Le Cameroun sollicite l’assistance du Japon pour s’approvisionner en blé et en riz
Au cours d’une audience accordée à l’Ambassadeur du Japon SE Takaoka Nozomu le 7 avril 2022, le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, a sollicité l’assistance de ce pays d’Asie.
La semaine dernière, Takaoka Nozomu, l’Ambassadeur du Japon au Cameroun, a été reçu par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Le diplomate nippon était venu remercier le membre du gouvernement pour sa présence à la cérémonie de signature de la convention avec la mairie d’Ebolowa dans le cadre de l’amélioration de la qualité du cacao et l’accroissement des exportations, mais également réaffirmer la volonté de son pays d’accentuer la collaboration économique avec le Cameroun.
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Le prenant au mot, le chef de ce département ministériel a sollicité l’assistance du Japon pour l’approvisionnement en blé et en riz. «À moyen terme, on a besoin d’assistance en blé et en riz», a affirmé le Mincommerce. Une requête qui n’est pas tombée dans les oreilles d’un sourd. Selon les services de communication du ministère du Commerce, Takaoka Nozomou a assuré que son pays est suffisamment «résilient pour pouvoir répondre aux sollicitations du Cameroun»
Le Japon n’est pourtant pas connu pour être un très grand producteur de riz à l’échelle mondiale. Selon des chiffres fournis par Statista, un portail en ligne allemand offrant des statistiques et des données provenant du secteur économique, en 2021, le Japon a produit 7,56 millions de tonnes de riz. Très loin derrière des pays comme la Chine (148 millions de tonnes), l’Inde (129 millions de tonnes), le Vietnam (27 millions de tonnes) et l’Indonésie (35 millions de tonnes). L’essentiel de cette production est destinée à la consommation. Seule une infime partie est négociée sur le marché international.
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Toutefois, selon les précisions de l’ambassadeur japonais, le riz destiné au marché camerounais ne proviendra pas du Japon. En effet, depuis 10 ans, le pays du Soleil Levant finance à travers son agence de coopération internationale (JICA) la formation de 23000 producteurs de riz au Cameroun. Un projet dont l’objectif est de booster la production locale, mais dont la matérialisation est encore attendue. Cultivé principalement à Ndop, dans la région du Nord- ouest, le riz japonais made in Cameroun devrait être disponible d’ici décembre 2022. Takaoka Nozomou a d’ores et déjà affirmé que les premières récoltes vont servir à approvisionner le marché camerounais, renseigne le Mincommerce.
L’essentiel du riz consommé au Cameroun provient des importations. Rien qu’au cours des 6 premiers mois de l’année 2021, le Cameroun a importé une cargaison de 319 330 tonnes de riz. Soit une hausse de plus de 59 000 tonnes par rapport à la même période en 2020.
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