Jour : 6 juin 2020

  • La MEC passe à la 2e catégorie

    Il faut désormais réviser votre liste des établissements de microfinance agréés au Cameroun. Les sociétaires de la mutuelle d’épargne et de crédit du Cameroun (MEC Coop-Ca), établissement de microfinance (EMF) de 1ere ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Réunis le 31 mai 2020 à Yaoundé, dans le cadre de leur 21e assemblée générale, ils ont prononcé la dissolution anticipée, conformément à l’article 7 de ses statuts, de la MEC Coop-Ca et sa transformation d’EMF de 1ere catégorie en EMF de 2e catégorie ainsi que la détermination de l’affectation des actifs et passifs de la MEC Coop-Ca.

    Suivant l’ordre du jour, les sociétaires ont aussi tabler sur le rapport général de la précédente assemblée générale ordinaire et le suivi des résolutions, le rapport de gestion du conseil d’administration, le rapport du comité de surveillance, le rapport du commissaire aux comptes sur les comptes 2019. En outre, le projet ordre du jour et les résolutions de l’assemblée générale extraordinaire a été soumis aux membres fondateurs pour approbation préalable aux 2/3. Ce qui a été fait, sans réserves.

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    Dans l’après-midi, les actionnaires de la MEC S.A, établissement de microfinance de 2e catégorie ont poursuivi leur marathon en assemblée générale constitutive. Ils se sont alors appesantis sur le projet de création, l’adoption des statuts, l’adoption du rapport du commissaire aux apports, l’élection des membres du conseil d’administration et de son président, la désignation du commissaire aux comptes, les attributions nécessaires, etc.

    Sans surprise, le président du conseil d’administration de la MEC Coop-Ca., Pr Lazare Kaptué, a été porté à tête du conseil d’administration de la nouvelle entité, MEC S.A. Avec un capital social variable de 700 millions de FCFA, la MEC S.A a largement sa place parmi les autres établissements de microfinance de 2e catégorie puis ce capital social est largement au-dessus de ce que la règlementation exige.

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    En effet, le nouveau règlement (2017) de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), dispose que le capital social des EMF de 2è catégorie, passe de 50 millions à 300 millions de FCFA d’ici 2021, suivant le chronogramme ci-après : 100 millions au 1er janvier 2018, 150 millions au 1er janvier 2019, 200 millions au 1er janvier 2020, et 300 millions au 1er janvier 2021.

    Dans ces innovations, la Cobac ne mentionne pas de changement pour les microfinances de première catégorie. En règle générale, ce type d’EMF ne nécessite pas un capital ou une dotation minimum. Cette catégorie d’établissement procède juste à la collecte de l’épargne de ses membres qu’il emploie en opérations de crédit, exclusivement au profit de ceux-ci (type associatif, coopératif, mutualiste).

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  • Financial House S.A veut entrer en bourse

    Financial House S.A, établissement de microfinance de 2e catégorie semble prêt à franchir le pas de la bourse. La question est à l’ordre du jour de l’assemblée générale mixte prévue le 11 juin 2020 à Yaoundé. Selon la convocation publiée par le président du conseil d’administration, Pierre Chendjou, les actionnaires vont examiner entre autres points « l’opportunité d’introduction à la bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale. » Selon des sources proches du dossier, « il s’agira d’une présentation qui va permettre aux actionnaires d’avoir une compréhension approfondie et à jour des opportunités dans cette perspective, notamment en matière de placements. »

    Quant à la capacité de cet établissement de microfinance à souscrire à toutes les exigences d’une entrée en bourse, notamment en matière de transparence, le service de la communication se veut sans équivoque : « Financial house est une entreprise qui se démarque par son sérieux et sa transparence. Pour illustration, nos états financiers sont disponibles via de multiples canaux (site web, rapports publiables annuels, etc.). Le respect du principe de transparence ne sera donc pas un frein à une éventuelle entrée en bourse de l’entreprise. » En effet, une source indépendante précise que grâce à l’accompagnement de la Commission bancaire d’Afrique Centrale (Cobac), le gendarme du secteur bancaire dans la sous-région, cet EMF a fait de gros progrès en matière de transparence et la production des informations financières.

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    Dans cette perspective, Financial House se positionne en pionner dans le secteur financier en Afrique centrale. Malgré les avantages reconnus aux marchés financiers en termes d’accès au financement, les pays d’Afrique centrale financent encore leur économie à 80% par les banques et à peine 0,5% par les marchés financiers.

    Nécessité ou prestige ?

    On peut donc dire que les avantages d’un marché financier unifié en Afrique centrale commencent à produire leurs effets. Le cadre réglementaire exhaustif, des procédures d’émission claires et transparentes semblent désormais suffisantes et propices aux entrées à la cote. Ce qui permet désormais à tout émetteur de lever les fonds sur le marché des capitaux.

    En effet, les économistes avancent souvent trois raisons justifiant la volonté d’entrer en Bourse. Soit l’entreprise souhaite réaliser de nouveaux investissements sans faire appel à ses actionnaires actuels ou à ses banquiers. Soit elle désire ouvrir son capital afin d’y faire entrer de nouveaux investisseurs. Soit, elle souhaite renforcer sa crédibilité vis-à-vis des nombreux intermédiaires avec lesquels elle assure le développement de son activité à l’instar des fournisseurs, des clients ou des banques.

    Lors de leur conférence du 31 octobre 2017 à Ndjamena, les chefs d’Etat de la Cemac se sont engagés à « l’adoption de cadres législatifs rendant obligatoire la cotation ou l’ouverture en bourse du capital d’entreprises ayant pour profession habituelle la gestion ou la conservation de l’épargne publique (banques, compagnies d’assurances, etc.) » Certains analystes y ajoutent les intermédiaires boursiers ou encore les établissements de microfinance…

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    Par ailleurs, une étude du cabinet Roland-Berger réalisée en 2015 révèle que le marché de la Cemac avait une profondeur estimée de 250 milliards de FCFA en 2015 et pourrait atteindre 2 150 à 2 450 milliards de FCFA en 2025. On voit donc le potentiel.

    Augmentation du capital

    D’une manière générale, l’assemblée générale mixte le 11 juin 2020 se déroulera en deux phases. Dans un premier temps, l’assemblée générale ordinaire va s’appesantir sur les comptes de l’exercice 2019. Entre autres, le rapport de gestion du conseil d’administration sur l’exercice 2019, le rapport général et spécial du commissaire aux comptes sur les comptes de l’exercice 2019, l’examen et approbation des comptes de l’exercice 2019, l’affectation des résultats, le quitus au conseil d’administration et au commissaire aux comptes, les conventions règlementées, la rémunération des dirigeants sociaux, l’autorisation de vente des immeubles adjugés à Financial House S.A. Puis suivra une assemblée générale extraordinaire qui va tabler sur l’augmentation du capital et la modification des articles y afférents ainsi que la mise à jour des statuts.

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  • Camrail : 42 wagons supplémentaires pour booster le flux de trafic

    Deux bonnes nouvelles pour le concessionnaire des chemins de fer au Cameroun. La Cameroon Railways (Camrail) annonce deux acquisitions majeures dans les segments fret et voyageur. L’entreprise de chemins de fer attend la livraison de 42 wagons citernes pour le compte de la Continental Oil transportation operating citernes (Cotoc) et Ikram logistics, deux compagnies nationales de transport des produits pétroliers. «Ces dernières ont sollicité l’expertise de Camrail dans le processus d’acquisition dudit matériel. L’objectif étant de s’assurer que le matériel mis en circulation sur le réseau ferroviaire local permet une explication en toute sécurité dans le cadre du transport des produits pétroliers», apprend-on du concessionnaire. 

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    Face aux difficultés de transport des produits pétroliers sur le territoire camerounais que connaît le secteur depuis 2005, ces deux entreprises entendent optimiser leur flux grâce à ce nouveau partenariat. Thierry Ghomsi, le Directeur général de Cotoc opte désormais exclusivement pour le transport ferroviaire de ses produits pétroliers en provenance du dépôt pétrolier central de Douala, à destination des dépôts secondaires dans les villes de Yaoundé, Belabo et Ngaoundéré. Cotoc envisage approvisionner l’ensemble des compagnies pétrolières du Cameroun par le biais de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp), ainsi que certaines entreprises sous régionales à l’instar de Mobil Oil Tchad.  D’après le Chronogramme de livraison, les 10 premiers wagons pétroliers sont attendus dans les prochains jours en provenance de Belgique. «Elle vient s’enrichir le parc du matériel dédié spécifiquement au transport des produits pétroliers», annonce le concessionnaire. La seconde livraison interviendra novembre 2020 prochain.

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    Cette acquisition intervient au lendemain d’une forte baisse du trafic voyageur et marchandises de Camrail, après la grave catastrophe d’Eseka intervenu le 21 octobre 2016. Camrail annonce également, dans le cadre du 2ème plan quinquennal des investissements ferroviaires conclu avec l’Etat du Cameroun, la mise en service imminente de 25 nouveaux wagons voyageurs ultramodernes, après l’acquisition en janvier 2019, pour un montant de 12,3 milliards de FCFA. Les premières livraisons sont actuellement immobilisées à la gare ferroviaire de Bessengue Douala. 

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  • Nestlé lance un site Web dédié à la cuisine africaine

    « Améliorer la qualité de vie et contribuer à un avenir plus sain » telle est la raison d’être du site web nouvellement crée par le Groupe Nestlé à travers sa marque Maggi. Le lancement officiel de cette plate numérique novatrice a eu lieu ce mercredi 03 juin au cours d’une conférence de presse virtuelle. De manière concrète, la marque Maggi propose aux internautes plus de 40 recettes africaines sur une plateforme numérique intuitive en vue d’aider les familles à préparer des repas équilibrés et nutritifs. Les pays d’Afrique Centrale et Occidentale sont les premiers concernés par cette plate-forme, puisque les menus proposés  émanent de cette zone. «Une équipe a cartographié les recettes les plus populaires de notre région. Elles ont été adaptées par une équipe de chefs célèbres, de bloggeurs culinaires et aussi de nutritionnistes pour s’assurer qu’elles sont délicieuses et nutritives » a laissé entendre Akua Kwakwa, le manager régional de la nutrition culinaire de Nestlé Central and West Africa.

    On y retrouve des recettes locales, des recettes spécialement destinés aux enfants, des repas simples et rapide, le tout accompagné d’informations nutritionnelles pour chaque repas.  Le site donne des indications sur la quantité de glucides, de graisses, de sucres, de protéines, de sodium, de fibres, de graisses saturées et de calories par portion de chaque repas, en fonction des ingrédients. A travers l’onglet « MyMenuIQ™ » Nestlé donne une mesure de la qualité nutritionnelle de chaque repas avec un score sur 100. « Il s’agit d’un outil d’évaluation nutritionnel unique développé par Nestlé. Les notes My menu IQ sont affichées sur chaque recette. Plus la note est élevée, meilleure est la qualité nutritionnelle du plat » ajoute Akua Kwakwa.

    En plus de ce volet, le site Maggi permet aux internautes de de découvrir l’histoire de la marque et de rechercher des informations sur les produits MAGGI disponibles dans chaque  pays.

    Yelo Pèppè saison 2

    La conférence de presse virtuelle a également été l’occasion pour la marque Maggi d’annoncer le lancement de la deuxième saison de l’émission Yelo Pèppè dont la diffusion débutera le 08 juin 2020 pour s’achever  au mois de septembre de la même année. Il s’agit d’une série en ligne centrée autour du quotidien de cinq femmes africaines d’aujourd’hui. Elle s’inscrit de la démarche de Nestlé qui est de d’aider les gens à adopter des modes de vie plus sains et à cuisiner différemment. « On a prouvé avec la saison 1 qu’on pouvait conjuguer la comédie, l’humour, le suspens, le drame, l’amour avec de l’éducation nutritionnelle » souligne Dominique Allier, directeur général de la division culinaire de Nestlé Central and West Africa.

    Ce double lancement, rentre ainsi en droite ligne avec les engagements « Simply Good » de Nestlé adoptés en 2017. « Le premier c’est d’utiliser dans ses produits des ingrédients connues  et appréciés. Le deuxième c’est améliorer le profil nutritionnel de nos produits donc nous baissons en permanence la quantité de sel dans nos produits et nous avons des produits qui sont fortifiés en sel et en Iode. Le 3e engagement c’est d’augmenter l’approvisionnement local et aujourd’hui, plus de 70% de nos matières premières viennent d’Afrique. Et enfin le quatrième engagement c’est de participer à l’Education pour une nourriture plus saine et équilibrée » a déclaré Dominique Allier

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