Jour : 3 juillet 2020

  • Le Neo Congo Mall de Douala affiche un taux d’exécution de 80%

    Lancés officiellement en novembre 2019, les travaux de construction de la première phase du centre commercial Neo Congo Mall, censé remplacer le Marché Congo de Douala avancent plutôt sereinement. Rendu sur les lieux ce 25 juin 2020, les ouvriers sont à pied d’œuvre, la phase I, bientôt achevée, affiche fière allure. Coulage de béton, décoffrage, transport du matériel, vérification des normes etc. les ingénieurs, techniciens et ouvriers poursuivent sereinement leurs tâches malgré l’inattendu phénomène sanitaire du covid-19. La fermeture des frontières du fait de la pandémie aura obligé l’entreprise Neo Congo Mall S.A à retarder l’acquisition du matériel de construction et réduire les effectifs. Des mesures qui n’ont pourtant pas constitués un frein à l’avancement des travaux.  «Nous avons été obligés de restreindre nos effectifs du fait de la pandémie qui sévit dans notre pays. Ce, conformément aux prescriptions de l’Organisation Mondiale de la Santé(Oms), ainsi qu’aux mesures édictées par le gouvernement camerounais depuis le 17 mars 2020», précise Serge Noutcha, Chief Project manager. Par conséquent, au lieu de 145 techniciens et ingénieurs, le chantier du Neo Congo Mall accueille, contexte oblige, 50 personnes à l’ouvrage.

    Sous la conduite  diligente de Ngatcha Sato, le Coordinateur Qhse, le visiteur fait face à quatre grands blocs de constructions géantes. «Il s’agit du gros œuvre de la première phase. Vous pouvez observer que nous avons quasiment achevé cette composante de la phase l du chantier», renseigne Ngatcha Sato. Des services de la communication, nous apprendrons par ailleurs que «le taux d’exécution de la première phase était en avance sur les prévisions jusqu’aux mesures gouvernementales du 17 mars 2020». Mais ils rassurent toutefois sur «la maîtrise des délais par Neo Congo Mall». D’après  les responsables de la communication, le promoteur du projet envisageait en effet une livraison avant octobre 2021,  du Bloc B, phase ll du projet. Malheureusement les effets négatifs du covid-19 compromettent cette anticipation programmée: «nos délais prévisionnels seront respectés», rassure-t-il.

     Commercialisation

    Côté sécurité du site, «pas de larcins, ni d’attaques venues de l’extérieur», indique le responsable de la sécurité. Le cordon de sécurité déployé à l’entrée et autour du site est d’ailleurs bien visible. Nous apprendrons par ailleurs la tenue régulière d’une communication avec les potentiels commerçants du centre commercial. « Ça permet de dissiper tout malentendu sur le déroulement du projet», précise la cellule de communication. Qui rappelle également qu’aucune opération de commercialisation des espaces n’a été lancée. En attendant cette phase cruciale, les contours majestueux du Neo Congo Mall se dessinent progressivement.

     Le Centre commercial Neo Congo Mall est conçu en 2 blocs étalés sur une superficie de 52.000 m2 (Blocs A et B). Sa capacité prévisionnelle d’accueil est estimée à plus de 3500 équipements marchands: «c’est un complexe des plus moderne disposant d’un système de sécurité incendie de dernière génération. Neo Congo Mall offrira une expérience commerciale inédite à plus de 3000 commerçants. Il sera le premier centre commercial connecté de vente en détail de la sous-région Afrique centrale», décrivait le 29 novembre 2019, Emmanuel Neossi, PDG du groupe NEO, à l’occasion de la cérémonie officielle de pose de la première pierre de l’ouvrage, en présence de Georges Elanga Obam, le Ministre de la décentralisation et du développement local. Neo Congo Mall, c’est également des restaurants modernes, un parking d’une capacité  de 300 places en sous-sol, des magasins de stockage, des bureaux, un supermarché, une autonomie en eau et électricité, un centre de santé, une pharmacie, une garderie pour enfants, un food court etc. Pour un montant d’investissement total de 27,9 milliards de FCFA issu d’un partenariat public-privé scellé entre la Communauté urbaine de Douala et Neo Congo Mall avec pour actionnaire principal Neo Industry. Ledit partenariat porte sur la conception, les études, la construction, le financement, l’exploitation et la maintenance du Centre commercial objet du contrat.

    Interview

    Serge Noutcha, Chief Project Manager du projet Neo Congo Mall

    Pièce-maîtresse dans la réalisation du Centre commercial Neo Congo Mall, l’ingénieur apporte de précieux éclairages sur cet ouvrage révolutionnaire pour la capitale économique Douala.

    «Chaque mois qui passe sans travail nous coûterait environ 40 millions de FCFA de manque à gagner»

    A quel niveau d’exécution se situe le projet Neo Congo Mall de Douala?

    Le gros œuvre de béton qui concerne le bloc A phase 1 affiche un taux d’exécution de 80%. Nous envisageons d’ici la fin du mois de juillet, la pose de la charpente métallique. Il s’agit de la dernière étape des travaux du gros œuvre pour le Bloc A.

     Quel est l’impact de la pandémie Covid-19 sur le projet ?

    On a dû réduire les effectifs pour respecter les mesures de distanciation sociale, ainsi que les prescriptions du Premier Ministre. Mais le Covid-19 n’a pas empêché la poursuite des travaux sur le chantier. Les mesures gouvernementales du 17 mars 2020 seront certainement levées bientôt. Dès que ce sera le cas, cela entrainera un encadrement particulier de notre part.

     Parmi les mesures restrictives édictées par le gouvernement, figure la fermeture des frontières. Des conséquences pour Neo Congo Mall ?

    Absolument. 70% de notre matériel provient de la Turquie, de l’Italie, de la Chine, et en partie de  l’Inde. Vus les volumes de nos besoins aucune société en Afrique ou au Cameroun n’est capable de nous produire nos commandes dans les délais impartis. On parle de centaines de milliers de pots de peinture, de portes, de fer etc. Du point de vue des délais de passage des commandes à l’extérieur, il y’aura incontestablement un petit décalage. Nos commandes ont été décalées parce que les usines d’approvisionnement étaient fermées. Elles ouvrent progressivement. Nous devons par conséquent batailler dur pour que ces commandes soient effectuées. Nous mettrons ensuite les bouchées doubles pour ne pas nous éloigner des délais prescrits. Ce qu’il faut absolument retenir c’est que nous ne sommes pas encore décalés par rapport à nos commandes. Nous ne pouvons donc pas nous alarmer sur le temps d’arrivée des marchandises au Cameroun.

    Pensez-vous que les délais contractuels seront respectés au regard de ce décalage ?

    Dans le  génie civil, un délai c’est une équation entre un travail à exécuter dans le temps et un effectif qu’on met en place. Ça suppose que si je suis en retard je peux faire travailler mes équipes 24h/24 ou je peux les doubler. Nous nous dirigeons plutôt vers cette option. Nous allons être obligés de travailler un peu plus, avec un peu plus d’effectif pour ne pas nous éloigner des délais prescrits. Il faut tout de même dire que nous étions en avance sur les délais, nous devons à présent nous exécuter plus rapidement. Chaque mois qui passe sans travail nous coûterait environ 40 millions de FCFA de manque à gagner, en termes de chiffre d’affaires. Si nous perdons du temps ce n’est pas la Communauté urbaine de Douala qui perd. C’est Neo Congo Mall. Nous avons intérêt à ce que nos délais ne soient pas dépassés. Nous allons réajuster nos effectifs, et nos plannings de travaux pour pouvoir au maximum rester dans les délais.

     En dehors du Covid-19, Neo Congo Mall connait-il d’autres difficultés ?

    La plupart des difficultés ont été gérées. Je parle ici du recasement des commerçants. Quand les mesures du Covid-19 seront levées, on va s’arranger pour que les commerçants puissent être déguerpis du site du bloc B vers le site de recasement. L’autre souci était sécuritaire. Mais nous avons eu l’appui des forces de l’ordre et de la police municipale. Nous avons d’ailleurs une plateforme avec la ville de Douala dans laquelle nous posons nos problèmes qui sont ensuite résolus.

     Ne craignez-vous pas un surenchérissement sur le coût du projet ?

    Ça va certainement arriver. Cela a d’ailleurs fait l’objet d’une grosse discussion avec notre partenaire public. Heureusement, il a été prévu une provision  pour imprévus  en cas de force majeure. L’opinion publique doit par ailleurs savoir que le projet est entièrement financé par Neo Congo Mall S.A. Nous exploiterons le marché et au terme de notre durée d’exploitation nous restituerons l’ouvrage à la ville de Douala.

  • Les inondations sont de retour à Douala

    C’est le retour des grandes pluies dans la capitale économique du Cameroun. La ville de Douala atteint de nouveau des pics millimétriques d’eau dans les quartiers comme New-Bell, Nkongmondo, Deido, Akwa et même Bonanjo et Bonapriso, pourtant des zones résidentielles. Une situation qui rappelle le souvenir catastrophique des inondations survenues successivement les 20 juin 2015 et 2016, qui avaient provoqué d’importants dégâts. 

    Face à la gravité de la situation, le Dr. Fritz Ntone Ntone, alors délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, avait procédé illico presto au lancement officiel du Pdp, le Projet de drainage pluvial de la ville de Douala. Projet qui venait résorber le phénomène des inondations dans la capitale économique. Le Pdp prévoyait la construction sur 49 km, des  drains primaires et secondaires bétonnés, sous financement de l’Agence française de développement (Afd) pour un montant de 109 milliards de FCFA. Il couvre 36 quartiers étalés  sur 5 arrondissements de la capitale économique, soit 1592 hectares. 5 ans jour pour jour après son lancement officiel, le Pdp est aujourd’hui quasi-achevé. La ville de Douala connaît pourtant des inondations généralisées. 

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    Ce 3 juillet 2020, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Preuve de l’insuffisance du réseau d’assainissement et de drainage dans le département du Wouri. D’après les experts de la Communauté urbaine de Douala, la ville n’est dotée que de 10 km de drains identifiés sur 250 km prévus dans le schéma directeur de la ville de Douala. Le Pdp porte à 59 km son réseau de drainage pluvial. Soit un peu plus de 20% des drains de tout l’arrondissement. 

    Par conséquent, près de 80% de la capitale économique reste à la merci des inondations et catastrophes diverses causées par les pluies diluviennes en cours à Douala qui reçoit annuellement plus de 4000 mm d’eau pluviale. 

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  • Tomates en Fruit : les prix bas peuvent-ils durer ?

    De nombreux ménages au Cameroun peuvent profiter actuellement des prix bas de la tomate en fruit. Sur les marchés de Douala et de Yaoundé notamment, le cageot qui est la principale unité de mesure de vente de ce fruit, se vend jusqu’à 1800 FCFA parfois. « La tomate est vraiment bon marché et c’est bien pour nous qui avons des familles nombreuses. Vous savez aussi que l’argent est devenu dur dehors, donc si les choses peuvent coûter moins cher, c’est une bonne chose », a confié une ménagère faisant ses courses sur le marché du Mfoundi, dans la capitale Yaoundé. Pourtant la dynamique derrière cette baisse des prix risque de ne pas durer longtemps.

    Selon des experts proches de la filiale de production de la tomate en fruit, la période qui marque la fin de la petite saison des pluies, et aussi celle de l’abondance de la tomate sur le marché. L’offre est donc importante par rapport à la demande et cela fait logiquement baisser les prix. Mais pour cette année 2020, un autre facteur a poussé les prix à son niveau le plus bas depuis une dizaine d’années. C’est l’application de restrictions au niveau des frontières entre le Cameroun et ses pays voisins du sud que sont le Gabon et la Guinée Equatoriale. En raison du coût élevé de la vie dans ces deux pays, les intermédiaires qui approvisionnent leurs marchés en tomates ont tendance à pratique des prix qui leurs permettent de faire face à leurs charges d’installation. Cette pratique a conduit à une hausse des prix de référence à une moyenne de 7 000 durant les périodes d’abondance et parfois 12 000 FCFA lorsque vient les périodes difficiles.

    Or avec les restrictions sur la circulation des personnes de part et d’autres des frontières, une production plus importante de tomate camerounaise se retrouve sans acheteur et le prix de référence a été brisé. Dans un tel contexte, c’est la loi de l’offre et de la demande qui fait foi et dans un contexte de pouvoir d’achat faible, les prix ont reculé. Selon une vendeuse de ce fruit, les niveaux auxquels les prix étaient, relevaient de la spéculation. « Normalement lorsqu’on prend en compte tous les paramètres, avec un cageot de tomate à 2000 FCFA on devrait s’en sortir. Mais lorsque les prix sont élevés, tout le monde en profite, c’est le commerce », a expliqué cette vendeuse. Le gouvernement notamment le ministère du commerce, ne semble pas avoir un contrôle sur la régulation des prix dans ce domaine, qui concerne pourtant un produit de grande consommation.

    Un troisième facteur qui explique cette baisse des prix de la tomate, c’est que les bassins de production ont augmenté. Attirés par des perspectives de rendements et de marges intéressantes, plusieurs camerounais se lancent désormais dans la production de ce fruit. Mais le mode de production reste le même, et toute la tomate camerounaise semble être disponible au même moment. Avec la période de soudure, la rareté de la tomate risque de se faire ressentir. Indépendamment de la demande des pays pétroliers, de la CEMAC, c’est toute l’offre qui pourrait être affectée, si des productions par palier n’ont pas été envisagés. Certains observateurs craignent en ce moment-là, que le prix de la Tomate reparte dans une spirale de hausse qui sera proportionnelle au besoin pour les vendeurs et les producteurs, de récupérer l’ensemble de leurs pertes de la période d’abondance. Ce risque vient rappeler deux engagements du gouvernement qui consistait à construire des unités de transformation et de conservation de la tomate camerounaise, et dont on a plus de nouvelle depuis longtemps.

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  • Transfert d’argent : Uba Cameroon et Moneygram désormais partenaires

    United bank for Africa Cameroon (Uba) et Moneygram sont désormais partenaires. L’accord entre la banque panafricaine et l’organisme de transfert international de fonds a été scellé ce mois de juin 2020 à travers une convention qui permet désormais aux clients de Uba d’étendre son champ d’action sur plus de 200 pays et territoires du réseau Moneygram. «D’après les termes de la convention, les parties s’engagent à proposer aux camerounais un service de transferts rapides internationaux d’argent via une plateforme électronique de paiement sécurisée. En plus d’offrir des tarifs d’envoi abordables, les clients bénéficient également d’un réseau de points d’envoi et de collecte sur tout le territoire camerounais», apprend-on de Claude Onguene, Head of remittances à Uba Cameroon. 

    Uba et Moneygram utilisent une application Web hautes performances qui permet aux clients de recevoir leur argent facilement quelques minutes après leur demande de paiement. Les utilisateurs de ce service pourront par conséquent transférer de l’argent sur un compte bancaire, un portefeuille mobile ou recevoir de l’argent. Moneygram est le leader mondial du transfert d’argent international. Son réseau est constitué de partenaires premium dans plus de 125.000 points de vente situés dans 170 pays. Installée au Cameroun depuis décembre 2007, United bank for Africa dispose désormais de plus de 100.000 clients sur l’étendue du territoire national. Avec 18 agences, la banque panafricaine offre de multiples services (Mobile banking, U-direct, E-statement, E-alert etc…).

    Interview 

    Claude Onguene, Head of remittances Uba Cameroon

    «Les transactions sont hautement sécurisées»

    Pourquoi ce choix porté sur Moneygram? 

    La notoriété internationale de Moneygram, la célérité du traitement des réclamations, et la sécurité des transactions. Voilà autant de raisons qui ont motivé le management de Uba Cameroon à signer un accord de partenariat avec Moneygram international.

    Les transactions sont-elles sécurisées ?

    La sécurisation des transactions faites sur la plateforme de Moneygram sont suffisamment sécurisées à différents niveaux: le cryptage électronique des données, la configuration des limites d’envoi maximales, le contrôle de la documentation et de l’identification des clients au moment de l’envoi et de la réception d’argent en agence, les contrôles de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

    La plateforme de partenariat est-elle déjà opérationnelle ?

    Du point de vue opérationnel, les clients bénéficiaires de transferts d’argent en provenance de l’étranger peuvent d’ores et déjà collectés leur argent auprès des caisses du réseau Uba Cameroon. Les envois de fonds suivront avant la fin du mois de juillet 2020. Le lancement officiel est d’ailleurs prévu à cet effet, en même temps que le programme de fidélité  de Moneygram. 

  • Stephen Blewett est le nouveau DG de MTN Cameroon

    Le Groupe de téléphonie mobile MTN a annoncé le 2 juillet dernier la désignation au du sud-africain Stephen Blewett au poste de Directeur général de sa filiale camerounaise. Ce dernier prendra officiellement fonction le 1er août prochain. Il remplace ainsi à ce poste  le néerlandais Hendrik Kasteel qui l’occupait depuis 2018.

    « Je suis très heureux de rejoindre la dynamique équipe de MTN au Cameroun ! Merci pour l’accueil chaleureux et les messages aimables de soutien », a indiqué le nouveau promu, ce même jour sur le réseau social Linked-In. Il rejoint la filiale camerounaise du Groupe MTN en provenance de celle du Benin, où il a occupé les mêmes fonctions de Directeur général  pendant 5 ans.

    Lire aussi : MTN Cameroon enregistre un chiffre d’affaires de 2018 milliards de F en 2019

    Durant près de deux ans Hendrick Kasteel aura présidé les destinées de MTN Cameroon qui aura enregistré sous son règne des avancées notables. L’on a enregistré une augmentation de son portefeuille clients qui serait à ce jour à 10 millions d’abonnés, l’on note une croissance de l’activité Mobile Money qui lui a valu la certification GSMA Mobile Money. Il s’agit là d’une distinction décernée par l’association GSMA au terme d’un audit mené du 2 au 6 décembre 2019 visant à évaluer la conformité du service Mobile Money de MTN Cameroon aux bonnes pratiques du secteur.

    Lire aussi : COVID-19 : MTN Cameroon donne accès gratuit à 3.0 sites web d’éducation

    Du côté des performances financières, selon les données collectées sous son ère, MTN Cameroon a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires de 16 milliards de FCFA pour l’année 2018 comme l’a révélé le rapport financier publié le 7 mars 2019. S’agissant de l’année 2019, son chiffre d’affaires s’est établie à 218, 7 milliards de FCFA soit une augmentation de 3,2% comme l’indique le rapport de la même année publiée le 11 mars 2020.

    Notons que c’est depuis plusieurs mois que la branche camerounaise de MTN attendait son nouveau directeur général. En janvier dernier son DG Rob Shuter avait annoncé la fin du mandant d’Hendrick Kasteel au mois de mars 2020 : « le Directeur général de MTN Cameroon, Hendrick Kasteel quittera MTN fin mars pour des raisons personnelles. Il signifiera son avis au cours des deux prochains mois et un successeur sera annoncé », indiquait-il.

  • Barrage Nachtigal : Le calvaire de la main d’œuvre locale

    Le point sur la table a été frappé. 42 entreprises sous-traitantes sont en activité sur le site du projet hydroélectrique de Nachtigal. Par celles-ci, 22 appartiennent à des Camerounais et le reste à des étrangers. Seulement, d’après les informations collectées au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), 83 contrats de travail ont déjà été paraphés en faveur des travailleurs étrangers. Tandis qu’une douzaine de dossiers de Camerounais sont encore en examen au sein de ce département ministériel. L’exploitation des notes de présentation de la main d’oeuvre annexées aux dossiers de demandes de visas, révèle un effectif global des travailleurs nationaux de 87 vivant à l’étranger. « Les travailleurs étrangers en activité dans ce projet semblent donc être plus nombreux que le personnel de nationalité camerounaise », fait savoir la direction de la régulation de la main-d’œuvre au Minefop. Faire appel à la diaspora Dans son rôle régalien de régulation de la main d’œuvre dans l’exécution des grands projets structurants, le ministre Issa Tchiroma Bakary a reçu, le 19 février 2020, le directeur général adjoint de l’entreprise Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), Pierre Edimo. 

    Au cours des échanges M. Tchiroma et le DGA ont parcouru les points d’ombre sur la question de l’emploi. « J’ai rappelé que notre responsabilité c’est la protection et la promotion de l’emploi pour les jeunes camerounais. Nous avons rappelé que, dans la perspective des recrutements des nationaux, si d’aventure il est établi qu’il n’y ait pas de camerounais sur place à mesure de faire le travail pour lequel on s’apprête à recruter un étranger, au niveau de la diaspora le gouvernement dispose d’une banque de données pour répondre aux attentes de l’industrie sur le plan national », a indiqué Issa Tchiroma Bakary. Une charte de bonne collaboration signée Au ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), l’on apprend également que l’Etat a prescrit à la société chargée de conduire le projet de s’assurer que certains travaux de construction soient soumis aux entreprises camerounaises. Une charte d’engagement de bonne collaboration entre les entreprises sous-traitantes sélectionnées pour la réalisation du projet et la société Nachtigal Hydro Power Company (NHPC) a été signée entre le ministère et l’entreprise. Des instructions de ce département ministériel ont été émises afin que la majorité des employés et autres ouvriers qui seront recrutés dans le cadre de ce projet énergétique soit prioritairement originaires du Mbam et Kim, de la Lékié et de la Haute Sanaga. Le projet chevauche sur ces trois départements de la région du Centre. 

    D’une capacité de 420 mégawatts et d’un coût g l o b a l d ’ e n v i r o n 786 milliards de FCFA, le barrage hydroélectrique de Nachtigal est financé sous la forme d’un partenariat public-privé. Le projet financé à 40% par Électricité de France (EDF), 20% par la Société financière internationale (SFI), 15% par l’État du Cameroun, 15% par Africa50 et 10% par STOA Infra & Energy. L’infrastructure représentera à sa mise en service, 30% de la capacité installée de l’énergie électrique au Cameroun. Elle contribuera ainsi à l’amélioration perceptible de l’offre en énergie électrique du pays. La livraison du chantier est prévue en 2023.

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