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Agriculture : un programme de développement des filières cacao, café et de l’acajou en gestation

Le coordonnateur du Programme développement des chaînes de valeurs agricoles, vient de lancer un appel d’offres pour le recrutement de firmes devant formuler un projet de développement relatif à ces trois produits.

Le Programme de développement des chaînes de valeurs agricoles (PD_CVA), a lancé le 10 novembre 2021, un avis à manifestation d’intérêt, pour le recrutement des firmes/cabinets d’études en vue de la formulation du projet de développement des chaînes de valeur du cacao, café et cajou en abrégé (PD_CV3C). En effet, selon le communiqué signé par le Coordonnateur national du Programme de développement des chaînes de valeurs agricoles, Nkodo Ngono M. Jeanine épse Atanga, « le Gouvernement de la République du Cameroun a obtenu un financement de la Banque Africaine de Développement sous la forme d’un prêt en vue de financer le coût du Projet de Développement des Chaînes de Valeurs Agricoles (Pdcva), et entend utiliser une partie du produit de ce prêt aux paiements du consultant (firme) pour la formulation du projet de développement des chaines de valeur du cacao, café et cajou (PD- CV3V) », peut-on lire dans le communiqué signé par ses soins.

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Il leur est alors demandé de « produire les informations sur leur capacité et expérience démontrant qu’elles sont qualifiées pour les prestations (documentation, référence de prestations similaires, expérience dans des missions comparables, disponibilité de personnel qualifié, etc.) ». Le processus de sélection se fera selon la « la Politique de passation de marchés pour les opérations du Groupe de la banque datée d’octobre 2015 et entrée en vigueur le 1er janvier 2016».

Développement des filières

L’on peut donc voir à travers cette action une volonté pour les pouvoirs publics de vouloir booster les trois filières concernées ici à savoir le cacao, le café et la noix de cajou. Ledit programme donc viendra se joindre aux multiples actions gouvernementales engagées pour chaque produit. Dans le détail, pour le cacao et le café, le Cameroun ambitionne à l’horizon 2030, de produire de façon respective 640 000 tonnes et 160 000 tonnes. Pour une production actuelle de 292,471 millions de Kg de cacao, lors de la campagne cacaoyère 2019-2020. Parmi les actions alors entreprises par le gouvernement l’on a la création d’un guichet producteur pour la filière avec un budget de 6,2 milliards pour l’exercice 2021. À travers ce guichet le producteur enclenche le financement en mobilisant une quote-part de 60 à 70%, par la suite le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), débloque une subvention entre 20 et 30%. Avant le Guichet producteur, des organes de gestion ont vus le jour. Notamment le Fodecc, le Conseil interprofessionnel du cacao et café (Cicc), etc.

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A cela l’on peut ajouter les multiples conventions qui lient l’Etat du Cameroun aux industriels de renom dans la filière. En guise d’exemple, le 27 octobre dernier, le ministre du Commerce, et le chocolatier Cocoa Valley basé en France et la structure camerounaise Golden Cocoa Ltd, avaient signé un contrat vente de cacao. Le contrat de vente y relatif stipule que le kilogramme de cacao sera acheté à 1800 FCFA, un prix qui est bien au-delà du prix de vente actuel de 1050 FCFA pour le cacao conventionnel au Cameroun et 825 FCFA dans d’autres pays producteurs. De ce même contrat, il était aussi question que sept coopératives des régions du centre et du sud-ouest, productrices du label Golden Cocoa vont fournir environ 1000 tonnes de cacao pour la campagne cacaoyère 2021 et ce jusqu’en 2022 à Cocoa Valley ; ce qui représente un investissement d’environ 3,6 milliards de FCFA pour l’entreprise.

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Dans ce même registre, on pourrait classer la convention future qu’envisage signer le gouvernement et les torréfacteurs français. L’annonce de ce processus en gestation a été faite lors d’une audience qu’a accordée Luc Magloire Mbarga Atangana à une délégation du Comité français du café, ayant séjourné au Cameroun entre les 7 et 13 novembre dernier.

Noix de cajou

En 2018, le gouvernement a adopté le plan de relance de la filière anacarde, aliment plus connu sous l’appellation de noix de cajou. Plan qui s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui au développement rural (Pader), avec l’appui de la GIZ, la coopération allemande au Cameroun. Les différents partenaires envisagent investir la somme de 10 milliards de Fcfa. Les régions du Centre, de l’Est, du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua, ont été identifiées pour être des lieux de production de cet aliment de rente toujours inconnus au Cameroun. Pour se faire, l’Irad (Institut de recherche agricole pour le développement) a mis sur pied des campagnes de distribution de plan d’anacardier chaque année.

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