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Agro-industrie : Azur, la société du milliardaire Nana Bouba, met en chômage une partie du personnel

Cette mesure, renseigne un communiqué publié le 3 janvier dernier par l’entreprise, s’étendra sur une période de six mois.

Dans une note signée le 3 janvier dernier, Kamal Massoud, le directeur général adjoint de la société Azur SA fondée par le milliardaire Nana Bouba, informe qu’il sera procédé à la mise en chômage technique du personnel sur une durée en six mois. Il écrit à cet effet : « Suite à la conjoncture économique difficile que traverse l’entreprise occasionnant ainsi une baisse d’activités, nous avons le regret d’informer l’ensemble du personnel de Azur SA qu’une partie des employés sera mise en chômage technique à partir du lundi 08 janvier 2024 pour une durée maximale de six mois ».

Comme pour atténuer cette nouvelle, le responsable indique que le personnel mis en chômage bénéficiera d’un taux d’indemnisation pendant la période de suspension. Ainsi, leur salaire prendra en compte le salaire de base majoré de la prime d’ancienneté. Ce qui signifie que ces employés bénéficieront uniquement de leur base et de la prime d’ancienneté. Les autres primes, sur salaires, et avantages sont suspendus. Le personnel concerné par cette mise en chômage a été invité le 6 janvier dernier aux services des ressources humaines pour retirer la documentation y relative. Le nombre d’employés touchés par cette mesure n’est pas révélé. Jusqu’ici le groupe employait un peu plus de 2000 personnes.

Rien ne laissait présager une telle situation vue de l’extérieur. Car, il y a sept ans, le Groupe Nana Bouba avait lancé dans la région du Littoral du Cameroun, notamment à Yabassi dans le département du Nkam, un gigantesque projet de création de palmeraies. C’est ainsi que sous la bannière d’une nouvelle entreprise dénommée Greenfield SA, 500 premiers hectares ont été plantés. Par la même occasion, l’entreprise a requis le coaching des experts internationaux pour ce projet agro-industriel estimé à 70 milliards de FCFA. Il était question de planter 1000 hectares supplémentaires de palmiers à huile, de manière à atteindre 30 000 hectares sur le long terme. A raison de 1000 hectares plantés chaque année.

Il était également question de construire une base vie pour environ 3500 ouvriers appelés à travailler dans ces plantations. Sans oublier l’accompagnement des populations riveraines dans la mise en place de plantations villageoises de palmiers à huile sur environ 1500 hectares, et l’installation des huileries d’une capacité de production de 10 à 15 tonnes par heure.

Au moment où Azur est en difficulté, certains de ses concurrents semblent tirer leur épingle du jeu. Pour preuve, la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm), filiale du Luxembourgeois Socfin cotée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), affiche un bénéfice avant impôts de 19,5 milliards de FCFA à fin juin 2023, contre 17,4 milliards cours de la même période en 2022. Ce qui représente une hausse de 11,8% en glissement annuel.

Les chiffres de la société Azur SA ne sont que peu ou prou disponibles. L’entreprise a franchi le cap d’un chiffre d’affaires de 50 milliards depuis une dizaine d’années. La raffinerie des oléagineux est dotée d’un capital de 8,5 milliards de FCFA. Cette entreprise agro-alimentaire produit du savon, de la margarine et des huiles végétales vendus dans de nombreux pays en Afrique centrale.

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