Elles broient du noir. La crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest particulièrement deux fleurons de l’économie camerounaise, la CDC et Pamol. Selon les investigations du Groupement Inter patronal du Cameroun (Gicam), les pertes pour ces mastodontes de l’agro-industrie camerounaise se chiffrent à 9,2 milliards de FCFA pour les pertes de productions de banane, d’huile de palme et de caoutchouc, avec un manque à gagner en chiffres d’affaires de 11,4 milliards de F CFA et d’autres pertes (équipements volés/ détruits, rançons, vols, …) estimées à 1,031 milliard de FCFA. De manière détaillée, on fait état de plus d’un milliard de biens détruits pour CDC et 12 milliards de FCFA de manque à gagner.
Actes de vandalisme
Pour les autres agro-industries ayant des plantations dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, elles annoncent avoir également avoir subi des actes de vandalisme et ont dû abandonner des plantations, laissant des centaines d’ouvriers en chômage technique. Le renforcement de la protection des plantations en dispositifs d’alerte induit des charges supplémentaires qui pèsent sur la rentabilité de l’exploitation. Les manques à gagner se chiffrent en centaines de millions par mois fragilisant les modèles économiques entiers de ces entités. Pour les entreprises tournées vers l’exportation, la crise, selon le rapport du Gicam, pourrait constituer la goutte d’eau de trop car les modèles économiques étaient déjà remis en cause par l’introduction, dans la loi de finances 2018, d’une taxe à l’exportation.
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