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Agriculture : le Cameroun sollicite l’expertise de la France pour développer la filière blé

Dans le cadre de l’initiative FARM porté par le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, le Groupement inter-patronal du Cameroun a clairement exprimé le besoin de voir la France accompagner le Cameroun dans le cadre de différents partenariats, dans le développement de la culture de cette céréale, un début de solution pour garantir au pays sa sécurité alimentaire.

La visite du président français Emmanuel Macron au Cameroun, au-delà du volet diplomatique et des questions de gouvernance qui ont meublé son agenda, a également été un moment d’échanges fructueux entre acteurs de la vie économique des deux pays, notamment sur l’initiative FARM (Food & Agriculture Resilience Mission) dont Emmanuel Macron est porteur, et qui vise la sécurité alimentaire des pays les plus vulnérables. Le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), en compagnie des ministres en charge des questions de sécurité alimentaire au Cameroun, et certains acteurs économiques, se sont entretenus sur cette problématique durant le séjour du président français en terre camerounaise.

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Plusieurs résolutions issues de cette activité conduite par Célestin Tawamba, ont été portées à l’attention du président français. Le chef du patronat camerounais a résumé en quelques mots le contexte camerounais et africain en général, n’occultant pas le visage d’un continent en manque d’autosuffisance alimentaire. « Nous vous sommes gré d’avoir mis l’économie au cœur de votre visite. Nous sommes indépendants, mais nous ne sommes pas souverains. Cette souveraineté ne se trouve pas seulement au bout du fil, mais elle se trouve au fond de l’assiette », a déclaré Célestin Tawamba. Un aveu assumé de l’incapacité du Cameroun à assurer sa sécurité alimentaire, qu’il a traduit en un plaidoyer à la France, afin qu’elle se mobilise aux côtés du Cameroun pour l’aider à mieux gérer la crise alimentaire, corollaire du conflit russo-ukrainien. Ceci en permettant que « les céréales puissent continuer à sortir de l’Ukraine ; il faut trouver des voies et moyens pour permettre aux pays africains de continuer à mener des opérations avec les banques ukrainiennes », a-t-il ajouté.

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Le Gicam espère en effet que des solutions durables soient trouvées à travers l’initiative FARM, et sollicite de la France, 5e producteur de blé dans le monde, qu’elle apporte son assistance technique au Cameroun pour l’aider à développer sa filière blé moribonde. « Nous allons apprendre. Il y a un certain nombre de choses qui sont faites au Cameroun avec l’AFD pour les centres de formations spécialisées, pour lesquelles il faut poursuivre et les orienter vers l’agriculture. Il y a des besoins en matière d’engrais, il y a des besoins en matière de partenariat technique dont on a besoin », argumente Célestin Tawamba. Le patronat plaide non seulement pour un allègement des sanctions contre la Russie, mais se projette également dans le domaine de l’agriculture, porteuse de l’économie camerounaise de demain.

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