Jour : 7 juin 2020

  • Autoroute Kribi-Lolabé : les dessous de l’attribution du marché à la chine

    Pékin nie se servir de ses prêts aux pays en développement pour prendre le contrôle de leurs infrastructures. Mais le processus d’attribution de l’exploitation de l’autoroute Kribi-Lolabé (38,5 km) au constructeur chinois CHEC rencontre une tout autre histoire. D’où l’omerta qui entoure ce sujet qui, selon les dispositions légales, devrait pourtant faire l’objet de publicité. 

    « L’entreprise China Harbour Enginnering Company Ltd (CHEC) est déclarée adjudicataire du contrat de partenariat pour la conception, le financement, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de l’autoroute Kribi-Lolabé (38,5 km), voie d’accès au port en eau profonde de Kribi, et la voie de raccordement (4,5 km) de la Régionale N°8 (Yaoundé-Olama-Kribi-Campo) à la Nationale N°7 (Edéa-Kribi) », a juste consenti à indiquer le ministre des Travaux publics le 20 février 2020. Comme pour anticiper la polémique, Emmanuel Nganou Njoumessi précise, dans ce communiqué d’une phrase, que la procédure d’adjudication s’est déroulée « dans le respect de la réglementation en vigueur ».

    Procédure non concurrentielle

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    Pourtant, pour attribuer la gestion de cette infrastructure stratégique à la multinationale chinoise, par ailleurs en charge de la construction du port en eau profonde de Kribi, le gouvernement camerounais a pour le moins contourné plusieurs dispositions réglementaires. Il s’agit notamment des articles 8 et 9 de la loi du 19 décembre 2006 qui fixe le régime général des contrats de partenariat notamment public-privé (loi CP). Le premier article exige de recourir à un appel à concurrence pour la passation des contrats de partenariats et le second prévoit que ce processus se réalise en trois étapes (la présélection, le dialogue de pré-qualification et l’adjudication).

    Le décret du Premier ministre du 24 janvier 2008 (décret CP), qui précise les modalités d’application de cette loi, est encore plus clair. Selon l’article 13 de ce texte, le processus de passation d’un marché de contrat de partenariat doit être constitué de l’appel public à manifestation d’intérêt ; l’appel d’offres restreint ; la présentation ; le dialogue de pré-qualification ; l’adjudication ; la notification des résultats ; la signature du contrat.

    Pourtant, il n’y a jamais eu d’appel à manifestation d’intérêt encore moins d’appel d’offres restreint. Beaucoup de Camerounais ont même été informés à la fois du choix du Cameroun de gérer l’autoroute Kribi-Lolabé en partenariat public-privé (PPP) et de l’attribution de son exploitation à CHEC dans le communiqué du Mintp du 20 février. 

    Au ministère des Travaux publics, on évoque notamment le décret du Premier ministre, du 31 juillet 2014, modifiant et complétant certaines dispositions de celui du 24 janvier 2008, pour justifier le non-recours à une procédure d’appel à concurrence. « Lorsque les circonstances l’exigent, le Premier ministre peut, après avis de l’organisme expert (Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariats -CARPA-, NDLR), autoriser l’administration publique initiatrice du projet à engager directement le dialogue de pré-qualification avec un candidat dans le cadre de la procédure de sélection d’un contractant », dispose l’alinéa ajouté à l’article 13 par ce décret.

    Mais pour CPCS, cette disposition n’autorise pas d’escamoter les premières étapes de la procédure. La firme canadienne d’experts-conseils en gestion dans le secteur des infrastructures l’indique dans le rapport diagnostic sur le cadre légal, réglementaire et institutionnel des PPP au Cameroun, réalisé en janvier 2019, pour le compte de la Banque mondiale. « Puisque la loi CP prévoit toujours un appel public à concurrence », explique CPCS, l’alinéa ajouté à article 13 « permet simplement d’engager le dialogue de pré-qualification uniquement avec l’un des candidats présélectionnés plutôt qu’avec tous les candidats présélectionnés ». 

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    Pressions

    Mais pourquoi le Cameroun a-t-il pris tant de risque juridique pour confier l’exploitation de l’autoroute Kribi-Lolabé à CHEC ? « Cette entreprise a fait une offre financière et commerciale intéressante pour l’État du Cameroun », tente-t-on de justifier au Mintp, tout en refusant de s’étendre sur le contenu de cette offre financière et commerciale. Les experts estiment pourtant qu’il est difficile d’arriver à la conclusion des autorités camerounaises en l’absence d’offres concurrentes. « Cette mise en concurrence des opérateurs pour le marché (…) est considérée comme bénéfique pour les consommateurs-usagers en termes de prix et de qualité de service, ou encore en termes de réactivité des offreurs à la demande », renchérit, le président du CARPA, Dieudonné Bondoma Yokono, dans son ouvrage intitulé « Les partenariats public-privé », paru fin 2019 aux éditions Afrédit.

    En réalité, les marges de manœuvre du gouvernement camerounais sont réduites dans ce dossier. La Chine, premier bailleur de fonds du pays a suspendu, en juin 2018, les décaissements de fonds à son profit. Pour lever cette suspension, indique une note de présentation de la coopération entre les deux pays, préparée par le ministère camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) à l’occasion de la visite Yang Jiechi, directeur du bureau de la Commission des affaires étrangères du Parti communiste chinois en janvier 2019, Pékin exigeait notamment que l’exploitation de l’autoroute Kribi-Lolabé se fasse en PPP.

    L’Empire du Milieu demandait en conséquence que l’opérateur de l’autoroute soit désigné et l’accord relatif au compte séquestre, chargé de garantir le remboursement des sommes investies dans le projet, soit signé. Selon nos informations, c’est d’ailleurs cette demande qui explique que la réalisation de cette infrastructure, débutée en 2015 sous la forme d’un marché public traditionnel passé de gré à gré, se soit transformée en cours d’exécution, six ans plus tard, en un contrat de partenariat. 

    Par ailleurs, la Chine a clairement signifié au gouvernement camerounais qu’il souhaitait que l’exploitation de cette autoroute soit confiée à CHEC. « La société chinoise CHEC, qui a préfinancé la contrepartie camerounaise à hauteur de 68 083 907,40 USD soit environ 38 597 096 540 FCFA, voudrait participer à la gestion de cette autoroute », lit-on dans la même note. D’un coût de plus de 260 milliards de FCFA, l’autoroute a donc finalement été entièrement financée par la Chine, augmentant sa capacité de pression.   

    Cette dynamique pourrait se poursuivre dans l’avenir. Dans le cadre de la politique de densification du portefeuille de coopération avec la Chine, des fonctionnaires au Minepat proposent que le Cameroun songe « à explorer de nouveaux modes de financement (PPP, BOT -Built-Operate-Transfert- et affacturage) et à financer ses infrastructures contre l’exploitation des ressources naturelles ». Une option qui pourrait contribuer à faire davantage de la Chine un prédateur plutôt qu’un investisseur.

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  • Covid-19 : 7 milliards de pertes pour le secteur avicole

    Le secteur avicole est de nouveau aux abois, après la grippe aviaire de 2016. Du fait de la pandémie de corona virus, cette activité a replonge peu à peu dans un profond marasme. Une étude menée par l’Inter­profession avicole du Came­roun (Ipavic) pendant 30 jours dans les bassins des régions de l’Ouest et du Nord-ouest dévoile l’ampleur des pertes enregistrées dans le secteur. Il ressort de cette étude, que des pertes générales de plus de 7 milliards de fcfa ont été enre­gistrées dans les sous-secteurs des éleveurs, importateurs avi­coles, accouveurs ou vendeurs de poulets de chair et produits dérivés de l’aviculture. L’In­terprofession pointe un doigt accusateur sur les mesures de restrictions imposées par le gouvernement depuis le 17 mars 2020.

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    Dans cette étude, les accouveurs déclarent avoir perdu 1 milliard et près de 9.000.000 de fcfa «les accou­veurs ont arrêté d’importer du fait de l’arrêt du trafic aérien, la restriction des mouvements et la chute drastique de la de­mande de poussins», explique Léopold Kamga, le président de l’Ipavic Ouest et Nord- Ouest. Les pertes enregistrées chez les importateurs d’oeufs sont également liées à l’obli­gation d’étouffer les poussins consécutivement aux restric­tions de la crise du Covid-19.

    Les statistiques récemment rendues publiques par l’Inter­profession ont été effectuées en partenariat avec le Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (Minepia), le Ministre de l’économie, du plan et de l’aménagement du territoire (Minepat), et le Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle (Minefop). Les éleveurs de poulets de chair sont également frappés de plein fouet par les restrictions gouvernementales. « Le prix de poulet de 45 jours est passé de 2.300 à 1.500 fcfa, en un mois» souligne François Djonou, le président de l’Inter­profession avicole du Came­roun. Avec 2.748.000 poulets vendus chaque mois, l’Ipavic indique des pertes de l’ordre de 2 milliards de F CFA au cours du premier mois d’appli­cation des restrictions du 17 mars 2020.

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    Rappelons que le décompte effectué par l’Inter­profession avicole de l’ouest et du nord-ouest exclut les ac­teurs avicoles non-membres de l’Interprofession. Dans le sous-secteur des éleveurs de poules pondeuses d’oeufs de consom­mation de l’ouest et du nord-ouest, les pertes atteignent 850 millions de F CFA, au cours du mois de restrictions liées à la lutte contre le Covid-19. «Le prix de l’alvéole d’oeufs a chu­té. Il est passé de 1.500 à 1.200 fcfa en moyenne au cours du premier mois de restrictions. «La filière se meurt», explique Léopold Kamga. La situation n’est guère reluisante chez les importateurs de «premix» et de concentrés, les distributeurs de produits vétérinaires, les trans­porteurs et les distributeurs de produits avicoles etc.

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  • Gestion des approvisionnements : les entreprises se tournent vers les solutions locales

    La décision des pouvoirs publics de fermer les frontières nationales, le 17 mars 2020 pour limiter la propagation de la maladie à Coronavirus (Covid-19) a obligé les entreprises, en par­ticulier celles qui opèrent dans le segment de la transformation (agroalimentaire) à réviser leurs stratégies en matières d’appro­visionnements en intrants. Un coup dur d’autant plus que ces dernières se plaignaient déjà d’être affectées par la pénurie des devises qui limitait leurs marges de manœuvres d’impor­tation desdits intrants. « Nous sommes dans contexte de crise de devises qui fait en sorte que l’accès à celles-ci pour l’impor­tation des intrants, devient de plus en plus problématique », relevait déjà Pr Isaac Tamba, directeur général de l’Economie et de la planification des inves­tissements publics au ministère de l’Economie, de la Planifica­tion et de l’Aménagement du territoire (Minepat).

    Un programme destiné à l’ac­compagnement des producteurs d’intrants locaux a été mis sur pied par le Minepat. Ce pro­gramme regroupe en son sein, l’administration, les produc­teurs ainsi que des entreprises utilisatrices desdits intrants. Il vise à aider les producteurs locaux d’intrants, à répondre de manière satisfaisante à la de­mande de l’industrie nationale. D’où l’option du gouvernement de subordonner l’octroi des licences d’importation desdits intrants à l’administration de la preuve, à la diligence des entre­prises demanderesses de ces licences, de l’indisponibilité de ces intrants au plan local.

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    La piste des intrants locaux

    L’utilisation des produits du ter­roir est la voie sur laquelle les pouvoirs publics encouragent les entreprises. Les Brasseries du Cameroun (Sabc) ont déci­dé d’explorer cette piste il y a de cela 10 ans comme l’a déjà relevé Steve Oyono Elemva, responsable en charge des rela­tions publiques dans cette entre­prise. «A une certaine époque, nous étions pratiquement à 5% tandis qu’aujourd’hui, l’entre­prise est à 60% d’utilisation des intrants locaux. A titre d’illus­tration, nous utilisons 100% du sorgho local dans la fabrication de la bière », expliquait-il il y a quelques mois.

    Pour sa part, Guinness Came­roon, filiale du groupe Diageo, dit acheter chaque année pour 2,5 milliards Fcfa de sorgho aux producteurs locaux. Cette entreprise brassicole envisage par ailleurs de substituer le malt au sorgho produit au Cameroun. De son côté, Nestlé a décidé d’introduire le poivre de Penja dans les intrants du cube « Mag­gi ». Alors que Camlait a pris la résolution d’ajouter des yaourts de variété faits à base du soja produit au Cameroun.

    Après une expérience réussie avec l’Institut agricole pour le développement (Irad), l’entre­prise a décidé de renoncer à l’importation du soja, principal intrant utilisé dans la fabrica­tion des produits laitiers, pour se tourner vers les producteurs locaux. « Aujourd’hui, la totali­té du soja que nous utilisons est produite localement. Par consé­quent, notre production s’est accrue», a indiqué Omer Nzui­ko, directeur industriel de cette entreprise. D’où le satisfécit du gouvernement camerounais qui espère ainsi rééquilibrer sa ba­lance commerciale déficitaire. «Nous voulons faire savoir aux entreprises locales principale­ment celles qui opèrent dans le domaine de l’agroalimentaire, qu’il y a des produits substituts. A titre d’exemple, la farine de froment qui coûte entre 250 à 300 milliards de Fcfa d’importa­tions par an, peut être substituée à celle du manioc, la pomme de terre et bien d’autres tubercules et céréales », expliquait il y a encore peu, le directeur général de l’Economie au Minepat cité plus haut.

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    L’Office national des zones franches industrielles (Onzfi) encourage particulièrement les entreprises à s’intéresser aux in­trants locaux. En le faisant, elles vont accroître la production agricole nationale. Un appel sans doute entendu par certaines autres entreprises à l’instar de SIC Cacaos engagée au niveau local, dans la transformation du cacao camerounais qui est par la suite exporté. L’implantation de Neo Industry à Kekem, dépar­tement du Haut-Nkam, région de l’Ouest, et d’Atlantic Cocoa à Kribi, chef- lieu du départe­ment de l’Océan, région du Sud, poursuit cette visée.

    L’offre nationale inférieure à la demande

    Toutefois, encourager les entre­prises à recourir aux solutions locales, impose donc de doper cette production intérieure de sorte qu’elle soit à même de répondre à la demande non seulement en termes de qualité et de quantité. Dans la filière des oléagineux par exemple, les opérateurs sont parfois contraints malgré eux, de recou­rir aux importations d’huile de palme pour combler le déficit de la production nationale qui ne leur permet pas de transfor­mer leurs produits. Pis encore, la cessation d’activités d’en­treprises telles que la Came­roon Development corporation (CDC), Pamol et bien d’autres, rend inévitable l’importation de cet intrant indispensable à la fabrication du savon (produit de plus en plus sollicité par ce temps de Covid-19) ainsi qu’à l’alimentation. Aucun substitut ne peut véritablement rempla­cer cet intrant importé principa­lement de la Malaisie ou encore du Gabon voisin.

    A côté, les entreprises telles que «Panzani», « La Pasta » et bien d’autres spécialisées dans la fa­brication des pâtes alimentaires n’ont pas d’autres alternatives que de recourir aux importa­tions de blé, qui constitue la matière première essentielle à la fabrication de ces produits. Au cours d’une concertation orga­nisée au premier trimestre de l’année en cours par le ministère du Commerce (Mincommerce) à Yaoundé, les responsables de ces structures ont indiqué que leurs productions étaient suffisantes pour satisfaire la demande locale grâce au blé importé. Autant d’indicateurs à côté des techniques agricultu­rales entièrement dépendantes des saisons, qui poussent les entreprises à s’engager sur la voie des importations de leurs intrants en dépit de la conjonc­ture (fluctuation des cours mon­diaux, pénurie de devises, crise sanitaire et bien d’autres). A titre d’illustration, environ 80% de la matière utilisée dans la zone industrielle de Douala-Bassa serait importée. Ce, malgré les règles d’origine imposées dans les accords commerciaux signés par le pays au plan bilatéral et multilatéral.

    INTERVIEW

    ANGELINE AKOA-Présidente d’une coopérative de producteurs de manioc « Les accompagnements sont insuffisants »

    Votre coopérative est-elle ca­pable de répondre aux besoins des entreprises en intrants agri­coles ?

    Nous ne pouvons pas actuelle­ment satisfaire une demande in­dustrielle, tout simplement parce que la production elle-même, n’est pas industrielle. Mais, c’est dans nos projets. Nous sollici­tons l’appui du gouvernement et des partenaires au développe­ment pour pouvoir arriver à ce niveau.

    Certaines entreprises se plaignent du fait que les pro­duits du terroir pour la plupart, ne sont pas aux normes. Que leur répondez-vous ?

    Ce qu’il nous faut, c’est juste un accompagnement comme je l’ai dit tantôt. Cela permettra aux producteurs que nous sommes de répondre normalement aux attentes placées en nous. Je di­rai aussi que c’est un problème de moyens financiers. Car, les banques ne font toujours pas confiance à l’agriculture. C’est ce problème qui fait en sorte que les producteurs restent au niveau où ils sont à l’heure actuelle. Si on avait un accompagnement à la fois au plan technique et fi­nancier, je ne crois pas que nous serions incapables de répondre à la demande locale. Vu que nous disposons des terres.

    Vous évoquez l’absence d’ac­compagnements, pourtant il nous a été rapporté que vous en bénéficiez déjà. Dans ce cas, de quels autres types d’accompa­gnement aviez-vous besoin ?

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    Il y a aussi l’accompagnement technique qui fait défaut. C’est d’ailleurs nécessaire. Au niveau de la coopérative de producteurs dont j’ai la charge, nous sommes en train de construire notre usine. Les travaux sont d’ailleurs en cours d’exécution. Nous voulons mettre sur pied une unité indus­trielle. Si nous avons l’accom­pagnement des ministères et pas celui des techniciens, je ne pense pas que nous pouvons réussir. Nous avons également besoin d’accompagnement au plan lo­gistique. Car, si je prends notre cas, nous sommes en zone fores­tière. Du coup, il sera impossible de cultiver 100 hectares avec des tronçonneuses comme nous le faisons actuellement. Voilà en gros, les difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Donc, pour conclure, je dirai simple­ment qu’il y a déjà des appuis de l’Etat. Mais, nous pensons qu’il faut en faire davantage pour per­mettre aux producteurs de satis­faire la demande locale.

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