Jour : 18 mai 2020

  • Coronavirus : StarTimes se lance dans la sensibilisation

    C’est désormais officiel StarTimes s’engage sur le chemin de la lutte contre la pandémie du coronavirus.  Sur sa chaîne ST Guide et sur ses 22 autres chaines, l’opérateur de télévision numérique compte diffuser  en boucle une série de 30 vidéos courtes à raison de 300 vidéos par jour. Des vidéos qui sensibilisent les téléspectateurs sur les risques que représente la Covid-19 ainsi que les moyens de prévention. Chacune des vidéos est produite en 6 langues (français, anglais, portugais, swahili, haoussa et chinois) par le personnel de StarTimes sur la base des recommandations de l’OMS. Mais l’opérateur ne s’arrête pas là. Outre la diffusion sur son bouquet numérique, il accentue également la sensibilisation sur les médias sociaux. Facebook, Youtube et l’application mobile StarTimes ON servent de relais de diffusion afin d’élargir le spectre de la sensibilisation et toucher le plus grand nombre.

    Cette série de vidéos vient ainsi en complément à l’émission « Quotidien StarTimes : Rapport sur le Covid-19 » diffusée du lundi au vendredi depuis le 20 mars dernier sur 12 chaînes du bouquet, ainsi que sur l’application mobile StarTimes ON. Cet autre programme que produit l’opérateur et qui permet aux populations de rester informés sur l’actualité de la pandémie ; l’information étant cruciale en cette période où les Fake News ont le vent en poupe. Notons  néanmoins que sur le terrain de la sensibilisation, l’opérateur n’est pas à son premier coup d’essai. En 2014, StarTimes avait engagé une opération similaire pour sensibiliser contre l’épidémie d’Ebola qui, alors faisait des ravages.

    Des bouquets plus enrichis

    Présent à travers l’Afrique et notamment au Cameroun depuis le début de l’année, le géant chinois de la télédistribution numérique a revu ses bouquets pour une offre de qualité taillé à la mesure des téléspectateurs de plus en plus nombreux sur le continent africain. Ses bouquets sont composés de 169 chaînes en français et en anglais, mais aussi en langues locales telles que l’Haoussa. On y retrouve des chaînes de divertissement tels que Novelas, Bollywood, Cinéma, des chaînes généralistes comme Da Vinci, Baby Tv…et concernant le sport, l’opérateur propose 9 chaînes de sport en haute définition. Dans l’optique d’enrichir son offre, Startimes a lancé en l’espace de deux mois, 12 nouvelles chaînes. Il s’agit notamment des chaînes de divertissement (Warner TV, Nollywood F et ST Afro TV) des chaînes documentaires (National Geographic Wild et National Geographic Channel) et des chaînes d’actualité comme (CNN et SkyNews). Des chaines plus denses et des programmes plus riches et diversifiés pour le plus grand bonheur des populations astreints au respect des mesures barrières en ces temps de crise sanitaire. « Aujourd’hui, nous traversons une période sans précédent. Nous avons jugé que dans cette situation, il nous fallait faciliter de notre mieux la vie de ceux qui restent chez eux en enrichissant nos programmes. » Explique Noah Li, le directeur général de Startimes Cameroun.

    Rappelons que StarTimes est le premier opérateur de télévision numérique sur le continent avec 13 millions d’abonnés à ses services TNS et TNT et 20 millions d’utilisateurs de son application mobile. Son réseau de distribution est composé de 170 agences et 30.000 distributeurs dans 38 pays africains Au Cameroun, l’opérateur a lancé ses activités de distribution le 07 janvier 2020. Il propose aux abonnés 175 chaines réparties sur deux bouquets. Le géant chinois a commencé par distribuer ses décodeurs dans 300 villages camerounais dans le cadre de son projet « Projet TV satellite pour 10.000 villages africains.

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  • Coronavirus : Sabc sensibilise dans les débits de boisson

    Le vendredi 15 mai, le Directeur général du Groupe Sabc Emmanuel DE Tailly, accompagné du président national du Syndicat national des exploitants des débits de boissons du Cameroun (Synedeboc), Me Roger Tapa et le président national de l’Association nationale des exploitants de débits de boissons du Cameroun (Anebca), Jean Pierre Fotio, ont effectué une descente de sensibilisation dans les points de vente de la ville de Douala.

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    Celle-ci avait pour objectifs de sensibiliser les responsables des points de vente et les consommateurs au strict respect des règles d’hygiènes et des gestes barrières. Ces acteurs majeurs ont également doté les points de vente visités de solutions hydro-alcoolique. Selon le Directeur général du Groupe Sabc, cette opération de sensibilisation va s’étendre dans les 100 000 points de vente sur l’ensemble du territoire national.

    Cette nouvelle initiative vient s’ajouter au programme de lavage des mains dans les principaux marchés des 10 régions du Cameroun qui est en cours dans le pays. Les régions du Littoral, du Nord-Ouest et du Sud ont déjà vu leurs principaux marchés être équipés en dispositifs de lavage de mains aux effigies du Groupe.

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  • Covid-19 : La position Sunu Assurances sur la gestion des patients

    La vérité est désormais connue après les accusations formulées par la Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) sur la gestion des patients du covid-19 par la compagnie Sunu Assurances. Ladite compagnie dément formellement la version de la Focaco, faisant état d’un «refus de prise en charge» des assurés de Sunu atteints de corona virus. Contacté par Ecomatin, une source en interne rassurait sur cet épineux dossier: «ce qu’il faut savoir c’est que les contrats d’assurance sont encadrés et validés par l’autorité de tutelle à savoir le Ministère des finances qui s’assure de la protection des droits des clients et assurés. De manière générale, et ce dans tous les pays du monde, les pandémies sont exclues des garanties accordées par les compagnies. Car les mécanismes d’appréciation des risques et de tarification ne prennent pas en compte les pandémies. Les conséquences pécuniaires des pandémies relèvent des obligations régaliennes de l’Etat. Raison pour laquelle le Minsante a annoncé la prise en charge gratuite des cas déclarés. Cela n’est pas seulement valable pour l’assurance santé, mais sur tous les sujets assurantiels. Dans le cadre des émeutes dites de la faim en 2008 par exemple, les engagements des assureurs ont été confinés. Car les contrats sont clairs dessus».

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    Cette version intervenait après celle de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac) pour qui la prise en charge des patients du Covid-19 relève de la prérogative de l’Etat. «Comme vous le savez, une pandémie est déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). C’est le cas du covid-19. Dès lors sa prise en charge relève de la prérogative exclusive de l’Etat qui prend toutes les mesures propres à un cas de force majeure absolue, quelles que soient les garanties prévus dans les contrats d’assurance-maladies» peut-on lire sur un communiqué de cette association. De son côté, Sunu assurances apporte plus d’éclairages sur la gestion de ses assurés, ainsi que ses interventions aux côtés du gouvernement et des collectivités. «…tous les cas confirmés de malades atteints de Covid-19 sont couverts intégralement par l’Etat du Cameroun comme l’a rappelé le Ministre de la santé publique dans son communiqué du 16 mars 2020 à l’attention des structures sanitaires. Avant la confirmation, nous continuons de garantir toutes de santé de nos assurés», mentionne la direction générale.

    Dans le volet responsabilité sociétale et accompagnement du gouvernement, Sunu assurances a renforcé ses actions en qualité d’entreprise citoyenne. A travers ses filiales «Vie» et «Lard» du Cameroun, l’assureur a procédé, le 6 avril 2020, à la remise d’un don de matériels de santé et d’équipements de protections d’une valeur de 30 millions de F CFA à l’hôpital Laquintinie de Douala, l’un des centres spéciaux de prise en charge des patients du covid-19. Rappelons que Sunu assurances Cameroun est née de l’acquisition de l’ex-société de dommages Caminsur. Le groupe est représenté dans 15 pays africains. La filiale camerounaise dirigée par Moussa Diouf, dispose d’un capital social de 2.100.000.000 de Fcfa. Sunu assurances Cameroun commercialise plusieurs produits: santé, multirisques, habitation, automobile, transports, civile, responsabilité, incendie etc…

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  • Coronavirus : la menace qui vient des déchets médicaux

    La ville de Douala produit quotidiennement 2500 à 3000 tonnes de déchets par jour (déchets ménagers, industriels, médicaux etc…) Le phénomène covid-19 a incontestablement provoqué une explosion de la production des déchets pharmaceutiques. Seringues, gants, cotons, tube de perfusion, compresses et masques chirurgicaux sont en effet abondamment utilisés par le personnel de santé et les populations. Les premiers pour se protéger pendant la prise en charge des malades et les seconds pour se protéger contre les risques d’infection.

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    En charge de la collecte et du traitement des ordures et déchets multiformes, la société Hygiène et salubrité du Cameroun(Hysacam) connaît quelques perturbations dans la collecte et la gestion des déchets usagers liés au coronavirus. «Nous contribuons en tant que société de ramassage et de traitement d’ordures ménagères à la réflexion sur ce plan de riposte. Nous avons constaté que les masques qui sont utilisés ne sont pas convenablement jetés», a constaté Jean Pierre Ymele, le directeur régional de l’agence régionale Hysacam pour le Littoral.

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    En effet, depuis le début de la pandémie, les masques chirurgicaux, hors usage, jonchent les bordures de routes, poubelles et points de collecte d’ordures dans presque toutes les villes du Cameroun. «Si le but de ces masques est de recueillir les postillons, ils peuvent être contaminés. Si nous les jetons sur la chaussée, sur le trottoir, ils peuvent s’ils ont été contaminés, entretenir la chaine de contamination» explique le responsable d’Hysacam. Jean pierre Ymele propose par conséquent «une collecte et un traitement spécifique des masques chirurgicaux et en tissu». Celui consiste en «l’emballage préalable des masques faciaux dans un sachet plastique avant de les jeter dans la poubelle». Concernant les masques réutilisables « nous conseillons de les tremper dans de l’eau savonneuse avant de les jeter. L’eau savonneuse va neutraliser le virus», indique le directeur.

    Le cas du matériel médical de prise en charge, reste le plus préoccupant. A ce sujet, le ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded) recommande qu’il soit collecté et trié de façon spéciale dans une chaîne ou dans un circuit séparé. A ce sujet, l’agence régionale d’Hysacam envisage mettre à la disposition de la ville de Douala «des poubelles spécifiques destinées uniquement à recueillir les déchets et matériels utilisés dans le cadre de la gestion des cas covid-19», a promis Jean Pierre Ymele.

    Interview

    «Les déchets rejetés dans la nature sont un facteur de contamination….» Didier Yimkoua, Environnementaliste

    Quel impact les déchets usagers du coronavirus peuvent avoir sur l’environnement et la santé des populations ?

     Les déchets usagers du covid-19 sont les masques, flacons vides de gel, gants utilisés et jetés dans la nature. Rien ne garantit à ce jour que ces déchets spéciaux, car assimilables aux déchets hospitaliers, et rejetés dans la nature en l’état, ne sont point un facteur de contamination et de propagation du coronavirus. L’impact négatif sur la santé publique n’est pas à écarter. Sur la santé environnementale évidemment, ces rejets participent de la pollution atmosphérique et de l’insalubrité. Lorsqu’ils sont abandonnés dans les rigoles et caniveaux, ils amplifient les phénomènes d’inondation après les pluies.

    Qu’en est-il des dépouilles du covid-19 ?

     Pour ce qui est des dépouilles des morts du covid-19, le sujet est très clivant. Je m’en tiens au protocole de mise en bière du corps respecté par le corps médical qui estime que c’est de cette manière qu’il faut éviter la dissémination communautaire du virus. Je pense qu’en la matière, il faut un débat entre médecins, sociologues, anthropologues, traditionnalistes, et écologistes. Le traitement réservé aux morts du coronavirus déstructure notre mode de vie. Or, il fallait en tenir compte afin d’éviter des batailles entre familles et personnel médical qui n’honorent pas les us et coutume africaines.

    Avez-vous saisi les autorités compétentes sur l’impact négatif de la gestion des déchets du corona virus sur l’environnement ?

    Oui nous avons saisi par correspondance monsieur le ministre de la santé publique. Correspondance dans laquelle nous lui avons proposé un protocole de gestion écologique des déchets de masques, gants et flacons vides de gel. La réponse est attendue. Nous avons attiré l’attention des maires sur les risques de contamination du virus à travers ces déchets solides. Nous leur avons proposé d’organiser à cet effet des campagnes de sensibilisation de masse, de placer à des endroits visibles des poubelles et bacs spéciaux uniquement pour ces déchets qui, après stockage doivent être incinérés. Il faut une bonne traçabilité de gestion de ces déchets solides évalués à une dizaine de tonnes par jour.

    Interview

    «Le corona virus survie plusieurs heures sur les déchets», Jean Pierre Ymele, Directeur régional de l’agence Hysacam pour le Littoral

    Que pensez-vous du plan de riposte contre le coronavirus engagé par la ville de Douala ?

    Je veux saluer l’heureuse initiative de la ville qui a initié et associé ses partenaires à la réflexion du plan de riposte qu’elle a proposé. Nous devons briser la chaine de contamination et accessoirement, gérer tous les cas qui seront positifs à la phase post-mortem. Nous avons compris que les mesures d’allégement prises par le gouvernement visent à maintenir la situation économique. Il ne faut pas que le remède tue le malade. Il faut qu’on continue de vivre sans relâcher en respectant les mesures qui ont édictées par le gouvernement.

    Comment se déroule la collecte des ordures et déchets en période de coronavirus?

    Le service est différent de celui que nous menons traditionnellement. Nous avons pris des mesures particulières et nous pensons que si on améliore ce nouveau rythme de collecte, nous pouvons briser cette chaine de contamination. N’oublions pas que le virus peut survivre pendant plusieurs heures à travers les déchets, voire plusieurs jours dans certaines surfaces. Les déchets sont les objets que nous manipulons au quotidien. S’ils sont contaminés, les gens qui vivent du contenu des poubelles seront forcément contaminés. Il va de soi que la chaine de transmission va se multiplier.

    Comment se passe la gestion des déchets dans votre entreprise contre la covid-19 ?

    Nous n’avons pas attendu que le gouvernement adopte les mesures barrières. Nous avons mis en place plusieurs séries de mesure. Il s’agit de la protection de nos employés en distribuant les masques Ffp2 et autres équipements de protection individuelle. Nous sensibilisons les hôpitaux et formations hospitalières qui reçoivent les malades atteints de covid-19, afin qu’elles conditionnent convenablement les déchets. Nous procédons par ailleurs à la désinfection de nos sites logistiques deux fois par semaine.

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  • Seulement 1% du budget de l’Etat pour booster la décentralisation

    Exécutifs municipaux, services déconcentrés de l’Etat, services locaux et autres organes chargés de la mise en œuvre de la décentralisation peuvent à présent à présent avoir le cœur à l’ouvrage. Les ressources nécessaires au fonctionnement des différentes structures sont disponibles. Le premier ministre a publié le 14 mai 2020 le décret fixant la répartition de la dotation générale de la décentralisation (DGD) pour l’exercice en cours. Soit 49,9 milliards de FCFA. Quoiqu’en hausse de 100 millions par rapport à 2019, cette enveloppe ne représente qu’un peu plus de 1% du budget de l’Etat.

    Elle est répartie entre la dotation générale de fonctionnement (DGF), 13,9 milliards de FCFA et la dotation générale d’investissement (DGI), 36 milliards de FCFA. Comme l’année dernière, les principaux postes de dépenses de la DGF portent entre autre sur une provision pour la rémunération des présidents et des membres des bureaux des Conseils régionaux (2 milliards de FCFA), la rémunération des magistrats municipaux (3 milliards) et une provision pour démarrage de fonctionnement des Conseils régionaux (5 milliards). Ainsi que des Interventions spéciales ou d’urgence en faveur de certaines Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) sinistrées ou nécessiteuses (2,1 milliards). Ceci, en plus des emplois habituels liés aux structures d’accompagnement.

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    A part égale

    De même, la DGI sera exclusivement consacrée au financement des projets communaux figurant dans le journal des projets du ministère de la Décentralisation et du Développement Local (Minddevel). Selon le décret, ces projets ont été arrêtés d’accord parties par les communes bénéficiaires, le ministère chargé des investissements publics (Minepat), le ministère chargé des collectivités territoriales décentralisées (Minddevel) et les administrations sectorielles. Ils sont énumérés dans l’extrait du journal des projets en annexe de la loi de finances. Pour accomplir cette mission, chaque commune ou commune d’arrondissement reçoit une dotation 100 millions de FCFA. Destiné au financement partiel de la décentralisation, la dotation générale de la décentralisation est une fraction des recettes de l’Etat. D’après l’article 25(3) du code général des collectivités territoriales décentralisées qui encadre désormais le processus, la DGD « ne peut être inférieure à 15% » de ces recettes. Pour l’année en cours, le budget de l’Etat s’élève à 4951,7 milliards de FCFA. Le rêve de certains élus locaux qui espéraient que le gouvernement leurs reverserait 15% de cette enveloppe (742,755 milliards de FCFA) a vite été refroidi par le Minddevel. Motif : le Code a été promulgué après l’adoption de la loi des Finances 2020.

     Enveloppe modique

    Espoir déçu donc mais pas perdu puisque, rassurait le Minddevel Georges Elanga Obam, « le gouvernement sait se donner les moyens pour la réalisation des politiques publiques qu’il adopte. » C’est dans ce sens qu’au terme de la première session 2020 du conseil national de la décentralisation, le 21 janvier dernier, le Premier ministre, par ailleurs président dudit conseil, a instruit le ministre des Finances de « conduire, dans un délai de deux mois, en liaison avec le Minddevel et les autres administrations concernées, des concertations à l’effet de lui soumettre des propositions concrètes sur les perspectives d’accroissement des ressources financières dédiées aux collectivités territoriales décentralisées. »

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    La dotation générale de la décentralisation qui arrive presque quatre mois après ne reflète guerre cette instruction. Bien au contraire. C’est la même enveloppe qu’en 2019. Pire, les communes subissent actuellement les contre coups des mesures de soutien décidées par le gouvernement en faveur des secteurs d’activités les plus touchés par la pandémie de la covid-19 et des ménages les plus pauvres. En tout, plus de 10 milliards de FCFA en moins par rapport à leurs prévisions de recettes. Un manque à gagner que le gouvernement doit compenser et qui aurait dû être inclus dans la DGD.

    En effet, l’article 26(2) du code général des collectivités territoriales décentralisées stipule que : « Toute charge nouvelle incombant aux Collectivités territoriales en raison de la modification par l’Etat, par voie réglementaire, des règles relatives à l’exercice des compétences transférées, doit être compensée par le versement approprié à la Dotation Générale de la Décentralisation prévue à l’article 25 ci-dessus ou par d’autres ressources fiscales, suivant des modalités définies par la loi. L’acte réglementaire susmentionné en fait mention. »

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  • L’Etat forme les instituteurs pour rien

    Pour l’année scolaire 2020-2021, 3000 nouveaux instituteurs seront déployés à travers le pays. Selon le ministre de l’éducation de base, Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, la liste des candidats retenus n’attend plus que le quitus du Premier ministre, après leur sélection par la commission centrale de recrutement. Cette vague, est la première d’une série prévue jusqu’en 2024. « Nous allons privilégier ceux qui ont été formé depuis des années mais qui n’ont pas pu avoir un emploi. La fonction publique ne recrutant que les personnes âgées de 32 ans, nos partenaires ont voulu qu’on trouve une solution à ce problème social, en allant jusqu’à 40 ans. (…) enseignants ayant de l’expérience sont en première ligne. »

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    C’est qu’au fil des années, le gouvernement forme plus d’instituteurs qu’il ne peut en recruter dans les écoles publiques. Pour la prochaine année scolaire par exemple, 11 230 places d’élèves maîtres sont prévus pour le concours d’entrée dans les écoles normales des instituteurs de l’enseignement général (Enieg) publiques. De 2012 à 2019, les 62 écoles normales d’instituteurs d’enseignement général (Enieg) ont produit 104 982 instituteurs d’enseignement général tandis que les 11 écoles de l’enseignement technique (Eniet) ont formé 32 357 instituteurs d’enseignement technique. Le problème, c’est qu’en moyenne l’état ne recrute pas plus de 4 000 instituteurs par an. A peine 9 000, de 2015 à 2019. Pour l’intégration de 1 000 instituteurs à la fonction publique en 2018, l’on a enregistré 51 000 candidats.

    Et il n’est pas exclu que d’autres instituteurs, formés, ne se soient pas présentés. Ce qui montre qu’au terme de ce recrutement, il y avait encore au moins 50 000 instituteurs formés sans emploi. La formation dans les Enieg/Eniet est payante. Les frais de scolarité sont la charge de l’apprenant. Dans le privé, la formation revient entre 160 000 FCFA et 200 000 FCFA l’an soit près du double du prix pratiqué dans le publique. Il n’existe aucune donnée officielle sur la structure des coûts de la formation dans les Enieg/ Eniet publiques mais ils ne couvrent pas le coût de la formation. Qu’il s’agisse d’Enieg/ Eniet publiques ou privées, l’Etat supporte une partie du coût de la formation sous la forme de subvention ou de dotation budgétaire.

    En 2016, le ministère des Enseignements secondaires avait budgétisé 24,229 milliards de FCFA pour la gestion des écoles normales secondaires (Enieg-sp, Enieg, Eniet) dont près de 60 millions de subvention pour les Enieg/Eniet privées.

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     Capital humain

    Selon la stratégie sectorielle de l’éducation, les frais de scolarité ne représentent que 23% du cout de la formation. Le gap (77%) étant supporté par l’Etat. D’une manière générale l’Etat prend en charge au moins 150 000 FCFA de frais de formation par élève-maître. Pour les 137339 instituteurs formés entre 2012 et 2019, cela représente une charge financière de 20,6 milliards de FCFA. Pourtant, un nombre des bénéficiaires passe entre 5 à 7 ans avant de trouver le travail et pour une frange non négligeable, la seule issue est de s’occuper à autre chose. Pour tous ceux-là, il n’est pas exagéré de dire que l’Etat investi à perte. Or, rappelle la Banque mondiale, une amélioration de 20% des résultats scolaires des filles et des garçons à l’école permettrait à terme d’augmenter de 13% la productivité de la future génération de travailleurs. L’atteinte de ce résultat dépend en grande partie de la qualité du personnel enseignant. En effet, « les dépenses investies dans la formation initiale et continue d’un individu, et les dépenses investies dans sa santé, permettent de développer ses capacités productives, et d’accroître sa contribution à la production économique », explique Bédoumra Kordjé ancien vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD).

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  • MTN va réduire ses investissements en 2020 à cause du coronavirus

    Pour l’exercice 2020, l’opérateur sud-africain de téléphonie mobile MTN Group Ltd avait annoncé un investissement de 28,3 milliards de rands soit plus de 683 milliards de FCFA. Cependant la crise sanitaire que traverse le monde n’a pas laissé indifférente l’entreprise. Dans un communiqué rendu public ce jeudi 14 mai, l’opérateur indique qu’il compte réduire ses dépenses. Elles pourraient se situer entre 21 et 22 milliards de rands, contre les 28,3 milliards prévus, soit une baisse d’au moins 196 milliards de FCFA.

    Si le Groupe Sud-africain n’a pas précisé les pays qui seront concernés par ce nouvel agenda, il maintient le cap pour ses objectifs à moyen terme. « Bien que cet exercice soit difficile, la société maintient ses objectifs à moyen terme sur 3 à 5 ans pour le moment » a déclaré Ralph Mupita, le directeur financier de MTN. Pour le dirigeant, l’anticipation de perturbation de la chaîne d’approvisionnement, les défis liés au déploiement de la couverture, ainsi que les pressions sur la liquidité sont entre autres raisons qui ont poussés le groupe à revoir son programme d’investissement.

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    Néanmoins, l’entreprise de télécommunications a été relativement préservée des conséquences de la crise du Covid-19. Au premier trimestre 2020, elle affiche une hausse de 11% de ses revenus. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (EBITDA) a quant à lui bondi de 15,6%. Réparti dans 21 pays du continent, l’opérateur panafricain, compte plus de 257,3 millions d’abonnés en 2020.

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