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Barrage Nachtigal : Le calvaire de la main d’œuvre locale

Alors que 83 contrats de travail ont déjà été signés en faveur des travailleurs de nationalité étrangère, 87 travailleurs nationaux sont toujours en attente de leurs contrats de travail.

Le point sur la table a été frappé. 42 entreprises sous-traitantes sont en activité sur le site du projet hydroélectrique de Nachtigal. Par celles-ci, 22 appartiennent à des Camerounais et le reste à des étrangers. Seulement, d’après les informations collectées au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), 83 contrats de travail ont déjà été paraphés en faveur des travailleurs étrangers. Tandis qu’une douzaine de dossiers de Camerounais sont encore en examen au sein de ce département ministériel. L’exploitation des notes de présentation de la main d’oeuvre annexées aux dossiers de demandes de visas, révèle un effectif global des travailleurs nationaux de 87 vivant à l’étranger. « Les travailleurs étrangers en activité dans ce projet semblent donc être plus nombreux que le personnel de nationalité camerounaise », fait savoir la direction de la régulation de la main-d’œuvre au Minefop. Faire appel à la diaspora Dans son rôle régalien de régulation de la main d’œuvre dans l’exécution des grands projets structurants, le ministre Issa Tchiroma Bakary a reçu, le 19 février 2020, le directeur général adjoint de l’entreprise Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), Pierre Edimo. 

Au cours des échanges M. Tchiroma et le DGA ont parcouru les points d’ombre sur la question de l’emploi. « J’ai rappelé que notre responsabilité c’est la protection et la promotion de l’emploi pour les jeunes camerounais. Nous avons rappelé que, dans la perspective des recrutements des nationaux, si d’aventure il est établi qu’il n’y ait pas de camerounais sur place à mesure de faire le travail pour lequel on s’apprête à recruter un étranger, au niveau de la diaspora le gouvernement dispose d’une banque de données pour répondre aux attentes de l’industrie sur le plan national », a indiqué Issa Tchiroma Bakary. Une charte de bonne collaboration signée Au ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), l’on apprend également que l’Etat a prescrit à la société chargée de conduire le projet de s’assurer que certains travaux de construction soient soumis aux entreprises camerounaises. Une charte d’engagement de bonne collaboration entre les entreprises sous-traitantes sélectionnées pour la réalisation du projet et la société Nachtigal Hydro Power Company (NHPC) a été signée entre le ministère et l’entreprise. Des instructions de ce département ministériel ont été émises afin que la majorité des employés et autres ouvriers qui seront recrutés dans le cadre de ce projet énergétique soit prioritairement originaires du Mbam et Kim, de la Lékié et de la Haute Sanaga. Le projet chevauche sur ces trois départements de la région du Centre. 

D’une capacité de 420 mégawatts et d’un coût g l o b a l d ’ e n v i r o n 786 milliards de FCFA, le barrage hydroélectrique de Nachtigal est financé sous la forme d’un partenariat public-privé. Le projet financé à 40% par Électricité de France (EDF), 20% par la Société financière internationale (SFI), 15% par l’État du Cameroun, 15% par Africa50 et 10% par STOA Infra & Energy. L’infrastructure représentera à sa mise en service, 30% de la capacité installée de l’énergie électrique au Cameroun. Elle contribuera ainsi à l’amélioration perceptible de l’offre en énergie électrique du pays. La livraison du chantier est prévue en 2023.

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