Jour : 10 juin 2020

  • La Fondation Kadji Defosso remet un chèque de 2 millions de fcfa à la ville de Douala

    Après avoir assisté à plusieurs séances de travail avec la Communauté urbaine de Douala (Cud) dans le cadre du plan de riposte contre le covid-19 dans la capitale économique du Cameroun, l’Union camerounaise des brasseries (Ucb) a finalement apporté sa contribution dans cette dynamique engagée depuis le 17 avril 2020 par Roger Mbassa. La ville de Douala est en effet lancée dans la quête d’une enveloppe de près de 4 milliards de FCfa pour couvrir les besoins financiers, médicaux, matériels et structurels du plan de riposte. Deux mois après l’appel citoyen lancé par la Mairie de Douala, le groupe Ucb, par le biais de la Fondation Fu’a Toula Kadji Defosso a remis un chèque de 2 millions de Fcfa de participation au plan de riposte contre le covid-19. Le chèque a été solennellement remis par le Directeur marketing et communication du groupe Ucb Cameroun Jacques-Derce, au 1er adjoint au Maire de Douala. 

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    En plus de ce don en espèces, la Mairie de Douala recevra également un important matériel de kit de protection contre le coronavirus composé de 5000 masques faciaux. D’après Jacques-Derce Mouen, la contribution de la Fondation Kadji Defosso bien que modeste, reste significative pour accompagner la ville «nous avons toujours été par nos actions, proches des populations du Cameroun en général et de Douala en particulier dans le cadre de notre vision de responsabilité sociale insufflée par le feu patriarche Kadji Defosso». Le groupe Kadji reste en effet sur une longue série d’actions menées particulièrement dans la capitale économique du Cameroun contre le corona virus. Don de matériel médical et de protection aux hôpitaux et populations (plus de 600 millions dans tout le Cameroun), distribution d’eau potable et remise de chèques pour ne citer que ceux-là.

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    «Nous remercions le geste effectué par la Fondation kadji Defosso. Avec la modestie qui la symbolise, la Fondation parle d’un modeste geste. Mais nous savons que c’est marketing des gestes modestes qui conduisent à de grandes actions. Ce don est par conséquent très important pour la ville de Douala car les  chiffres de la pandémie sont de plus en plus croissants. Nous allons immédiatement le mettre à la disposition des municipalités avec qui nous travaillons pour éradiquer le corona virus de notre ville», a indiqué Jérémie Sole. 

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  • Covid-19 : Mgr Kleda a déjà soigné 3000 malades

    Il était face à la presse  ce vendredi 05 juin 2020 pour présenter les produits qu’il a lui-même fabriqués pour soigner les malades atteints de coronavirus. « Elixir Covid » et « Adsak Covid » sont les deux produits qui constituent le traitement proposé par l’archevêque métropolitain de Douala. Des produits à l’efficacité avérée, qui ont déjà fait leur preuve. Mgr Samuel Kleda s’est voulu rassurant au moment de la présentation de ce produit qui a déjà fait des milliers d’heureux à travers le pays. « En nous basant sur les statistiques, le nombre de personnes ayant suivi ce traitement et qui sont guéries à l’heure où nous parlons s’élève au moins à 3000. Et de tous ceux qui ont reçu le traitement et l’ont suivi normalement, on enregistre aucun décès. » a déclaré le prélat.

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    Les produits ici présentés sont contenus dans des flacons et se prennent par voie orale. Le mode d’emploi et les propriétés sont contenus sur le conditionnement. S’agissant du circuit de distribution, le modèle choisit est celui de la « Coordination diocésaine de la Santé » Dans la ville de Douala par exemple, les produits sont disponibles  dans les hôpitaux Notre dame de Logpom, Saint Albert Legrand de Bonabéri, l’hôpital des Sœurs servantes de Marie et Padre Pio à Akwa-Nord. En dehors de la capitale économique du Cameroun, les produits sont également disponibles dans les coordinations diocésaines de la Santé de Bertoua, Bamenda, Bafoussam, Yaoundé, Buea et Garoua.

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    D’autres hôpitaux ayant fait la demande ont été approvisionnés, même si dans les structures publiques, le prélat constate encore de la réticence « Certains médecins des hôpitaux publics refusent que ce traitement soit administré à leurs patients. C’est pourquoi je me tourne vers l’Etat afin que ce problème soit résolu. Ce n’est pas une affaire de personnes, c’est une guerre contre le coronavirus » martèle l’homme de Dieu.

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  • Plus de 230 milliards de F CFA de titres publics sollicités auprès de la BEAC au mois de mai

    Au Cours du mois de juin 2020, les États de la CEMAC ont sollicité de manière soutenue le marché financier des titres publics de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC). Ce marché est constitué d’Obligations du Assimilables du Trésor (OAT), dont les intérêts sont annuels, avec une valeur de 10 000 le titre, et pour une période de maturité supérieure ou égale à deux ans. L’autre catégorie de titres publics sont les Bons du Trésor Assimilables (BTA), dont la valeur du titre est d’un million de francs CFA, dont la maturité (échéance de remboursement total, principal et intérêts) est variable, à 13, 26 ou 52 semaines. Les intérêts des BTA sont précomptés, c’est-à-dire déduits du montant collecté, comme provision pour le payement des souscripteurs. Le Cameroun, au mois de mai, a sollicité le les investisseurs (grand public) et investisseurs qualifiés, via les Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT), pour lever un maximum de 100 milliards de F CFA. Une somme totale qui n’est pas sans rappeler un appel public à l’épargne sur le marché financier grand public pour financier de grands projets budgétaires, et plus souvent pluri-budgétaires avec des échéances plus longues. Le recours au marché des titres publics, servant habituellement à des besoins budgétaires ponctuels. Le Gabon, quant à lui, a sollicité le marché financier de la BEAC pour un plafond de 73,5 milliards de F CFA au mois de mai, dont deux OAT de maturité de 3 et 2 ans et deux BTA de maturité de 13 et 26 semaines. Le Congo, avec 25 milliards de F CFA (BTA de 26 semaines et OAT de deux ans). La République Centrafricaine dans la même période recherchait quant à elle 4 milliards, qu’elle a levés avec succès au taux moyen de 5,33%. Quant au Tchad, il a levé le 20 mai, 15, 893 milliards au taux moyen de 6,25%. Les taux d’intérêt moyens de ces levées de fonds pour tous les pays, oscillaient entre 2,6% (BTA du Cameroun à 6 semaines) à 7,9% (BTA à 52 semaines de la Guinée Équatoriale).

  • Report de la dette : le Club de Paris prend les devants au Cameroun

    À la demande du Cameroun, certains de ses créan­ciers du Club de Paris, lui ont accordé un report du remboursement de leurs financements initiale­ment programmé pour la période du 1er mai et 31 décembre 2020. L’annonce est contenue dans un communiqué de presse publié par ce groupe de pays industrialisés le 22 mai dernier. Selon ce document, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, le Japon, la République de Corée et la Suisse sont les pays qui ont concédé ce moratoire à Yaoundé. Ces pays traduisent ainsi en acte la décision prise le 15 avril 2020 par le G20.

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    L’idée est de permettre aux États bénéficiaires du moratoire de consacrer ces ressources à la crise sanitaire et d’oublier un peu le fardeau du rembour­sement de la dette pendant un an. « Le gouverne­ment de la République du Cameroun s’est engagé à consacrer les ressources libérées par cette initiative à l’augmentation des dépenses dédiées à atténuer l’impact sanitaire, économique et social de la crise [de] Covid-19 », indique d’ailleurs le communiqué du Club de Paris.

    Montant inconnu

    Le Cameroun a budgétisé 232 milliards de FCFA pour assurer le service de sa dette en 2020. Selon les rapports d’exécution du budget du Cameroun, publiés par le ministère des Finances, ces trois der­nières années, le pays assure en moyenne 22,5 % de son service annuel de la dette extérieure au premier trimestre. Si l’on applique ce ratio aux prévisions 2020 du service de la dette extérieure bilatérale, ce serait au moins 52,2 milliards de FCFA que le Ca­meroun aurait déjà payés à ce titre cette année. Dans ce cas, la suspension du service de la dette pourrait porter sur un montant de 180 milliards de FCFA. Les discussions avec la Chine (qui est l’un des grands créanciers de l’Etat du Cameroun) n’ayant pas encore abouti, ce montant pourrait finalement être revu à la baisse.

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    Le 16 avril au sortir d’une audience avec président Paul Biya, l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou, a indiqué que la France allait renoncer provisoirement dans le cadre de cette ini­tiative à un montant de 60 milliards de FCFA. On ignore pour l’instant les sommes liées aux autres pays du G20. Les annexes du budget 2020, comme le document détaillant le service de la dette par pays, ne sont toujours pas publiées à ce jour. Selon le ca­lendrier de publication des statistiques des finances publiques 2020, ce document devrait pourtant être disponible sur le site de la direction générale du budget du ministère des Finances depuis janvier. On sait par exemple qu’en 2019, le remboursement de la dette bilatérale du Cameroun a été budgétisé à hauteur de 241,16 milliards de FCFA, dont prati­quement 151,4 milliards pour la seule Chine.

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  • Report de dette : Négociations délicates entre Yaoundé et Pékin

    Selon des sources concordantes au mi­nistère de l’Écono­mie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), le Cameroun a pris langue avec la Chine pour négocier un moratoire sur le service de la dette due à l’Empire du Milieu pour la période du 1er mai au 31 décembre 2020. Ces négo­ciations, conduites par le ministre Alamine Ousmane Mey, visent à concrétiser la décision du G20 prise le 15 avril dernier. Ce jour-là, le groupe des 19 pays les plus industrialisés du monde et l’Union européenne se sont engagés à suspendre momentanément, à leur de­mande, le service de la dette bilatérale des 77 économies moins développées, dont 41 pays d’Afrique subsaha­rienne pour les huit derniers mois de l’année 2020. Les sommes non payées en 2020 seront remboursées en trois ans (2022, 2023 et 2024), après une année blanche en 2021.

    Le 26 mai 2020, des offi­ciels Camerounais et chinois ont échangé par visiocon­férence. Pour l’instant, rien n’a filtré de cet échange. Des responsables du Mine­pat sollicités se sont refusés à tout commentaire estimant le sujet « délicat ». Et il est vrai qu’Alamine Ousmane Mey devra se montrer fin négociateur pour obtenir ce moratoire de Pékin.

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    En tant que membre du G20, la Chine s’est engagée comme les autres 18 pays les industrialisés du monde à accorder cette pause sur le service de la dette. Mais il s’agit-là d’une décision de principe. « Les créanciers mettront en oeuvre, confor­mément à leur législation nationale et à leurs procé­dures internes, l’initiative de suspension du service de la dette, comme conve­nu dans le présent cahier des charges, à tous les pays éligibles qui en font la de­mande », indique d’ailleurs la fiche descriptive de l’ini­tiative du G20.

    Incertitudes

    La délicatesse vient cer­tainement du fait que le Cameroun a déjà bénéficié en juillet 2019 d’une res­tructuration de la dette due à Eximbank. La banque d’import-export a en effet accepté de rééchelonner 70 % de la somme (intérêts non compris) que devrait lui rembourser le pays sur la période allant de juillet 2019 à mars 2022. Ce mon­tant, qui concerne 22 projets du portefeuille, est estimé à environ 150 milliards FCFA et sera finalement payé au cours des années suivantes.

    Moins d’un an plus tard, voilà que Yaoundé solli­cite à nouveau Pékin pour une opération similaire. En réalité, les autorités camerounaises sont un peu contraintes. « Le gouver­nement de la République du Cameroun s’est égale­ment engagé à demander à tous ses autres créanciers officiels bilatéraux un traite­ment du service de la dette conforme à la fiche agréée », indique le Club de Paris, un groupe de créancier de pays industrialisés, qui a accordé au Cameroun ce moratoire sur le service de la dette la semaine dernière.

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    L’autre source d’incerti­tude, c’est que l’Empire du Milieu se montre très peu enthousiaste vis-à-vis de l’initiative du G20. Selon le Club de Paris, cinq pays, dont le Cameroun, ont à ce jour conclu un accord avec certains de ses membres pour le report du paiement de leurs créances des huit derniers mois de l’année 2020. Mais la Chine n’est partie prenante à aucun de ces accords, même pas en tant qu’observateur.

    En réalité, Pékin à de bonnes raisons de se méfier. Pour plusieurs experts, elle est particulièrement visée par certaines dispositions de l’initiative du G20. Pour bénéficier de cette initiative, les pays doivent s’engager à « communiquer tous les en­gagements financiers (dette) du secteur public ». Certains analystes estiment que cette disposition vise particulière­ment la Chine régulièrement accusée par les pays occi­dentaux d’entretenir l’opa­cité sur ses créances en vers les pays d’Afrique.

    Le Cameroun espère obtenir 294 milliards de FCFA de ses partenaires

    Selon communiqué publié à l’issue du conseil de cabi­net, tenu le 28 mai 2020, les négociations engagées par le Cameroun auprès de bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux au titre de la lutte contre le Covid-19, se poursuivent « sereinement ». Selon le même document l’objectif final du Cameroun est de bénéficier d’un appui financier estimé à environ 294 milliards de FCFA.

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    Le Cameroun a déjà pu obtenir, le 4 mai dernier, un mon­tant de 135 milliards de FCFA au titre de la Facilité de cré­dit rapide (FCR) octroyée par le Fonds monétaire interna­tional. En dehors du FMI, le gouvernement camerounais, à travers le ministère de l’Économie, a signé le 18 mai 2020 avec l’Agence française de développement (AFD), une convention de subvention d’un montant de 6,5 mil­liards de FCFA.

    Ces deux appuis représentent déjà une enveloppe de 141,5 milliards de FCFA. Il reste donc au gouvernement came­rounais à combler un gap de 152,5 milliards de FCFA, selon le plan décrit par Louis Paul Motaze. Cet argent de­vrait venir en partie de la Banque mondiale. Selon Abdou­laye Seck, son directeur des opérations pour le Cameroun, l’institution de Bretton Woods pourrait décaisser jusqu’à 81 milliards de FCFA au bénéfice du Cameroun.

  • Collectif budgétaire : 180 milliards de FCFA de plus contre la Covid-19

    C’est probablement la principale innovation de l’ordonnance du 03 juin 2020 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 24 décembre 2019 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2020. Il s’agit de la création d’un Compte d’affectation spécial (CAS) dénommé « Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques sociales ».

    Selon les termes de cette ordonnance présidentielle, ce Fonds est financé à hauteur 180 milliards de FCFA au second semestre en 2020. Il est alimenté par les versements à caractère non fiscal des personnes physiques ou morales, notamment les bailleurs de fonds multinationaux, pour concourir à la lutte contre la Covid-19 ; les produits des legs et donations attribués à l’Etat ; les versements du budget général.

    Pour abonder le fonds, le président a instruit un versement du budget général de 137 milliards de FCFA. Le fonds enregistre aussi d’autres contributeurs pour un montant de 43 milliards de FCFA dont la Banque mondiale (22 milliards), le partenariat mondial pour l’éducation (9 milliards), l’Agence française de développement (6,5 milliards), l’Union européenne (2 milliards) et les autres versements des personnes physiques et morales (3,5 milliards).

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    Les dépenses supportées par ledit Fonds doivent concourir à l’atteinte des objectifs visés dans le plan global de riposte contre la pandémie de coronavirus. Il s’agit des dépenses sanitaires liées à la lutte contre la pandémie de la Covid-19, notamment celles relatives à la recherche active des cas, la prise en charge des malades et les mesures administratives de régulation sociale ; des dépenses réalisées en faveur des personnes vulnérables et affectées par la crise sanitaire à la Covid-19, à savoir : la mise en place d’un Fonds de solidarité en soutien aux enfants de la rue, l’extension du programme filets sociaux, le développement des enseignements à distance, la distribution des outils et supports pédagogiques en milieu rural ; des aides financières de l’Etat aux entreprises sous pression dans les secteurs d’activité affectés par la pandémie du coronavirus, à travers entre autres, la poursuite de l’apurement du stock des crédits TVA et l’acquisition d’intrants agricoles en vue de réduire la dépendance alimentaire ; le financement de la recherche et de l’innovation dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, plus précisément le développement de la recherche et la production locale des produits pharmaceutiques de première nécessité.

    Pour doter le Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques sociales de ressources importantes, le président de la République a dû lever les exceptions qui encadre le fonctionnement habituel des CAS. La loi sur le régime financier de l’Etat dispose qu’un Fonds spécial ne peut pas recevoir plus de 10% de son enveloppe du budget de l’Etat. Cette clause a été levée pour permettre à l’Etat de verser les 137 milliards de FCFA enregistrés.

    Bien plus, précise le ministre des Finances (Minfi), ce sont les allègements de dettes accordés par les partenaires au développement, budgétisés à 118 milliards de FCFA, qui ont donné au gouvernement la capacité de mobiliser les 180 milliards de FCFA Fonds spécial de solidarité. Maintenant, indique le Mifi, « il faut [y] ajouter les 116 milliards d’allègements de facilités accordées par l’Etat pour aider les entreprises aux 180 milliards du Fonds spécial de solidarité pour avoir ce que l’Etat a consenti comme efforts pour soutenir la lutte contre le coronavirus pour l’exercice 2020. »

  • Wafa Assurance tarde de rentabiliser ses 7,15 milliards de FCFA d’acquisition au Cameroun

    Wafa Assurance Cameroun, que beaucoup de propriétaires de véhicules connaissent sous la marque de Pro Assur a connu une année 2019 mitigée, apprend-on de documents officiels de l’entreprise. Dans la branche non-vie (incident, automobile et risques divers), l’assureur a réalisé un chiffre d’affaire de 2,9 milliards de FCFA, tandis que la branche vie qui compte les autres formes d’assurance épargne, a généré un chiffre d’affaires de 4,3 milliards de FCFA. Pour les deux segments d’intervention, le groupe marocain qui en était à sa première année d’exploitation de Pro Assur en tant qu’actionnaire à 100%, a signalé un chiffre d’affaires global de 7,2 milliards de Fcfa pour ses activités camerounaises.

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    Cela représente une hausse de 84,6% comparé au chiffre d’affaires cumulé des deux entités en 2018 (3,9 milliards de Fcfa). Toutefois, la situation des marges nettes dans les deux segments a été différente. La branche-vie a généré pour la première fois depuis la création de Pro Assur-Vie, un bénéfice net de 103 millions de Fcfa, contre une perte de 279 millions de FCFA en 2018. Pour la branche non-vie qui regroupe à plus de 60% la couverture sur les risques de santé et ceux en rapport aux automobiles, le résultat net s’est soldé par une perte de 1,7 milliards de FCFA.

    L’assureur n’a pas donné plus de détails, sur cette disparité entre la forte hausse du chiffre d’affaires, et la situation toujours négative de ses marges nettes. Rappelons que Wafa Assurance qui est présente au Cameroun dans la branche vie depuis 2016, a renforcé sa position dans le pays en 2019, avec l’acquisition de 65% Pro Assur non-vie. Le groupe marocain a déboursé un total de 7,15 milliards de FCFA pour grossir sa présence au sein de la première économie de la zone CEMAC.

  • Trois conventions de financement de 18 milliards entre le Cameroun et l’Afd

    Environ 18,443 milliards de FCFA (28,2 millions d’euros), c’est le montant de la triple convention de financement signée ce 18 mai 2020 entre le Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, et l’Agence française de développement (Afd). La première convention porte sur l’Affectation du 3ème Contrat de désendettement et de développement (C2D) destinée à la mise en place de l’appui budgétaire sectoriel «Riposte Covid-19».

    Fixée à un montant de 6,5 milliards de FCFA, cette convention traduit l’engagement du Cameroun et de la France à mutualiser leurs efforts pour apporter une réponse concertée à la crise sanitaire actuelle: «Cette subvention permettra de renforcer la prise en charge des cas de Covid-19, en particulier les cas graves dans les hôpitaux de référence de Yaoundé, Douala et Bafoussam, et d’acquérir massivement les équipements de protection individuelle ainsi que l’équipement biomédicale» précise un communiqué d’Alamine Ousmane Mey.

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    La seconde convention, d’un montant de 9,643 milliards de F CFA est destinée à la réalisation du Projet d’appui au développement économique et social des territoires sociaux vulnérables de la Région de l’extrême-nord par l’approche haute intensité  de main-d’œuvre (Projet Pndp Himo Minka). Il s’inscrit dans la stratégie menée par le gouvernement camerounais en matière d’appui aux territoires ruraux et à la décentralisation. La dernière convention quant à elle est consacrée à l’affectation du 3ème C2D d’un montant de 2,3 milliards de F CFA, destinée au financement partiel du Projet de construction de l’immeuble siège du Bureau national de l’état civil (Bunec). Le Cameroun quant à lui apportera, à travers son budget, une contrepartie à hauteur de 4,07 milliards de FCFA, pour un coût total final de 6,5 milliards de FCFA.

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    Ce cofinancement accompagnera les travaux de construction du siège du Bunec et de son agence régionale du Centre. «L’objectif de ce projet est de doter le personnel du Bunec d’un cadre de travail satisfaisant afin qu’il contribue efficacement à la mise en place d’un système d’état-civil performant, permettant l’enregistrement complet, fiable, intégré et dynamique des actes» précise Alamine Ousmane Mey. En effet Depuis sa création par décret présidentiel du 13 février 2013, le Bunec ne dispose pas d’un siège officiel, d’où l’importance de cette convention.

  • Rapatriement de la dépouille de Fotso Victor : L’arbitrage de Lejeune Mbella Mbella sollicitée.

    Le conflit larvé au sein de la grande famille Victor Fotso connaît un nouveau développement. Après la correspondance d’opposition et de dénonciation du 28 mai 2020 adressée par des veuves de l’homme d’affaires décédé au gouverneur de la région de l’ouest, une autre lettre alimente vivement la polémique. Elle émane de Victor Oben Enoh, le Consul général du Cameroun à Paris, et adressée ce 4 juin 2020 au Ministre des Relations extérieures. « Suite à ce décès (celui de Fotso Victor ndlr), le Consulat général du Cameroun à Paris a été saisi par plusieurs membres de la famille du défunt constitués en deux camps. La première fraction sollicite l’obtention d’une autorisation consulaire pour le rapatriement de la dépouille mortuaire au Cameroun pour les obsèques prévues le 20 juin 2020. La deuxième fraction, quant à elle, s’oppose à la délivrance de ladite autorisation afin de rapatrier ultérieurement le corps et d’organiser dignement les obsèques », indique clairement le Ministre plénipotentiaire Oben Enow Victor. 

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    Dans la correspondance du 28 mai 2020 portant en objet «les obsèques de notre époux Fotso Victor Fô Ngniap Gûn de Bandjoun», les veuves de l’homme d’affaires marquaient en effet ardemment leur opposition face au projet d’organisation des obsèques du défunt par «une minorité, enfants d’une ou deux épouses fussent-ils les plus riches et les plus puissants». Pis encore, elles s’offusquaient dans la même lettre de ce qu’«avant la tenue du conseil de famille, Monsieur le Préfet du Nkoung-Khi avec quelques personnes sont venus enfreindre à la loi en enlevant les scellés sur les portes de la résidence de notre feu époux et emporté des objets sans le mandat de la famille».

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     Plus clairement, la frange des veuves rejette l’organisation des obsèques de Victor Fotso pour ce 20 juin 2020. D’où le grand embarras d’Oben Enoh Victor face au dilemme Fotso. Le Consul général du Cameroun à Paris requiert par conséquent l’arbitrage de sa hiérarchie «compte tenu des difficultés que rencontrent les membres de la famille de Monsieur Victor Fotso à se mettre d’accord pour la date desdites obsèques et vu que le de cujus était une haute personnalité camerounaise à plusieurs titres, vos hautes instructions à ce sujet sont hautement sollicitées », précise-t-il.

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    Le drame familial post-mortem au sein du vaste clan Fotso Victor dévoile ainsi au grand jour les sons dissonants aux enjeux multiples qui s’échappent au sein de la déscendance direct de l’homme d’affaires. Enjeux financiers, traditionnels, politiques et même successoraux. Ce nouveau développement confirme la profonde scission entre la centaine d’enfants Fotso, les veuves, avec en toile de fond, l’implication des autorités administratives, politiques et traditionnelles. A titre de rappel, Victor Fotso est décédé le 19 mars en France après des soins intensifs subis dans un hôpital parisien. Fotso Victor était en effet Maire de la commune de Pète-Bandjoun jusqu’à sa mort. Il était également à la tête d’un important empire financier diversifié dans l’agro-industrie, le bâtiment, la banque, les services, l’industrie manufacturière etc.

  • Du rififi autour de la relance des vols à Air France

    C’est officiellement depuis le 25 mai 2020 qu’Air France a relancé ses vols en provenance de certaines destinations africaines dont le Cameroun. Dans un communiqué signé le 21 mai 2020, Antoine Ahmadou, le chargé d’affaires par intérim de l’Ambassade de France au Cameroun indiquait à l’endroit des ressortissants camerounais et les étrangers résidant au Cameroun ainsi que ceux en attente de rapatriement sur le sol français, que « la réservation du vol se fait sur internet à travers les circuits de distribution habituels ».

    Ce corridor exceptionnel obtenu par les autorités françaises en collaboration avec les autorités camerounaise a pour objectif principal de permettre un retour contrôlé et régulier de certains passagers en attente de vol depuis la fermeture brusque des frontières le 17 mars 2020. Sauf que sur le terrain, la reprise des vols Air France se déroule dans une véritable cacophonie. Depuis ce lundi 1er juin 2020, le siège de la compagnie aérienne est assiégé par de nombreux clients camerounais et étrangers, candidats au retour en France. Rendu sur le terrain, une cinquantaine de personnes en attente de départ depuis trois mois sur le sol camerounais crient au scandale. «Air France vend les billets aux nouveaux clients au lieu de s’occuper de ceux qui attendent depuis des mois», confie un recalé depuis le mois de février 2020. Souhaitant parler sous anonymat, un autre client Air France courroucé, confirme. 

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    Impossible d’obtenir la version d’Air France. Pourtant une source interne parle d’un «malentendu» entre Air  France et des clients. Nous apprendrons ainsi que la compagnie aérienne hexagonale a mis sur pied un système de rotation des voyages compte tenu de la situation de crise. Ledit système vise «à faire voyager tout le monde, mais en respectant quelques préalables». Air France a établi une programmation d’embarquement basée sur les «passagers prioritaires»: il s’agit du personnel soignant, les travailleurs, les personnes mariées en France et les voyageurs avec billets confirmés.

     La mesure ne fait pourtant pas l’unanimité au sein du groupe de passagers. Certains dénoncent les privilèges accordés à certains, et l’injustice subie par les autres. «Nous sommes tous des clients et nous  devons  être considérés comme tel», fait remarquer Jacques M., habitant du 5ème arrondissement de Paris, bloqué au Cameroun depuis mars 2020. 

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    De retour au siège de la compagnie aérienne le mardi 2 juin 2020, la tension reste vive. Une trentaine de personnes tiennent le pied de grue devant l’immeuble siège Air France de Bonanjo dans l’attente d’une suite favorable. La tension est visiblement retombée ce mercredi 3 juin 2020. La foule a disparu, les vigiles sereins, et le service fluide. «Nous avons reçu les assurances d’air France », nous dira une source encore en attente d’un éventuel départ du Cameroun, depuis l’aéroport international de Douala.

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