverte le vendredi 29 octobre 2019.

    Marie Solange Ntometane a vou­lu prendre possession et contrôle du siège de Chanas assurances S.A, se fondant sur l’arrêt rendu par la Cour suprême du Came­roun, rendu le 6 juin 2019. Pour Maurice Matanga, Marie Solange Ntometane n’avait aucun mandat lui autorisant réclamation d’un droit à Chanas Assurances S.A. « Ne faisons pas d’amalgame Cha­nas et Privat Sarl n’existe plus. Il s’agit d’un acte de banditisme, de hold up, de braquage », avait accusé le PCA.

    Actionnariat

    Chanas Assurances S.A est née de la transformation en 1999 de Cha­nas et Privat Sarl, société d’inter­médiation d’assurances créée au Cameroun par Madame Ca­salegno née Jacqueline Chanas, sa gérante statutaire. En 1973, Chanas et Privat S.A Assurances exerce ses activités en qualité d’agent général de la première compagnie d’assurances natio­nale et locale nouvellement créée, la Société camerounaise d’assu­rances et de réassurance (Socar). Le 4 novembre 1999, l’Etat du Cameroun et Chanas Assurances S.A. signent une convention de transfert du portefeuille IARDT de la Socar avec effet au 1er jan­vier 2000.

    Le 16 décembre, Chanas S.A est agréée par la Commission régio­nale de contrôle des assurances (Crca) de la Conférence interafri­caine des marchés d’assurances (Cima). Le 24 mars 2000, l’assu­reur est agréé par arrêté ministé­riel pour présenter et réaliser des opérations d’assurances IARDT sur l’étendue du territoire du Ca­meroun. Chanas Assurances S.A est détenue à 45,26% par la So­ciété nationale des hydrocarbures (Snh), 20% par dame Casalegno, et 34,74% par de petits porteurs.

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  • Entreprises et établissements publics : voici les directeurs généraux les mieux payés au Cameroun

    11 mois après la signature des décrets du président de la République fixant les catégories d’établis­sements et d’entreprises publiques, la rémunération, les indemnités et les avan­tages de leurs dirigeants, l’on est désormais fixé sur le traitement mensuel de ceux-ci. En effet, le 4 mai 2020, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze a signé deux arrêtés qui classifient en cinq catégories les 35 en­treprises d’une part et les 74 établissements publics d’autre part répertoriés au Cameroun. Au-delà d’une simple catégorisation, les textes du Minfi permettent d’harmoniser les revenus mensuels des mandataires sociaux (DG, DGA, PCA) sur la base du chiffre d’af­faires ou du budget réalisé lors des trois derniers exer­cices fiscaux.

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    Ainsi donc, la Société nationale de raffinage (Sonara), la Société de développement du coton (Sodecoton), Cameroon Te l e c o m m u n i c a t i o n s (Camtel), Aluminium du Cameroun (Alucam) et la Société nationale des hydrocarbures (SNH) sont les entreprises ayant réalisé les meilleurs chiffres d’af­faires ; tandis que la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercom­munale (Feicom) sont le premiers des établisse­ments publics en terme de budget annuel.

    Pour les deux entités, le chiffre d’affaires ou budget moyen est supérieur à 100 milliards de FCFA. Ce qui les classe dans la première catégorie. Les directeurs généraux de ces entités de­viennent de fait les mieux payés de tous. Il s’agit plus précisément de Claude Simo Njonou (Sonara), Mohamadou Bayero (So­decoton), Judith Yah Sun­day épse Achidi (Camtel), Alain Malong (Alucam), Adolphe Moudiki (SNH), Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo (Cnps) et Philippe Camille Akoa (Feicom).

    Salaires et avantages

    Leur salaire de base est fixé à 0,006% (entreprises publics) et à 0,003 % (éta­blissements publics) de la borne inférieure de ladite catégorie. Calculette en main, ils devraient avoir des salaires de base res­pectifs 3 et 6 millions de FCFA. En y ajoutant les éléments de salaire dont al­locations en carburant, eau/ électricité, domestiques, téléphones, indemnités de logement, de responsabi­lité de représentation et des hôtels particuliers, cela fait un montant mensuel global de 13 557 143 FCFA pour les DG d’entreprises, et 7 028 571 FCFA pour les DG d’établissements publics.

    >>LIRE AUSSI- Que peuvent faire les entreprises publiques pour devenir compétitives et rentables au sens de l’article 2 du décret du 19 juin 2019 ?

    A côté, ces dirigeants bé­néficient également des avantages tels qu’un véhi­cule de fonction, des gar­diens de jour et de nuit, la prise en charge médicale et d’équipements, des frais de missions et les primes de fin de mandat, entre autres. Les directeurs généraux adjoints (DGA) et les prési­dents des conseils d’admi­nistration (PCA) ont éga­lement vu leur traitement mensuel s’harmoniser. Restant dans la première catégorie, la rémunération et les indemnités pour les DGA sont fixées à 10 964 286 FCFA (entreprises pu­bliques) et 5 857 143 FCFA (établissements publics). Les PCA dans cette catégo­rie perçoivent respective­ment 3 205 000 FCFA et 2 166 6667 de FCFA.

    Les mandataires sociaux à la tête des catégories infé­rieures bénéficient quant à eux des traitements propor­tionnels au chiffre d’affaire ou du budget réalisé lors des trois derniers exercices fiscaux.

    >>LIRE AUSSI-Précisions sur les notions de compétitivité et de rentabilité attendues des entreprises publiques, et la notion de performance attendue des établissements publics.

  • Les entreprises augmentent les prix du gravier

    L’information est passée quasiment inaperçue pour le grand public. Elle concerne les acteurs du secteur du bâtiment et travaux publics (BTP). Plusieurs entreprises de ce secteur d’activité ont décidé de revoir à la hausse les prix des produits issus des carrières qu’elles exploitent. Dans un avis qu’elle adresse aux agréés, l’entreprise China Median Cameroon Company Sarl informe en effet : « en raison de l’impact de la nou­velle pandémie de Covid-19, le coût de production a considérablement augmenté, entrainant des revenus insuffi­sants. Pour ce fait, la société a décidé qu’à partir du 1er mai 2020, les prix des produits de notre usine seront ajustés », relève l’entreprise dans un avis aux agréés de ce secteur.

    L’on apprend ainsi que l’en­treprise commercialise désor­mais son gravier de type 15/25 à 8 000 FCFA la tonne contre 7 000 FCFA il y a quelques jours encore, soit une aug­mentation de 1 000 FCFA. Le gravier de type 05/15 a aug­menté dans les mêmes pro­portions et se vend désormais à 8000 FCFA. Quant au sable carrière, il se vend déjà à 7000 FCFA, contre 5 500 FCFA. « C’est trois types de produits sont les plus utilisés au Came­roun. Raison pour laquelle ce sont les principaux qui ont vu leurs pris revalorisés », nous indique Claude Essi, un ac­teur du secteur.

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    Hausse générale

    Cette augmentation des prix des agrégats ne concerne pas que l’entreprise chinoise. Au cours de la même période, Les Carrières du Cameroun (LCC) annonçaient également, pour le 1er mai, l’augmentation de ces produits. « En réa­lité, China Median Cameroon Company était jusque-là l’en­treprise qui avait maintenu ses prix bas. Elle n’a fait que suivre les autres exploitants de carrières qui avaient revu leurs prix depuis quelques semaines », nous souffle une source en interne.

    Dans les environs de la capi­tale camerounaise, plusieurs entreprises exploitent des car­rières. Ce sont en l’occurrence des entreprises chinoises, qui ont investi le secteur depuis près de cinq ans. Parmi elles, les Carrières Modernes Chinoises du Cameroun (CMCC) et la Construc­tion Engineering Compeny (CEC). Cette dernière avait ouvert un premier chantier de production de gravats à Nkometou, localité située à une trentaine de kilomètres au nord de Yaoundé, puis un autre à Nkozoa et un dernier à Akak.

    Nkometou, Mbanko­mo…

    Le groupe Razel exploite la carrière commerciale de Nkometou, à une trentaine de kilomètres du centre-ville de Yaoundé, avec une capa­cité commerciale de 450 000 tonnes d’agrégats chaque année essentiellement desti­née à la fabrication du béton. On a également la société égyptienne Arab Contractors qui exploite la carrière par exemple la carrière d’Elou­mdem I, située dans l’arron­dissement de Mbankomo, banlieue de Yaoundé, sur la route reliant la capitale à la métropole de Douala.

    L’arrivée de nouveaux entre­preneurs dans ce secteur d’ac­tivités longtemps aux mains des Français et des Egyptiens avait, dans un premier temps, provoqué une chute impor­tante des prix des gravats et agrégats, qui avaient baissé quasiment de moitié. La ten­dance est de nouveau haussière.

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  • Marché monétaire : menace sur le financement des projets prioritaires

    L’Etat du Cameroun n’a pas atteint ses objectifs de levée des financements prévus en avril 2020 sur le marché monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Lors de la 3e émission des obligations du Trésor assimilables (OTA) du 29 avril, le Cameroun s’est contenté de 34 milliards de FCFA sur les 46 proposés par les spécialistes en valeur du Trésor (SVT). Ce qui porte à 140 milliards de FCFA le montant cumulé des résultats des trois opérations d’OTA sur le marché monétaire de la Beac en quatre semaines. Des résultats en dessous des ob­jectifs visés par le Trésor pu­blic qui espérait lever quelque 220 milliards de FCFA ; soit donc un écart de 80 milliards de FCFA.

    « Les prix auxquels les banques ont souscrit ne nous donnaient pas entière satisfac­tion », a expliqué Samuel Tela, directeur de la trésorerie à la Direction générale du Trésor et de la Coopération Finan­cière et Monétaire (DGTFM), cité par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. Et de poursuivre : « l’objectif, ce n’est pas de lever de l’argent à tout prix. Ce que nous avons pu mobiliser est une perfor­mance à féliciter. Si nous avions pris les 46 milliards de FCFA de souscriptions, cela devait nous coûter un peu plus cher surtout dans un contexte d’incertitudes pour tout le monde du fait du Covid-19 ».

    Projets à financer

    La décision du Cameroun de refuser certaines propositions des banques commerciales agréées comme SVT dans la sous-région Cemac a, en tout cas, été douloureuse, au regard de ce qu’il devait faire avec cet argent. Dans le document publié en fin mars 2020 informant de ces émis­sions des obligations du Tré­sor assimilables, l’Etat avait présenté les différents projets que les financements récoltés devaient soutenir. Le docu­ment renseigne en effet que sur les 220 milliards de FCFA recherchés, 81,2 milliards de FCFA étaient réservés pour l’aménagement et la réhabi­litation d’infrastructures rou­tières dans plusieurs contrées du pays ; 73,5 milliards de FCFA aux infrastructures sportives en vue de l’organi­sation de la Coupe d’Afrique des Nations de football, pré­vue en janvier 2021 ; et 20,3 milliards de FCFA pour le secteur eau et énergie, en ce qui concerne notamment l’as­sainissement, la production et le transport d’énergie.

    Mise en danger des pro­jets ?

    Le second volet de ces in­vestissements concernait le secteur de la santé publique. Quelque 45 milliards de FCFA de ces emprunts devait en effet servir à acqué­rir des équipements médico-sanitaires pour une montant de 10 milliards de FCFA, et financer à hauteur de 20 milliards de FCFA le Fonds mondial et les Programmes de grandes pandémies. Enfin, 15 milliards de FCFA étaient pré­vus pour alimenter la rubrique « Autres infrastructures ».

    L’échec enregistré par le Trésor public sur le marché monétaire de la Beac ne met pas en danger tous ces projets. Mais, au moins, on peut dé­plorer qu’il va retarder la mise en œuvre de certains. Il faudra en tout cas trouver les 80 mil­liards de FCFA manquants. Et le temps d’y parvenir, nul doute que cela va causer un décalage pour le déblocage des fonds, et donc pour la réa­lisation des travaux, surtout en ce qui concerne les infras­tructures. En rappel, la loi de Finances 2020 des émissions de titres publics sur le marché monétaire de la Beac pour 320 milliards de FCFA, soit 220 milliards pour les OTA et 100 milliards pour les bons du Trésor assimilables (BTA).

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  • Marché des titres publics : le Cameroun et le Gabon lèvent près de 115 milliards de F CFA en une semaine

    Le 22 avril, l’État du Gabon a émis des Bons du Tré­sor Assimilables (BTA) d’une maturité de 13 semaines à échéance le 24 juillet 2020 pour un montant annoncé de 15 milliards de F CFA et un taux moyen de 4,8%. L’émission a été sous­crite à 93%, soit 13,8 milliards.

    Le 29 avril, le Gabon venait à nouveau sur le marché pour obtenir le montant de 15 mil­liards de F CFA avec un remboursement in fine, échéance le 31 juillet 2020. Le même jour, était émises également, des Obligation du Trésor Assimilables (OTA) pour un montant plafonné à 15 milliards de F CFA.

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    Dans la même période, le Cameroun pour sa part est venu sur le marché financier de la BEAC le 23 avril pour 50 milliards de F CFA d’Obligations du Trésor Assimilables d’une durée de deux ans à 3,5% de taux d’intérêt. Le 30 avril, le Cameroun est revenu sur le mar­ché, pour cette fois, des BTA d’une valeur de 20 milliards de F CFA à 26 semaines de maturité, échéance 6 novembre 2020.

    En une semaine, les deux pays ont sollicité le mar­ché des titres publics pour un montant de 115 milliards de francs, soit 45 milliards pour le Ga­bon et 70 milliards pour le Cameroun.

    Les OTA sont des titres publics dont la maturité est supérieure ou égale à 2 ans avec des inté­rêts annuels, à 10000 le titre. Les BTA sont des titres publics à maturité plus courte (13, 26, 52 semaines), à 1 million le titre, avec des intérêts précomptés (déduits au début de l’opération).

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