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Africa Dev sessions : Cyrus Ngo’o met le Port de Douala en vitrine

La problématique de la modernisation de la logistique comme opportunité de la Covid-19 était au centre de la 2e session de la plateforme de discussions économiques organisé le 30 septembre dernier par le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank.

Le club Afrique développement du groupe marocain Attijawirafa bank a renouvelé mercredi l’expérience de son de son émission panafricanistes « Africa dev sessions » à destination de ses membres, des institutionnels et des opérateurs économiques du continent. Cette session portait sur les enjeux d’infrastructures et de logistique en Afrique pour les entreprises ainsi qu’à l’émergence de nouveaux modèles et de nouvelles opportunités sur le continent à l’aune des conséquences socioéconomiques de la pandémie Covid-19.

Il était précisément question de montrer comment parvenir à développer le commerce intra-africain et les exportations dans un nouveau contexte et de nouvelles règles. Pour discuter de cette thématique, Cheikh Bedda, le directeur en charge des infrastructures et de l’énergie à la Commission de l’Union africaine, Cheikh Bebda, le directeur général du Port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, le directeur général de CMA CGM Côte d’Ivoire, Hervé Zongo, étaient de la partie. Ils ont mis en lumière les nouveaux modèles qui émergent en Afrique et les opportunités que peuvent souvent cacher des crises d’envergure comme celle-liée au coronavirus.

La feuille de route est de réduire les distances entre les acteurs économiques à travers le continent. Une nécessite qui, pour Cheikh Bebda, trouve des solutions dans la création de d’infrastructures en nombre et en qualité.  « Au lieu de traiter secteur par secteur, nous avons maintenant une approche corridor intégrée. Lequel intègre l’ensemble des type d’infrastructures ; voua allez avoir des lignes hautes tensions qui vont acheminer l’énergie produite dans un endroit vers un autre. Vous aurez aussi des lignes ferroviaires en même temps qu’une connexion avec les ports qui sont dans la zone de manière à avoir une fluidité d’échange des biens et des personnes», indique-t-il.

Lire aussi : Le groupe Attijariwafa Bank lance les « Africa Dev Sessions »

Un autre enjeu auquel l’Afrique doit faire face est la rapidité des connexions entre les intervenants des chaines des opérations commerciales, notamment sur le plan maritime. Cas pratique du Cameroun. « En même temps nous avons  le besoin de pouvoir acheminer les marchandises à travers le territoire camerounais, nous avons de l’autre côté le besoin d’alimenter les pays voisins : RCA et Tchad qui dépendent pratiquement à 80% et 85% du trafic qui passe par Douala. Notre souci aujourd’hui c’est de faire en sorte que l’existant soit amélioré de sorte que nous puissions améliorer notre capacité d’accueil des navires et de manutention des marchandises. C’est pour cela que nous avons tenu à maintenir notre programme d’investissement malgré les ralentissements observés du fait de la Covid-19 », souligne Cyrus Ngo’o.

Dématérialisation et digitalisation des procédures restent la clé pour les entreprises, pense Hervé Zongo dont la structure en fait l’expérience depuis la survenue de la Covid-19 en fin d’année 2019. Toutes choses qui devraient avoir un impact positif sur le temps et le coût des diverses opérations tout en réduisant les distances. « Au niveau de CMA CGM, un client peut désormais  sa cotisation en ligne, faire son booking, récupérer son conteneur sur un terminal,  l’empoter, le faire embarquer à partir de n’importe quel port, recevoir ses documents et organiser jusqu’à l’entreposage au port  de destination en restant dans son bureau ou sa maison. Cela demande des changements en interne et organisationnels ».

L’objectif de l’émission Africa dev sessions, lancée en juillet 2020 par Attijawirafa bank est de créer une interaction autour des préoccupations des entreprises africaines et d’engager des réflexions autour des grands sujets d’actualité. L’institution bancaire revendique un produit bancaire net de 23,3 milliards de rands (1401 milliards de Francs CFA) en 2019 et un portefeuille de 10,2 millions de clients. 

Lire aussi : Wafa assurances tarde à rentabiliser ses 7,15 milliards de F CFA d’acquisition au Cameroun 

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