Jour : 19 mai 2020

  • Les grands axes du discours de Paul Biya à la nation camerounaise

    Il n’est pas de coutume que le chef de l’Etat s’adresse à la nation à la veille de la célébration de la fête nationale de l’unité. Mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. La pandémie du coronavirus qui frappe de plein fouet le pays avait obligé le président de la république à prendre la mesure qui s’imposait, celle de l’annulation des célébrations publiques. Une décision que Paul Biya justifie par la ferme volonté qui est sienne, de limiter les risques de propagation de la pandémie. « Mais ma préoccupation principale étant la santé de mes compatriotes, il n’y avait pas d’hésitation possible » a-t-il déclaré. Pour sa première prise de parole en publique sur cette pandémie, le chef de l’Etat a tenu à exprimer sa compassion vis à vis de familles endeuillées suite à cette maladie.

    En rappelant aux uns et aux autres l’importance du respect des de respecter les mesures barrières Paul Biya a salué les soutiens multiformes qui se sont mobilisés pour aider le Cameroun à lutter contre cette pandémie. Il est également revenu sur les actions menées par le gouvernement sous son impulsion pour réduire les risques de contamination. Au rang de celles-ci, on compte en premier lieu la mise sur pied d’un fonds spécial de solidarité alimenté d’un montant de base d’1 milliards de f cfa. A cela s’ajoutent les mesures de riposte et celles d’assouplissement au bénéfice des entreprises et des ménages. Selon le chef de l’Etat, ces mesures visaient de manière globale « à faciliter la vie sociale, et les déplacements des individus, suspendre le versement de certains impôts, taxes et cotisations, soutenir les entreprises en difficultés et relever le niveau des allocations familiales et de certaines pensions »précise-t-il.

    C’est donc fort des enjeux de l’heure que Paul Biya appelle ses compatriotes à respecter les mesures barrières pour limiter tout risque de propagation. Alors qu’un relâchement semble observé au sein de la société depuis l’édiction des mesures d’assouplissements, Paul Biya rappelle aux uns et aux autres l’importance de la discipline et du respect scrupuleux des mesures barrières « N’oublions pas que la négligence d’une seule personne peux nuire gravement à l’ensemble de la communauté. Ne baissons pas la garde » précise-t-il. Il appelle par ailleurs les responsables de tous bords à s’investir dans la lutte et encourage les efforts visant à mettre au point un traitement endogène de la maladie.

  • Douala : les entreprises qui contribuent à la riposte

    L’appel du maire de Douala semble avoir trouvé un écho favo­rable auprès des entreprises citoyennes de la capitale économique du Cameroun. Roger Mbassa Ndine, avait en effet sollicité un accom­pagnement de ces dernières dans la stratégie de lutte contre le covid-19 élaborée par la ville de Douala.

    Pour ralentir et arrêter la propagation du dangereux virus au sein de ses popu­lations, il avait proposé à ses partenaires une levée de fonds de près de 4 milliards de F CFA: « notre ville fait face à la pandémie du coro­na virus. Nous avons besoin de tout le monde pour rele­ver ce défi. Les contribu­tions que nous sollicitons peuvent être en argent ou en nature », avait indiqué Roger Mbassa Ndine à la centaine de directeurs généraux et responsables d’entreprises contactés pour cet accompagnement. Trois offres de participation citoyenne avaient à cet effet été proposées aux entre­prises: l’offre «platinium» dont les contributions sont fixées à partir de 75.000.000 de F CFA, l’offre «gold» à partir de 50.000.000 de F CFA, et l’offre «prestige» à partir de 30.000.000 de F CFA par donateur. Soit un total de 3.906.436.354 F CFA «il s’agit d’un mon­tant encore insuffisant pour la ville de Douala car nos besoins sont immenses. Nous ne devons pas laisser tomber notre économie à cause du corona virus. Nous souhaitons avoir de nos partenaires des apports de toute nature », avait précisé le Maire de Douala. C’est dans cet élan que Mtn Ca­meroon, le conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc), la société des trans­ports urbains du Cameroun (Socatur), le port autonome de Douala (Pad), la société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc) et Guin­ness Cameroon ont manifes­té leur intention de soutenir la ville de Douala.

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    De la parole aux actes

    Plus d’un mois après cet ap­pel à contribution, quelques entreprises citoyennes sont passées de la parole aux actes. La Socatur a ainsi of­fert ce 8 mai 2020 à la ville de Douala, un important don de matériel contre la propa­gation du covid-19. Ledit don a été remis par Mme Lydienne Ngalle Bibehe, actuelle directrice générale de cette entreprise. Il était constitué de 75 seaux-robi­nets, 75 seaux, et 75 cartons de savons. « C’est un pre­mier package que nous of­frons. Nous allons continuer à apporter notre soutien à la ville de Douala », a précisé la directrice générale de la Socatur. Lydienne Ngalle Bibehe annonce également l’ouverture de ses espaces publicitaires mobiles (bus de transport urbain) au pro­fit de la ville de Douala pour diffuser des messages de sensibilisation des popula­tions sur le corona virus.

    Dans la même veine, la société anonyme des brasse­ries du Cameroun a procé­dé, depuis ce 7 mai 2020, à l’installation de cubitainers géants dans les 5 arrondis­sements continentaux du département du Wouri. Sous la conduite d’Emmanuel de Tailly, la Sabc annonce dans le cadre de cette opération, l’installation d’autres cubi­tainers dans 33 hôpitaux et 28 prisons du Cameroun. En plus de la distribution de gels hydro alcooliques, l’en­treprise brassicole envisage installer sur toute l’étendue du territoire national, 100 cubitainers de grande capa­cité dont 20 à Douala. Par ailleurs, la ville de Douala a enregistré un important don de 80 pulvérisateurs et produits de désinfec­tion. L’offre est venue de la société d’engrais et pro­duits chimiques du Came­roun (S2c). « Ces dons vont nous aider à lutter contre le corona virus. Notre stratégie se met progressivement en place. Ils seront distribués dans les 6 municipalités du Wouri au profit de nos po­pulations », a précisé Roger Mbassa Ndine, le maire de Douala.

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  • Décentralisation : l’Etat se fait entretenir par les communes

    Selon l’article 8 du décret du 17 janvier 2008 por­tant organisation et fonction­nement du Conseil national de la décentralisation, « les frais de fonctionnement du Conseil sont supportés par le budget des services du Premier ministre.» Des dis­positions similaires existent, relativement au Comité inter­ministériel des services lo­caux, au Comité national des finances locales.

    Pourtant, c’est encore dans la dotation générale de la décentralisation (DGD) que le gouvernement a cru devoir piocher pour financement le fonctionnement de ces struc­tures. On peut en dire autant des services déconcentrés de l’Etat.

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    C’est à se demander s’il faut un financement particulier pour que le personnel d’une délégation d’arrondissement d’un ministère donné apporte son « concours » ou un « appui » aux collectivités ter­ritoriales décentralisées. La question se pose d’autant plus que cela est en porte à faux avec l’approfondissement du processus de la décentra­lisation (hier) et l’accéléra­tion de la décentralisation (aujourd’hui) prônés par le gouvernement.

    Pour le bon encadrement de la décentralisation cette année les différentes commissions, comité et autres services déconcentrés des administra­tions dédiées vont absorber 12,95% du volet fonctionne­ment de la DGD. Soit 1,8 mil­liards sur 13,9 milliards de FCFA. Un montant en hausse de 150 millions de FCFA par rapport à 2019.

    Dans le détail, « l’appui à l’intervention des services déconcentrés de l’Etat ap­portant leur concours ou leur appui aux communes et aux communautés urbaines » obtient 600 millions de FCFA (autant qu’en 2019). Comme l’année dernière, le financement des séminaires d’imprégnation des nouveaux élus et des acteurs opérations des collectivités territoriales décentralisées est évalué à 300 millions de FCFA. Pour le fonctionnement du Comité interministériel des services locaux sera assuré avec 250 millions de FCFA contre 210 millions en 2019. Pour le fonctionnement du Conseil national de la Décentrali­sation, ce sera 215 millions (+ 15 millions). Le Comité national des finances locales s’en tire avec 165 millions soit 25 millions de plus qu’en 2019.

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    Émargent également à la DGD, l’appui au Programme national de formation aux métiers de la ville (60 mil­lions), l’appui aux syndicats de communes (50 millions), la mise en place des bureaux d’emplois municipaux (50 millions), le fonctionnement de la Commission interminis­térielle de coopération décen­tralisée (40 millions, +33%), l’impression et la diffusion de l’Indice de développement local et du Code général des collectivités territoriales dé­centralisées (40 millions) et le comité chargé du suivi des procédures relatives au paie­ment du traitement de base des exécutifs des communes, des présidents et membres des bureaux des conseils ré­gionaux (30 millions, +50%).

    Malgré la hausse de ces allo­cations, les capacités des CTD à assurer la consomma­tion des ressources qui leur sont transférées demeurent une préoccupation. De quoi questionner l’efficacité et la pertinence de l’accompagne­ment des CTD par les struc­tures dédiées

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  • SCB Cameroun : le nouveau DGA prend fonction

    Hisser la Société Commerciale de Banque(SCB) au sommet des institutions bancaires du Cameroun, telle est la mission assignée à Koum née Ebenye Ewele Madeleine au moment de sa prise de fonction en tant que Directeur Général Adjoint de cet établissement bancaire.  Après Douala, la nouvelle promue a été officiellement présentée ce jeudi 14 mai à Yaoundé. La cérémonie protocolaire s’est tenue en présence d’un parterre de personnalités au rang desquels le ministre des Finances, le gouverneur de la région du Centre et les membres du conseil d’administration de la banque.

    Pour cette mère de 4 enfants, le défi est de taille, raison pour laquelle elle entend se mettre au travail pour mériter la confiance du conseil d’administration qui le 08 mai dernier l’a désigné à ce poste sous proposition du chef de l’Etat « Je serai ce DGA proactif… Je tiens à remercier encore le Chef de l’Etat qui a porté son choix sur ma modeste personne pour occuper ce prestigieux poste ; j’espère que je ne trahirai pas sa confiance. Je vais rendre le bien que j’ai reçu pour que cette banque se développe, pour que le personnel s’épanouisse et pour que nos clients soient toujours satisfaits de nos services. Je vais y travailler ardemment ; je m’y engage» A-t-elle déclaré.

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    Titulaire d’un DESS en administration des entreprises de l’Université Jean Moulin Lyon II, c’est en 1985 que Madeleine Koum rejoint SCB Cameroun. Elle y occupera, tout au long de sa carrière, des postes au contact de la clientèle. Un atout majeur dans sa nouvelle fonction. Pour hisser la banque à des positions prééminentes, la nouvelle promue, de pair avec le directeur Général devra densifier la clientèle tout en fidélisant celle déjà présente. « C’est elle qui va me guider ; c’est elle qui a l’antériorité de la Banque ; c’est elle qui m’expliquera quels sont les potentiels de cette Banque parce que nous avons des ambitions extrêmement fortes. Nous souhaitons renouer avec le sommet. Cela passera en premier lieu par des services de première qualité pour les clients » a affirmé Alexandre Beziaud le directeur général de l’établissement bancaire.

    Filiale du groupe Attijariwafa Bank, SCB Cameroun compte à ce jour 54 agences dont 02 banques privées, 02 centres d’affaires et 110 guichets automatiques répandus sur l’ensemble du triangle national.  Avec plus de 600 collaborateurs qu’elle emploie, 201 000 clients et un capital de 10,54 milliards de F CFA, SCB Cameroun se veut être aujourd’hui une banque au service du financement de l’économie

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  • Covid-19 : le Mincom reçoit 400 mégaphones pour la sensibilisation

    Le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), Jacques Boyer, a remis ce 18 mai 2020, au Ministère de la communication, un important don de 400 mégaphones. La cérémonie de rétrocession s’est  tenue au siège de l’Unicef sis au quartier Bastos à Yaoundé. René Emmanuel Sadi était représenté par son secrétaire général, Félix Zogo. Ce matériel de communication servira à amplifier le processus de sensibilisation entamé par le Mincom à travers des caravanes sonores motorisés à travers des rues, des villes et des campagnes du Pays. « Le ministre de la Communication dans sa volonté de sensibilisation des communautés sur les gestes barrières définies par le gouvernement et sur les mesures de précaution par rapport à cette transmission de la Covid-19 a décidé de pouvoir sensibiliser l’ensemble des communautés au niveau de chacun des districts sanitaires du pays.» a relevé Jacques Boyer.

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    La sensibilisation du Mincom devrait prendre en compte les quatre régions prioritaires du programme de l’Unicef que sont le Nord, l’Extrême Nord, l’Adamaoua et l’Est. « Nous n’apportons qu’une contribution à cette sensibilisation qui va se faire aux travers des caravanes. Mais notre don va concerner plus particulièrement les villes de Yaoundé, Douala ainsi que les quatre régions prioritaires de notre programme de coopération à savoir l’Adamaoua, l’Est, le Nord et l’Extrême-Nord » a souligné le représentant de l’Unicef au Cameroun.

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  • Covid-19 : l’AFD offre 6,5 milliards de F pour la riposte

    Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et l’Agence française de développement (AFD), ont signé ce 18 mai, une  convention de subvention de 10 millions d’euros soit 6,5 milliards de FCFA, sous forme d’appui budgétaire au ministère de la Santé publique. Ceci dans le cadre du contrat de désendettement et de développement (C2D). Le financement servira à renforcer le dispositif de lutte contre la pandémie à Coronavirus qui sévit dans le monde entier. Les contrats avec les opérateurs devraient être signés prochainement par le Minsanté, afin que puissent démarrés les opérations.

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    Cet appui aura trois objectifs : renforcer la prise en charge des cas de Covid-19, en particulier des cas grave dans les hôpitaux de référence de Yaoundé, Douala et Bafoussam en augmentant le nombre de lits d’hospitalisation et de réanimation ; renforcer la recherche active des cas en renforçant les équipes d’intervention et d’investigation rapides du Minsante et les traceurs du suivi des contacts. Enfin renforcer l’acquisition massive d’équipement de protection individuel et de matériel et équipement biomédical. Dans le cadre de ses objectifs, le choix des villes de Yaoundé, Douala et Bafoussam, s’explique par le fait que ces trois régions concentrent la majorité des cas que totalise le  pays à ce jour.

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    A ce financement s’ajoute deux autres complémentaires de l’Agence française de développement toujours en réponse à la pandémie de Coronavirus au Cameroun. Il s’agit du programme d’appui au diagnostic du Covid-19 sur l’ensemble du territoire qui comprend 6000 tests de dépistage du virus et des équipements de laboratoires pour le Centre pasteur du pays et 17 laboratoires partenaires en région. Celui-ci va se réaliser à la demande du Minsanté, de l’AFD et de la coopération allemande KFW (kreditanstalt für wiederautbau). Il s’élève à 1 million d’euros soit 657,4 milliards de FCFA.

    Le deuxième projet concerne l’appui à la recherche sur le Covid-19 et à la définition de la riposte africaine à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Il est fixé à hauteur de 289,2 millions de FCFA. Ce projet avait été annoncé par l’ambassadeur de France au Cameroun Christophe Guilhou, lors d’une audience que lui avait accordé le ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Madeleine Tchuinte.

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  • 29 milliards pour construire 14 postes de péages automatiques

    300. C’est le nombre d’emplois que va générer l’exécution du projet d’automatisation de 14 péages routiers sur certains axes routiers au Cameroun. Le contrat de financement, de conception, d’équipement, d’exploitation et de maintenance a été signé ce 18 mai au cours d’une cérémonie simultanée en visioconférence entre le Ministre des travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi et Laurent Fayat, président Directeur général du Groupe Fayat. Le groupement Razel BEC-Egis Projects S.A adjudicataire du projet était également représenté à travers la société Tollcam, entreprise de droit camerounais constitué par ledit groupement.

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    Selon le ministère des Travaux publics, les 14 postes de péage automatique à construire et les itinéraires des routes sont les suivants : Nsimalen (Yaoundé-Mbalmayo), Mbankomo (Yaoundé-Mbankomo) ; Tiko (Douala-Mutenguene) ; Edea (Douala-Edea) ; Boumnyebel (Edea-Boumnyebel) ; Nkometou (Yaoundé-Obala) ; Bayangam (Bangangte-Bafoussam) ; Bafia (Obala-Bafia) ; Mbanga (Douala-Mbanga) ; Manjo (Mbanga-Manjo) ; Bandja (Bafang-Bafoussam) ; Matazen (Bafoussam-Bamenda) ; Foumbot (Bafoussam-Foumbot) et Dschang (Dschang-Bamougoum).

    Aligné sur le type Partenariat public-privé (PPP), ce contrat prend fin en 2039. Le montant de la mise en œuvre du projet est fixé  à 28,94 milliards de F CFA et une fois mis en service, les poste de péages automatiques devraient générer 7 milliards de recettes en 2021 et jusqu’à 53,59 milliards en 2039 sur la base d’un tarif unique de 500 F CFA. Pour sa part, l’Etat du Cameroun percevra 5,482 milliards en 2021 et  près de 49 milliards en 2039. D’après le Quotidien nationale bilingue Cameroon Tribune, la première phase de ce projet devrait démarrer dès ce mois de mai et sa mise en exploitation 1 an après. Sont concernés par cette première étape les péages de Mbankomo, Boumnyebel, Edea, Tiko, Mbanga, Nsimalen et Nkometou. Les 7 autres quant à eux connaîtront un décalage de 10 mois.

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    S’agissant des infrastructures à construire, il s’agira précisément d’ « une plate-forme de péage de 50m de large ; des îlots séparateurs de voies de 2m de large ; des entonnements de 50m de part et d’autres de la plate-forme. Il est également prévu 14 bâtiments(R+1) d’exploitation ; trois centres d’entretiens à Tiko, Mbankomo et Bandja ; un centre d’exploitation et de maintenance à Mbankomo ; 42000 m2 d’aires de parking aménagés et espaces marchands dans l’ensemble ; une classification automatique des véhicules et un système de reporting des données » précise le journal dans son édition du 19 mai 2020.

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  • Biopharma offre 10.000 bouteilles de gels hydro-alcooliques à la ville de Douala

    Le ballet des entreprises se succède à la ville de Douala dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre le coronavirus. L’institution a reçu ce 18 mai un important don des Laboratoires Biopharma, spécialisés dans la fabrication et la distribution des produits cosmétiques et hygiéniques. La délégation conduite par Manuela Kamadjou, la Directrice des opérations a été reçue par Jérémie Solle, le 1er adjoint au Maire de Douala. Le package offert est essentiellement constitué de produits de la marque «Bactol», marque premium des laboratoires Biopharma: «la marque Bactol existe depuis 5 ans. Elle contribue au bien-être et la santé des populations. Dans le cadre de la lutte contre le corona virus, nos produits seront d’un apport significatif pour la ville de Douala et ses populations», déclare Manuela Kamadjou.

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    La Mairie de Douala a ainsi reçu plus de 10.000 pièces de désinfectants et gels lavant antibactériens de 100, 250, 500ml de la part de l’entreprise qui renforce ainsi son volet citoyen. «Depuis qu’existent les Laboratoires Biopharma nous a toujours mené des actions de responsabilité auprès des communautés, des populations et des citoyens que ce soit par la sensibilisation ou l’accessibilité à nos produits. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de soutenir la Communauté urbaine de Douala», s’est exprimé Sophie Kumba, la responsable de la communication des Laboratoires Biopharma. 

    Le matériel offert à la ville de Douala vient à point nommé. Plusieurs cubitainers géants installés  manquent en effet de savons liquides. La demande en gels antibactériens reste également largement élevée dans la métropole.

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    «Nous avons mobilisé toutes les énergies dynamiques de la capitale économique pour ne pas briser le tissu économique de notre ville. Nous sommes conscients de la faiblesse de notre système de santé», a indiqué Jérémie Solle, qui se réjouit de l’action de cette entreprise au profit des populations de Douala. Le don sera immédiatement acheminé dans les 6 mairies d’arrondissement du Wouri. Plusieurs autres entreprises et institutions se sont positivement manifestées aux côtés de la ville de Douala, en appui à son plan de riposte. Il s’agit de la Sabc, la Socatur, la Scc, ou encore l’Unicef.

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  • 19 quartiers de Douala privés d’eau potable

    Au total 19 quartiers de Douala ont négativement été impactés par cette interruption. Il s’agit de Bonaberi, Deido, Akwa, Bali, Bonanjo, Bonapriso, New-Bell, PK 5, Cité sic, Bassa industriel, Bonamoussadi, Bepanda, Akwa-Nord, Dakar, Oyack, Bassa zone industrielle, New-town aéroport, Ndokoti, et Bonaloka. Une pénurie qui a provoqué un branle-bas dans les points d’eau. En quête du précieux liquide, les populations se sont dirigées vers des puits, parfois insalubres, sources d’eau naturelles et même des forages. Aux quartiers Déido, Bonantone, Grand moulin ou encore Akwa, dans l’arrondissement de Douala 1er, la chasse à l’eau a commencé très tôt ce 17 mai 2020. Après l’annonce d’une perturbation de la distribution de l’eau potable, faite par la Camwater, la société nationale de distribution et de production. «Le rang est très long. Je ne sais pas si j’aurai un peu aujourd’hui », s’interroge Anderson Nforban, habitant de Déido, venu s’approvisionner sur un point d’eau mis en service devant une boulangerie de la place. Derrière lui, une dizaine de personnes espèrent atteindre le robinet salvateur, «coûte que coûte», insiste Géorgie Moussongo, habitante de Bonatéki, sevrée d’eau depuis 6h. 

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    En effet, Camwater, a rendu public un communiqué relatif à une interruption provisoire de desserte en eau potable dans quatre arrondissements du département du Wouri. Raison évoquée, «une coupure programmée de courant à la station de production de Yato». Yato est en effet un véritable château pour la ville de Douala. D’une capacité de 150.000m3/jour, cette usine de traitement d’eau potable ravitaille la capitale économique et son agglomération via un gigantesque pont-tuyau de 450 m de long érigé sur le pont du Wouri. Une offre qui se situe malheureusement en deçà de la demande. La rupture de desserte en courant électrique dans la station de traitement de Yato située dans le département du Moungo est officiellement la raison évoquée par la Camwater pour justifier l’interruption du service de l’eau potable dans des quartiers de Douala. Ce qui suscite des interrogations au sein de la population «si c’est parce qu’il y a eu coupure de courant qu’il n y a pas d’eau, c’est regrettable parce qu’une grande usine comme Yato devait disposer d’un puissant groupe électrogène alternatif pour palier à ce dysfonctionnement», a posté un internaute après lecture du communiqué de la Camwater. 

    Risques d’infection à la Covid-19

    Une préoccupation, et pas des moindres formulée par les populations de la capitale économique, c’est le risque élevé de contamination par manque d’eau potable. «Avec le corona virus, nous devons nous laver régulièrement les mains. Comment ferons-nous sans eau?» S’interroge Martin Djumo, habitant du quartier Bonaloka. Pis encore, dans la quête effrénée d’eau potable, les habitants des arrondissements impactés ( Douala 1,2,3 et 5) violent, sans aucune forme de procès, les mesures de distanciation sociale, et de port de masque facial. «Il fait extrêmement chaud, nous avons en plus soif. Le masque nous gêne», s’écrie une jeune-fille munie d’un bidon sans eau de 10 litres, dans l’attente d’un hypothétique tour d’approvisionnement devant un forage payant de Ndokoti-Bassa. 

    L’interruption de desserte de ce 17 mai vient ainsi dévoiler derechef l’importance de la demande en eau potable dans la ville de Douala, estimée à 500.000 m3 quotidiennement. Pour certains ménages du quartier Kondi, dans l’arrondissement de Douala 3ème, la source d’eau coulante sans interruption est une aubaine. Idem pour les populations de Bonantone, dont la vieille source d’eau datant de l’époque coloniale, a été complètement envahie après la coupure d’eau généralisée. «La desserte sera rétablie progressivement dès le retour de l’énergie électrique », indiquait le communiqué de la Camwater signé par  Obame Minko, le Directeur de la production et de la distribution de la Camwater, Direction régionale de Douala agglomération. Ce matin du 19 mai 2020, quasiment tous les quartiers négativement impactés par l’interruption reçoivent à nouveau de l’eau potable.

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  • Les épices locales s’imposent dans les supermarchés

    Les épices locales reviennent au galop dans plusieurs espaces marchands de la ville de Yaoundé. Graines, écorces, poudres ensachées ou embouteillées, purée ou sauce d’assaisonnement sont quelques variantes disponibles. A celles-ci s’ajoutent les recettes préfabriquées comme les épices de viande, poisson, mélange d’épices brochettes. Les prix oscillent entre 200 et 2600 FCFA en fonction de la masse, du grammage et de la saveur. « Avant on avait toute cette partie du rayon remplie de condiments importés. Mais les épices locales ont réduit la quantité d’importation. D’ailleurs les clients qui sollicitent les condiments locaux sont de plus en plus nombreux » explique oscar Mbang responsable d’un supermarché dans la ville de Yaoundé. Par ailleurs, Aline Amougou, cliente exprime sa satisfaction : « je préfère acheter les épices locales. Car elles coûtent moins cher. Celles importées varient entre 1000 et 3500 FCFA ». Ainsi la forte demande ces aromates s’expliquerait par le mode de fabrication, car toutes ces pépites sont faites à la main et charrient des saveurs locales.  

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    C’est ainsi que Madeleine Ngo Ngan, artisane s’est retrouvée dans le créneau depuis 2012. Le déclic lui vient de son amour pour la cuisson du « Mbongo », plât traditionnel prisé chez les Bassas. Elle transforme les épices afin de promouvoir les saveurs locales.  La dame âgée de 59 ans envisage de créer un centre d’épicerie. Elle écrase, ensache les arômes à Oyom-Abang à Yaoundé. Pour cela, elle s’approvisionne dans les marchés de Mokolo et de Mfoundi avant de procéder au moulage, l’ensachage et la vente. Elle achète entre autres « l’Osim » (le basilic du village), l’aile les condiments verts, l’oignon, l’anis vert, le piment, les clous de girofle, le mbongo et la racine sucrée (il joue le rôle de catalyseur  pour les différentes sauces). Elle les fait écraser à sec pendant une semaine après les avoir séchés « Quand j’achète les épices, je les suspends pendant une semaine sur des attaches recyclées dans bananiers pour les sécher. A l’exception du piment que j’écrase le même jour après l’avoir séché grâce à un séchoir électrique. Arrivée à la maison, je dispose mes différents condiments dans les récipients pour qu’ils se refroidissement afin qu’ils ne moisissent pas lors de l’empaquetage » explique-t-elle.

    La demande est si forte que les ruptures de stock freinent parfois les livraisons.  Cette promotrice du made in Cameroon précise que son activité ne se déroule pas sans difficultés « Il arrive parfois que nos produits soient ignorés par nos propres frères camerounais. Les occidents préfèrent les produits venus de l’étranger. Et pourtant nous avons aussi les meilleurs produits à de vil prix. Nous manquons d’accompagnement dans nos initiatives, nous tendons la main au gouvernement pour bénéficier des financements » nous confie-t-elle.

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