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Agro-industrie : le groupe SABC investit 25 milliards pour sa filiale CFC

La Compagnie Fermière du Cameroun a été inaugurée vendredi dernier à Mbankomo dans le département de la Mefou et Akono, par le Premier ministre Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.

La Compagnie Fermière Camerounaise (CFC), l’une des filiales du Groupe SABC, a officiellement démarré ses activités vendredi dernier à Mbankomo, dans le département de la Mefou et Akono, après son inauguration par le premier ministre Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute, représentant personnel du Chef de l’Etat Paul Biya à cette cérémonie, très courue et rehaussée par la présence d’invités de marque. Il a notamment procédé à l’inauguration de ce site industriel comprenant une maïserie pour la transformation du maïs en gritz et farine, générant 20.000 tonnes de gritz de maïs, et 36.000 tonnes de farine de maïs alimentaires d’une capacité production annuelle évaluée à 40.000 tonnes de maïs brut ; d’une usine de production d’aliments de bétail de 11.400 tonnes annuelles ; et d’un couvoir d’une capacité de 112.500 œufs à couver et 90.000 poussins d’un jour par semaine. « Cette production de la CFC est complémentaire de la production de Maïscam, et permettra d’arrêter graduellement les importations de gritz au fur et à mesure de la montée en puissance de CFC, et de faire économiser au Cameroun, 10 milliards de FCFA sur sa balance de paiements, et de contribuer à la garantie d’une souveraineté alimentaire en matière de gritz de maïs, de farine de maïs, d’aviculture, et d’alimentation animale », se gargarise Emmanuel De Tailly, directeur général du Groupe SABC.

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Il va sans dire que la CFC va devenir non seulement une des mamelles nourricières des Brasseries du Cameroun en l’approvisionnant en gritz de maïs, lequel entre dans le processus de fabrication de la bière. Elle va également contribuer à réduire les importations de gritz de maïs, évaluées pour la seule année 2020 à plus de 150 milliards de FCFA, avec pour corolaire un impact négatif sur la balance commerciale. En effet, la production nationale annuelle est estimée à environ 2,3 millions de tonnes, pour des besoins évalués à 2,8 millions de tonnes, soit un déficit de 500.000 tonnes « Sur un autre plan, l’opérationnalisation de cette unité industrielle charrie d’importants enjeux en termes d’emplois directs et indirects pour le monde rural, ainsi que le renforcement des capacités de production des populations environnantes », indiquera alors le premier ministre camerounais. En effet, Avec la CFC, le Groupe SABC va encadrer un réseau de 18 730 exploitants agricoles. Elle va favoriser la création de plus de 250 nouveaux emplois jeunes et des milliers d’emplois indirects dans les domaines des transports, de la logistique et de la distribution.

Investissements

Aussi, il est important de souligner que l’investissement global consenti par le Groupe SABC pour la mise en service de la CFC s’élève à 25 milliards de FCFA à en croire le directeur général du Groupe, Emmanuel De Tailly. Il s’agit notamment d’une enveloppe de 15 milliards pour la mise au point de l’infrastructure, et de 10 milliards d’apports en compte courant pour son fonctionnement. La CFC dispose également d’un site avicole situé à Mbandjock, comprenant 02 poussinières, 01 ferme parentale pour la production d’œufs à couver. « La Compagnie Fermière Camerounaise répond à la volonté du Groupe Castel, de dire ce que l’on fait, et de faire ce que l’on dit. De créer un champion agroindustriel au service d’un Cameroun où chacun de nos produits est un engagement au développement de ce beau pays », précise Emmanuel De Tailly.

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Créée le 4 juillet 2017 avec un capital de 2,5 milliards de francs CFA, la Compagnie Fermière Camerounaise (CFC), leader agricole, a pour ambition de valoriser le maïs camerounais, de promouvoir les agriculteurs locaux et le Made in Cameroun. Au travers d’une station intégrée alliant agriculture et élevage, le cœur de métier de la CFC réside dans l’agriculture et l’élevage. Le capital de la CFC est détenu à 80% par la SABC, traduisant ainsi son engagement d’être un moteur industriel au service du développement du Cameroun.

« Je signifie au Groupe Castel la pleine satisfaction des autorités camerounaises »

Joseph Dion Ngute, Premier ministre chef du Gouvernement

Notre pays est à la recherche de partenaires privés, capables de contribuer à l’opérationnalisation de sa stratégie d’industrialisation. Le projet qui a été développé par le Groupe SABC par le biais de la Compagnie Fermière Camerounaise, répond de manière concrète aux attentes des autorités dans le cadre de la poursuite des objectifs de développement (…) L’économie circulaire qui est mise en place participe davantage à la rentabilisation des activités du groupe, qui se trouve dans une moindre mesure, affranchi des contraintes d’approvisionnement. Compte tenu de toutes les considérations que je viens d’évoquer, il ne fait aucun doute que les résultats auxquels nous sommes parvenus sur la traduction concrète d’un partenariat mutuellement bénéfique entre l’Etat et un partenaire privé. Je saisi cette occasion pour signifier au Groupe Castel et SABC la pleine satisfaction des autorités camerounaises qui apprécient à sa juste valeur leur investissement qui vient d’être réalisé. J’encourage les autres acteurs privés à s’inscrire dans la même logique, en saisissant les opportunités d’affaires qui existent dans les domaines prioritaires.

« La CFC est née de la volonté du Groupe Castel de s’inscrire dans le développement durable »

Emmanuel De Tailly, Directeur général du Groupe SABC

La Compagnie Fermière Camerounaise est née de la conjonction de trois volontés qui répondent à trois enseignements majeurs de la crise sanitaire mondiale que nous continuons de vivre. La ferme volonté du gouvernement de traduire la pensée du Chef de l’Etat, de produire ce que l’on consomme, et de consommer ce que l’on produit ; la volonté du Groupe Castel et de son président de s’inscrire dans un développement durable et solidaire en arrimant un moteur industriel, les Brasseries du Cameroun, un turbo agricole CFC, afin de porter la valeur ajoutée locale de nos produits, de vos produits à 70% ; la volonté de la société civile qui exprime de plus en plus le souhait d’un plus grand impact sur ces communautés avec une production plus équitable, associée à une consommation plus made in Cameroon. Ce sont finalement là les enseignements de la crise sanitaire qui ont bouleversé profondément et pour longtemps, nos économies en révélant leurs forces et leurs faiblesses. La faiblesse d’une trop grande dépendance envers l’extérieur pour les productions et ressources stratégiques, la faiblesse des filières insuffisamment intégrées, la faiblesse des économies déséquilibrées, avec un secteur primaire et secondaire pas assez forts, et un secteur tertiaire pas totalement digitalisé.

« La CFC est une société intégrée »

Benoît Simon, Directeur général de la CFC

Un véritable symbole. Symbole parce qu’on parle de la filière agroindustrielle. C’est grâce à la fois à la collaboration des autorités, et à la volonté du Groupe SABC qui a résolument orienté sa nouvelle stratégie vers l’agroindustrielle. La CFC a dès lors toute sa place dans la mesure où on intervient sur la filière maïs, et sur la filière élevage. Nos activités visent à répondre aux attentes du gouvernement qui sont limitées, et mener une politique de substitution aux importations. Et aussi, grâce à la transformation du maïs qui vous permet d’obtenir du gritz et d’approvisionner les Brasseries, mais aussi de répondre à la fois à des attentes innovantes à l’égard des consommateurs, grâce à la production de farine de maïs (…) L’élevage nous permet de produire des poussins d’un jour que l’on combine à la livraison de sons, un package qui est destiné finalement aux éleveurs et qui intervient dans le cadre de l’appui de la filière élevage. La CFC est une société intégrée. On a vocation à évoluer dans le monde agricole, à créer de l’emploi, à créer de la richesse, à œuvrer contre le chômage comme de nombreuses activités.

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