Jour : 10 juillet 2020

  • Litige sur le site du groupe l’Anecdote à Warda

    C’est Paul Loga Mahop, porte-parole de la famille Mahop qui a relancé les hostilités autour de cette affaire qui date depuis 2008. Face à la presse ce mercredi 08 juillet, ce dernier est revenu sur le litige foncier qui l’oppose à Jean Pierre Amougou Belinga, Président directeur général du groupe l’Anecdote. Litige autour du terrain sur lequel le patron de Vision Finances est en train d’ériger le nouveau siège du groupe l’Anecdote. Pour Paul Loga Mahop, ce terrain aurait été construit en violation des droits de sa famille. Dans son édition du vendredi 10 juillet 2020, le quotidien Le jour révèle que ce dernier serait titulaire d’un titre foncier sur les 389 m2 tel que l’indique le certificat de propriété où l’immeuble a été bâti  sur lequel le terrain a été bâti. 

    « Nous sommes propriétaires de ce terrain avec un titre foncier et un certificat de propriété, des documents qui ont été signés par le conservateur. Le titre foncier date de plusieurs années » déclare Paul Loga dans les colonnes du journal. D’après ses dires, l’affaire date de 2008 ; année au cours de laquelle le domicile de la famille Mahop aurait été « cassé »par erreur par la communauté urbaine de Yaoundé. « Le délégué du gouvernement nous a dit lui-même qu’il avait commis une bavure. Nous avons la vidéo où il s’exprimait ainsi. Nous attendons depuis qu’il répare la bavure sans suite ».

    Alors qu’elle attendait encore la réparation du préjudice causé, la famille Mahop dit être surprise de constater que plusieurs personnes ont tenté de construire sur sa propriété. «Il y a plusieurs personnes qui sont entrain de vouloir construire sur ce terrain privé et titré où nous ne sommes pas les seuls. Il y a les familles Ndingue, Biloa, Epoupa, Nganso… nous sommes nombreux avec des titres fonciers. Plusieurs familles sont installés sur ces plus de 5000m2 », confie le porte-parole de la famille.  

    A la question de savoir comment la famille Mahop a laissé prospérer la construction de cet immeuble, le porte-parole indexe la mauvaise foi de la communauté urbaine. « Au lancement de ces travaux de construction nous avons obtenu l’arrêt des travaux sur ce terrain en première instance. Mais nous sommes surpris par la mafia de la communauté urbaine de Yaoundé. Aujourd’hui, on trouve un monsieur bien connu, le grand frère Zomloa, qui dit qu’il est en train de monter un immeuble sur quel terrain ? Un terrain qui appartient à une succession qui a tous ses papiers. Soit il est un fils mahop, soit il est l’enfant de notre feu père qu’on ne connaît pas, soit il a été trompé par la communauté urbaine » déclare-t-il.

    Jusqu’à présent le PDG du groupe l’Anecdote n’a pas encore réagit. Son conseil, Me Bayiha a tout de même affirmé que son client disposait de tous les documents qui lui octroyait la propriété de ce terrain.

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  • Entrée en bourse des entreprises : l’Union monétaire fait pression sur les Etats de la Cemac

    C’était pourtant l’une des recommandations forte de l’acte additionnel portant unification du marché financier de la Cemac et mesures d’accompagnements signé le 19 avril 2018. En vue de  renforcer le rôle du marché financier régional dans le financement des économies de la sous-région, les Etats de la Cemac  s’étaient fixés jusqu’au 19 février 2020 pour « procéder à la cession partielle ou total en bourse de leurs participations dans le capital d’entreprises publiques, parapubliques, ou issus de partenariats publics privé notamment dans le cadre de programmes de privatisations » précise l’article 8 de l’acte additionnel. Conformément à cette convention, les membres du comité ministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale(Umac) avaient adopté 02 octobre 2019 à Yaoundé, le règlement relatif à « l’introduction en bourse des participations de l’Etat et de leurs démembrements, dans les entreprises exerçant dans la Cemac ». Sauf que 04 mois après, la forclusion du délai, les Etats ne se bousculent pas le pas pour se conformer à cette exigence réglementaire.

    La sonnette d’alarme a une fois de plus été tirée le 03 juillet 2020 au cours de la session ordinaire du comité ministériel de l’Umac tenue par visioconférence. A l’issus de la concertation, le comité a appelé les Etats retardataires « n’ayant pas encore transmis la liste des entreprises dont une partie du capital est à introduire en bourse, à le faire dans les meilleurs délais en vue de l’application effective du règlement Cemac relatif à l’introduction en bourse des participations de l’Etat et de leurs démembrements » peut-on lire dans le communiqué officiel ayant sanctionné les travaux.

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    Difficile accommodation

    De manière concrète, l’entrée en bourse consiste pour les Etats de la Sous-région et leurs démembrements à vendre à des investisseurs sur le marché financier unifié une partie ou la totalité de leurs actions détenus dans les entreprises en activité dans la sous-région. Cette pratique qui rentre dans le cadre de la deuxième phase du processus d’unification vise à dynamiser la bourse conformément à l’article 8 de l’acte additionnel. Jusqu’ici, la Guinée Equatoriale semble être la seule à avoir transmis la liste de trois entreprises Equato-guinéennes à introduire en bourse. Dans les autres pays (dont le Cameroun) le cadre législatif rendant obligatoire cette entrée n’a pas encore été adopté en violation, ainsi, de l’article susmentionné qui prévoyait « l’adoption des cadres législatifs rendant obligatoire la cotation ou l’ouverture en bourse du capital d’entreprises multinationales ou filiales de multinationales exerçant leurs activités sur le territoire des Etats membres ».

    Dans son édition No 318 du 16 mars 2020, EcoMatin  posait déjà la réflexion sur les raisons d’une telle réticence des Etats vis à vis de cette mesure qui concourt pourtant à l’amélioration des performances des structures relevant totalement ou partiellement du portefeuille de l’Etat. L’une des raisons, et pas des moindres, évoquée par un haut responsable de la banque des Etats de l’Afrique centrale(Beac) dans les colonnes de votre journal, était la rigidité des conditions d’entrée en bourse. Pour lui, l’accès en bourse est conditionnée par la rentabilité, la disponibilité de l’information financière, des bénéfices dégagés au cours des 3 précédents exercices et une distribution des dividendes au cours de ces exercices. « Dans tous les pays de la sous-région, les entreprises publiques remplissent rarement ces critères. Il y en a seulement quelques-unes, notamment celles qui ont des capitaux étrangers qui peuvent atteindre un tel niveau de transparence » nous confiait notre source sous anonymat.

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    Au sujet de la rentabilité un ancien directeur général adjoint d’entreprise parapublique au Cameroun confie : « mon expérience de ces entreprises m’a appris une chose : ce n’est pas la rentabilité économique qui constitue le « mindset » de leur gestion. Tant que le dirigeant d’une entreprise parapublique remplit les objectifs politiques et sociaux qui lui sont discrètement et même secrètement assignés, il a de bonnes chances de rester secrètement à la tête de cette entreprise même si celle-ci perd de l’argent chaque année ». Autre élément qui explique le fait que cette règlementation soit foulée au pied, c’est son caractère non contraignant. « On ne peut pas demander aux Etats d’amener leurs entreprises en bourse sans les y contraindre aux moyens de sanction. » commente le responsable de la Beac cité plus haut.

    Le Cameroun sur les starting blocks

    Avec la crise sanitaire actuelle et son impact sur l’économie, le Cameroun a, plus que jamais, besoin de mobiliser toutes les ressources disponibles pour impulser son plan de relance. Lors du conseil de cabinet spécial tenu le 02 juillet dernier et relatif à l’examen du document de  programmation économique et budgétaire à moyen terme pour la période 2021-2023, le premier Ministre Joseph Dion Ngute a prescrit à son gouvernement de « privilégier l’ingénierie du partenariat, en identifiant celle des entreprises publiques dont le capital peut être ouvert au secteur privé dans la perspective de soulager le trésor public et d’accroître leurs performances ». Au cours de la présentation, aux députés, des grandes lignes dudit document aux parlementaires, le ministre des finances louis Paul Motaze a insisté sur cet aspect des choses. « les entreprises publiques peuvent faire l’objet de mesures susceptibles d’améliorer leur productivité et leur rentabilité, l’assainissement du portefeuille de ces dernières pouvant permettre à l’Etat d’augmenter ses recettes budgétaires, d’améliorer ses performances sur le front de l’emploi et de booster l’activité économique dans les secteurs où elles interviennent ».  Si les détails liés aux délais d’implémentation de cette mesure n’ont pas été précisés, il n’en demeure pas moins que la pandémie du coronavirus et ses effets pervers sur l’économie devraient lui donner un coup d’accélérateur.

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  • Revenus pétroliers : grands écarts entre les chiffres du gouvernement, de la SNH et de Jeune Afrique

    C’est un classement qui fait désormais autorité et qui est, chaque année, très attendu dans les milieux du business africains. Cette année encore, le classement des 500 premières entreprises africaines du groupe Jeune Afrique structure, depuis sa publication, les analyses de l’économie du continent. Le ranking a certes 18 mois de retard, et concerne en conséquence les performances des entreprises africaines d’avant Covid-19, mais il n’en polarise pas moins l’attention. Ce who’s who, particulièrement scruté par les investissements, est surtout une immanquable cocarde pour PDG, CEO et même chefs d’Etat. Dans cette édition 2020 qui concerne les performances de 2018, le nom du Cameroun est revenu neuf fois, soit une occurrence de plus qu’en 2019. Et ce sont à peu près les mêmes «ambassadeurs» qui reviennent: SNH, Sonara, SABC, ENEO, Tradex, MTN Cameroun, Orange Cameroun, Sodecoton…

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    Reste que pour la première citée, leader national et sous régional incontesté de ce classement, la publication des deux principaux indicateurs de ses états financiers (chiffres d’affaires et résultat net) a remis au goût du jour, un inusable thème: les écarts généralement constatés entre les chiffres avancés par les sources les plus autorisées, au sujet des revenus pétroliers du Cameroun, que pointait déjà EcoMatin dans son édition 342 du lundi 22 juin 2020. Selon Jeune Afrique, la SNH a réalisé un chiffre d’affaires de 1572 millions de dollars, soit environ 913,01 milliards Fcfa en 2018.

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    L’édition 2020 du «Tome Vert», annexe de la loi de Finances édité par le ministère des Finances et qui présente et analyse la situation financière détaillée des entreprises et établissements publics, ainsi que celle des entreprises dans lesquelles la participation de l’Etat au capital social est minoritaire, assure quant à elle que la SNH a réalisé un chiffre d’affaires de…6,1 milliards Fcfa en 2018, soit 150 fois moins que le chiffre d’affaires de la même entreprise selon Jeune Afrique. Pour l’exercice fiscal 2017, ces grands écarts étaient déjà à l’œuvre. Selon le ranking 2019 du magazine panafricain qui évaluait les performances des entreprises africaines pour l’année 2017, la SNH avait réalisé, il y a trois ans, 1211,1 millions de dollars de chiffre d’affaires, soit environ 703,3 milliards Fcfa.

    Le ministère des Finances quant à lui avance un chiffre d’affaires de 10,2 milliards Fcfa pour la SNH en 2017. Face à de tels écarts abyssaux, mieux vaut dès lors convoquer les chiffres de la SNH elle-même. Selon le rapport annuel 2017 de l’entreprise (ceux de 2018 et 2019 ne sont pas encore disponibles sur le site internet de la SNH) certifié le 11 juillet 2018 par Jérôme Minlend du Cabinet Cameroun Audit Conseil qui assure le Commissariat aux comptes de la Major camerounaise, la SNH a réalisé, en 2017, un chiffre d’affaires de 544, 9 milliards Fcfa. Beaucoup moins que le chiffre de Jeune Afrique, et beaucoup plus que celui du gouvernement.

  • Le Barrage de Memve’ele augmente sa capacité de production

    C’est l’une des retombés des travaux de raccordement de la ligne 225 kilovolts en provenance de la centrale hydroélectrique de Memve’ele au poste de 90/30 kilovolts de Mbalmayo. Selon le Ministre de l’eau et de l’énergie(Minee), ces travaux ont permis d’accroître « la capacité d’injection de la centrale hydroélectrique de Memve’ele de 60 à 90 Mégawatts, soit 30 mégawatts supplémentaires pour le réseau Interconnecté Sud qui regroupe les régions du Centre, du Sud, du Littoral, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Ouest » peut-on lire sur un communiqué signé ce 09 juillet par Gaston Eloundou Essomba.  

    Le Minee effectuera par ailleurs une descente ce 10 juillet  dans la ville de Mbalmayo afin de constater la fin des travaux de raccordement et procéder à sa mise en service. L’augmentation de l’énergie produite par la centrale de Memve’ele viendra renforcer la sécurité de l’approvisionnement en énergie électrique dans les régions susmentionnés, « tout en permettant au système électrique camerounais d’arrêter définitivement l’utilisation des centrales thermiques d’Ebolowa, de Mbalmayo, d’Ahala et d’Oyomabang qui renchérissent le coût de production de l’électricité » précise le communiqué.

     Des sources renseignent que cette augmentation de la production devrait générer des économies dans la facture des combustibles à hauteur de 350 millions de FCFA par semaine.  

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  • Coronavirus : les députés camerounais offrent 100 millions de F CFA pour la riposte

    Depuis le 8 juin, se tenait au Palais des congrès de Yaoundé la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale pour le compte de l’année 2020. Lors de la clôture des travaux de cette session, le président de l’Assemblée nationale a annoncé(Pan) la contribution de la chambre parlementaire qu’il préside à la lutte contre la pandémie du Coronavirus. « Tous partis politiques confondus, les députés de l’assemblée nationale vous remettent ici et maintenant, cent millions(100.000.000) de Francs CFA, au titre de leur contribution au Fonds de solidarité national contre le Covid-19 » a annoncé Cavaye Yeguié Djibril.

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    Lors de cette cérémonie de clôture, le Pan a ressorti les grandes articulations de ces 30 jours de travaux qui ont été selon lui riche en activités législatives et extraparlementaires. Sur le plan législatif, 7 projets de loi ont été examinés et votés par les parlementaires. Il s’agit notamment du projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi du 19 décembre 1990 relative à la liberté d’association, dans laquelle ne figuraient pas les associations artistiques et culturelles qui a soustrait les partis politiques, les syndicats les associations sportives, les organisations non-gouvernementales ainsi que les associations artistiques et culturelles du champ  de ladite loi pour les régir par des textes particuliers.

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    Se joint aussi le projet de Loi portant ratification de l’ordonnance N°2020/001 du 3 juin 2020 modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi N°2019/023 du 24 décembre 2019 portant Loi des finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2020. Conséquence de l’ampleur des effets économiques et sociaux de la crise sanitaire générée par la pandémie du Covid-19 etc. notons que ces différents projets de loi attendent promulgation du chef de l’Etat.

    Sur le plan extraparlementaire, il s’est tenue au cours de ces travaux une séance plénière spéciale consacrée à la valorisation de la pharmacopée et les 25 réseaux spécialisés enregistrés au sein de l’Assemblée ont tenu des séminaires, ateliers et assemblées générales.

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