Activité économique: léger regain de la croissance au 3e trimestre 2020

Par rapport à l’exercice précédent, ce secteur se situait à -5,7%. Sur cette même période, le secteur primaire se situe à 0,6%, tant dis que le secteur secondaire baisse à 1,7% pour le secteur secondaire.

Cindy MBALA BETINE 8 mars 2021Dernière mise à jour: 9 mars 2021

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« Le troisième trimestre de 2020 est marqué par une reprise de l’activité économique traduite par une croissance du PIB de 1,0% par rapport au trimestre correspondant en 2019 », renseigne les comptes nationaux du troisième trimestre 2020, produit par l’Institut national de la statistique (INS). Contrairement au second trimestre 2020, ou cette croissance était de -1,0%. Cette augmentation est alors liée du côté de l’offre par « la reprise de l’activité dans le secteur tertiaire qui renoue avec la croissance (0,7%), après la baisse observée au deuxième trimestre. Ce secteur enregistre en effet une contribution de 0,4 point à la croissance contre -2,7 points le trimestre dernier. Aussi, les secteurs primaire (0,6%) et secondaire (1.3%), bien qu’en perte de vitesse contribuent positivement à la croissance de 0,1 point et de 0,3 point respectivement », note l’INS.

Du côté de la demande, ceci se traduit par : « la reprise de l’activité au cours de ce trimestre fait suite à la forte demande en investissements et une performance modérée de la consommation finale. En effet, l’investissement, porté par ses deux composantes privé et publique, contribue de 5,5points à la croissance du PIB au cours de ce trimestre. La consommation finale, plus souvent porteuse de croissance, n’a évolué que de 1,1% au cours du trimestre, nettement en dessous de ses performances habituelles ».

Répartition sectorielle

Le secteur primaire au troisième trimestre 2020 s’est situé à 0,6% contre 2,1% au deuxième trimestre 2020 et 2,3% à la même période en 2019. Ceci est imputable à l’agriculture vivrière (3,1%) et élevage, chasse et pêche (3,9%). Branches contribuent respectivement à 0,2 point et 0,1 point à la croissance du PIB. « De plus, la contribution du secteur primaire à la croissance du PIB perd 0,3 point entre le deuxième et le troisième trimestre 2020 pour se situer à 0,1 point. Ce ralentissement est principalement attribuable à la contraction des activités de l’agriculture industrielle et d’exportation (-4,3%) et de sylviculture (-3,2%). En effet les activités sylvicoles se contractent à nouveau après une nette reprise au deuxième trimestre. Le repli enregistré dans l’agriculture industrielle et d’exportation, résulterait de la baisse de la demande extérieure des produits à base de cacao (-4,0%) et de coton (-5,0%) ».

Le secteur secondaire pour sa part a plutôt enregistré un ralentissement au troisième 2020, pour se situer à 1,3% contre 5,6% le trimestre précédent et 4,1% en glissement annuel. L’INS fait savoir ici que « Ce ralentissement des activités dans le secteur secondaire s’explique par la mauvaise tenue des activités dans les branches des industries extractives (-0,6%) et des autres industries manufacturières (-7,6 %). Cette dernière aura d’ailleurs contribué négativement de 0,6 point à la croissance du PIB. Toutefois, la bonne tenue des activités dans les industries agroalimentaires, 5,4 % pour une contribution de 0,3 point à la croissance, et les bâtiments et travaux publics, 8,9 % pour 0,6 point de contribution, a permis de maintenir une croissance positive du secteur au cours du trimestre ».

Le secteur tertiaire lui renoue avec la croissance au troisième pour se situer à 0,7% contre -5,3% le trimestre précédent et 2,9% sur la même période en 2019. Cette hausse est due à la « a reprise progressive des activités dans plusieurs branches notamment le transport(1,6%), le commerce (1,2%) et l’administration publique (0,2%), mais également la bonne tenue des activités d’information et communication (7,1%), ainsi que des services financiers (4,0%) », note l’INS. Il faut noter que ce secteur a été gravement affecté par la survenue de la pandémie du Covid-19. Néanmoins, pour ce trimestre, il a contribué 0,4 point pour la croissance du PIB.