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Après deux mois d’interdiction, la commercialisation du porc à nouveau autorisée à l’Ouest

Les mouvements de ces bêtes et des sous-produits porcins sont cependant subordonnés à l’obtention d’un certificat de désinfection, de dépeuplement et de désinfection du véhicule signés et/ou laisser-passer sanitaire vétérinaires, d’une autorisation spéciale de transport signés du délégué départemental ou régional de l’élevage, des pêches et des industries animales territorialement compétent.

Éleveurs, vendeurs des aliments porcins, rôtisseurs, commerçants, transporteurs, bouchers, charcutiers peuvent désormais reprendre leurs activités en toute sérénité dans la région de l’Ouest. Il leur est désormais autorisé la circulation, le transport et la commercialisation de porcs et des sous-produits porcins dans cette unité administrative. Cette autorisation a été faite à travers l’arrêté régional No086/AR/F/SG/DPOA du 14 septembre dernier, « portant levée des mesures d’interdiction de circulation, de transport et de commercialisation des procs et sous-produits dans la région de l’Ouest », ainsi en a décidé Augustine Awa Fonka, gouverneur de la région de l’Ouest, ce mercredi 15 septembre 2021 au cours d’une rencontre avec le Dr Jonas Temwa, délégué régional du ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (Minepia) du marché Casablanca de Bafoussam. Ce marché réputé être spécialisé dans la commercialisation du bétail et de la volaille.

Lire aussi : Filière porcine : vers la levée des mesures de restriction à l’Ouest 

D’après ses explications, « depuis le 16 juillet, lors qu’il y a eu la survenue de la peste porcine africaine (Ppa) dans la région de l’Ouest, le gouverneur pour circonscrire la maladie, a pris un arrêté interdisant la circulation, le transport et la commercialisation de porcs et des sous-produits porcins dans cette région. C’étaient des mesures de police sanitaire vétérinaires pour permettre de gérer cette crise. Nous avons travaillé avec tous les acteurs : les éleveurs, les commerçants, les charcutiers, les braiseurs, pour trouver des portes de sortie de cette mesure. Nous avons fait des réunions d’évaluation de la  situation sur le terrain. La dernière étape pour nous, était d’envisager une enquête épidémiologique dans les fermes en faisant des prélèvements et envoyer au Laboratoire national vétérinaire (Lanavet) pour vérifier si le virus circulait encore dans la région. La bonne nouvelle c’est que tous les résultats qui nous sont revenus s’avèrent négatifs au test de Ppa. Cela veut simplement dire que la maladie est partie. Après cette étape, il fallait donc travailler sur la reprise des activités de la filière porcine. Le 14 septembre, le gouverneur a donc pris un autre arrêté pour lever officiellement les mesures de restrictions déjà en vigueur. Il était question pour nous de revenir vers les acteurs qui ont contribué dans la gestion de cette crise pour communiquer sur ces mesures et sur ses modalités d’application. Nous avons lu cet arrêté en expliquant toutes les modalités. Nous nous sommes tous engagés à les respecter pour qu’on évite de tomber aussi précocement dans la même situation dans la région de l’Ouest ».

La question des indemnisations

Selon l’interprofession porcine, cette épizootie a officiellement tué ou provoqué l’abattage de 90 000 porcs (22,5%) sur les 400 000 têtes du cheptel de la région de l’Ouest. Pour Bernard Souop Nguetchouessi, président de cette organisation «Nous nous tournons vers le président de la République. C’est à lui que revient justement, après la levée des mesures de restrictions de voir comment nous allons reprendre les activités. Ce n’est pas évident pour quelqu’un qui a tout perdu de reprendre cette activité. Le porc est une activité prolifique. Nous souhaitons que les autorités prennent des dispositions pour qu’on essaie d’accompagner véritablement cette filière ».

Les mesures de police sanitaire en vigueur  

Les mesures d’interdiction de circulation, de transport et de commercialisation des porcs et de leurs sous-produits sont désormais levées sur toute l’étendue de la région de l’Ouest depuis le mardi 14 septembre 2021. Toutefois, « les mouvements des procs, sous-produits et leur commercialisation sont régis par la décision no000567/D/MINEPIA/SG/DSV du 15 novembre 2011 abrogeant certaines dispositions des décisions No00150/D/MINEPIA/SG/DSV du 28 avril 2010 et No00175/D/MINEPIA/SG/DSV du 10 mai 2010, fixant les mesures de police sanitaire dans le cadre du contrôle des maladies rouges de porcs au Cameroun ». Les  opérations de police sanitaire restent maintenues dans cette région selon cet arrêté régional. Il précise également que les mouvements des porcs et des sous-produits issus des fermes reconnues indemnes de la Ppa par le Lanavet.

Lire aussi : Filière porcine : le gouvernement va importer 300 porcs géniteurs pour booster la filière

A cet effet, les mouvements d’une part d’un département à un autre à l’intérieur de la région de l’Ouest sont subordonnés à l’obtention d’un certificat de désinfection et/ou laisser-passer sanitaire vétérinaires, d’un certificat de dépeuplement et d’un certificat de désinfection du véhicule signés du délégué départemental de l’élevage, des pêches et des industries animales territorialement compétent. Et d’autre part, de la région de l’Ouest à une autre, ils sont subordonnés à l’obtention d’une autorisation spéciale de transport, d’un certificat et/ou laisser-passer sanitaire vétérinaires signés du délégué régional du Minepia, auxquels sont annexés les certificats de désinfection et de dépeuplement cités un peu plus haut.

Armel Djiogue

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