Mois : mai 2020

  • Joël Embiid classé 1er sportif africain le plus riche au monde

    Entre le 01er Juin 2019 et le 01er juin 2019, le basketteur camerounais de Philadelphie a touché 26,5 millions de dollars en salaires et primes, soit 14,8 milliards de F CFA. Et ce n’est pas tout ! Sur la même période, le natif de Yaoundé a empoché 6,5 millions de dollars soit 3,7 milliards de F CFA reversés par ses partenaires et autres sponsors. Avec ce revenu annuel, le joueur de la NBA est classé, par le magazine économique américain Forbes, au 48e rang des sportifs ayant des revenus importants dans le monde. Il occupe ainsi la place du sportif africain le plus riche de l’année 2019. Le deuxième africain dont le nom figure dans ce classement est le footballeur de Liverpool, Mohammed Salah. Sur les 100 sportifs classés, l’égyptien pointe à la 98e position avec 9,3 milliards de F CFA de salaire perçu en un an et 5,2 milliards au titre des partenariats et contrats publicitaires sur la même période.

    Chaque année, le magazine américain Forbes publie la liste des 100 sportifs les mieux payés au monde. Pour ce faire, il prend en compte les salaires, les primes, les bonus, ainsi que les revenus issus du sponsoring et de la publicité sur une période de 12 mois. Pour ce dernier classement, la tête de liste est occupée par le footballeur argentin Léonel Messi avec 127 millions de dollars. Entre septembre 2018 et septembre 2019, Messi a touché 92 millions de dollars en salaires et primes et 35 millions grâce à ses partenariats et contrats de sponsoring. Il respectivement suivi par son rival de toujours Cristiano Ronaldo et par Neymar Junior.

  • Incendie à la Sonara : comment le gouvernement a sauvé les banques

    Depuis septembre 2019, nul n’a lu, sur la place publique, de communiqué alarmé ou alarmant d’une des banques créancières de la Société nationale de Raffinage (Sonara), au sujet de cette volumineuse dette. Pourtant, depuis ce mois, la plupart des grandes locales ont de bonnes raisons d’être au moins soucieuses.

    En déficit structurel chronique, la Sonara n’a pas cessé d’emprunter auprès des établissements de crédit nationaux pour régler ses problèmes de trésorerie, au point d’inquiéter, par le stock et les flux de ces emprunts, le Fonds monétaire international (FMI) depuis le début des années 1990. Ce stock de dette a bondi depuis que, fin 2009, l’entreprise s’est effectivement lancée dans un ambitieux programme d ’ e x p a n s i o n e t d e modernisation. Cette dette vis-à-vis des banques locales se monterait aujourd’hui, selon la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, à 336 milliards Fcfa.

    L’arrêt des activités de raffinage de l’entreprise, provoqué par l’incendie qui, le 31 mai 2019, a consumé quatre de ses 13 unités de production, est venu consacrer son incapacité à honorer ses échéances de dette, pour « cas de force majeure », comme l’avait déclaré Jean-Paul Simo Njonou, directeur général de la Sonara, le lendemain de l’incendie.

    Règlement Cobac

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    Créancières pour certaines au-delà des normes prudentielles de la zone Cemac en matière d’exposition à un client (45% des fonds propres) de la Sonara, les banques camerounaises n’arrivent pas à recouvrer ces créances. Si l’on y ajoute les crédits souscrits par les fournisseurs du raffineur et qui sont eux-mêmes en défaut de paiement, l’ardoise est lourde.

    Selon le règlement Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale) de 2018 relatif à la classification, à la comptabilisation et au provisionnement des créances des établissements de crédit, après l’échéance de 90 jours, c’est-à-dire depuis le mois de septembre 2019, ces créances impayées sont devenues douteuses, et doivent en conséquence être intégralement provisionnées dans un délai maximum de deux ans, soit au moins 50 % des encours bruts la première année et 100% la deuxième année, par des banques créancières pour couvrir leur risque de crédit. Un scénario catastrophe pour le microcosme bancaire national, et plus globalement, pour l’économie du pays et de la sous-région.

    Conscient de ces enjeux, le gouvernement a d’abord songé, mais pas très longtemps, à fournir sa garantie à la Sonara, pour que cette dette soit requalifiée en « crédit immobilisé », ce qui en rend, selon le règlement suscité, la constitution de provision facultative pour les banques. Mais il a dû très vite essuyé le tir de barrage du FMI, avec lequel le pays a conclu, en 2017, un programme triennal appuyé par une Facilité élargie de crédit.

    « Si l’Etat s’engageait par une garantie claire, cela allait augmenter son niveau d’endettement. Or dans le cadre du programme triennal conclu avec le FMI, l’Etat a pris des engagements en matière de rythme de progression de la dette publique. Une garantie formelle aurait fait progresser la dette publique au-delà de ces engagements et sa capacité à s’endetter pour d’autres projets aurait été réduite », explique une source très proche du dossier à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).

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    Lobbying

    Grâce au lobbying de l’Association des professionnels d e s établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), le gouvernement a finalement pris l’option d’aider la Sonara, bien que sinistrée, à régler elle-même sa dette. « L’Etat a délivré une sorte de garantie. Mais en réalité c’est plus proche d’une lettre de confort que d’une garantie. Le gouvernement a ainsi mis en place des dispositions fortes qui doivent permettre à la Sonara de rembourser ses dettes. Il s’agit notamment de l’importation du carburant où l’entreprise contrôle 80% du marché d’importation ; d e s dérogations administratives et fiscalo-douanières, entre autres. Ce qui fait que la perspective de recouvrement de ces créances par les banques n’est pas perdue. Autrement, cette perspective allait être compromise, ce qui allait exiger des provisions », explique la source de la Beac suscitée.

    Le gouvernement a en outre instruit le relèvement de la marge bénéficiaire unitaire accordée à la Sonara (ce qui a d’ailleurs permis à l’entreprise de réaliser un résultat net équilibré en 2018) et une réduction substantielle des charges d’exploitation de l’entreprise.

    « Le gouvernement est allé à la Cobac tout récemment pour l’informer des mesures qui ont été prises. Je crois que lors de sa prochaine réunion qui devrait se tenir d’ici à la fin mars, la Cobac va sans douter statuer sur cette question, dans le sens probablement d’entériner l’option du gouvernement. La Cobac va donc apprécier et dire aux banques les normes prudentielles à retenir. Mais il n’y aura pas de provisionnement », assure la même source.

    Danger maîtrisé

    Même à l’Apeccam, l’heure est à la quiétude. « Les autorités ont été particulièrement efficaces et même perspicaces dans la résolution de ce dossier. Le gouvernement a pris des mesures extrêmement courageuses qui feront que même si la Sonara restait dans cette situation-là, il n’y aurait pas de danger particulier », assure un responsable de l’association. Qui poursuit : « la réflexion a été menée au-delà de la question du provisionnement des créances. Les deux groupes de travail mis sur pied au ministère des Finances et à la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic ont travaillé autour d’une question : même si on ne réhabilite pas la Sonara dans les délais convenus, résoudre la question de sa dette ? Nous avons déjà trouvé la solution. Elle est en train d’être implémentée. Le moment venu, d’ici trois semaines ou un mois, vous serez formellement informés. Le danger est bien maitrisé et je dirais même écarté ».

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  • André Mama Fouda nommé PCA du Chracerh

    Le Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine de Yaoundé(Chracerh) a un nouveau Président du conseil d’administration(Pca). André Mama Fouda a été nommé ce mercredi 27 mai par un décret du chef de l’Etat. Cet ingénieur du génie civil n’est pas en terrain inconnu, lui qui a côtoyé en haut lieu le domaine sanitaire au Cameroun. De 2007 à 2019(12 ans) il occupait le poste de ministre de la santé public du Cameroun. Un an après son éviction du gouvernement, il est appelé à présider aux destinées du conseil d’administration de cet établissement sanitaire public spécialisé dans la procréation médicalement assistée.

    Né le 24 juillet 1951 à Yaoundé dans le département du Mfoundi, André Mama Fouda a assumé, en 1990, les fonctions de Directeur général par intérim de la Société immobilière du Cameroun(Sic). De 1991 à 2007, il est DG de la MAETUR, avant d’être appelé au gouvernement.

    Inauguré en 2016 par la première dame du Cameroun, Chantal Biya, le Chracerh a été créé en 2011 par un décret présidentiel. Il veut un espace d’innovation médicale avec une capacité d’accueil de 60 lits. Ses principales missions sont entre autres, garantir à la femme les meilleures conditions de procréation, dans son rôle naturel de mère, mener les activités de recherche en matière d’endoscopie et de reproduction humaine, dispenser des soins de haut niveau en gynécologie et obstétrique.

  • La Cosumaf a un nouveau siège à Libreville

    C’est un bâtiment flambant neuf de deux étages, situé au centre-ville de la capitale gabonaise qui servira désormais de siège  à la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale(Cosumaf). La remise symbolique des clés s’est tenu le 08 mai dernier entre un représentant du ministre de l’économie et des finances du Gabon et la secrétaire générale de la Cosumaf, Danielle BUNDUKU-LATHA représentante du président de l’institution.

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     Avec plus d’une trentaine de bureaux, des locaux techniques, salles de réunions, un hall et un parking interne et externe la nouvelle bâtisse est le fruit  d’un accord de siège signé le 25 juillet 2005 entre le Gouvernement de la République gabonaise et la Cosumaf. En vertu de cet accord, « le Gouvernement s’engage à fournir gratuitement les locaux abritant le siège de la Cosumaf dans la ville de Libreville. Le siège est inviolable et il est placé sous l’autorité pleine et entière de la Cosumaf. Le Gouvernement assure gratuitement la protection des locaux de la Cosumaf et le maintien de l’ordre dans leur voisinage immédiat » précise l’article 3 de l’accord.

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    Au moment de la réception, Danielle BUNDUKU-LATHA a tenu à exprimer sa reconnaissance et la gratitude de l’institution qu’elle représente vis-à-vis des autorités gabonaises pour l’aboutissement de ce processus. Dans un communiqué publié le 12 mai 2020, le président de la Cosumaf indique que l’aménagement vers le nouveau siège sera effectif dans les prochains mois.

    Rappelons que la Cosumaf est à ce jour l’autorité de contrôle et de tutelle du marché  financier de la Cemac. Elle veille à la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières et autres instruments financiers, à l’information des investisseurs et au bon fonctionnement du marché.

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  • La douane camerounaise et les transporteurs tchadiens à couteaux tirés

    La tension est montée d’un cran entre la douane camerounaise et les transporteurs tchadiens du corridor Douala-N’djamena. Une cinquantaine de conducteurs de camions de transport de marchandises du Cameroun vers ce pays de l’hinterland dépourvu de façade maritime ont observé un mouvement d’humeur à l’Est de Douala, principale entrée des cargaisons en provenance du Tchad et de la Centrafrique. Les transporteurs tchadiens se sont particulièrement révoltés contre «la rareté et le coût élevé de la balise GPS», précieux gadget de géolocalisation institué par la douane camerounaise depuis 2010. 

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    D’après Abdelaziz Asma, chauffeur d’un camion Cbh 3340 Actros, «le manque de balise GPS devient récurrent». Ce dernier accuse la douane camerounaise de «ne pas en disposer suffisamment» ou de «mal gérer la rotation» desdites balises. Pourtant indispensables dans le processus de sécurisation des camions et des marchandises dans les corridors. La poussée de fièvre de ce 22 mai 2020 a succède à une longue liste de tensions entre les transporteurs camerounais, tchadiens, centrafricains, et la douane camerounaise. D’après Saleh Yahya, un autre chauffeur, certains camions sont en stationnement depuis 3 semaines au point de contrôle de la Dibamba, ainsi qu’à la station de pesage de Yassa dans l’attente de la pose des balises GPS.

    Si Hugues Kouetcheu, le Chef de poste douane de Yassa reconnaît «la rareté des balises », il attribue toutefois la cause du phénomène aux transporteurs eux-mêmes: «un constat  saute à l’œil. Les camions sont à l’arrêt. Les chauffeurs ne sont pas à bord. Preuve qu’ils n’ont pas l’intention de partir. C’est une situation déplorable. La faible rotation des balises est liée aux stationnements prolongés et excessifs», soutient-il.

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    Autre point d’achoppement, c’est le coût de la balise GPS fixé à 35.000 fcfa. Prix que le consul du Tchad à Douala juge élevé «c’est une somme exorbitante. Nous sommes en difficulté», indique S.E Abdel Salam. Le diplomate tchadien demande pourtant davantage du fait du Covid-19 : «il faut ôter toute tarification par rapport au GPS».  Le manque à gagner relevant du stationnement des camions tchadiens se chiffre en de dizaines de millions de fcfa. Les transporteurs tchadiens avouent effectuer bon an, mal an, entre 5 à 8 rotations mensuelles entre le corridor Douala-Ndjamena, à raison de  4.000.000 de Fcfa pour un affrètement à destination de ce pays voisin.

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  • Boissons gazeuses : Sabc lance un nouveau produit

    La gamme de produits de la Société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc) vient de s’enrichir d’une nouvelle offre: la boisson gazeuse baptisée «Top Cola». Ce dernier produit vient élargir l’éventail des boissons gazeuses de la société brassicole qui commercialisait jusqu’au mois d’avril 2020, 9 boissons gazeuses de divers types et déclinées en 21 parfums: Top, Coca-Cola, Fanta, Sprite, D’jino, Schweppes, Malt up, Vimto et  Orangina.

    «Top cola» occupe ainsi le 10ème rang des produits gazeux issus des usines Sabc. D’après Alain Tekebeu, le responsable segment boissons gazeuses, «Top Cola» est destiné à une cible précise. La nouvelle boisson est commercialisée depuis le 11 mai 2020 sur toute l’étendue du territoire camerounais en gamme de 65 cl. Avec un ratio de domination du marché camerounais des  boissons gazeuses évaluée à plus de 80%, la Sabc conforte sa position de leader dans la production agro-alimentaire au Cameroun et dans la sous-région Afrique centrale. En 2019, la société a en effet produit plus de 8 millions d’hectolitres de bière, boissons gazeuses et alcool-mix, à destination du marché local et sous régional. 

    La production de la nouvelle marque «Top cola» intervient après deux événements majeurs enregistrés au sein de l’entreprise brassicole: l’inauguration de l’usine de fabrication de préformes le 15 novembre 2019, suivie de la mise service inaugurale, le 26 février 2020, de la nouvelle chaîne 14 de la Sabc, usine de Ndokoti, conformément au plan d’investissement du groupe lancé en 2017. Installée au Cameroun depuis 1948, la Sabc commercialise, en dehors des produits gazeux, des boissons énergisantes, de la bière, du soda, du sirop, des vins et de l’eau minérale dans ses 9 usines et 23 chaînes d’embouteillage.

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  • Les solutions de Tony Elumelu pour sortir l’Afrique de la «mendicité»

    «Un plan Marshall» pour l’Afrique. C’est la proposition formulée par l’homme d’affaires nigérian Tony Elumelu, pour «sortir du fardeau de la dette contractée auprès des pays développés». L’ambitieux projet du président d’Uba, a été présenté  lors d’une table ronde organisée par le New-York Forum Institute. Forum auquel ont participé plusieurs chefs d’Etats africains au rang desquels Mohamadou Issoufou du Niger Uhuru Kenyatta du Kenya, Alassane Ouattara de la Côte-d’Ivoire, Macky Sall du Sénégal et Julius Bio de la Sierra-Leone. Ont également pris part à ce forum sur le thème «un monde résilient : un appel pour un nouvel ordre mondial», le Dr. Ngozi Okonjo-Iweala et Tidjane Thiam, envoyés spéciaux de l’Union Africaine (UA) pour le Covid-19. 

    L’offre énergétique africaine reste  en effet largement en deçà de la demande. Une étude de la Banque mondiale fait état de ce que plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. D’après Tony Elumelu, le principal challenge de l’Afrique repose sur l’électricité, les énergies renouvelables et la jeunesse.

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    Convaincu que l’Afrique dispose d’importantes ressources, l’électricité demeure selon l’homme d’affaires, la voie royale de son émergence. «Il est évident que si nous gagnons la bataille de l’électricité,  nous pouvons assurer la stabilité de l’environnement macroéconomique, garantir l’investissement jeune, autonomiser les petites et moyennes entreprises» a-t-il déclaré. L’homme d’affaire ne cache pas son ambition de doter la jeunesse de moyens lui permettant d’impulser le développement économique tant souhaité. « Nous devons donner la priorité aux jeunes. Nous nous sommes engagés à doter 100 millions de dollars pour soutenir les jeunes entrepreneurs africains et nous avons vu les résultats positifs produits. Il est urgent de donner la priorité à nos jeunes et de responsabiliser nos Pme».

    La théorie du président de Uba fait ainsi un lien direct entre la Covid-19, la promotion de l’entrepreneuriat, l’indépendance économique et financière de l’Afrique. Chose que partage amplement Tidjane Thiam.  «Plutôt que de dépendre de l’aide internationale à chaque point, il est nécessaire que les gouvernements et les institutions investissent dans des activités qui donneront la priorité aux jeunes et créeront un environnement favorable. Nous devons nous débarrasser de ce cycle de la dette parce que le rééchelonnement constant et la demande d’allègement des dettes ne sont pas bons pour l’Afrique».

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    Pour Okonjo-Iweala, «nous pouvons considérer la pandémie de Covid-19 comme une opportunité pour le continent. Cela passe également par l’autonomisation des femmes, des jeunes, la spécialisation de nos entreprises manufacturières. Nous avons un accord de libre-échange africain, et nous devons le concrétiser.» 

    La sortie de Tony Elumelu rejoint celles formulées par plusieurs personnalités africaines à l’instar de l’économiste togolais Kako Nabukpo ou le chercheur camerounais Achille Mbembe. «Je pense que lorsque nous engageons le reste du monde à nous venir en aide, nous devons au même moment chercher une solution plus fondamentale aux défis de l’Afrique. Je plaide pour un plan Marshall pour notre continent. Nous devons mobiliser tout le monde autour de ce plan. Nous pourrons ainsi atténuer cette constante mendicité d’assistance », a conclu l’homme d’affaires nigérian.

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  • Ecobank désignée banque la plus innovante en Afrique

    Le 26 mai, Ecobank a rendu publique un communiqué dans lequel elle annonce avoir reçu le prix de la « banque la plus innovante en Afrique » décerné par Global Finance, à travers son concours les Innovators 2020. Une initiative qui récompense les entreprises qui demeurent créatives par de nouvelles approches et de nouveaux outils financiers. A cause de la pandémie du coronavirus qui impose des mesures de distanciation sociale, la 8ème édition de la cérémonie de remise des trophées annuels de Global Finance, s’est tenue par visio-conférence.

    Le Directeur général d’Ecobank, Ade Ayeyemi, a alors exprimé sa satisfaction quant à cette autre reconnaissance qui vient récompenser l’établissement bancaire qui fait preuve d’innovation depuis bien des années déjà. «Nous sommes heureux d’être reconnus comme la ‘Banque la plus innovante en Afrique’ par Global Finance. Cela témoigne de la force de notre marque dans plusieurs pays d’Afrique, de notre plateforme panafricaine unique et de nos produits et solutions bancaires innovants rendus possibles par le succès de notre parcours de transformation numérique», a-t-il indiqué.

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    Selon la journaliste Anita Hawser, rédactrice en chef européenne de Global Finance et responsable de l’équipe d’évaluation des Global Finance Awards, les entreprises récompensées sont celles dont les innovations réduisent considérablement le temps où les coûts pour l’entreprise et pour la clientèle. Grâce à son application bancaire « Ecobank Mobile » le groupe Ecobank arrive à étendre ses opérations bancaires dans 33 pays du continent africain. La banque se targue d’ailleurs d’être la seule à effectuer ce type d’opération en Afrique.  Présent en Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud, Ecobank emploie plus de 15 000 personnes et dispose d’un portefeuille clients de plus de 20 millions clients. Côté distinction, elle a entre autres été désignée « Meilleure banque de détail en Afrique en 2019 » aux African Banker Awards, «marque de services financiers la plus admirée en Afrique en 2019 » par Brand Africa 100.S’agissant du concours les prix sont déclinés sous plusieurs catégories à savoir : meilleures innovations en finance d’entreprise, paiement, financements du commerce, gestion de trésorerie, fiance islamique, et les lauréats sont sélectionnés dans le monde entier.

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  • Victimes du Covid-19 : la prise en charge divise les compagnies d’assurances

    La prise en charge des patients atteints de coronavirus par les compagnies d’assurances est une question qui ne cesse de susciter de vives polémiques au sein de l’opinion nationale et internationale.  Tout est parti d’un communiqué de la Fondation camerounaise des consommateurs(Focaco) signé le 26 avril 2020 et dans laquelle l’association dénonce le refus par certaines compagnies d’assurances « de prendre en charge leurs assurés souffrant de Covid-19 ». Pourtant, selon Alphonse Ayissi Abena (président de la Focaco), « au même titre que les autres maladies, pour tout assuré hospitalisé en raison de Covid-19, le contrat d’assurance-maladie prévoit la mise en œuvre des garanties souscrites en appliquant la franchise maladie et hospitalisation ».

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    Un avis que ne partagent pas les assureurs camerounais. Dans une interview accordée ce 26 mai au Quotidien national Bilingue Cameroon Tribune, le président de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun(Asac) extirpe la responsabilité des assureurs dans la prise en charge des patients lorsqu’il s’agit d’une pandémie comme celle du Coronavirus. « Déclarée pandémie par l’OMS, la prise en charge des cas de sinistres liés au Covid-19 relève dès lors de la prérogative exclusive de l’Etat qui prend toutes les mesures propres à ce cas de force majeure absolue » affirme avec fermeté Théophile Moulong. En d’autres termes, les pandémies sont exclues des garanties accordées par les compagnies. Celles exerçant sur le territoire camerounais l’ont bien compris et l’appliquent déjà à la lettre.

    Seulement dans une correspondance adressée ce 18 mai au Directeurs généraux des sociétés d’assurances et de réassurances de la zone Cima (Conférence interafricaine des marchés d’assurances), le secrétaire général de l’institution Issofa Nchare  demandait à ces derniers de faire preuve de « flexibilité ».  « Les sinistres consécutifs à la maladie à coronavirus ne devront faire l’objet d’aucune exclusion non prévue dans les contrats » précise-t-il. La Cima va plus loin et demande aux directeurs généraux des sociétés d’assurances et de réassurances de « mettre en place un dispositif opérationnel permettant le paiement diligent des sinistres, notamment à travers la dématérialisation des déclarations et des paiements ».

    Pour sa part, l’Asac dit avoir participé activement dans la lutte contre la propagation de la pandémie au Cameroun. Le 08 mai dernier, elle remettait, au ministre de la Santé publique, un chèque d’une valeur de  120 millions de f destiné au fonds spécial de solidarité.

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  • L’AUF finance 7 projets camerounais de lutte contre le Coronavirus

    Dans le cadre de son plan d’action « spécial Covid-19 », l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) a lancé, du 10 avril au 5 mai 2020, un appel à projets international pour soutenir au sein de ses établissements membres, des initiatives d’étudiants, d’élèves ingénieurs et de jeunes chercheurs, lié à la crise sanitaire de l’heure. Sur près de 2000 projets 92, ont été retenus et seront financés par l’Agence à hauteur d’un million d’euros soit 655 millions de FCFA.

    Sur 92 projets, 7 proviennent des universités camerounaises, classés dans la région Afrique Centrale et Grands Lacs. Il s’agit, de la production des tisanes, gélules et comprimés à base d’Artemisia annua de l’Institut de recherche agricole pour le développement ; la fabrication des lingettes hydro-alcooliques imbibées d’huiles essentielles d’eucalyptus (Cov19-Eucalyp) de l’Institut de Recherche Médicales et d’Etudes des Plantes Médicinales; la production d’équipements de protection individuelle pour les soignants et la production d’équipement d’hygiène pour collectivités et usage familial dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 (Pro-hd-Covid), de l’Université de Douala.

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    Il y’a également la production du matériel de protection et de sensibilisation de la population des départements des Bamboutos et de la Menoua, qu’a proposé l’Université de Dschang ; la mise sur pied de distillateurs solaires et fabrication d’un gel hydro-alcoolique naturel en zone Soudano-sahélienne (Negel), proposé par l’Université de Maroua.

    L’université de Yaoundé I n’est pas en reste, elle propose un essai thérapeutique du Réaktin.3TR contre Covid-19 (Covidcure). L’objectif de cet appel à projets lancé par l’AUF est d’accompagner la réponse de la communauté universitaire à la pandémie de Covid-19 et de soutenir le développement de solutions à impact technologique et/ou social immédiat pour aider les systèmes de santé et les populations face à faire au virus.

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