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Au Cameroun, le nombre d’emplois décents a augmenté de 8% en 2021

De 330 903 emplois en 2020, ce nombre est passé à 358 247 emplois en 2021 d’après la dernière note de conjoncture de l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEFOP) qui a été présentée mercredi 15 juin 2022.

Le secteur moderne de l’économie, encore appelé secteur formel, par opposition au secteur informel, renvoie à toute activité économique réalisée sous l’encadrement juridique de l’Etat. Au Cameroun, ce secteur de l’économie est celui qui génère le moins d’emplois au regard des dernières statistiques fournies par des structures étatiques telles que l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEFOP). Malgré cet état des choses, sa contribution à la réduction du chômage connaît presque chaque année, des améliorations appréciables. C’est notamment le cas en 2021. C’est du moins ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de l’Onefop, présentée mercredi 15 juin 2022 par Issa Tchiroma Bakary, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop).   Dans ce document, on apprend qu’en 2021, le secteur moderne de l’économie a généré 358 247 emplois. Soit 28 000 emplois de plus qu’en 2020, où ce nombre s’élevait à 330 903. Ce qui correspond à une hausse de 8%.

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D’après les données fournies par cette structure placée sous la tutelle du Minefop, le secteur primaire (domaine des activités productrices de matières non transformées : agriculture, pêche, mines, ndlr) est celui qui a le plus recruté avec un pourcentage de 48,40%. Vient ensuite le secteur tertiaire (commerce, transports, activités financières, hébergement-restauration, immobilier, information-communication, administration publique, enseignement, santé humaine etc.) avec une proportion de recrutement évaluée à 37,0%. Le secteur secondaire (regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire, ndlr), referme ce trio avec une proportion de recrutement évaluée à 13, 80%. De manière concrète, une grande partie des emplois modernes créés en 2021 sont le fruit des projets et programmes relevant du budget d’investissement public, soit un pourcentage représentatif de 64,2 %. Au cours de la période sous-revue, les entreprises  quant à elles, ont davantage misé sur la qualité au détriment de la quantité. En effet, la quasi-totalité des emplois créés par ces dernières (22,7%) sont rangés dans une catégorie que l’Organisation internationale du travail (OIT) appelle «Travail décent». Entendez, un emploi bien rémunéré, garantissant sécurité sur le lieu de travail et protection sociale pour les familles, la liberté pour les individus d’exprimer leurs revendications, de s’organiser et de participer aux décisions qui affectent leur vie etc.

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Les Champions et les pertes

Dans sa note de conjoncture, l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle fait également l’économie des régions qui ont contribué de manière significative à la réduction de la courbe du chômage. A en croire l’ONEFOP, le Centre, le Sud, le Littoral, le Nord sont les plus grandes pourvoyeuses d’emplois en 2021. « Ce constat peut être lié à la répartition spatiale des projets, des programmes et les niveaux de diversification et de valorisation des économies locales et régionales sans oublier les contextes sécuritaires », peut-on lire dans ce document. Malheureusement, au cours de la même période, beaucoup de camerounais ont également perdu leur emploi. Toutefois, ces pertes d’emplois qui s’élèvent 17 141 en 2021 sont moins importantes que les 102 039 emplois perdus enregistrés en 2020. De manière détaillée, ces pertes se résument ainsi : 16 307 pour les entreprises du secteur moderne de l’économie, 84 dans les collectivités territoriales décentralisées, 460 dans les coopératives, 81 dans les ONG et 209 dans les programmes et projets d’insertion. « La perte est drastiquement revue à la baisse entre les deux dates, car au moment où plus de 100 000 emplois ont été perdus en 2020 au plus fort de la pandémie seulement 17 000 cas de même nature s’observent en 2021 », se réjouit Ali Madai Boukar spécialiste de l’OIT.

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