Chose promise, chose
due. La Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam), qui avait annoncé mi-avril
2020 la production à grande échelle des masques de protection a mis en vente
dès ce jeudi 7 mai, des kits normalisés en vue de protéger les populations contre
la propagation du Coronavirus. L’annonce est de la Direction commerciale et
marketing de l’entreprise. Sur le mode d’usage, apprend-on, ils
seront lavables au moins 15 fois et réutilisables. S’agissant du coût il est
vendu à raison de 1300 FCFA l’unité.
Dans les couloirs de Cicam, ce prix se justifie « l’Etat n’a pas subventionné la production du masque par Cicam. Il lui a donc demandé de vendre le tissu aux producteurs de masques »déclare une source. Pour apaiser les tensions, l’on associe ce prix à la durée du masque « il coûte 1300 FCFA, lavable 15 fois. Si on divise 1300 FCFA par 15, il vous revient donc à 86 FCFA » dit-on.
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Covid-19 : la Cicam se lance dans la production des masques
Depuis l’annonce de cette nouvelle, chacun y va de son
commentaire. Certains compatriotes estiment que l’entreprise est visiblement en
retard par rapport au challenge à lui confié par le ministre des Mines de
l’Industrie et du développement technologique. D’autres par contre surfent sur
le pouvoir d’achat des camerounais qu’ils trouvent faible pour s’offrir un
masque à 1300 FCFA, la pièce. « Excusez-moi,
mais à ce prix c’est un scandale. Pour un retraité, je préfère acheter le
masque de 250 FCFA. En plus, on en trouve désormais partout, pourquoi
surenchérir un produit qu’on devrait distribuer gratuitement. C’est pour
l’intérêt de tous » lâche Antoine Eloundou, retraité. Dans tous les
cas, avec la démocratisation de la fabrication des masques chaque camerounais
peut faire son choix selon sa bourse laissent entendre de nombreux riverains.
Pour l’heure, la quantité de masques mis sur le marché reste un
mystère. Nonobstant Cicam avait annoncé, le 08 avril dernier une
production de 15 millions de masques par mois. La
première cargaison de ces masques, était annoncée sur le marché pour le 15
avril. Une première cargaison qui a finalement connu un retard du fait de
l’acquisition tardive du tissu normalisé prescrit par le ministre des Mines, de
l’Industrie et du développement technologique Gabriel Dodo Ndoke.
Pour assurer la production,
les acteurs majeurs de la filière coton-textile-confection, à l’instar
d’Ecotec, sont mobilisés pour répondre à la demande croissante de ces
équipements de protection. Au moment où le port du masque est obligatoire, cette
action apparait comme la contribution des acteurs majeurs de la filière textile
au côté du gouvernement dans la lutte contre le Covid-19.