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Business et Entreprises

Au Cameroun, Camair-co a transporté 209 994 passagers en 2022

Cette performance a permis à l'entreprise d'accroître son chiffre d'affaires de 56%, bien que sa situation financière reste toujours précaire.

Publiée lundi 8 janvier 2024 à 18:08:28Modifiée lundi 8 janvier 2024 à 18:08:32Temps de lecture 4 minPar Amina MALLOUM

Un avion de Camair-co

Camair-co, la compagnie aérienne nationale du Cameroun, a réussi à transporter 209 994 personnes au cours de l'année 2022, apprend-on du rapport annuel de la Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises du Secteur public et Parapublic. Par rapport à l’année 2021, le taux a connu un accroissement de 36,74%. Selon le rapport, la compagnie nationale qui contrôle 45% du marché local a desservi six destinations sur le marché domestique et deux dessertes sur le marché régional (Gabon, Tchad).

Cette performance a permis à l'entreprise d'accroître de 56% son chiffre d'affaires à 18 milliards contre 11 milliards en 2021. Ledit chiffre est constitué à 92% des revenus issus du transport des passagers et 8% du fret qui s’est établi à 341 155 kg en 2022.

Lire aussi : Transport aérien : opérationnalisation annoncée des aéroports de Kribi, Bertoua et Tiko en 2023

Bien que ces performances soient en légère amélioration sur un an, Camair-co comme plusieurs entreprises publiques, présente un « risque très élevé » en ce qui concerne le poids des dettes fiscales et sociales par rapport à leur endettement à court terme. La CTR souligne d’ailleurs que cette situation prive l’Etat d’une part importante des ressources attendues au titre des impôts et taxes et, d’autre part, constitue un risque de perturbation du climat social au sein des entités concernées du fait du non reversement des cotisations sociales.

D’après les données compilées par la Commission, la situation financière de Camair-co « demeure préoccupante étant donné que les pertes cumulées ont rendu négatifs les capitaux propres ». Camair-co  affiche  en effet des pertes de 13 milliards en 2022, bien qu’elles se soient améliorées de 6% en glissement annuel. Les capitaux propres de l’entreprises sont quant à eux passés de -118 milliards 2021 à -44 milliards en 2022. De l’analyse des experts de la CTR, l’exploitation du transporteur demeure impactée par un niveau de charges que ne parviennent pas à couvrir les ressources générées par l’entreprise. Ces derniers croient savoir que la signature d’un contrat de performance entre l’Etat et Camair-Co permettrait d’améliorer la capacité opérationnelle de l’entreprise, sa compétitivité ainsi que sa rentabilité et sa crédibilité.

Lire aussi : Le Cameroun veut accélérer la réhabilitation des aéroports de Bertoua, de Tiko et Kribi en 2023

En effet, le Cameroun s’est engagé, dans le cadre du programme avec le Fonds monétaire international (FMI), à mettre sous contrats de performances les entreprises publiques.  Annoncé depuis le mois de novembre 2023, une première vague de quatre sociétés d’État étaient concernées par ces contrats. Il s’agissait de Camtel, Cicam, Camair-Co, et le PAD. Pour le moment, aucun contrat n’a encore était signé, mais le ministre des Finances, Louis Paul Motazé,  dans sa  circulaire du 6 juillet 2022, régissant les contrats de performance entre l’État et les établissements et entreprises publics soulignait la nécessité d’implémenter la mesure. « Dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de la réforme des entreprises et établissements publics conduite par le gouvernement depuis 2017, en vue de la maîtrise du pilotage et de la gouvernance de ces entités publiques, il a été donné de constater la faible performance des établissements et entreprises publiques dans l’accomplissement de leurs missions statutaires et dans la génération de profits ; le poids important de ces structures sur les finances publiques, à travers des opérations d’apport de trésorerie, de subventions ou de recapitalisation par l’État ; les risques budgétaires pour l’État, dont la responsabilité pourrait être appelée du fait du passif global et de l’encours importants des engagements financiers de ces structures », formulait le membre du gouvernement.

Il va s’en dire que la mise en place de ce nouveau dispositif devrait permettre à l’Etat de mieux contrôler la performance des EEP ce qui est difficile jusqu’ici, compte tenu de la nature de ces entités. 

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