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Assemblée nationale: le débat sur l’augmentation du Smig s’invite au parlement 

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, a tenu une réunion jeudi dernier avec le patronat et les organisations syndicales des employés. La revalorisation des salaires était au cœur des échanges, a précisé le membre du gouvernement à l’Assemblée nationale.

Le Smig est le résultat d’une discussion et d’une négociation entre les employeurs et les employés. A date, ce salaire minimum interprofessionnel garanti s’élève à 36000 FCFA au Cameroun ; un montant jugé très bas au moment de son adoption. A cette époque, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, indiquait sans détours qu’on pouvait vivre avec ce montant. Le tollé suscité n’avait pas fait fléchir le membre du gouvernement.

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Aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous le pont.  Face aux députés le 20 juin dernier pour défendre le projet de loi autorisant le président de la république  à ratifier la Convention multilatérale de sécurité sociale de la Conférence interafricaine de la sécurité sociale (Cipres), adopté le 27 février 2006 à Dakar (Sénégal), le ministre Grégoire Owona a indiqué que les discussions et négociation sont en cours dans le but de revaloriser le Smig au Cameroun. « Nous nous sommes retrouvés à cette époque devant des entreprises agricoles qui nous ont démontré qu’elles ne pouvaient pas aller au-delà des 36 000 Fcfa. Le Smig était déjà à 28 000 FCFA. Nous avons réussi à le faire monter, très péniblement, à 36 000 FCFA. Et actuellement, nous sommes en train de négocier pour aller un peu plus loin », a renseigné le membre du gouvernement devant la représentation nationale.

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Le débat autour du Smig a ressurgi il y a quelques mois car ces entreprises ont connu des sorts différents entre temps. Certaines entreprises du secteur tertiaire militent d’ailleurs pour le Smig à presque 100 000 Fcfa car elles ne trouvent pas de difficulté à payer vu que le petit employé touche 100 000 Fcfa au sein de ces entreprises. « Le Smig est une norme nationale. On s’est demandé s’il ne faut pas avoir plusieurs Smig par secteur. Le débat juridique s’est invité et on en est encore là jusqu’à aujourd’hui. Ce n’est donc pas une affaire simple. C’est une affaire nécessaire pour revaloriser ce Smig. Nous avons eu une réunion avec le patronat et les conférences syndicales des employés jeudi dernier. Le seul point d’accord qui s’est dégagé c’est qu’il faut augmenter le Smig qui est très bas », a confié le ministre.

Lire aussi : Le gouvernement camerounais et les entreprises en réflexion pour le relèvement du Smig 

Dans la zone Afrique centrale, le Cameroun est dans le peloton de queue en matière de Smig. Le ministre du Travail a rassuré les élus de ce que les discussions se poursuivent afin d’obtenir des solutions concrètes. A l’issue des discussions générales au sein de l’hémicycle, le projet de loi autorisant le président de la république à ratifier la Convention multilatérale de sécurité sociale de la conférence interafricaine de la sécurité sociale (Cipres) a été adopté.

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