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Affaire Danpullo-Mtn Cameroon: le camp Danpullo sort de son silence (interview exclusive)

Dans une interview exclusive accordée à EcoMatin et à paraître ce lundi sur le site du journal et ses différentes plateformes digitales, Me Mbanzehe, membre du pool des avocats de Baba Ahmadou Danpullo, revient de long en large sur le conflit opposant l'homme d'affaires camerounais et deux filiales de grands groupes sud-africains au Cameroun (Mtn Cameroon et Chococam). Le juriste bat en brèche les accusations de mensonges portées contre son client, confirme le lien existant entre la First National Bank (FNB), Mtn Cameroon et Chococam, et insiste sur la sécurité des fonds logés dans un compte séquestre au greffe du Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. Il affirme par ailleurs faire confiance à la justice camerounaise quant aux procédures pendantes sur cette affaire à rebondissements.

EcoMatin publie ce lundi, une interview exclusive de Me Mbanzehe, membre du collectif des avocats de l’homme d’affaires Baba Ahmadou Danpullo, au sujet du feuilleton judiciaire qui l’oppose depuis bientôt un an aux entreprises Mtn Cameroun et Chococam qui, d’après lui, sont bel et bien des filiales de la sud-africaine First National Bank (FNB), créancière du groupe Bestinver du milliardaire camerounais.

Sur la genèse de l’affaire, il explique que « suite à un crédit de 22 milliards de FCFA, dont il a fait un apport personnel de 2 milliards de FCFA, contracté auprès de la First National Bank (FNB), par la société Bestinver Company South Africa limited, assorti d’une affection hypothécaire et dont le délai de remboursement était de 10 ans, elle va, sous le fallacieux prétexte de non-non-remboursement d’une échéance, résilier le contrat de prêt, et exiger le remboursement immédiat et intégral du crédit ».

A l’en croire, « alors que Baba Ahmadou Danpullo prend des dispositions pour rembourser ledit crédit, il va voir non seulement, sa société assignée en cessation de paiement, ainsi que les cautions, puis mise en liquidation judiciaire par des procédures cavalières. Il n’a jamais été question comme le prétend une certaine presse d’incapacité de remboursement du crédit obtenu par Baba Ahmadou Danpullo auprès de la FNB ».

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Pis encore, poursuit-il, « on ne saurait comprendre qu’on saisisse des biens d’une valeur de plus de 300 milliards de FCFA, pour le recouvrement de 22 milliards de FCFA, car les garanties consenties à sa banque étaient 200 fois supérieures au montant du crédit ». Le camp Danpullo se dit en tout cas victime d’une spoliation sur fond de xénophobie de la part du liquidateur sud-africain. Pour trois raisons : « refus de réaliser l’hypothèque consentie pour une valeur de 22 milliards de FCFA, refus de cantonner les garanties offertes au montant du crédit, refus d’appeler les cautions au paiement de la dette, mise en liquidation et en redressement judiciaire de l’ensemble des sociétés du consortium alors qu’elles étaient toutes capables de payer ledit crédit ».

L’avocat soutient que « dans aucun pays du monde, on n’a vu une relation entre un client et sa banque aussi déséquilibrée. Il s’agit ni plus ni moins d’une spoliation savamment organisée par cette banque avec l’appui de la justice sud-africaine, qui aurait pu à tout le moins, ordonner le cantonnement des garanties à la valeur du crédit. Les biens sont bradés au quart de leur valeur par les liquidateurs bien que le jugement ne soit pas définitif. Toute chose pour ne pas permettre à Danpullo de trouver un résidu d’actif à la fin de de leur braderie de ses biens ».

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Fragilisée par une série de saisies de ses comptes ordonnées à partir de septembre 2022 par la décision de la justice camerounaise, Mtn Cameroon se défend en expliquant que cette filiale est une entreprise de droit camerounais détenue par des actionnaires locaux et internationaux. « La composition de notre actionnariat est du domaine public et peut être vérifié par tous. Notre actionnariat n’a rien à voir avec les banquiers de Bestinver », clame son Directeur général, Mitwa Ng’ambi. Mais, rien n’y fait. Baba Danpullo reste droit dans ses bottes et compte manifestement aller le plus loin possible pour rentrer dans ses droits. « C’est leur droit de le déclarer.

Il convient de noter que ce lien existe et une fois de plus, nous ne pouvons révéler notre stratégie du fait que la procédure est encore pendante. Il existe bel et bien un lien entre la banque [FNB, Ndlr], Mtn et Chococam. Cela se prouvera dans les procédures pendantes », assure Me Mbanzehe. Il estime, s’agissant de la contrattaque de Mtn, que « société étrangère qui n’a de cesse de jeter l’opprobre sur la justice Camerounaise, suivie en cela par certains concitoyens, veut désormais du haut de son pouvoir financier, remettre en cause la souveraineté de notre justice et partant, de notre pays, pour lequel ils ne semblent accorder aucun respect ».

Saisie des comptes, valeur des actifs querellés, tractations en cours…l’intégralité de cet entretien exclusif est à retrouver dès ce soir sur www.ecomatin.net et ses Réseaux sociaux affiliés et dans l’édition tabloïd de ce lundi matin.

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