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Assurance : Blaise Abel Ezo’o Engolo, est le nouveau secrétaire général de la CIMA

Le Camerounais, qui occupait jusque-là le poste de Directeur national des Assurances au ministère des Finances, a été élu le 4 décembre dernier à Lomé au Togo.

Il y a du sang neuf au secrétariat général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), gendarme du secteur des assurances en Afrique Centrale et de l’Ouest. Le camerounais Blaise Abel Ezo’o Engolo a été élu le 4 décembre 2020 à Lomé secrétaire général de cette organisation. Seul candidat en lice, M. Ezo’o Engolo a obtenu les faveurs de douze des 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre qui constituent cette organisation.

Conformément aux usages en la matière, l’officialisation de cette nomination doit être faite par le président du conseil des ministres. Ce qui, en réalité, n’est qu’une formalité. Il pourra par la suite rejoindre son poste à Libreville, siège de la Cima. Blaise Abel Ezo’o Engolo remplace à ce poste Issofa Ncharé qui y a passé cinq ans. Précédemment directeur de l’Assurance au ministère des Finances du Cameroun, Blaise Pascal Ezo’o Engolo connait bien le secteur des assurances, lui qui est depuis décembre 2019, président du conseil d’administration de la Compagnie de Réassurance des Etats membres de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (Cica-RE).

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En tant que Secrétaire général de cette organisation, son rôle sera d’assurer la préparation, l’exécution et le suivi des travaux du Conseil et de la Commission, faire, s’il l’estime nécessaire, au Conseil toutes propositions tendant à modifier ou à compléter la législation unique et donne tous avis relatifs à la réalisation des objectifs du présent Traité, arrêter les règlements d’application des actes établis par le Conseil. Par ailleurs, le SG de la Cima peut de sa propre initiative ou sur instruction de la Commission, le contrôle des sociétés d’assurances et de réassurance agréées sur le territoire des Etats membres. Il transmet au Conseil transmet au Conseil un rapport annuel sur l’exécution de ses missions, sur l’activité de la Conférence et sur la situation du secteur des assurances.

Si pour l’instant la feuille de route du nouvel élu n’est pas connue, plusieurs dossiers seront cependant sur sa table. Il y’a par exemple l’application des réformes engagées dans ce secteur notamment le passage du capital social à 3 milliards FCFA à compter de mai 2019 et qui accuse encore de nombreux retards. Autre dossier sur lequel est attendu le Secrétaire général, c’est le passage du capital social à 5 milliards FCFA à partir de mai 2021 d’autant que les compagnies d’assurances sont sérieusement impactées par la crise sanitaire liée au Covid-19.

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Micro assurance

Autre dossier sur lequel est attendu le camerounais, c’est celui de la vulgarisation de la micro assurance ; un combat mené par son compatriote Jean Claude Ngbwa. L’actuel Directeur général de la BVMAC qui a passé une bonne dizaine d’année à ce poste proposait a tant œuvré pour ce mode d’assurance pour personnes à revenus modestes, qui ne peuvent pas toujours supporter les coûts d’une police d’assurance classique. D’après l’article 700 du Règlement N°003 du 5 avril 2012 portant réglementation des opérations de micro-assurance dans les Etats membres de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), la micro-assurance désigne « un mécanisme d’assurance caractérisé principalement par la faiblesse des primes et/ou des capitaux assurés, par la simplicité de la couverture, des formalités de souscription, de gestion des contrats, de déclaration des sinistres et d’indemnisation des victimes ».

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Par ailleurs, la micro-assurance peut être souscrite aussi bien par les personnes physiques, les personnes morales (dans le cadre d’une assurance groupe) que par les communautés de personnes présentant des caractères identiques mais n’ayant pas de personnalité morale. Cinq ans après l’adoption du Règlement sur la micro-assurance, le Pr Kalieu déplore le fait que l’offre des contrats de micro-assurance dans les 14 Etats membres de la CIMA, soit encore faible. Selon un rapport publié en juin 2011 par le groupe Development International Desjardins, le taux de pénétration de la micro-assurance sur le continent africain était faible. A peine 2,6% de la population cible (constituée de 32 pays) était couverte. Or, selon le rapport annuel 2012 des sociétés d’assurances camerounaises, 10 à 20% des 154 milliards de F de chiffre d’affaires annuel réalisé par 23 compagnies actives au Cameroun, provenaient de la micro-assurance. Un filon à capitaliser en somme.

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