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Agroalimentaire: péril sur la disponibilité de la bière à pression

Suite aux contreperformances sur ce segment, la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) de suspendre cette activité.

Elle risque donc ne plus  couler à flots, la bière à pression, surtout pendant la période des fêtes de fin d’année qui pointe  à l’horizon, période où la demande de ce produit se fait de plus en plus forte. En effet, depuis plusieurs semaines, les habitués de la bière à pression de la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) sont sevrés de ce produit, distribué depuis quelques années par la Fontaine à Bière (FAB), une entreprise privée qui était en contrat d’exclusivité avec la filiale locale du groupe Castel. Et pour cause, le groupe Castel a pris la décision de ne pas renouveler le contrat avec son désormais ancien partenaire sur le marché de la distribution de la bière à pression au Cameroun. Cette « décision  […] est une initiative du siège du groupe Castel à Paris, et non celle des dirigeants actuels de la SABC », précise une source autorisée. « On pourrait penser que la décision prise a été motivée par l’absence de rentabilité économique du contrat pour la SABC, étant entendu que les performances du segment n’ont cessé de décliner depuis la concession à la FAB, de la vente exclusive de la bière à pression. Nous attirons l’attention sur le principe qu’en droit, nul ne peut être contraint de demeurer indéfiniment dans un contrat. Les engagements perpétuels sont ainsi proscrits », explique la même source, sans donner plus de détails.


>> Lire aussi – Prix de la bière : comprendre l’augmentation programmée


Même si la SABC n’était le seul acteur à évoluer dans le segment bière à pression au Cameroun, son arrêt de cette activité va causer un grand manque dans ce marché, ce d’autant que la SABC reste un mastodonte dans le marché camerounais de la bière en général. Rappelons que  dans l’ensemble plus de 650 millions de litres  de bière consommés au Cameroun en 2017. Contrairement en 2016, ce chiffre a baissé, puisque la consommation de litres a été de 660 millions. Cette baisse est due à la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Par exemple, cette crise a fait perdre aux entreprises brassicoles des parts de marché dans certaines zones. C’est le cas de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) qui a perdu jusqu’à 2% de part de marché. Malgré la perte des parts de marché dans certaines zones, l’on note que l’Union Camerounaise des Brasseries (UCB) et Guinness Cameroon ont eu une progression dans leur marché. L’on indique d’ailleurs que le Cameroun est le deuxième grand consommateur des produits Guinness en Afrique et est 5e grand consommateur dans le monde.

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