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Alexandre Marie Yomo, face au défi de l’enregistrement des naissances en Afrique

Au terme des travaux de la 5ème Conférence des ministres africains chargés de l’enregistrement des faits d’état-civil, à Lusaka en Zambie, le directeur général du Bureau national de l’Etat-civil (BUNEC) a été désigné président du Comité provisoire des directeurs africains de l’état-civil.

L’Afrique ne doit plus compter d’enfants invisibles. Environ 37% d’enfants vivent en Afrique sub-saharienne sans acte naissance, selon le rapport sur l’enregistrement des naissances de l’Unicef.  Et sans identité légale, les enfants encourent de grands risques. Ils sont à la merci des violences, du travail forcé, du mariage précoce, de l’emprisonnement abusif, de la séparation de leurs proches, etc.

La mission d’Alexandre Marie Yomo, en tant que nouveau président du Comité provisoire des directeurs africains de l’état-civil (organe mis en place par la Commission économique pour l’Afrique) est donc d’adopter avec ses pairs africains une approche intégrée et novatrice pour l’amélioration accélérée des systèmes d’enregistrement des faits d’état-civil et d’établissement des statistiques d’état civil, et des systèmes nationaux de gestion de l’identification afin de combler le fossé identitaire en Afrique. Au plan national, 2 enfants sur 3 vivent sans acte de naissance. Dans la région de l’Extrême-Nord, plus de 400 000 enfants ne possèdent pas un acte de naissance, selon une étude menée à Maroua, chef-lieu de cette région, par le BUNEC en avril 2019.

Alexandre Marie Yomo, par ailleurs directeur général du BUNEC, a été porté à ce poste à l’issue des travaux de la 5ème conférence des ministres africains chargés de l’enregistrement des faits d’état-civil, qui ont eu lieu du 14 au 18 octobre 2019 à Lusaka en Zambie. Né le 19 avril 1956 à Yaoundé, il a été porté à la tête du BUNEC par décret présidentiel le 28 septembre 2015. Il accède à cette haute responsabilité après avoir occupé pendant une décennie les fonctions de directeur des affaires politiques au ministère de l’Administration territoriale. Il a suivi la mise en œuvre du programme de réhabilitation de l’état civil du Cameroun de 2010 à 2017 et a coordonné l’évaluation complémentaire du système d’état civil du Cameroun en 2016, ainsi qu’à l’élaboration du plan stratégique pour la réhabilitation de l’état civil au Cameroun en 2017.

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