Jour : 17 juin 2020

  • Le Cameroun lance une nouvelle émission d’OTA

    «Le Trésor public de la République du Cameroun procèdera le mercredi 17 Juin 2020 à l’émission, par voie d’adjudication, des Obligations du Trésor Assimilables». C’est la substance d’un communiqué d’annonce du ministère camerounais des Finances rendu public le 15 juin 2020 par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Selon ce communiqué, le volume de l’opération est de 25 milliards Fcfa. Les Obligations du Trésor Assimilables ainsi émises ont une valeur nominale de 10 000 Fcfa et une maturité de 7 ans. Les personnes morales ou physiques souhaitant les acquérir ont jusqu’à 9h, ce mercredi 17 juin 2020 pour souscrire auprès des établissements de crédit de la sous-région agréés comme Spécialistes en Valeurs du Trésor (voir liste ci-contre) par le ministre en charge des Finances du Cameroun.

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    Depuis le mois d’avril 2020, le trésor public sollicite le marché des titres de la Beac, dans le cadre d’un vaste programme de levée de fonds d’un montant global de 220 milliards Fcfa. Le Parlement camerounais avait en effet, dans le cadre de la loi de Finances du Cameroun pour l’exercice 2020, autorisé le gouvernement, «à recourir à des émissions des titres publics, notamment les obligations du Trésor, pour des besoins de financement des projets de développement, pour un montant maximum de 320 milliards Fcfa».

    Ces financements, avec d’autres, devaient aider à combler les besoins de financements et de trésorerie de l’Etat du Cameroun, alors évalués à 1304,5 milliards Fcfa.

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    Du fait principalement de la Covid-19, qui a réduit l’espace budgétaire de l’Etat, le 3 juin 2020, cette loi de Finances a été modifiée par une ordonnance du président de la République, qui évalue désormais ce besoin de financement à 1816 milliards Fcfa. En conséquence, le président de la République a dû, dans le cadre de cette ordonnance rectificative, autoriser le gouvernement «à recourir à des émissions des titres publics, notamment les obligations du Trésor, pour des besoins de financement des projets de développement, pour un montant maximum de 420 milliards Fcfa».

    Le 3 juin 2020, le trésor public camerounais était reparti une nouvelle fois, sur le marché des titres de la Beac, dans le cadre du programme lancé avant l’ordonnance présidentielle. Le trésor public espérait lever 20 milliards Fcfa, il en a levé 19,6, soit un taux de couverture de ses besoins de 98%.  L’opération de ce 17 juin 2020 devrait lui permettre de boucler ce programme, avant, éventuellement, d’initier un autre, pour s’arrimer aux nouveaux besoins de financement et de trésorerie de l’Etat du Cameroun.

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    Pour rappel, et selon le ministère des Finances, le Cameroun a déjà levé, 2544,6 milliards Fcfa de Bon du Trésor assimilables depuis 2011 sur le marché de la Beac.

  • Orange prime les startuppers africains

    L’opérateur de téléphonie mobile Orange à travers le fonds d’investissement technologique « Orange ventures », a lancé pour les startuppers, spécialistes des télécommunications, du secteur du numériques ou des solutions innovantes, la 1ère édition du concours Orange Ventures Africa « Mea seed challenge ». Une compétition qui cible les entrepreneurs des pays africains et du Moyen-Orient que sont le Cameroun, l’Egypte, la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Sénégal, la Tunisie et la Jordanie.

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    Sept startuppers en provenance de chacun de ces pays seront primés et bénéficieront d’un investissement compris entre 50 000 et 150 000 euros. Soit respectivement 32,79 millions de FCFA et 98,25 millions de FCFA. A cela s’ajoute l’appui d’un parrain basé localement et 12 mois de monitoring avec le partenaire d’Orange Seedstars. Le but visé ainsi par l’opérateur de télécoms est le financement des projets innovants portés par les jeunes africains. « L’objectif de ce challenge est de donner à des entrepreneurs en Afrique et au Moyen-Orient, et en particulier au ceux du Cameroun, les moyens de se lancer  et de se développer » annonce la branche camerounaise de l’opérateur français.  Les candidatures seront recevables jusqu’au 19 juillet 2020 en ligne. Les vainqueurs du concours seront connus au mois de septembre 2020 et intégreront le portefeuille d’Orange Ventures Africa Middle & East.

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    S’agissant du fonds d’investissement technologique Orange ventures, ce dernier est un investisseur de capital risque présent sur le continent africain depuis 2017. Il est doté de 50 millions d’euros soit 32,7 milliards de FCFA. Les startuppers du Kenya, de l’Afrique du Sud, du Nigéria et de l’Ethiopie ont déjà eu à bénéficier de financement de ce dernier.

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  • Comptabilité publique : des paieries spécialisées pour plus de transparence budgétaire

    La Présidence de la République et ses services rattachés, les Services du Premier ministre et ses services rattachés, les organes constitutionnels, le ministère des Finances, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale dépendent désormais d’une paierie générale Trésor. C’est la substance d’un arrêté du ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, signé le 11 juin 2020. Le texte porte aussi création des paieries spécialisées auprès de certains départements ministériels.

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    En tout, 15 paieries spécialisées voient le jour. La plupart d’entre elles sont assignataires des opérations d’au moins deux départements ministériels. Ceci, en dehors des six ministères et administrations qui, depuis avril 2011, sont déjà rattachés à une paierie spécialisée (Mindef, Mintp, Minedub, Minesec, Minader, Minsanté).

    La Cellule de la communication du Minfi explique que la création de certaines paieries spécialisées auprès de certains départements ministériels s’inscrit dans « la dynamique de décongestionnement du circuit de la dépense en général et de la paierie générale du Trésor en particulier. L’objectif final étant de parvenir au ratio d’un payeur pour chaque département ministériel. » Des sources proches du dossier indique qu’avant la création des six premières paieries spécialisées en 2011, la paierie générale gérait 80% des opérations budgétaires de l’Etat. Désormais, la paierie générale ne concentre plus que 60% des opérations budgétaires de l’Etat.

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    Dans la foulée, le Minfi a aussi décidé de l’éclatement des circonscriptions financières du Centre et de l’Extrême-Nord avec la création des trésoreries générales de Yaoundé 1 et Yaoundé 2, et celles de Maroua 1 et Maroua 2. Chacune de ces trésoreries générales se voit rattacher les postes comptables de plusieurs unités administratives. Au Minfi, on explique que cette mesure s’avérait impérieuse au regard du volume élevé de leurs opérations et postes comptables rattachés, lesquels sont deux voire trois supérieurs à ceux des autres circonscriptions financières.

    L’on se réjouit donc au ministère des Finance de ce que le nouveau cadre institutionnel ainsi mis en place devrait, sans aucun doute, « garantir la transparence dans l’exécution des opérations budgétaires, l’instauration du contrôle interne comptable au niveau de chaque département ministériel, en vue de la maitrise des risques liés à l’exécution du budget, à la tenue des comptes, au maniement des fonds publics et à l’éradication des mauvaises pratiques dues à une très forte concentration des opérations dans un seul poste comptable. »

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    Par exemple, rappellent certaines sources, en 2012, la Trésorerie générale de la région du Centre comportait 122 postes comptables qui lui étaient rattachées dont 10 recettes des finances, 63 perceptions, 49 recettes des impôts, des douanes et du domaine ainsi que 3 recettes municipales. Cette situation qui expose continuellement à un risque élevé de non maitrise des différentes opérations pouvant donner lieu à des fraudes diverses.

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