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Autoroute Yaoundé-Nsimalen: les scénarios pouvant aboutir à la destruction du monument Patriote

Le ministère de l’Habitat et du développement urbain qui évalue actuellement la possibilité d’intégrer ladite infrastructure à la section urbaine de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, n’exclut pas la possibilité de procéder à sa destruction sous réserves de certains critères financiers.

Les concertations menées le 04 octobre 2022, entre Célestine Ketcha Courtès, le ministre de l’Habitat et du développement urbain (Mindhu) , et Luc Messi Atangana, le maire de la ville de Yaoundé, n’ont pas permis de définir de manière claire les destin que l’on réserve au «Monument Patriote». Érigé au niveau du lieu-dit rond-point Hilton, qui figure sur le tracé originel de deux projets en gestation (Bus Rapit Transit Yaoundé, Section urbaine de Yaoundé-Nsimalen), devant faciliter la mobilité urbaine dans la ville de Yaoundé,  cette infrastructure pourrait toutefois connaître un destin funeste. Invitée récemment à la télévision nationale, la Mindhu n’a pas écarté la possibilité  que celle-ci soit délogée de son emplacement actuel.

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A en croire le membre du gouvernement, qui n’exclut cependant pas que ce monument soit maintenu à l’endroit où il trône actuellement, toute éventuelle destruction ne se fera pas sans avoir examiné toutes les implications ; surtout financières. «Actuellement nous ne pouvons pas dire si nous allons détruire ou pas le monument Patriote. Si les évaluations qui sont actuellement en cours,  révèlent qu’intégrer le monument à la section urbaine de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen n’entraînera pas de coûts supplémentaires. Il ne sera pas nécessaire de le détruire. Toutefois, s’il s’avère que pour réaliser les passerelles prévues dans le cahier de charges le gouvernement doit débourser d’importantes sommes d’argent, c’est à ce moment que nous allons prendre la décision qui s’impose», a-t-elle déclaré.

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Depuis le 4 octobre dernier, les réunions de travail se succèdent. La mairie de la ville, le Mindhu, ainsi que les bureaux d’études Study et Louis Berger, chargés d’actualiser les études de cette section urbaine de l’autoroute, en vue d’intégrer cette place où devait être construit un échangeur, s’évertuent à trouver la solution la moins coûteuse pour le contribuable camerounais. Néanmoins, au regard du contexte actuel, tout relèvement, même de moindre importance, de l’enveloppe budgétaire dédiée à la concrétisation de la section urbaine de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, pourrait pousser le gouvernement à opter sans aucune hésitation, pour la destruction  dudit monument. Depuis plus de 3 ans, l’Etat du Cameroun peine à mobiliser les financements nécessaires au lancement des travaux, malgré  les sollicitations de plusieurs investisseurs privés. Dans les instances décisionnelles, il se murmure que le projet n’a pas encore obtenu l’accord du président de la république, qui estime qu’il est très coûteux, en raison de la facture des indemnisations qui s’élève à 250 milliards de F.

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