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Alain et Cyrille Nkontchou prennent d’assaut le marché financier de la Cemac

A travers Enko Capital Central Africa, ces virtuoses de la finance entendent apporter toute leur expérience dans la gestion d’actif au sein de la sous-région.

Enko Capital Central Africa, filiale de Enko Capital, une société de gestion d’actifs, créée en 2008 par les camerounais Alain et Cyrille Nkontchou, a récemment reçu l’agrément de la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique central(Cosumaf) pour exercer en tant que Société de gestion de portefeuille(SGP) dans la Cemac. Basée au quartier intendance à Yaoundé, cette nouvelle entité vient porter à 8 le nombre de sociétés de gestions de portefeuilles déjà agrée dans la sous-région.

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A travers Enko Capital Central Africa, la firme de Private Equity élargit ses offres à travers l’Afrique où elle offre depuis sa création des stratégies d’investissement. La filiale détient déjà à travers le continent, quatre fonds d’investissement. Il s’agit d’Enko Opportunity Growth Fund (EOGF) qui investit exclusivement sur les sociétés basées en Afrique subsaharienne et listées en bourse. Ce fonds, lancé en 2009, a délivré un rendement moyen annuel de 6,5% depuis sa création. Enko Africa PE Fund (EAPEF) fonds de Private Equity, qui investit sur les PME de la région, avec comme secteurs de prédilection : la consommation, l’agribusiness et les infrastructures. EAPEF a atteint 75 millions $ pour son premier closing en 2014. Ensuite, Enko Africa Debt Fund (EADF) fonds investissant sur la dette des pays et sociétés de l’Afrique subsaharienne créée en 2016 et revendiquant des actifs de 420 millions de dollars au 31 décembre 2020. Et enfin Enko Capital West Africa, filiale créée en 2018 dont les actifs sous gestion ont atteint 23 milliards de FCFA à fin 2020.

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A travers sa filiale, le gestionnaire d’actifs viendra sans doute offrir aux investisseurs locaux toute l’éventail de l’expertise du groupe. Enko Capital central Africa débarque dans un environnement déjà dominé par Harvest Asset Management, Asca Asset Management, Corridor Asset Management, EDC Asset Mangement, Africa Brigth Asset Mangement, Elite Capital Asset Management et L’Archar Capital Asset Management. La société n’aura pas de peine à s’insérer puis qu’en 2020, la maison mère avait décroché en tandem avec Harvest, le marché de la gestion d’actifs d’une partie des fonds de la caisse de retraite du personnel de la Beac.

Unis par les liens sacrés de la finance

Pour piloter la stratégie de déploiement d’Enko Capital Central Africa, Cyrille Nkontchou a reçu l’agrément de la Cosumaf en qualité de Directeur Général. Ce diplômé de Science Po et de la Harvard Business School connaît du bout des doigts l’univers de la gestion d’actifs, lui qui avant la fondation de Enko Capital en 2008 a été directeur général et fondateur de LiquidAfrica Holdings Limited, une banque d’investissement panafricaine spécialisée dans les levées de fond et la négociation sur tous les marchés africains. Avant de lancer Liquid Africa en 2000, il était responsable de la recherche subsaharienne chez Merrill Lynch & Co. à Londres. Il a été désigné comme l’un des meilleurs analystes de recherche du continent selon un sondage mené par le Financial Mail en 1999. Ce financier de bientôt 54 ans a reçu en 2006 la distinction « Young Leader » au Forum économique mondial de Davos. Il intègre en 2016, pour une durée de cinq ans, le conseil d’administration de la filiale locale du groupe bancaire gabonais BGFI en tant qu’administrateur indépendant. Ce rôle lui impose d’être physiquement présent lors de l’arrêté des comptes. Très peu présent dans la gestion des affaires courantes d’Enko Capital, Alain Nkontchou le sera encore moins avec la filiale camerounaise. Ce parisien d’adoption a en 2020 été porté à la tête du conseil d’administration du groupe Ecobank.

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Rappelons qu’au sens de l’article 144 du règlement général de la Cosumaf, la gestion de portefeuille consiste à « gérer les organismes de placement collectif visés au titre V du présent Règlement Général ou, dans le cadre d’une gestion individualisée, un portefeuille de valeurs mobilières ou d’autres produits de placement en vertu d’un mandat donné par le client ». Qu’elle soit individuelle ou collective, la gestion de portefeuille est assurée par une société de gestion. « Cette activité peut être exercée, à titre accessoire, par une Société de Bourse ou toute autre entité agréée à cet effet par la Cosumaf » précise le règlement.

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