Jour : 15 juin 2020

  • Cameroun : voici les nouveaux membres du conseil supérieur de la magistrature

    Comme de tradition, c’est au du journal parlé de 17h sur la Crtv radio que les décrets signés par le président de la république du Cameroun ont été lus. Pour ce lundi 15 juin 2020 l’un d’eux porte sur la nomination des membres titulaires et suppléants du conseil supérieur de la magistrature pour un mandat de 05 ans. Conformément à la loi N°82-014 du 26 novembre 1982 fixant l’organisation et le fonctionnement du conseil supérieur de la magistrature, les personnalités désignées par l’assemblée nationale et la cour suprême  pour composer ce conseil sont nommées membres titulaires par décret.

    Les personnalités désignées par l’assemblée nationale sont : Ali Mamouda, Engelbert Alain Essomba Bengono et Soppo Toute Marlyse. Ils ont pour suppléants Abe Mikhael Ndra, Goni Mariam et Ngo Issi Rolande Adèle.

    Trois autres membres ont été  désignés par la cour suprême tel que le prévoit la loi. Il s’agit de Mekoulou Cunégonde Christine, épouse Ngotty, Fofung Nabun, épouse Wacka, et Manga Moukoury Isaac. Comme suppléants, Ntyam Ondo, épouse Mengue Me Zomo, Njumbe Ernest Njumbe et Oumarou Abdou ont été désignés.

    Le dernier membre est désigné par le président de la république en raison de sa compétence, il s’appelle Ekon Nna Albert et a pour suppléant Amadou Ali. Selon la loi susmentionnée, cette dernière personnalité ne devrait appartenir « ni à l’Assemblée National, ni au corps judiciaire et n’ayant pas la qualité d’auxiliaire de justice ». Dans la même lancée, le chef de l’Etat a procédé, par un autre décret, à la nomination du Sécrétaire permanent dudit conseil. Il s’agit de Minko Minko Abel.

    La nomination des membres intervient trois ans après la tenue de la dernière session,  alors que la loi prévoit une rencontre tous les ans. En sa qualité de président dudit conseil, le président de la république a entre autres dossiers brûlants, l’intégration des jeunes auditeurs de justice.

  • L’entreprise américaine ETG va construire 12 500 logements sociaux à l’université de Yaoundé II

    Le recteur de l’Université de Yaoundé 2 Soa Adolphe Minkoa She et le PDG de l’entreprise américaine Elite Trends Group (ETG), ont signé le jeudi 11 juin un mémorandum d’entente, pour la réalisation d’un projet immobilier sur le campus de Yaoundé 2 qui a été choisie comme structure pilote.

    Il s’agit d’un partenariat public-privé conclu entre le gouvernement camerounais et ETP ; d’un montant de 200 milliards de FCFA. Ce dernier vise à doter l’Université d’une résidence universitaire de 12 500 logements meublées pour une capacité de 20 000 étudiants avec salles de lecture, cuisines par étage, salle de conférence avec équipements audiovisuels et services Wi-fi, laveries automatiques avec accès par carte etc. En plus de la construction de résidences universitaires se trouve aussi le projet de construction d’un hôtel trois étoiles aux normes internationales, avec des centres de conférence et des restaurants universitaires.

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    Ces deux projets font partir d’un projet global baptisé « Cameroon state university cities development », (Csucd) porté le PDG d’Elite Trend Group. Il a pour l’objectif d’améliorer l’offre de logement et de réduire le déficit des logements et équipements des étudiants. Il vise aussi à fournir aux étudiants camerounais et à ceux de la sous-région des logements meublés à des prix raisonnables.

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    Le ministre des enseignements supérieure Jacques Fame Ndongo présent lors de la signature du contrat n’a pas manqué d’exprimé son satisfecit. « J’ai loué cette initiative du PCA et du recteur parce que c’est ce que le gouvernement de la République a toujours demandé. Saisir les possibilités endogènes pour réaliser des infrastructures convenables et modernes. Evidemment, pour les étudiants, nous nous souhaitons que les prix soient convenables, abordables, peu onéreux. Et ce sera l’apanage du partenaire américain » a-t-il indiqué.

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  • Subvention de l’Etat : Nalova Lyonga suspend près de 30 établissements privés

    La Ministre des enseignements secondaires vient de frapper un grand coup dans la sphère de l’enseignement privé au Cameroun. Par décision du 10 juin 2020, Nalova Lyonga a suspendu l’octroi de subvention à certains établissements scolaires privés conformément aux dispositions des lois du 14 avril 1998 portant orientation de l’éducation au Cameroun, et du 22 juillet 2004 fixant les règles relatives à l’organisation et au fonctionnement de l’enseignement privé au Cameroun.

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    L’ex vice-chancellor de l’Université de Buea appuie sa mesure couperet sur une pile de rapports de contrôle sur l’utilisation des subventions de l’Etat. Rapport dressé par la brigade nationale de contrôle des établissements privés d’enseignement secondaire. Lesdits rapports couvrent l’exercice 2018. Alors que la suspension de subvention prend effet à compter des exercices budgétaires 2020 et 2021.

    La loi du 22 juillet 2004 en son article 20 stipule que «les ressources d’un établissement scolaire ou de formation privé proviennent des appuis éventuels de l’Etat», entre autres. L’article 24 des mêmes dispositions prévoient «en cas de carence, de troubles graves à l’ordre public ou d’inobservation des dispositions de la présente loi dûment constatés par les autorités compétentes , les responsables des établissements scolaires ou de formation privés concernés peuvent être suspendus de leurs fonctions ou déchus de leurs droits…». Tombent sous le coup de cette décision, 28 établissements privés de l’Adamaoua, le Centre, le Littoral, et le Sud. Le décret du 15 décembre 2008 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’enseignement au Cameroun affecte la subvention de l’Etat accordée aux établissements privés au «paiement des salaires des enseignants permanents et du personnel administratif». 

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    Pourtant, d’après une enquête de 2010 sur le suivi des dépenses publiques et le niveau de satisfaction des bénéficiaires dans les secteurs de l’éducation, 97% des promoteurs d’établissements du primaire destinent lesdits fonds à la rémunération du personnel enseignant et administratif. La même enquête révèle leur usage à 63% pour le fonctionnement des services, 31% à l’achat des matériels et équipements pédagogiques. Concernant l’enseignement secondaire, l’enquête de 2010 révèle un usage de la subvention à hauteur de 88% pour la rémunération du personnel, 44,1% affectés au fonctionnement des services, et 45,2% à l’achat des matériels et équipements.  

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    Établissements privés suspendus

    1- Grace Comprehensive bilingual high School (Ngaoundéré l)

    2- Institut polyvalent bilingue les pintades (Ngaoundéré l)

    3- Dolphins bilingual secondary School (Ngaoundéré 1)

    4- Collège polyvalent la victoire (Ngaoundéré ll)

    5- Collège Mvom Nnam Nkolondom (Yaoundé l)

    6- Institut Paul Momo (Yaoundé lll) 

    7- Collège bilingue Diderot (Yaoundé lll)

    8- Institut polyvalent les nations (Yaoundé lll)

    9- Collège privé laïc Chedom la réussite (Mbankomo)

    10- Collège bilingue Teerenstra (Bertoua l)

    11- Presbyterian secondary School (Douala lll)

    12- Institut polyvalent Tati (Douala lll)

    13- King David comprehensive college (Douala lll)

    14- Institut polyvalent de la cité berge (Douala lll)

    15- Collège polyvalent les canaries (Douala V)

    16- Collège les pédagogues (Douala V)

    17- Collège bilingue Briquiny (Douala V)

    18- Collège privé laïc Ntankeu (Douala V)

    19- Collège privé laïc les valeurs (Douala V)

    20- Collège polyvalent l’étoile (Douala V)

    21- Collège privé laïc Intac (Douala V)

    22- Collège privé le Nil (Douala V)

    23- Collège privé laïc Nanfah (Douala V)

    24- Rapha bilingual School Douala (Douala V)

    25- Collège les Tisserins de Njombe (Njombe)

    26- Collège privé laïc le paradis des anges (Kribi 1)

    27- Collège Saint Francois de Mélanie (Ebolowa l)

    28- Complexe scolaire bilingue les espoirs

  • Complexe industrialo-portuaire de Kribi : une convention pour promouvoir l’investissement privé

    Ipd Ac-Fik. Il faudra désormais s’habituer à ce couple technico-financier. L’Institut panafricain pour le développement-Afrique centrale (Ipd-Ac) et la Fondation d’industrialisation de Kribi (Fik) ont noué un partenariat multiforme durable encré sur le Port autonome de Kribi. Roger Bondoué, le Directeur régional de l’Ipd-Ac et Rodrigue Ongolo Onambele, le Président fondateur de la Fondation d’industrialisation de Kribi ont accordé leurs violons à l’occasion d’une cérémonie à laquelle participaient également Theresa Elate, la Présidente du conseil d’administration de l’Ipd-Ac, le Pr. Emmanuel Kamdem, le Secrétaire général de la même institution, et Sa Majesté Meyong Bizole, Chef de 3ème degré et représentant des bénéficiaires du projet «Forum investir à Kribi», objet de la convention, entre autres.

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    L’objet de la convention-cadre vise à mettre en place un cadre global et formel de partenariat entre l’Ipd-Ac et la Fondation d’industrialisation de Kribi pour promouvoir l’investissement privé en vue de l’industrialisation du Cameroun. Les parties entendent coopérer dans les domaines de l’appui-conseil, par le montage, le suivi et l’évaluation des projets, la recherche des partenaires au développement, et l’élaboration des stratégies.

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    Plus concrètement l’Ipd-Ac s’engage à mettre ses experts à la disposition de la Fik pour le montage, le suivi et l’élaboration de  ce projet, accompagner la Fik dans la recherche des partenaires au développement, servir d’interface pour la Fik dans les pays de couverture de l’Ipd-Ac, accompagner la Fik dans la rédaction des rapports de fin d’année à adresser au gouvern ement du Cameroun, faire de la Fik son point focal pour toutes ses activités et actions à Kribi.

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    La Fik s’engage à faire la promotion des activités de l’Ipd-Ac comme acteur majeur du développement en Afrique, faire la promotion du e-learning de l’Ipd-Ac, accueillir les étudiants de l’Ipd-Ac en stage pour toute la durée de la collaboration, faire recours à l’Ipd-Ac pour toutes les activités en rapport avec la présente convention. Signée pour une durée indéterminée, la convention peut être amendée ou modifier à tout moment par accord écrit entre les parties.

  • Benedict Oramah reconduit à la présidence d’Afreximbank

    Les actionnaires de la banque d’import-export (Afreximbank), ont décidé de reconduire au poste de président de la banque le Professeur Benedict Oramah. C’était au cours de la 27e assemblée générale annuelle des actionnaires de la Banque au Caire le 14 juin. Ce dernier dirigera les destinés de la banque multilatérale panafricaine pour un second mandat de 5 ans.

    Benedict Oramah axe son nouveau mandat sur la réalisation d’un marché africain intégré. « Nous voulons une Afrique où les fondements de l’Accord de libre-échange continental africain (Zleca) sont posés rapidement afin que les 84 000 kilomètres de frontières qui nous séparent depuis des siècles puissent commencer à tomber », a-t-il confiait lors de son allocution de déclaration d’acceptation.

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    Toujours lors de son discours aux actionnaires, il a aussi indiqué qu’entre 2015 et 2019 Afreximbank a décaissé 30 milliards de dollars américains soit 17 495 milliards de FCFA pour soutenir  le commerce africain. Dont plus de 15 milliards de dollars américains étant consacrés au financement et à la promotion du commerce intra-africain : « Nous viserons à doubler le financement du commerce intra-africain de sorte qu’à la fin de mon mandat, il ne représentera pas moins de 40% des actifs totaux de la banque, avec des décaissements cumulés, sur une base renouvelable, sur les 5 ans dépassant 30 milliards de dollars US », indiquait-il.

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    Lors de cette 27e assemblée générale, les actionnaires ont également approuvé la réélection de Stefan-Luis François Nalletamby et de Kee Chong Li Kwong Wing aux postes respectifs d’administrateur représentant les actionnaires de catégorie « A » et « B ».

  • Terminal polyvalent de Kribi : Kpmo dénonce la concession du philippin Ictsi inc.

    Le 11 juin dernier, le consortium de logisticiens portuaire camerounais, réunis au sein de la  Kribi port multiple operators (Kpmo) était en conseil d’administration extraordinaire.  D’après Gabriel Manimben, le Président du Conseil d’administration de Kpmo cette rencontre se tient «suite à l’instruction donnée par la Présidence de la République via le Secrétaire général  de la Présidence de la République, au Directeur général du Port autonome de Kribi (Pak) de procéder à la signature du contrat de concession avec le consortium Philippin Ictsi inc. ». Et au Pca d’ajouter, «  nous avons décidé de réagir».

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    Transimex, Apm, Groupe 2M, Sapem, 3T, Camtransit, Copem Star, Global Outsourcing, groupe d’entreprises nationales affirment «prendre acte» de l’instruction présidentielle, marquant toutefois «leur déception, surprise et indignation». «Kpmo prend acte de la décision mais s’indigne que ce soit fait au moment où les camerounais du haut de leur expertise, en matière de gestion des terminaux locaux, ont fait montre de leurs compétences avérées dans ce secteur névralgique de l’économie camerounaise», explique Alain Claude Atangana Zang, le Directeur général de Kpmo. 

    Expertise

    Le consortium se targue «d’un bilan positif», après 2 ans d’exploitation du Terminal polyvalent de Kribi (Tpk) .  «Kpmo c’est 70% de volumes des marchandises traitées sur le terminal conventionnel de Douala et aujourd’hui, 100% sur le terminal conventionnel de Kribi, 1800 m3 de marchandises traitées par jour. Kpmo est l’unique acconier sur le terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi. Le groupe s’occupe intégralement de la manutention bord et de la manutention terre de tous les navires qui accostent sur le terminal en import comme export». 

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    Le consortium camerounais Kpmo vient en effet de clore un contrat d’exploitation provisoire du terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi dès le démarrage des activités le 8 juillet 2018. «Kpmo jouit d’une expertise avérée dans le domaine de la logistique. La gestion en régie du terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi a été procédée de moult difficultés. Fort heureusement, Kpmo n’a cessé de rendre attractif ce terminal avec des performances» précise le directeur général. Sauf que les logisticiens locaux s’insurgent contre les réserves portées par la Présidence de la République sur l’expertise camerounaise « malgré le fait qu’il ait présenté un dossier, Kpmo n’a pas été short listé. Ses atouts ne lui ont pas permis d’être retenu. L’attestation provisoire du terminal a été accordée aux philippins. L’une des conditions en défaveur des locaux a été la gestion des terminaux au moins dans 4 pays, une condition qui représente 40% de la quotité», précise Gallus Fouda Fouda, membre influent du consortium.  

    Expérience

    D’après les sources, les opérateurs camerounais bénéficieraient de 25% dans le contrat de concession en cours de signature. Ces derniers crient à «l’injustice et mène au suicide de l’économie camerounaise». Kpmo trouve «irréaliste l’offre des philippins»: 50 millions d’euros comme droit d’entrée, et un trafic de 2,5 millions de tonnes par an sur quai. «Un rêve irréaliste que les responsables en charge prétendent atteindre», pense Kpmo qui réclame par conséquent au moins 35% de parts dans la concession du terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi. Le groupe de camerounais souhaite ardemment participer au conseil d’administration de Kpmo, ainsi qu’à la prise des décisions capitales pour le fonctionnement du Tpk.

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    Les propositions de Kpmo sont ainsi claires : «le contrat n’étant pas encore signé, le gouvernement peut encore négocier avec les philippins et trouver à la partie camerounaise un minimum de blocage  de l’ordre de 35% au moins à la signature finale». Autre proposition, «mettre comme tête de fil de la partie camerounaise Kpmo qui est déjà sur le terminal et qui pourrait fédérer d’autres camerounais de tous les horizons afin de pouvoir être en mesure de répondre à cet appel d’offre bien que l’idéal serait la présentation de l’offre Kpmo afin que le travail qui a été fait ne soit pas vain», insiste ils.

    Le terminal polyvalent du port autonome de Kribi dispose d’une superficie totale de 10 hectares, un entrepôt de 4000 m2, un quai de plus de 350 mètres d’une profondeur de 16 mètres. D’une capacité de 1,2 millions de tonnes en phase 1, et 4 à 5 millions de tonnes en phase 2, le port autonome de Kribi peut accueillir des navires des navires d’une capacité de plus de 11.000 Evp, une ligne d’accostage dotées de deux grues mobiles, et des équipements de parc etc….Le philippin Ictsi inc. dispose d’une expérience de 30 ans dans le domaine d’exploitation portuaire en Afrique : République démocratique du Congo, Madagascar, Soudan etc.

  • Education : 6,5 milliards de FCFA pour l’enseignement privé

    Après le tollé soulevé par le déblocage de la somme de 4,17 milliards de FCFA au profit de l’agent comptable de l’Assemblée nationale pour les « primes accordées aux députés nouvellement élus pour l’achat de véhicules de fonction et équipements divers », voici de l’argent frais pour les organisations de l’enseignement privé, les établissements scolaires privés de base, d’enseignement secondaire et normal.

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    Un communiqué du ministre des Finances, adressé à ses collègues des Enseignements secondaires et de l’Education de base, annonce la mise en paiement depuis le 10 juin 2020, « du reliquat de la subvention de l’Etat aux ordres de l’enseignement privé au titre de l’année 2019 pour un montant de 6,5 milliards de FCFA. » En 2019, une première tranche de 2,2 milliards de FCFA avait déjà été versée pour les établissements relevant de l’enseignement secondaire. Ces fonds sont destinés aux organisations de l’enseignement privé catholique, protestant, islamique et laïc.

    Pour bénéficier de cette manne, il faut remplir certaines conditions. Etre autorisé (acte d’autorisation, de création, d’ouverture, d’extension), être régulier, remplir les normes en ce qui concerne les infrastructures, les équipements et les effectifs), de la souscription de l’école à une police d’assurance, la couverture sociale pour les enseignants, le règlement régulier des salaires et le paiement de la redevance aux impôts et avoir déposé un dossier de demande de subvention.

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    Selon le décret du 15 décembre 2008 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’enseignement au Cameroun, cette subvention est destinée au complément du paiement des salaires des enseignants permanents et du personnel administratif. Mais l’enquête sur le suivi des dépenses publiques et le niveau de satisfaction des bénéficiaires dans les secteurs de l’éducation (2010) a révélé que dans le primaire, 97% de responsables utilisent leur subvention pour la rémunération du personnel, 63% le fonctionnement des services, 31% pour l’achat des matériels et équipements. De même dans le secondaire, 88% des établissements ont affecté les subventions dans la rémunération du personnel, 44,1% dans le fonctionnement des services et 45,2% pour l’achat des matériels et équipements.

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    Le gouvernement explique que l’octroi des subventions aux écoles participe de la promotion de l’initiative privée formelle. Officiellement, l’enseignement privé contribue à l’encadrement de près de 30% de la population scolarisée

  • Enquête sur le rôle de Bgfi Bank à la Sonara

    La Bgfi bank a-t-elle des soucis à se faire dans la réalisation du projet d’extension et de modernisation de la Société Nationale de Raffinage (Sonara) ? Une chose est sûre, le top management de l’unique raffinerie du pays n’est pas satisfaite de l’exécution du projet et entend bien y voir clair. Dans un communiqué signé le 15 mai 2020, le directeur général de la Sonara, Jean-Paul Simo Njonou, annonce un audit global de la phase 1 du projet.

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    Lancée en 2010, le projet d’extension et de modernisation de la Sonara a un coût global de près de 600 milliards de  FCFA, dont 200 milliards pour la première phase et 397 milliards. La phase 1 devait permettre de renouveler l’outil de production pour augmenter la capacité de raffinage de 2,1 à 3,5 millions de tonnes par an. La phase II consiste en l’installation d’un système d’hydrocraquage pour traiter toutes qualités de brut et en particulier le brut [lourd] produit au Cameroun afin d’obtenir des produits finis tels que le Butane, le Super, le Gazole, le distillat, le fuel oïl, le pétrole lampant et le carburéacteur.

     Officiellement, la phase 1 du projet est achevée depuis novembre 2018, cinq ans après le délai initial et de nombreux reports. Pire, à la date de l’incendie qui l’a ravagé le 31 mai 2019, la raffinerie n’affichait qu’une capacité de 2,1 millions de tonnes par an soit une sous capacité de 1,4 million de tonnes.

    Or, en 2015, BGFI Bank Cameroun est appelée par le ministère des Finances au chevet de la raffinerie pour améliorer sa situation financière. Le projet d’extension et de modernisation était alors réalisé autour de 41,6% (fin mai 2014). Dans le cadre de sa mission de conseil financier, la filiale camerounaise du groupe bancaire gabonais opte pour une stratégie en trois étapes pour remettre la Sonara à flot.

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    Dans un premier temps, il la banque se concentre sur « l’apurement des créances de l’Etat vis-à-vis de la Sonara dont le montant était de 400 milliards de FCFA; le remboursement de la dette auprès des fournisseurs de la Sonara pour un montant de 500 à 550 milliards de FCFA ; le lancement du programme d’investissement de près de 400 milliards de FCFA et le financement du besoin en fonds de roulement de 150 milliards de FCFA », expliquait Théophile Edgar Anon, alors DG de Bgfi bank Cameroun. En tout, une transaction de près de 1500 milliards de FCFA.

    Montage financier inédit

    Dans un deuxième temps, l’établissement de crédit va préconiser la mobilisation d’un crédit relais de 143,5 milliards de FCFA avec en co-arrangeurs la Société Générale Cameroun, Afriland First Bank Cameroun et Ecobank Cameroun. Ce crédit relais sera adossé à un emprunt obligataire international de 1,5 milliard de dollars. Puis la banque propose l’utilisation de la technique du « project finance », basée uniquement sur les cash-flows intrinsèques de l’acquisition de l’hydrocraqueur, de façon à résorber et à financer le remboursement des 400 milliards de FCFA du projet d’acquisition de l’hydrocraqueur.

    Enfin, l’établissement de crédit va s’atteler d’une part, à restructurer la dette bancaire de la Sonara afin de soulager sa trésorerie et d’autre part, utiliser des préfinancements export qui sont basés non pas sur la vente à terme par avance du produit brut mais plutôt des produits finis de la Sonara. Ce qui, expliquait Théophile Edgar Anon, a permis d’augmenter le fonds de roulement de l’entreprise. Il semble que ce montage finance n’a pas permis de résoudre efficacement le problème. Du reste, l’audit général permettra d’en avoir le cœur net.

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    Audit général

    Les organismes ou cabinets spécialisés désireux de répondre à l’appel à manifestation d’intérêt y relatif doivent déposer leur dossier au plus tard le 19 juin 2020 à 10 heures, heure locale. Dans le cadre de ce marché, le prestataire devra faire un bilan sur l’ensemble des aspects du projet : technique, financier et comptable, planning, organisation, qualité, construction, tests, démarrage, sécurité, etc. ; identifier les causes profondes des dysfonctionnements du projet ; identifier, évaluer les risques et aider à la prise de décision sur les actions optimales à mettre en place, etc. Concrètement, « la mission d’audit a pour but d’éclairer la Sonara par l’explication détaillée et documentée des écarts entre les prévisions et les réalisations, tant en ce qui concerne les réalisations techniques, qu’en ce qui concerne l’allongement des délais et l’augmentation des coûts ».

  • Tradex construit sa première station-service en Guinée Equatoriale

    C’est à Malabo que l’entreprise publique camerounaise, Tradex S.A., a décidé d’implanter sa toute première station-service sur le sol équato-Guinéen. Etendue sur une superficie de 3000 m2, elle sera dotée d’une capacité de stockage de 100 000 litres de carburant répartis en 60 000 litres de Super et 40 000 litres de gasoil. Le lancement officiel des travaux de construction de cette station-service a eu lieu ce 19 mai 2020 à travers une cérémonie de pose de première. Etaient présents, le vice-ministre des travaux publics et des hydrocarbures, Enrique Ovono Ondo, le secrétaire d’Etat auprès du Ministre des mines et des Hydrocarbures Santiago Mba eneme Nsua.

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    Au cours de cette solennité,  le Directeur général de Tradex, Simon Paley, en a profité pour présenter les ambitions de l’entreprise pour ce pays voisin et ami du Cameroun. « C’est un premier pas, un acte qui augure de lendemains enchanté. Nous avons l’ambition de développer en Guinée Equatoriale, un réseau de stations-services qui couvrira l’île de Bioko, le Rio Muni et l’Île d’Annobon. Vis à vis des populations de Guinée-Equatoriale, je souhaite que cette première construction agisse comme une carte postale de notre savoir-faire » a-t-il déclaré.

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    La construction de la première station-service Tradex à Malabo s’étendra  sur une période de 5 mois. Dès son ouverture ce poste de vente des hydrocarbures emploiera de manière permanente 14 jeunes équato-guinéens. Le déploiement de l’entreprise camerounaise vers ce pays voisin s’inscrit dans le cadre du Programme de développement du réseau de distribution de Tradex en Guinée-Equatoriale. Un programme triennal, démarré en 2019 et à partir duquel l’entreprise devra étendre son offre de prestation dans le pays d’Obiang Nguema Mbasogo. Il prévoit notamment la construction de 15 stations-services pour un investissement de 15 milliards de FCFA.

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  • Le Port de Douala investit 26 milliards dans la production de son eau potable et la défense contre incendie

    Le Port Autonome de Douala est engagé depuis bientôt quatre ans, dans un vaste processus de rénovation, de modernisation et de développement de ses infrastructures et superstructures. De nombreux chantiers de transformation du combinat portuaire de Douala-Bonabéri ont ainsi été lancés. Il s’agit en définitive, de l’arrimer aux standards internationaux reconnus du secteur, et d’en faire un véritable vecteur de croissance. C’est donc dans cette mouvance que s’inscrit le projet de construction d’un système indépendant d’alimentation en eau potable et d’un réseau de service public de défense contre l’incendie dans le Port de Douala-Bonabéri.Le Groupe Afric Concept a obtenu  l’autorisation provisoire de créer une société de projet dénommée Eau du Port de Douala (EPD).

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    L’opérateur procurera l’ensemble des équipements et infrastructures utiles à l’exécution des activités autorisées, pour un coût global de 26.281.698.160 de F CFA Hors Taxes, hors d’intérêts bancaires, soit 14. 928. 945. 122 FCFA pour le réseau « eau potable », 10. 153. 797. 921 FCFA pour le volet « défense contre l’incendie » et 1. 003. 309. 722 FCFA représentant les frais de maîtrise d’œuvre du projet. La composante « eau potable » comprendra 05 forages haut débit, 05 unités complètes de déferrisation, 04 châteaux d’eau de 700m3 de capacité chacun, 03 réservoirs au sol de 1500 m3, 02 forages piézométriques pour l’étude de la nappe et environ 350 compteurs électromagnétiques pour les amodiataires entres autres.

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    Le volet « défense contre l’incendie » sera quant à lui composé de 02 réservoirs boulonnés au sol de capacité mille cinq cents (1500) m3 chacun, 115 poteaux incendie de DN 100 et DN 150, environ 31 kilomètres de linéaires de canalisation en PEHD PN16 et 03 centrales de défense contre l’incendie entres autres.

    Au-delà de la fourniture d’une eau de qualité à tous les occupants du domaine portuaire, le Port de Douala-Bonabéri sera aux normes en matière de protection contre l’incendie et en phase avec le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires. Il pourra aussi, en cas de besoin, apporter naturellement son soutien à la ville de Douala.

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