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6,3 milliards FCFA pour soutenir les populations vulnérables dans le Bassin du lac Tchad

Le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey a signé un accord de prêt d’environ 6,3 milliards de FCFA avec la Banque africaine de Développement (BAD) pour le financement du Projet d’appui à la réinsertion socioéconomique des groupes vulnérables dans le Bassin du lac Tchad.

Il s’agit plus exactement d’un accord de rétrocession conférant à la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT), la gestion du prêt « Fond africain de développement » (FAD) dont le montant s’élève à environ 6,3 milliards de FCFA.  Il a été signé le 28 octobre 2019 à Yaoundé par le ministre de l’Economie. Accordées le 7 mai 2019 avec la BAD, ces ressources sont destinées au financement du Projet d’appui à la réinsertion socioéconomique des groupes vulnérables dans le Bassin du lac Tchad (PARSEBALT).

Le projet vise à renforcer la résilience des populations du Bassin du Lac Tchad, parmi lesquelles figurent les habitants de l’Extrême-Nord, face aux différents chocs climatiques. Ils se traduisent par un rétrécissement de la superficie du Lac. En 60 ans, cette superficie est passée de 25 000 à 2 500 kilomètres carrés. Ce projet, initié par les pays riverains du Lac Tchad (Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad) vise également à contrer les effets liés aux attaques du groupe djihadiste Boko Haram. Les violences mettent en péril le devenir du bassin où vivent une communauté de petits agriculteurs et pêcheurs.  Les exactions de Boko Haram sur cette zone ont causé plus de 33 000 morts depuis 2009.

Il convient de rappeler que le portefeuille de la BAD au Cameroun a atteint le cap de 1 340 milliards de FCFA au mois septembre 2019. Ces fonds ont déjà permis de financer 30 projets dans le pays. Par contre, le 30 août 2018, ledit portefeuille était de 875 milliards de FCFA et comprenait 23 projets, soit 14 projets nationaux, 5 projets régionaux et 4 projets du secteur privé. De manière détaillée, le portefeuille de projets publics est reparti dans les secteurs transport/TIC (62 %) ; l’eau et l’assainissement (2 %) ; l’énergie (8 %) ; l’agriculture et l’environnement (11 %), ainsi que la gouvernance (17 %). Parmi les projets réalisés par la BAD au pays, l’on peut évoquer le corridor Yaoundé- Brazzaville, la construction du pont sur le Ntem, le projet de la dorsale à fibre optique et le câble sous-marin mis en eau à Kribi, entre autres.

Cependant, des sources au sein de l’institution révèlent que de nombreux défis restent à relever dans le cadre de la coopération entre la BAD et le Cameroun. En particulier dans les délais existant entre la date d’approbation et la date de signature des projets, la date d’approbation et la date de mise en vigueur du projet, et entre la date d’approbation et la date du premier décaissement. Il faut également noter des retards constatés dans la mise en service des ouvrages. Les causes évoquées sont la faiblesse de la qualité à l’entrée, notamment de la maturation des projets, les lenteurs dans la passation des marchés, dans le déblocage des fonds de contrepartie et quelque fois la faible qualité des demandes de paiement.

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