Jour : 12 mai 2020

  • La BAD accorde 26,9 milliards de FCFA pour la construction du pont sur le fleuve Logone

    Le 30 avril dernier le conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), approuvait la subvention d’un montant de 40,94 millions d’euros, soit environ 26,9 milliards de FCFA pour la construction du pont sur le fleuve Logone reliant les villes de Yagoua au le Cameroun à celle de Bongor au Tchad pour une distance totale de 14,2 km pour 7,4km côté tchadien et 6,8km côté camerounais

    Cet argent sera divisé en deux parties. La première d’un montant de 20,785 milliards d’euros, soit 13,6 milliards de FCFA, destinée à la partie camerounaise et la seconde de 19,215 milliards d’euros qui équivaut à environ 12,6 milliards de FCFA pour la tchadienne. Coût total du projet 92 milliards de FCFA, dont 74 milliards de FCFA, pour l’ouvrage proprement dit et 18 milliards pour les projets connexes. Le financement de ce projet est accordé sous le mécanisme de la Facilité d’investissement pour l’Afrique dans le cadre d’un accord-cadre entre la Bad et la Commission européenne.

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    L’objectif de cette infrastructure inter-régional vise à développer les échanges entre les deux pays. « Plus précisément, le projet vise à promouvoir les échanges entre les États, en particulier entre le Cameroun et le Tchad, à réduire le temps des déplacements et les frais de transport y afférents, et à améliorer l’accès à des services de base par les habitants des localités voisines», comme le note le rapport

    Rappelons que c’est le 27 février que le président tchadien Idriss Deby Itno procédait à la pose de la première pierre du pont, en présence du premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute. Les travaux de construction du pont ont été confiés au consortium Razel Cameroun-Razel Fayat-Sotcocog pour une durée de 36 mois.

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  • L’importation du poisson en baisse de 17,7% en 2019 au Cameroun

    La division des études, de la planification, de la coopération et des statistiques du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales(Minepia) a publié au mois d’avril 2020, le rapport sur la situation des productions et des importations du sous-secteur élevage, pêches et industries animales au Cameroun.

    Au cours de l’année 2019, le pays a importé 185 829 tonnes de poissons ; un chiffre en baisse de 17,7% par rapport à 2018. Cette baisse peut s’expliquer par la restriction imposée par la Beac pour l’accès des Etats aux devises au cours du 3e trimestre. Ici on a enregistré  des importations de 43 798t contre 52 444t en 2018.

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    Le même document ressort aussi que le pays a importé plus de 300 000 tonnes  de produits de l’élevage, des pêches et des industries animales et halieutiques pour une valeur estimée à 220 milliards de FCFA, avec le plus grand pourcentage attribué aux produits de mer soit 59,16%. Les produits de mer sont constitués de poissons, crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques. Mais le poisson se présente comme étant le produit dominant, avec 99% des importations.

    Le Cameroun s’approvisionne en poisson auprès de ces principaux fournisseurs que sont la Mauritanie (42%), suivi de la Chine (12%) et de l’Argentine (7%). Pour l’année en cours, il est envisagé une baisse des importations de poissons lié à la pandémie du Coronavirus. Environ 24% pour le premier trimestre de 2020, par rapport au 4e trimestre de 2019 et de 31% en glissement annuel.

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  • Pas de risques d’effondrement du Palais des Congrès

    Le directeur général du Palais des Congrès vient de dissiper tout soupçon.  Il rassure à travers un communiqué signé le 7 mai que l’édifice dont il a la charge ne court aucun risque d’effondrement.   « Faisant suite à des informations alarmantes relayées par certains Médias relatives à un « risque d’effondrement du Palais des Congrès de Yaoundé », le Directeur Général a l’honneur de rassurer l’opinion publique nationale et internationale sur la solidité, la fonctionnalité et la sécurité de l’infrastructure qui a su résister, depuis 1982 jusqu’à nos jours, à l’usure du temps, des intempéries et des agressions naturelles », écrit Christophe Mien Zok dans son communiqué.

     Il annonce dans cette lancée que les autorités camerounaises viennent de prescrire « la suspension des travaux de construction et l’arrêt de toute activité de carrière sur le site de Nkol-Nyada ». Dans la foulée, une étude d’impact environnemental a été commandée afin de faire des propositions.

     Ainsi, dans l’attente des conclusions de cet audit-là, Christophe Mien Zok, « tient une fois de plus à réaffirmer que le Palais des Congrès ne présente aucun risque aussi bien pour les riverains, les usagers, sa clientèle que son personnel. Il continue à exécuter avec sérénité les missions statutaires que l’Etat lui a confiées ». Une nouvelle qui rassure plus d’un, tant on sait que ce lieu est très fréquenté à l’occasion de plusieurs évènements.

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  • Accusations de favoritisme : le président de la BAD lavé de tout soupçon

    Les résultats de l’enquête ont soigneusement été dissimulés au grand public. Nos confrères des journaux français Le Monde et Jeune Afrique ont toutefois eu accès au dossier d’enquête contre Akinwumi Adesina, le président sortant de la banque africaine de développement. La double enquête interne lancée de février à avril 2020 par le Département de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, et le conseil des gouverneurs de la Bad a finalement lavé de tout soupçons le nigérian arrivé en fin de mandat à la tête de la banque panafricaine.

    Des lanceurs d’alerte au sein de l’institution financière avaient, en effet, accablé  Akinwumi Adesina de plusieurs griefs: comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel, obstacle à l’efficacité, favoritisme, activités affectant la confiance dans l’intégrité de la banque et engagement dans des activités politiques etc. Ces derniers craignaient ainsi « une crise institutionnelle » au sein de la Bad.

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    Le rapport de l’enquête menée par Takuji Yano, un des administrateurs de la Bad, d’origine  japonaise, a conclu que la plainte déposée contre le président de la Bad « ne reposait sur aucun fait objectif et solide ». Faute de preuves, les graves accusations contre le nigérian se sont effondrées les unes après les autres : « Je suis totalement convaincu que sur la base de faits et de preuves, les procédures régulières d’examen et la transparence révéleront que tout cela ne constituent que des allégations fallacieuses et sans fondement. Le comité d’éthique du conseil d’administration mène actuellement son action dans le cadre de ses systèmes d’enquête interne. Laissons le comité achever son enquête et ses travaux sans interférence de quiconque, ni de quelque média que ce soit. Bientôt la vérité éclatera au grand jour », avait réagi le président de la Bad.

    Après le rapport Takuji Yano, ce dernier n’a malheureusement souhaité se prononcer. Rappelons que ce brûlant dossier intervenait à la veille de l’élection du président de la banque africaine de développement prévue dans quelques semaines.

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  • Entreprises publiques : obligations de résultat pour les DG

    L’on sait maintenant qui vaut quoi entre les entreprises et établissements publics au Cameroun. Deux arrêtés signés le 4 mai 2020 par le ministre des Finances (Minfi) précisent la classification des entreprises et établissements publics. Ce qui permet désormais d’avoir une idée plus exacte de la géographie du portefeuille de l’Etat. Il est composé de 35 entreprises publiques et de 75 établissements publics.

    Au niveau des entreprises publiques, Alucam, Camtel, Sodecoton, Sonara et SNH tiennent le haut du pavé et constituent la première catégorie. La CDC est seule dans la 2e catégorie. Huit structures forment la 3e catégorie dont Camair-co et les ports de Douala et Kribi. Dans la 4e catégorie, on retrouve EDC et quatre autres entités. Alubassa, Hydro-Mekin, SNI et 13 autres structures ferment la queue à la 5e catégorie. Pour ce qui est des établissements publics, le couple CNPS et Feicom forme la première catégorie. La CSPH occupe le second palier. Six entités forment le 3e palier ; puis 12 autres à la 4e catégorie et 54 au dernier palier.

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    En réalité, les arrêtés du Minfi viennent matérialiser trois décrets présidentiels du 19 juin 2019 qui précisaient déjà les critères de classifications, en l’occurrence le chiffre d’affaires pour les entreprises publiques et le budget annuel pour les établissements publics (Cf. Ecomatin 332 du 5 mai 2020). Un arsenal juridique et règlementaire qui vise à assainir ce secteur public caractérisé par des contreperformances chroniques depuis plus de 10 ans.

    Compétitivité

    Pour l’enseignant-chercheure et experte en gouvernance publique, Pr. Viviane Ondoua Biwole, il s’agit de mettre fin à la complaisance souvent observée dans le fonctionnement des conseils d’administration en ce qui concerne les modalités de rémunération des dirigeants, la gestion du personnel, l’évaluation des dirigeants et les mandats des mandataires sociaux. Ces différents textes « insistent sur l’exigence de performance des établissements publics, de compétitivité et de rentabilité des entreprises publiques. »

    Après près de deux décennies d’application et la loi du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements publics et des entreprises du secteur public et parapublic, un nouveau jour se lève donc sur les entreprises et établissements publics au Cameroun. Pr. Yvette Kalieu Elongo de l’Université de Dschang, spécialiste du droit des Affaires, explique que la réforme en cours intervient dans « un contexte particulier marqué par des interrogations sur la performance et la rentabilité des entreprises et établissements relevant du portefeuille de l’Etat et sur la gouvernance de ces entreprises et établissements au regard notamment des règles prévues par le droit Ohada ». 

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    En effet, le gouvernement reconnait que l’existence jumelée, dans la loi du 22 décembre 1999, des dispositions relatives au fonctionnement des établissements et entreprises publics a induit des confusions qui ont créé des erreurs de gestion.

    Nouvelle ère

    La réforme en cours encadre mieux la gestion des établissements publics ; en y apportant notamment des précisions sur le rôle des tutelles technique et financière, les mécanismes de contrôle et les attributions des directeurs généraux. Autres innovations majeures, la forme que peut revêtir l’établissement public qui peut avoir un caractère administratif, social, hospitalier, technique, économique ou financier et qui se distingue essentiellement par son objet non commercial et non industriel.

    Alors que la loi de 1999 ne définissait pas l’entreprise publique, la loi du 12 juillet 2017 définit désormais l’entreprise publique comme une « unité économique dotée d’une autonomie juridique et financière exerçant une activité industrielle et commerciale, et dont le capital social est détenu entièrement ou majoritairement par une personne morale de droit public ».

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