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Banque : les défis qui attendent Félix Landry Njoumé à la tête d’Ecobank Centrafrique

Après un détour chez Union Bank of Cameroon (UBC), le banquier camerounais a effectué il y a un mois son retour au sein de la banque panafricaine comme directeur général de sa filiale centrafricaine. Il aura comme mission essentielle, de mettre à niveau cette filiale qui reste en marge de la transformation digitale du reste du groupe.

Publiée lundi 5 février 2024 à 13:11:38Modifiée mardi 6 février 2024 à 17:35:40Temps de lecture 4 minPar Jean Omer Eyango

Félix Landry Njoumé, d’Ecobank Centrafrique
Félix Landry Njoumé, d’Ecobank Centrafrique

Félix Landry Njoumé est, depuis le 03 janvier dernier, le nouveau directeur général (DG) d’Ecobank Centrafrique. Le banquier camerounais de 49 ans effectue un retour gagnant au sein du groupe bancaire panafricain, où il a fait carrière par le passé. Il y avait d’ailleurs connu une ascension fulgurante, d’abord comme directeur financier au Congo, directeur du pôle de la banque des particuliers au Cameroun et dans la zone Cemac, directeur du département diaspora pour l’ensemble du groupe, entre autres postes de responsabilité, de 2008 à 2020. En 2020 justement, il fait un détour chez Union Bank of Cameroon (UBC) à la faveur d’une décision du Conseil d’administration du groupe bancaire nigérian en atterrissant directement par le haut comme directeur général de la filiale camerounaise. Il remplaçait ainsi le Nigérian Oladedji Charmel Ognin, démissionnaire. Dans cette boîte qu’il maîtrise parfaitement, Félix Landry Njoumé devra, dans l’immédiat, « inscrire sa mission dans la droite ligne des acquis des années de réformes, en axant les efforts sur une transformation durable d’Ecobank Centrafrique, à l’heure de la digitalisation, un objectif affiché par le groupe Ecobank ».

Inclusion financière

En clair, dans un environnement potentiellement plus concurrentiel, Félix Landry Njoumé devra non seulement travailler au renforcement des capacités opérationnelles d’Ecobank Centrafrique, en offrant plus de solutions de financement, notamment en faveur du renforcement de la production agricole dans un contexte de crises multiformes qui remettent en question la stabilité des pays qui affichent une forte dépendance aux importations, mais aussi et surtout piloter la transformation digitale de cette filiale qui reste en marge du projet de révolution numérique mis en œuvre par l’ensemble du groupe Ecobank depuis 2017, et qui fait de lui désormais le leader en la matière sur le continent. D’ailleurs, cette politique lui a valu, en 2022, le prix de la « meilleure banque numérique d’Afrique », décerné aux Euromoney Awards. Le contexte est d’autant plus favorable que le pays a récemment entamé son désenclavement numérique en se connectant au haut débit, grâce à un partenariat avec MTN Group.

Avec seulement 4 banques commerciales en activité sur les 52 que comptait la sous-région au 31 décembre 2022, le secteur financier centrafricain, encore largement sous-développé et ne jouant jusqu’ici qu’un rôle très limité en matière de soutien à l’économie, est aujourd’hui le moins important des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), selon Making Finance Work for Africa. En 2022, il ne représente que 17,6% du PIB, selon la même source qui, dans un rapport publié fin 2023, cite la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Malgré la persistance des tensions sécuritaires dans le pays, plusieurs groupes bancaires lorgnent le marché centrafricain ces dernières, et pas des moindres. C’est le cas, par exemple, du gabonais BGFBank, première banque de la Cemac avec un chiffre d’affaires de 3000 milliards de Fcfa en 2020, qui a noué en 2021 un partenariat stratégique avec Commercial Bank Centrafrique (CBCA) pour former un joint-venture, avec l’ambition de devenir la première banque du pays en termes de financement d’une économie centrafricaine en stagnation et qui a tant besoin de financements et d’accompagnement technique pour se structurer.    

Une aubaine pour une plus grande numérisation ou digitalisation des paiements qui est considérée comme un véritable catalyseur de l’inclusion financière. « C’est le moyen de paiement prédominant à l’origine de l’ouverture de 98% des comptes de paiement », souligne la Beac dans son rapport sur les services de paiement en 2022, publié fin 2023. Félix Landry Njoumé compte une vingtaine d’années d’expérience dans le secteur bancaire est un as des métiers de la finance. Il est diplômé de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de l’Université de Douala, par ailleurs titulaire d’un master en management et d’un MBA de l’Ecole supérieure de commerce de l’Université Paris I-Sorbonne, en France.  

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