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Conflit: le PDG de BGFIbank face au juge dans l’affaire du milliard disparu

Henri-Claude Oyima, président directeur général du groupe bancaire a été convoqué devant le juge d’instruction pour donner sa version des faits sur l’affaire opposant BGFIbank à Alfred Bongo Ondimba au sujet de la « disparition » de 1,5 milliard de F CFA du compte de l’étude notariale du fils de l’ancien président gabonais.

Les faits remonteraient au 16 mars 2015. Selon une source proche du dossier «le Fonds Gabonais d’Investissement  Stratégique (FGIS) a viré la somme de 1,5 milliard de Francs CFA au Notaire, au titre de sa participation au capital de Tropical Holding, une société en cours de constitution. Mais alors que cette part devait s’élever à 600 millions de FCFA, le FGIS avait alors versé 900 millions de trop ».  Alfred Bongo Ondimba aurait alors demandé la restitution du trop-perçu à la Banque qui justifia son refus par une «insuffisance de provision».

En effet, la somme versée par le FGIS aurait disparu. Le FGIS saisit alors la police judiciaire qui interrogea la gestionnaire de ce compte, ainsi que le Notaire qui aurait fourni des extraits de compte pour assurer sa défense.  Par la suite, le Notaire et le Groupe bancaire auraient tenté un règlement amiable du litige qui se serait soldé par un échec. Alfred Bongo Ondimba aurait alors déposé une plainte contre la banque pour «faux et usage de faux en écriture, abus de confiance, opération de paiement non autorisée sur compte séquestre». Henri Claude Oyima a été donc convoqué devant la juge d’instruction chargée de l’affaire pour s’expliquer sur la disparition d’1,5 milliard de francs CFA du compte de l’Étude notariale du fils d’Omar Bongo Ondimba, Notaire», indique l’hebdomadaire Jeune Afrique.

La BGFI, de son côté, a toujours eu à démentir les accusations portées par le fils d’Omar Bongo Ondimba, ancien président gabonais. En avril 2019, la banque indiquait dejà par voie de communiqué « que les opérations comptables de l’ensemble du Groupe et celles de sa filiale gabonaise sont conformes aux normes en la matière », contestant ainsi les allégations selon lesquelles il aurait orchestré la « disparition mystérieuse » d’1,5 milliard de Fcfa du compte de l’étude notariale d’Alfred Bongo Ondimba.

Le groupe disait dans le communiqué « se réserve le droit d’entreprendre toute action afin d’obtenir réparation suite aux propos diffamatoires tenus à son endroit »,  précisant  que la BGFIBank Gabon était « sereine quant à l’issue de la procédure judiciaire en cours ». La BGFIBank Gabon disait rester attachée au respect des principes de droit, et réitère sa totale confiance en la Justice gabonaise puisque, assurait-t-elle, « c’est en effet devant elle et non dans les médias que doivent être vidés les contentieux ».

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